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Anne-Laure Tissut (Traducteur)
EAN : 9782330186166
Actes Sud (07/02/2024)
3.68/5   69 notes
Résumé :
Une série de meurtres brutaux secoue la petite ville de Money, Mississippi : des hommes blancs sont retrouvés atrocement mutilés. Mais ces meurtres recèlent un mystère, car sur chaque scène de crime on retrouve un second cadavre qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Emmett Till, un garçon noir lynché dans la même ville en 1955.
Lorsqu’un duo d’enquêteurs tout en second degré est dépêché sur les lieux, il se heurte à la résistance attendue du shérif, de ses... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Lorsqu'on fait la connaissance de la famille Bryant-Milam, on rit gras et bruyant devant ces rednecks unidimensionnellement crétins et ridicules, à la limite de l'analphabétisme, menés par une matriarche grincheuse et une mégère surnommée Hot Mama Yeller ( « maman chaudasse et braillarde » ).

En quelques pages, on passe de la parodie de romans sudistes au polar lorsqu'un des membres de cette famille est retrouvé étranglé au fil barbelé, en compagnie du cadavre d'un jeune noir non identifié qui tient dans sa paume les testicules du premier. L'enquête est lancée …mais voilà que le corps du noir stocké à la morgue se volatilise …pour réapparaître sur une deuxième scène de crime avec les testicules d'un autre blanc dans les mains. Bienvenue à Money, petite ville rurale du Mississippi.

Des bouquins dénonçant le racisme systémique aux Etats-Unis, y en a pleins, des chefs d'oeuvre mais aussi des lourdauds empesés par leurs bons sentiments. Sur ce thème, je n'en ai lu aucun proposant une réflexion aussi radicale que celui de Percival Everett qui secoue et amalgame plusieurs genres littéraires.

De la satire sociale et du polar, donc, mais mâtinés d'un horrifique comique totalement dingue qui se déploie à mesure que l'enquête avance ou plutôt se cogne à l'irrationnalité des situations avec ces cadavres qui disparaissent et réapparaissent jusqu'à se multiplier. J'ai souvent pensé aux films de Jordan Peele ( Us et Get out ) ou sa série Lovecraft Country qui recourent au surnaturel pour décrire l'expérience afro-américaine du racisme avec un à-propos réjouissant. Cette note d'étrangeté parcourt tout le récit alors qu'il reste à majorité réaliste.

Percival Everett frappe juste là où il aurait pu se vautrer. Son intrigue est menée avec une énergie folle et un humour macabre jubilatoire qui distille une puissante sensation de malaise et des rires embarrassés. Mais on rit franchement face à la charge comique des jeux de mots, du choix des noms et prénoms des personnages, et surtout de certains scènes-farces : une assemblée du Ku-Klux-Klan ( dont les membres pleurent la belle époque des croix enflammées et des gâteaux préparés par les mamans pour l'après fiesta ) ou une réunion à la Maison blanche avec un Trump d'anthologie ).

On rit jusqu'à ce que cela fasse mal. Châtiment est une comédie très noire qui prend au sérieux la gravité de la question du racisme. Percival Everett réexamine avec acuité la notion de culpabilité collective et la façon dont elle s'envenime en l'absence de justice et de sanctions pour les auteurs de crimes racistes, jusqu'à réclamer vengeance ou voir apparaître un fantasme de vengeance sanglant.

Le choix de la ville de Money n'est pas un hasard, c'est là qu'a eu lieu le lynchage le plus tristement célèbre de l'histoire américaine, en 1955 : celui du jeune Emmett Till, quatorze ans. Cette parabole raciale brillante pique ainsi encore plus puissamment les consciences et rappelle le besoin de réparation mémorielle ravivé par les récentes violences policières qui ont donné naissance au mouvement Black Lives Matter..

