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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Punk is definitively not dead !
C'est un roman que l'on pourrait vite qualifier de "trash", mais qui se révèle plus fin qu'il n'y paraît : soit la rencontre improbable d'une coach sportive psycho-rigide et nymphomane, et d'une artiste obèse et névrosée. Toutes deux fuient quelque chose, mais quoi ? Laquelle sauvera l'autre ?
Irvine Welsh quitte la grisaille d'Edimbourg pour le chaud soleil de Miami, et il en profite pour dresser au décapeur le portrait d'une Amérique contemporaine abrutie de TV-réalité, obsédée par le culte de soi, embourbée dans la religion, asphyxiée par l'ambition, réfractaire à toute altérité, et incapable de s'aimer (forcément). Pour ce faire, il se glisse avec brio dans la peau des deux narratrices, l'Amazone qui jure comme un charretier et fait gicler tout ce qui se trouve sur son chemin, et la mo-molle qui crée des sculptures avec des os d'animaux entre une part de pizza et une autre de key-lime pie.
J'ai bien aimé suivre leurs folles aventures ; ce n'est pas si souvent que l'on croise des personnages féminins aussi couillus dans la littérature. Sans être renversante, l'intrigue est plaisante, et le style est bien travaillé ; de quoi passer un moment réjouissant.

Par contre, l'accumulation éhontée des fautes d'accord, d'orthographe et de conjugaison, sans compter les multiples erreurs de traduction, est une calamité ! Il est incroyable qu'une maison d'édition (Points) laisse passer autant de fautes, contribuant ainsi à la dégradation de la Langue -et des conditions de lecture. C'est un manque de respect total envers l'auteur et les lecteurs.
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Une cure de trash assez hilarante.

La rencontre entre Lucy, coach sportif de Miami dictatoriale dans sa chasse au gras et de Lena, artiste contemporaine molle et dépressive en surpoids. Tout cela paraîtrait inoffensif au premier abord (inoffensif, la pire des critiques selon la plume de Welsh), mais ajoutez-y des médias cyniques, des pedophiles, des pervers narcissiques, des lesbiennes enragées, des sculptures à base d'os réagencés de manière contre-nature, des tonnes de fast food et cookies ingurgités en loucedé, un kidnapping et des parents forcement coupables, sans oublier des siamoises encombrées quand arrive la première possibilité de rapport sexuel et des mecs à moitié emasculés par des barracudas...

Le fond et la forme ont des similitudes avec Palahniuk, en moins désespéré. Je m' attendais à une fin tordue et dérangeante, mais j ai peut être un important seuil de tolérance au trash qui me fait voir cette fin comme un happy end romantique, tordu certes.

Le personnage principal, Lucy, est détestable et jubilatoire, elle rue dans les brancards, a l' insulte toujours au bord des lèvres, devient par moments véritablement inquietante tout en démontant au godemiché le politiquement correct.
A ce sujet, je ne suis pas sûr que les quelques descriptions sexuelles soient du plus grand realisme et démontrent une acuité et une finesse exceptionnelles dans l'approche de la psyché lesbienne, mais après tout, je ne suis pas le mieux placé pour m aventurer sur le sujet.

Gros point noir, les quelques fautes disséminées tout au long du roman qui gâchent la lecture et qui pourraient me faire jeter un bouquin a travers la pièce en me faisant douter sur le sérieux du travail éditorial et le but strictement mercantile de la chose (mais l'editeur étant Au Diable Vauvert que j adore, je lui garde donc tout mon respect). Heureusement, grâce à un vrai sens romanesque et un rythme de plus en plus tendu, on est accroché, les pages défilent, on ne lâche pas le roman.
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Les romans d'Irvine Welsh ont un drôle d'effet sur moi. Ils provoquent un effet d'attraction/répulsion au fil des pages. du coup, j'ai toujours du mal à l'ouvrir et encore plus de difficultés à le refermer.

La vie sexuelle des soeurs siamoises ne déroge pas à la règle. Au fil des pages, j'étais prise d'une irrésistible envie de claquer certains personnages ou encore de fermer le livre violemment et de le jeter loin de moi. Malgré cela, une curiosité malsaine prenait le pouvoir sur moi et me poussait à aller plus loin dans la lecture.

Encore une fois l'auteur écossais fait mouche avec son analyse brutale de la société et l'intelligence dont il fait preuve dans le traitement des personnages et des thématiques choisies.

Alors que Trainspotting (probablement son roman le plus connu) traitait de l'addiction à la drogue, La vie sexuelle des soeurs siamoises se focalise sur l'addiction à l'image que l'on renvoie de soi, au sport, au sexe, à la bouffe… Toutes ces sujets qui font les gros titres de la presse féminine ou même sportive.

Tout se passe à Miami. Ville du culte du corps et du superficiel, mais aussi temple de la malbouffe. Pour illustrer son propos, on a d'un côté Lucy Brennan, coach sportive bi-sexuelle, obsédée par la performance et terrorisée à l'idée de vieillir et ne « plus pouvoir faire ou paraître ». de l'autre, Lena Sorrenson, une artiste en surpoids, névrosée et mal dans sa peau, manquant cruellement de personnalité.
La rencontre des deux femmes va donc donner de nombreuses étincelles pour finir par former un duo inattendu.

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On retrouve les mêmes ingrédients au sein de la Floride sur ambiance de fitness avec rejet de cette société surconsommatrice, désignée coupable de créer gros, faibles et ratés. le personnage de Lucy pourrait être sympathique car profondémment fragile, mais ses traits sont poussés à l'extrême et son impulsivité fatigue. Si la forme est farfelue, le fond est intéressant pour analyser nos failles narcissiques.
En revanche, je suis déçue, car j'aime beaucoup les éditions Au diable Vauvert, mais le nombre de fautes devient lourd au cours de la lecture.
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Dépeignant le Miami superficiel et narcissique, l'auteur ne mâche pas ses mots pour donner des uppercuts dans tous les sens. D'un côté une femme victime d'abus sexuel, et de l'autre victime de violence psychologique, nos deux protagonistes, antithèse l'une de l'autre, vont développer une relation malsaines, n'ayant au final pas connu autre chose, utilisant cette relation malsaine comme un catharsis, prenant dans l'autre ce qui manque chez l'un pour penser ses plaies, jusqu'à devenir l'autre? Ou à devenir un?

Livre facile à lire, mais me donnant tout de même un goût amer dans la bouche. Suite à cette prise de conscience collective sur les relations abusives à la suite du mouvement metoo, j'ai trouvé ce livre très glauque, mais tout de même très révélateur de ce qui cloche dans notre société.
Lien : https://cyberlecture.wordpre..
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Une agréable surprise !
Le style d'écriture est un peu "surprenant" au début, notamment lors des chapitres concernant Lucy qui laissent à imaginer un roman écrit "avec les pieds" (vulgarité, intolérance, ...).
Une fois que l'on a compris la structure du roman, tout s'explique ...
L'histoire est très originale, et teintée d'humour, de sexe et d'un peu de violence.
Bref, j'ai beaucoup aimé
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