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Confortablement installé au coin du feu, dans une taverne, l'homme à la carrure imposante, dort tranquillement jusqu'à ce qu'il se fasse virer par la patron qui ne tient pas à ce qu'il passe la journée ici. En guise de paiement, il lui propose une dédicace dans son premier recueil de poèmes à paraître. Une fois dehors, il déambule dans les rues sombres de la ville, s'arrêtant devant la vitrine de la librairie. Il va ensuite s'asseoir sur la jetée, se replonge dans son poème intitulé "Prendre la mer" mais finit par s'endormir. Deux hommes, passant par là, lui donne un coup de massue et l'emmène avec eux dans une brouette. L'homme finit par se réveiller au fond d'une cale, au milieu d'autres hommes. Embarqué dans la bateau du capitaine Conrad, le poète devient malgré lui un matelot...

Fruit d'un travail qui lui demanda 5 ans, Drew Weing nous emmène à bord de ce navire en compagnie de ce géant, poète à ses heures perdues et marin contre sa volonté. Il vivra de belles aventures, voyagera et découvrira de nouveaux horizons. Peut-être renouera-t-il ainsi avec ses premières amours? L'on s'attache aussitôt à ce colosse, à ses rêves et ses espoirs. Cet album au petit format et à raison d'une case par planche, permettant que l'on s'y attarde, se révèle délicat et poétique. Avec un trait tout en rondeur et justesse, des planches muettes saisissantes et un noir et blanc parfaitement maîtrisé, cet album original sent bon les embruns.
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Il était une fois un colosse poète bien plus porté sur la bouteille que sur les vers, fussent-ils sonnets, quatrains ou alexandrins.
Enrôlé à l'insu de son plein gré sur un vieux rafiot, ce dernier n'imaginait pas la mer comme source d'inspiration absolue.

D'entrée de jeu, l'on est séduit par l'originalité graphique qui s'en dégage.
Un hercule tout droit sorti de l'arbre généalogique de Popeye, le capital sympathie fonctionne déjà à plein.
Un dessin par planche, gain de temps faramineux pour tout quidam atteint du syndrome Dalida.
Le trait bicolore à la précision épurée fait le job.
Plaisir total.
Renaud dit un jour: "C'est pas l'poète qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'poète !".
Comme il avait raison.
C'est l'histoire d'un géant qui voulut rimer plus haut que son fût...et qui y parvint !
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Un hommage magnifique au écrivains bourlingueurs, Melville, Conrad, London, Cendrars, tous ceux que j'adule, donc si ça n'avait pas été à la hauteur, je ne l'aurait pas pardonné. Des illustrations en noir et blanc belles et touchantes, un dessin tout en contrastes, jouant avec les hachures, des personnages un peu "à la Crumb", ou "à la Pierre Péron", simples, au physique qui s'accorde à leur personnalité : le héros, poète un peu gauche avec ses énormes paluches, le pirate avec sa barbe noire piquante... Chaque image est un petit bijou de justesse et de poésie. L'histoire et brève, racontée comme une suite de clichés illustrant chaque moment de sa vie, une image pour un évènement... comme si on regardait un simple album photo et la poésie ne peut qu'en sortir triomphante.

Une vie entière, un univers épique, une épopée grandiose, une fresque historique... en seulement 70 images et pas beaucoup plus de mots !
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Une belle bande dessinée, au format original, petit. Pour les amoureux de la mer et es voyages.
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Un poète en mal de vers a pris ses quartiers dans une taverne. Réfugié dans un sommeil nimbé de vapeurs alcooliques, il est chassé des lieux à la nuit tombée par le tenancier, non sans lui avoir promis auparavant une dédicace dans son tout premier recueil à paraître. Mais sa muse ne semble pas au rendez-vous en cette belle nuit étoilée : il raye rageusement une esquisse intitulée « Prendre la mer ». de dangereux escogriffes vont, bien involontairement, lui donner un coup de main : notre colosse poète va prendre la mer…

J'ai beaucoup aimé cette bande-dessinée riche en émotions, inédite et attractive de par son format particulier (17 x 13 cm). Si le début est drôle et tendre, comme en témoigne le graphisme en noir et blanc, on bascule, à un moment donné du voyage, dans une violence et une cruauté inattendues. le poète est un colosse aux proportions - comme aux rêves – démesurés, dessiné tout en rondeurs et douceur. On s'attache à ce rêveur impénitent qui va prendre la mer bien malgré lui, et trouver, au bout du voyage, l'inspiration tant attendue…
Comment écrire les mots / maux de la mer si l'on n'a jamais traversé les océans ? Voilà, peut-être, ce que nous apprend cette belle BD !
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Comme il y a des bds sous cotées, il y en a manifestement qui sont surcotées. Celle-ci en fait partie à mon humble avis. En mer se lit en 10 minutes maximum car le format est petit et les dessins en noir et blanc sont assez minimalistes. On croirait presque tenir en main une bd pour des enfants de moins de 3 ans. C'est sans doute l'effet de ce format petit et carré avec un dessin sur chaque page qui renforce cette impression. Pour la forme, on a déjà vu mieux !