Et quand surgissent les noms, sous forme de liste sèche, des victimes de lynchage depuis le début du XXème siècle, l'émotion jaillit, inattendue, dans ce roman incendiaire tout le temps surprenant. La résolution polar en devient presque secondaire ( même si je regrette tout de même un peu qu'elle soit moins convaincante que le chemin qui l'a amenée ).

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♫ Money, get away ♪ (1) Oui, la petite ville de Money, Mississippi, ne donne pas envie d'être visitée. Nous sommes dans le Sud profond, celui des rednecks, des pequenauds, des ploucs, des bouseux et des racistes bas de plafond, dont certains portent encore la cagoule blanche…

Que se passe-t-il à Money ? Deux hommes blancs se sont fait assassiner (rien d'original), on a massacré leur visage, enroulé du fil barbelé autour et on leur a coupé les couilles (ah, on ajoute de l'originalité).

Là où le truc devient fou, c'est qu'on a retrouvé, sur chaque scène de crime, le corps d'un homme Noir, visage tuméfié aussi, mort de chez mort, et que ce mort a disparu ensuite, puis réapparu, puis disparu, et est encore réapparu… Serait-ce un zombie, un mort-vivant ? Ou alors, David Copperfield est en ville et a eu envie de diversifier ses tours ? Les magiciens sont parfois taquins…

Ce qui surprend, dans ce roman noir de chez noir, c'est le ton, l'écriture et l'ambiance. L'auteur joue dans le registre de l'humour (noir et ironique), à la limite du burlesque (sans franchir la ligne rouge) et ces ambiances, au lieu d'être plombées, sont amusantes. J'ai souvent souri avec les dialogues, avec les adjoints débiles du shérif, sorte de mélange de Laurel, Hardy et d'Averell Dalton (le "quand est-ce qu'on mange ?" en moins), ainsi que les noms de certains personnages (les jeux de mots !).

Ce roman, qui a le goût d'un bonbon acidulé, m'a donné l'impression de se passer dans l'Amérique de 1950 (les mauvaises langues diront 1850), tant cette petite ville de Money avait l'air d'être restée coincée dans cette époque où le racisme suintait de partout et où les lynchages avaient toujours lieu. Alors, quand un protagoniste parlait de son smartphone ou d'Internet, j'étais à deux doigts de crier à l'anachronisme. Non, non, nous étions bien dans les années 2016 (le moumouté est sur le trône). En tout cas, la consanguinité n'a pas eu trop d'effet sur la population…

Un roman noir à l'humour grinçant, où l'auteur dénonce une Amérique raciste, suprémaciste, où le KKK est toujours présent, où les gens sont prêts à revoter pour le mec aux cheveux orages, celui qui n'a que des phrases haineuses (ou sexiste, ou débiles au possible) qui lui sortent de la bouche (le discours de Trump, dans le roman, semble être surréaliste, mais est terriblement réaliste)…

Et puis, il y a des personnages lumineux, comme Mamma Z, qui a réuni des archives sur toutes les personnes lynchées depuis 1913 (son année de naissance), sans oublier son arrière-petite-fille, Gertrude, que j'ai apprécié, ainsi que les deux agents du MBI (Mississippi Bureau of Investigations), qui ont apporté une touche d'humour et de légèreté dans ce récit qui avait tout pour être glauque et oppressant.

Un roman policier totalement fou, où vous n'aurez pas toutes les réponses pour les premiers crimes (les modus operandi), mais entre nous, ce n'est pas important.

Le final du roman lorgnera du côté du fantastique, du surnaturel, même, mais uniquement pour illustrer la métaphore que les américains blancs (WASP) sont toujours hantés par les morts, victimes du racisme, de la ségrégation, de la haine, lynchés ou asphyxiés… Leur conscience les tourmente, ils veulent les faire taire, mais on ne réduit pas les morts au silence.

Un roman noir au casting impeccable, dont on ne sait si le récit, sérieux, est masqué sous du burlesque ou alors, si c'est du burlesque utilisé pour cacher le côté sérieux et violent de ce récit. En tout cas, c'était bien réalisé, bien mis en scène, sans jamais dépasser la ligne rouge ou devenir moralisateur.

