Dans le monde de l'extrême beauté, pas de place pour la pitié .
La beauté du monde en était presque douloureuse, et Tally sut qu'elle n'aurait plus jamais besoin de se taillader.
Elle portait une lame en elle désormais, qui la mordait en permanence; elle la sentait chaque fois qu'elle avalait sa salive, chaque fois que ses pensées se détournaient des splendeurs de la nature.
En cueillant ses pétales, vous ne saisissez pas la beauté de la fleur.
Ecoute, Tally. En t'avouant à quel point il te trouvait belle, David a surmonté cinq millions d'années d'évolution. Il a vu au-delà de ta peau imparfaite, de ton asymétrie et de tout ce que nos gênes nous poussent à rejeter. (Zane éleva la main.) Et maintenant, tu prétends ne pas pouvoir me regarder simplement parce que je tremble un peu?
Pas besoin de beaucoup de persuasion pour convaincre quelqu'un qu'il vaut mieux que tous les autres.
La guerre biochimique avait constitué une autre trouvaille brillante des Rouillés : employer des bactéries et des virus génétiquement modifiés pour s'entretuer. C'était l'une des armes les plus stupides qu'on puisse imaginer, car une fois que les petites bêtes en avaient terminé avec vos ennemis, elles se retournaient généralement contre vous. D'ailleurs, la civilisation rouillée n'avait-elle pas été détruite par une bactérie artificielle dévoreuse de pétrole ?
Vous dites que vous avez besoin de nous. C’est peut-être vrai, mais vous avez suffisamment d’aide, avec ces millions de nouveaux esprits intenses sur le point de vous rejoindre, avec l’ensemble des villes qui se réveillent enfin. À vous tous, vous êtes bien assez nombreux pour changer le monde sans nous.
Dorénavant, David et moi serons là pur nous dresser en travers votre route.
Car, voyez-vous, la liberté a le chic pour détruire certaines choses.
Vous avez vos nouvelles Fumées, vos nouvelles idées, de nouvelles villes et de nouveaux systèmes. Eh bien... nous sommes les nouveaux Spécial Circumstances.
Dans le monde de l’extrême beauté pas de place pour la pitié!!
"MANIFESTE
Je n'ai pas besoin qu'on me guérisse. Comme je n'avais pas besoin de me taillader le bras pour éprouver quelque chose, ou pour penser. A partir de maintenant, personne ne reprogrammera plus mon esprit, sinon moi.
A Diego, les médecins disaient que je pourrais apprendre à contrôler mon comportement, et je l'ai fait. Vous m'avez tous aidée, d'une manière ou d'une autre.
Mais vous savez la nouvelle ? Ce n'est plus mon comportement qui m'inquiète. C'est le vôtre.
Voilà pourquoi vous ne me verrez plus pendant un moment, peut-être pendant très longtemps. David et moi allons rester dans la nature.
Vous dites que vous avez besoin de nous. C'est peut-être vrai, mais vous avez suffisamment d'aide, avec ces millions de nouveaux esprits intenses sur le point de de vous rejoindre, avec l'ensemble des villes qui se réveillent enfin. A vous tous, vous êtes bien assez nombreux pour changer le monde sans nous.
Dorénavant, David et moi serons là en travers de votre route.
Car, voyez-vous, la liberté a le chic pour détruire certaines choses.
Vous avez vos nouvelles Fumées, vos nouvelles idées, de nouvelles villes et de nouveaux systèmes. Eh bien... nous sommes les nouveaux Specials Circumstances.
Chaque fois que vous empiéterez un peu trop sur la nature, nous serons là à vous attendre, prêts à vous repousser. Souvenez-vous de nous chaque fois que vous déciderez de creusez de nouvelles fondations, de détourner une rivière ou de couper un arbre. Méfiez-vous de nous. Aussi avide que redevienne l'espèce humaine maintenant que les Pretties se réveillent, le monde sauvage a conservé ses crocs. Des crocs spéciaux, pas jolis à voir. Nous.
Nous serons là, quelque part - à vous surveiller. Prêts à vous rappeler le prix payé par les Rouillés pour être allés trop loin.
Je vous aime tous. Mais il est temps de se dire au revoir, pour l'instant.
Attention à ce que vous faîtes du monde ! ou notre prochaine rencontre pourrait bien mal tourner.
Tally Youngblood.
La beauté du monde en était presque douloureuse, et Tally sut qu'elle n'aurait plus jamais besoin de se taillader. Elle portait une lame en elle désormais, qui la mordait en permanence ; elle la sentait chaque fois qu'elle avalait sa salive, chaque fois que ses pensées se détournaient des splendeurs de la nature.