Un petit bijou méconnu : la traduction et le commentaire de la prière du Notre Père par Simone Weil. Une méditation inspirante.
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Il s'agit, d'abord, d'un document capital quant à l'évolution spirituelle de Simone Weil. Nous sommes, grâce à lui, témoins de la façon dont elle pria jusqu'à sa mort, et du sens qu'elle donnait à la prière. Simone Weil - qui avait reçu la certitude du Dieu vivant lors de son voyage au Portugal d'août 1935, s'était pour la première fois agenouillée à Assise dans l'église Sainte-Marie-des-Anges, et avait été «prise par Jésus» à Solesmes en 1938 -, pendant longtemps ne pria pas, ne s'autorisa pas la prière. Elle n'avait pas osé l'avouer au P. Perrin lors de leur première rencontre, mais s'en était ouverte à lui dans Y Autobiographie spirituelle : «Jamais je n'avais prononcé une prière liturgique. Il m'était arrivé parfois de me réciter le Salve Regina mais seulement comme un beau poème.
Réciter le Notre Père, elle commença à le faire - pas seulement chaque matin mais plusieurs fois par jour -, pendant les vendanges gardoises où elle s'épuisait à la tâche, la prière devenant partie intégrante de cette «mystique du travail» qui, à ses yeux, permet une adhésion totale au Christ car «nulle finalité terrestre ne sépare les travailleurs de Dieu». Travailler manuellement, comme elle l'avait fait en 1934 et 1935 chez Alsthom puis chez Renault, n'allait plus sans prier, ce qui lui faisait rejoindre l'idéal des bénédictins.
- L'été dernier, faisant du grec avec Thibon, je lui avais fait le mot à mot du Pater en grec. Nous nous étions promis de l'apprendre par cœur. Je crois qu'il ne l'a pas fait. Moi non plus, sur le moment. Mais quelques semaines plus tard, feuilletant l'Évangile, je me suis dit que puisque je l'étais promis et que c'était bien, je devais le faire. Je l'ai fait... Depuis lors je me suis imposé pour unique pratique de le réciter une fois chaque matin avec une attention absolue. -
Le poème homérique exprime avant tout une admiration profonde pour tout ce qui échappe à la force dans les relations humaines et qui sera au cœur du message évangélique : le courage et l'amour, responsables de - moments lumineux, moments brefs et divins où les hommes ont une âme -.
La prière que Jésus enseigne à ses disciples nous est conservée dans deux évangiles : en Matthieu6,9-15, après le sermon sur la montagne, et en Luc 11,2 - 41 lors de la montée vers Jérusalem. La version de Luc est plus courte que celle de Matthieu.
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Pouvons-nous vraiment réclamer des droits si nous n'acceptons pas d'avoir également des devoirs ? Savez-vous quelle philosophe a formidablement abordé le sujet ?
« Les besoins de l'âme » de Simone Weil, c'est à lire en poche chez Payot.