La noirceur, parfois, il faut la masquer sous l'humour (caustique), elle ne passera que mieux et marquera encore plus les esprits. Moi, j'ai été marquée par ce roman.

(1) Money des Pink Floyd

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Me voilà à nouveau dans le Mississippi pour un roman burlesque et caustique qui défie les genres.
Percival Everett a l'habitude de jouer avec le grotesque et l'absurde pour dépeindre une société américaine prisonnière d'un passé peu glorieux et coincée par ses contradictions.
Autour du racisme, sujet récurrent de ses romans, il mêle Tarantino et les frères Coen pour livrer une enquête jubilatoire où des détectives Noirs doivent résoudre des meurtres plutôt gore de Blancs racistes.

Je retrouve ici les rednecks rencontrés chez Kingsolver et Michael Farris Smith, à nouveau représentés dans une caricature grotesque, ( Donald Trump comme chef de file) et surtout comme association malfaisante de racistes nostalgiques du KKK.
La petite ville de Money dans le Mississippi est ainsi décrite : " C'est un repaire de pequenauds débiles qui sont restés bloqués au XIXe S d'avant guerre et offrent la preuve vivante que la consanguinité ne conduit pas à l'extinction."
Ainsi tous ceux qui ne sont pas blancs sont accusés de tous les maux comme ces "Wetbacks latinos qui raflent tous les boulots".

Mais Percival Everett fait semblant de jouer le jeu de la discrimination et des clichés et  prend un plaisir certain à tourner toute cette histoire en dérision et à égratigner les stéréotypes.
Le roman est construit à partir d'une histoire vraie, celle de l'assassinat d'Emmett Till, un jeune garçon noir battu à mort et lynché en 1955 parce qu'il aurait sifflé une jeune femme blanche.

On découvre au début du roman une famille blanche pauvre et dysfonctionnelle dans laquelle une vieille femme, Mamie C, déclare regretter avoir accusé à tort un gamin noir. Peu après, les fils de la famille sont retrouvés étranglés par des fils barbelés, énucléés et
émasculés auprès du cadavre d'un jeune homme noir qui réapparaît sur d'autres scènes de crimes.

Ces crimes gore qui éclaboussent ce patelin de péquenauds racistes vont sérieusement inquiéter la population blanche menée par le chef local du Ku Klux Klan qui cumule les fonctions de médecin légiste et de révérend.
Percival Everett se moque allègrement de la nostalgie d'une certaine culture sudiste.
"Pis y avait beaucoup plus de croix enflammées, des pique-niques en famille et des matchs de foot et tout ça, dit Donald. Je me rappelle que j'ai mangé du gâteau à côté de cette croix toute rouge. J'adorais le gâteau de ma mère."

Par ailleurs, l'arrivée des enquêteurs noirs, deux hommes puis une femme du FBI, va bouleverser les représentations de la population, habituée à voir le pouvoir et l'autorité détenus par des Blancs. Leur capital sympathie va même s'amplifier à mesure que leurs blagues parfois simplistes vont entrer en concurrence avec leur courtoisie et leur perspicacité.

L'émotion saura pourtant trouver sa place dans cette comédie percutante. L'un des personnages du roman, Mama Z, a constitué des archives colossales de tous les crimes de lynchage commis depuis le meurtre de son propre père. Sept mille six personnes noires sont répertoriées, et l'énumération de leurs noms les rend "réels de nouveau, et plus seulement des statistiques " comme le souhaite celui qui écrit leurs noms.

Peu à peu une déferlante de meurtres de Blancs va toucher tout le pays jusqu'à la Maison-Blanche (avec la mise en scène corrosive d'un Trump d'une absolue mauvaise foi ), et faire ainsi basculer le polar dans une zone étonnante entre le cauchemar et la fable satirique. Car des hordes de zombies noirs et asiatiques se répandent dans le pays.
De manière totalement inattendue, l'auteur va utiliser le surnaturel pour décrire le racisme comme pour confronter les américains à ces fantômes qui hantent leurs consciences.