Sur le fond, on va avoir droit à un gros malabar un peu bon à rien qui va se révéler au contact de la vie en mer. Il suffira d'un petit somme sur le port pour être embarqué dans l'aventure. L'action consistera en une prise de conscience de sa force pendant un abordage de pirates. le reste ne sera que des scènes contemplatives sur la beauté de la mer et de la vie marine le tout saupoudré avec un zeste de poésie.

Ce n'est pas un album qui va me marquer. Cependant, j'avoue que la lecture procure une certaine quiétude dans le parcours d'un homme qui a su trouver sa voie…
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Dans une ville portuaire, un géant roupille au fond d'une taverne. C'est un poète. Quand le patron lui demande de régler sa note, le poète propose de le payer avec une magnifique dédicace dans son tout premier recueil qui paraîtra un jour peut-être. Viré avec fracas, il échoue sur un ponton, les pieds au dessus de l'eau et le moral en berne. le constat est rude : il n'y a rien à faire, l'inspiration ne veut pas venir. Embarqué de force sur le bateau du capitaine Conrad Porter, le poète devient matelot malgré lui. Une vie rude commence alors. Pensant qu'il n'est pas du tout taillé pour être un marin, il va pourtant devenir le héros du navire. Par la suite, ses voyages sur tous les océans du globe vont faire de lui un véritable loup de mer. Surtout, cette nouvelle existence va lui permettre, enfin, de devenir un écrivain publié.

Voila un comics qui ressemble fort à un OVNI graphique. Chaque page de ce tout petit format (17 x 13 cm) ne contient en effet qu'une seule case ! Ce surprenant choix narratif ne nuit en aucun cas à la fluidité du récit, bien au contraire. Au final, l'utilisation d'un tel dispositif minimaliste conjugué à une quasi-absence de texte se révèle des plus convaincantes. Autre point important, l'auteur gère à merveille les nombreuses ellipses permettant à l'histoire d'avancer pendant de longues séquences entièrement muettes.

Le dessin en noir et blanc est très travaillé, surtout pour les scènes se déroulant en mer, et la grosseur de chaque case permet au lecteur de s'attarder sur les nombreux détails. Pour ce qui est des personnages, on pense au travail de Jeff Smith sur sa série Bone.

Évitant l'écueil de l'exercice de style et de la démonstration purement technique, Drew Weing a su endosser les habits du conteur avec cette histoire simple et touchante d'un poète qui, pour renouer avec sa muse, devra affronter un parcours initiatique aussi éprouvant que salvateur. Ce roman graphique atypique qui a demandé cinq années de labeur à son auteur avant d'être publié aux États-Unis mérite à l'évidence que l'on si attarde avec la plus grande attention.



Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Je rejoins les avis enthousiastes en m'étonnant moi-même, mais je suis encore sous le coup de cette Bd et du charme indéniable qui s'en dégage. Il est difficile d'en parler sans en dire trop, tant elle est courte et rapidement lue, mais c'est le genre de BD à l'ambiance et au charme difficiles à expliquer.

Le format m'a beaucoup surpris, le fait d'avoir une seule case par page (certes, la page est petite) et l'absence ou presque de dialogues tout du long, donne une lecture rapide, fluide et pourtant plaisante. J'ai eu l'impression de naviguer avec le personnage sur les mers, et de découvrir la raison de cette phrase, au final diablement vraie pour un marin : découvrir qu'il aurait pu vivre sans jamais connaître cette joie d'être en mer. C'est bien amené, et pour une lecture aussi courte c'est saisissant de voir à quel point il a su insuffler une ambiance jusqu'à ce final, caractériser un personnage pourtant presque muet et livrer une histoire qui laisse de telles impressions. Une part de sérénité, de calme, de douceur. En aussi peu de choses, c'est du talent !
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Petite mais costaude, cette bande-dessinée ! On est séduit avant de l'ouvrir : pas plus grande qu'un livre de poche, avec son élégante couverture bleue à lettrage doré, elle fait penser à un carnet ou un vieux livre, dans tous les cas à ces ouvrages qui suscitent la curiosité… Ce pourrait d'ailleurs être le petit carnet qu'emporte partout notre personnage principal, poète méconnu aux allures de doux géant, qui devient malgré lui marin au long cours.

Avec son trait tout en rondeur (qui rappelle celui de Popeye) et sa particularité de ne proposer qu'une case par page, En Mer impose un rythme de lecture d'une agréable lenteur et promet un voyage poétique et hors du temps. Une petite perle, assurément !
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Les aventures de ce poète baroudeur, passant par un long voyage initiatique pour renouer avec l'inspiration océane qui lui fait défaut, sont très touchantes, divinement contées, et soutenues par un dessin époustouflant de sobriété et d'efficacité. Malgré un format assez court, c'est avec des étoiles plein les yeux et le souffle du grand large sur le visage que l'on referme cet ouvrage, avec une seule envie: celle de s'y replonger encore.
Lien : http://0z.fr/RO-6Q
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