Azoth est un véritable garçon des rues, débrouillard et habitué à survivre dans une ville glauque emplie de crasse et de violence. Grâce a l'habilité des descriptions faites par l'auteur de ce monde urbain, l'ambiance qui y règne y est vraiment palpable. Cette ville est divisée en deux : Une grande partie est habitée par des gens miséreux faisant ce qu'ils peuvent pour vivre parmi les bandes diverses, les voleurs, les assassins et les quatins... L'autre partie appartient aux nobles et personnes plus riches qui complotent les unes contre les autres à qui aura le plus de pouvoir...
La vie d'Azoth alors membre d'une bande ( seule façon de survivre ) va basculer le jour il rencontre le plus grand assassin de tous les temps Durzo Blint. Il va alors devenir son apprenti afin de devenir comme Durzo un " pisse-culotte " que les gens craigneraient et respecteraient...
Mais il va se rendre compte que son apprentissage va être plus ardu qu'il ne le pense, qu'il devra mettre de côté ses sentiments et faire les bons choix. Il va devoir aussi trouvé son " Don " sorte de magie innée dont les pisse-culottes sont pourvus afin qu'il devienne l'assassin qu'il veut être...
Lors d'une mission d'infiltration il va passer du côté des nobles, se faire appeler " Kylar Stern ", se lié d'amitié avec un successeur au trône possible " Logan " et être malgré lui un des acteurs majeurs d'une guerre qui se prépare entre 2 nations.
De la bonne Dark Fantasy ou l'auteur dépeind un monde urbain cohérent et angoissant dont on habiterait pas pour rien au monde. le hero ou devrai-je dire anti-hero est comme dans la logique de la fantasy, c'est à dire niais et pas capable de faire grand chose au départ pour devenir après un grand guerrier... Mais on arrive aisément à s'y attacher et les personnages secondaires comme Durzo, Logan, Mama K sont assez charismatiques. Les méchants quand à eux tels que le " Rat ", " Roth" sont sadiques et sans pitié à la limite du stéréotype.
Ce qui est surprenant c'est le style de l'auteur, limpide et agréable à lire sans trop en faire.. Il sait doser descriptions, actions, magie car il y incorpore des sorciers avec justesse. Et cerise sur le gâteau il y a pas mal de rebondissements et de " faux semblants ".
Pour résumer une lecture très agréable pas aussi trash qu'un
Joe Abercrombie et pas aussi politique qu'un Georges RR Martin certes mais qui a surtout sa propre identité et franchement qui donne envie d'attaquer la suite. Pour un 1er roman, une très belle réussite !