A quelques mois de l'élection américaine, ce livre qui ne ressemble à aucun autre, pose des questions essentielles sur le besoin de réparation et la reconnaissance des violences policières envers les afro-américains.

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Si cette histoire n'est pas LE futur scénario de Quentin Tarantino, vraiment, c'est que je n'ai rien compris.
L'histoire: Il y a plus de soixante ans, un gamin Noir a été lynché pour avoir parlé à une gamine blanche. Si en France l'histoire était encore peu connue jusqu'à lors, le nom d'Emmett Till va servir d'étendard à la cause de défense des droits de ceux qui dénoncent le racisme aux États-Unis ou qui en sont les victimes.
Percival Everett, lui, va s'en servir comme point d'orgue d'un fabuleux thriller, dramatique et - chose incroyable - désopilant en même temps, du pur Tarantino je vous dis.
En quelques phrases: dans un bled bien perdu et bien sudiste, un homme (blanc) est découvert égorgé et castré, avec le cadavre d'un homme noir à ses côtés, tenant dans les mains les testicules manquants. Passé les premières interrogations de l'enquête, il se trouve que le cadavre de l'homme noir disparait pour réapparaitre un peu plus tard dans une même composition glaçante, avec un autre homme blanc castré.
Le shérif ne maitrise pas la situation, le KKK se reforme et le FBI envoie deux de ses agents (Noirs) résoudre le mystère. L'enquête s'alourdit encore quand plusieurs autres meurtres du même acabit ont lieu.
À la fois rythmée et soutenue, avec un casting impeccable, cette histoire un poil fantastique a tout pour plaire: sur un relent historique de racisme dégueulasse, une drôle (dans tous les sens du terme) d'enquête, dont les personnages et les répliques apportent de la légèreté quand d'autres auteurs se seraient contentés de noirceur ou de leçon de morale.
Un très excellent polar somme toute.
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A Money, bourgade tranquille du Mississippi, d'horrible meurtres ont été commis. Les corps sans vie et atrocement mutilés de Junior Milam et Wheat Bryant ont été retrouvés gisants dans une mare de sang par les adjoints du shérif.
Milam… Bryant…
Ces noms vous disent quelque chose ?
Oui, ce sont bien les fils des assassins du jeune Emmett Till;
En 1955, à Money, Emmett Till, un afro américain de 14 ans, venu de Chicago passer quelques jours de vacances dans sa famille, a vécu l'enfer. Pour avoir tenu des propos choquants à une blanche (qui plus tard avouera avoir menti), il fut enlevé, battu à mort puis jeté dans une rivière. Bien sûr, toute ressemblance avec cette tristement célèbre affaire de lynchage n'est absolument pas fortuite…

Dans ce qui ressemble à une parodie caustique enchâssée dans un polar sanguinolent, Percival Everett s'insurge contre les violences raciales et fantasme une vengeance aussi loufoque qu'effrayante.
A Money les cadavres s'accumulent et disparaissent, puis réaparaissent comme par magie, sous les yeux médusés du shérif et de sa fine équipe de lourdauds bas du front. de gros beaufs nostalgiques des plantations bientôt rejoints par les enquêteurs du MBI et du FBI venus en renfort : des agents noirs évidemment (sinon ce ne serait pas drôle !) pour une cohabitation qui s'annonce aussi difficile que l'enquête elle même …

Pas super subtil le cliché du pèquenaud rougeaud en capuchon kkk ou de la mégère plouc à bigoudis, élue miss bouseux 87.
Ceux-là même qui s'amusèrent de la mort du jeune Emmett Till, devenu le symbole de tous les lynchages et crimes racistes de l'histoire américaine, sont ici ridiculisés à leur tour puis liquidés sans scrupules.
Pas super subtil, mais n'est-ce pas le but de la manoeuvre ? Rendre coup pour coup, jusque dans les clichetons de l'imaginaire collectif.

