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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Confortablement installé au coin du feu, dans une taverne, l'homme à la carrure imposante, dort tranquillement jusqu'à ce qu'il se fasse virer par la patron qui ne tient pas à ce qu'il passe la journée ici. En guise de paiement, il lui propose une dédicace dans son premier recueil de poèmes à paraître. Une fois dehors, il déambule dans les rues sombres de la ville, s'arrêtant devant la vitrine de la librairie. Il va ensuite s'asseoir sur la jetée, se replonge dans son poème intitulé "Prendre la mer" mais finit par s'endormir. Deux hommes, passant par là, lui donne un coup de massue et l'emmène avec eux dans une brouette. L'homme finit par se réveiller au fond d'une cale, au milieu d'autres hommes. Embarqué dans la bateau du capitaine Conrad, le poète devient malgré lui un matelot...

Fruit d'un travail qui lui demanda 5 ans, Drew Weing nous emmène à bord de ce navire en compagnie de ce géant, poète à ses heures perdues et marin contre sa volonté. Il vivra de belles aventures, voyagera et découvrira de nouveaux horizons. Peut-être renouera-t-il ainsi avec ses premières amours? L'on s'attache aussitôt à ce colosse, à ses rêves et ses espoirs. Cet album au petit format et à raison d'une case par planche, permettant que l'on s'y attarde, se révèle délicat et poétique. Avec un trait tout en rondeur et justesse, des planches muettes saisissantes et un noir et blanc parfaitement maîtrisé, cet album original sent bon les embruns.
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Il était une fois un colosse poète bien plus porté sur la bouteille que sur les vers, fussent-ils sonnets, quatrains ou alexandrins.
Enrôlé à l'insu de son plein gré sur un vieux rafiot, ce dernier n'imaginait pas la mer comme source d'inspiration absolue.

D'entrée de jeu, l'on est séduit par l'originalité graphique qui s'en dégage.
Un hercule tout droit sorti de l'arbre généalogique de Popeye, le capital sympathie fonctionne déjà à plein.
Un dessin par planche, gain de temps faramineux pour tout quidam atteint du syndrome Dalida.
Le trait bicolore à la précision épurée fait le job.
Plaisir total.
Renaud dit un jour: "C'est pas l'poète qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'poète !".
Comme il avait raison.
C'est l'histoire d'un géant qui voulut rimer plus haut que son fût...et qui y parvint !
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Dans une ville portuaire, un géant roupille au fond d'une taverne. C'est un poète. Quand le patron lui demande de régler sa note, le poète propose de le payer avec une magnifique dédicace dans son tout premier recueil qui paraîtra un jour peut-être. Viré avec fracas, il échoue sur un ponton, les pieds au dessus de l'eau et le moral en berne. le constat est rude : il n'y a rien à faire, l'inspiration ne veut pas venir. Embarqué de force sur le bateau du capitaine Conrad Porter, le poète devient matelot malgré lui. Une vie rude commence alors. Pensant qu'il n'est pas du tout taillé pour être un marin, il va pourtant devenir le héros du navire. Par la suite, ses voyages sur tous les océans du globe vont faire de lui un véritable loup de mer. Surtout, cette nouvelle existence va lui permettre, enfin, de devenir un écrivain publié.

Voila un comics qui ressemble fort à un OVNI graphique. Chaque page de ce tout petit format (17 x 13 cm) ne contient en effet qu'une seule case ! Ce surprenant choix narratif ne nuit en aucun cas à la fluidité du récit, bien au contraire. Au final, l'utilisation d'un tel dispositif minimaliste conjugué à une quasi-absence de texte se révèle des plus convaincantes. Autre point important, l'auteur gère à merveille les nombreuses ellipses permettant à l'histoire d'avancer pendant de longues séquences entièrement muettes.

Le dessin en noir et blanc est très travaillé, surtout pour les scènes se déroulant en mer, et la grosseur de chaque case permet au lecteur de s'attarder sur les nombreux détails. Pour ce qui est des personnages, on pense au travail de Jeff Smith sur sa série Bone.

Évitant l'écueil de l'exercice de style et de la démonstration purement technique, Drew Weing a su endosser les habits du conteur avec cette histoire simple et touchante d'un poète qui, pour renouer avec sa muse, devra affronter un parcours initiatique aussi éprouvant que salvateur. Ce roman graphique atypique qui a demandé cinq années de labeur à son auteur avant d'être publié aux États-Unis mérite à l'évidence que l'on si attarde avec la plus grande attention.



Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Je rejoins les avis enthousiastes en m'étonnant moi-même, mais je suis encore sous le coup de cette Bd et du charme indéniable qui s'en dégage. Il est difficile d'en parler sans en dire trop, tant elle est courte et rapidement lue, mais c'est le genre de BD à l'ambiance et au charme difficiles à expliquer.

Le format m'a beaucoup surpris, le fait d'avoir une seule case par page (certes, la page est petite) et l'absence ou presque de dialogues tout du long, donne une lecture rapide, fluide et pourtant plaisante. J'ai eu l'impression de naviguer avec le personnage sur les mers, et de découvrir la raison de cette phrase, au final diablement vraie pour un marin : découvrir qu'il aurait pu vivre sans jamais connaître cette joie d'être en mer. C'est bien amené, et pour une lecture aussi courte c'est saisissant de voir à quel point il a su insuffler une ambiance jusqu'à ce final, caractériser un personnage pourtant presque muet et livrer une histoire qui laisse de telles impressions. Une part de sérénité, de calme, de douceur. En aussi peu de choses, c'est du talent !
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Avec des allures de carnet de voyages, c'est un bien bel objet que proposent les éditions Ça et Là. Première bande dessinée d'un jeune Américain nommé Drew Weing, ce petit ouvrage par la taille (13 x 17 cm) est néanmoins le fruit de cinq années de dur labeur.

Ce one-shot raconte les aventures d'un poète en manque d'inspiration, devenu marin à l'insu de son plein gré. D'aventures en aventures, il finira par trouver les mots qui nourriront l'oeuvre de sa vie. Affrontant des pirates, essuyant des tempêtes, il accompli un voyage qui est certes éprouvant, mais également intérieur. Ce parcours initiatique mêlant scènes d'abordage et passages plus contemplatifs, s'avère également être un appel au large, une invitation au voyage, un moment empli de poésie et de liberté.

Servi sous forme de longue boucle et progressant par le biais d'illustrations pleines pages, le récit se détache avec grande aisance du format gaufrier traditionnel et démontre une nouvelle fois l'étendue des possibilités de l'art séquentiel. le fait de progresser à raison d'un case par page insuffle d'une part un rythme de lecture soutenu, mais permet également de s'attarder plus longuement sur ces images qui fourmillent de détails tout en allant à l'essentiel. Maîtrisant le noir et le blanc à la perfection et multipliant les scènes muettes, Drew Weing propose un style « d'antan » rendant hommage aux gravures de Gustave Doré et des personnages très cartoonesques qui ne sont pas sans rappeler le Popeye d'Elzie Crisler Segar.

Un ouvrage que l'on referme avec délicatesse et en fermant les yeux, afin de prolonger encore un peu la poésie de cet instant passé en mer

Retrouvez ce manga dans le Top du mois et dans le TOP 2011 de mon blog !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Poétique, touchant, un petit bijou aux allures de gravure!
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