Miroir déformant tendu à la face des racistes, cette farce m'a plu et certains passages m'ont vraiment amusés mais le coté burlesque peut surprendre et lasser un peu sur la fin, voire peut être laisser quelques lecteurs à la porte.
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critiques presse (7)
LesEchos
21 mars 2024
Si les morts se levaient ? Finaliste du prestigieux Booker Prize en 2022, le polar américain « The Trees » de Percival Everett répond à la question dans une excellente traduction française. Noué de suspens et volontiers caustique, le texte étonne par l'habileté qu'il déploie à nimber son ampleur sociétale d'un ton aussi décalé qu'inclassable.
Lire la critique sur le site : LesEchos
LeSoir
23 février 2024
Percival Everett revient avec un polar « tarantinesque » abordant l’histoire douloureuse des lynchages dans le sud des Etats-Unis.
Lire la critique sur le site : LeSoir
LesInrocks
21 février 2024
Pour prendre le pouls des tensions raciales en Amérique, l'écrivain revisite un siècle de racisme violent aux États-Unis à travers le prisme d'un roman policier contemporain.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
RevueTransfuge
14 février 2024
Inexorable, irrésistible, le dernier Percival Everett est un sommet d’intelligence corrosive. Et une impitoyable déclaration de guerre au racisme made in USA.
Lire la critique sur le site : RevueTransfuge
LePoint
12 février 2024
Un roman déjanté inspiré des pages les plus sombres de l’histoire américaine.
Lire la critique sur le site : LePoint
Liberation
08 février 2024
Dans son nouveau roman, Percival Everett continue à entremêler les codes du polar et du western pour raconter un monde dominé par le racisme.
Lire la critique sur le site : Liberation
LeFigaro
31 janvier 2024
Près de Memphis, Tennessee, une série d'assassinats atroces sur fond de racisme. Gore et provocateur.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
« Ed, fit Jim, le feu hier soir, c’était une croix.
— T’es sérieux ? dit le plus corpulent. Tu veux dire comme une croix enflammée du KKK ? »
Jim se tourna vers Jetty pour avoir confirmation. Le shérif hocha la tête.
« Je regrette de pas l’avoir su, dit Jim. J’ai oublié d’avoir peur.
— Ouais, franchement dommage », dit Jetty.
Jim sourit : « Une prochaine fois, peut-être ? »
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J’avais lu de bonnes critiques, seulement voilà, c’est très caricatural ce roman et cela ne l’a pas fait avec moi. Je n’ai pas aimé l’histoire ni le style et surtout la fin. Je pense que je ne suis pas sensible à cet humour … Tant pis …

Une série de meurtres brutaux secoue la petite ville de Money, Mississippi : des hommes blancs sont retrouvés atrocement mutilés. Mais ces meurtres recèlent un mystère, car sur chaque scène de crime on retrouve un second cadavre qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Emmett Till, un garçon noir lynché dans la même ville en 1955.
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— Putain d’merde, Fondle, les morts, ça s’tire pas juste comme ça, fit Jetty. Si ?
— J’en connais qu’un.
— Ah ouais, et c’est qui ?”
Fondle fronça les sourcils. “Notre Seigneur Jésus-Christ, espèce de païen. Tu f’rais bien d’aller poser ton cul à l’église de temps en temps. 
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Putain d'merde, Fondle, les morts, ça s'tire pas juste comme ça, fit Jetty. Si ?
-j'en connais quun.
- Ah ouais, et cest qui?
Fondle fronça les sourcils. "Notre Seigneur Jésus- Christ, espèce de païen. Tu f'rais bien d'aller poser ton cul à l'église de temps en temps. "
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Doux Jésus, fit Daisy. Il est vraiment neuneu, ce gamin. Y saurait même pas vider la pisse d'une botte avec le mode d'emploi écrit sur le talon.
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AMERICAN FICTION | Official Trailer
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