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Le quatrième livre des éditions du Gros Caillou est le vainqueur de leur premier concours d'écriture, et le premier de l'autrice, qui signe là un roman étonnant.

Étonnant par la maitrise dont elle fait preuve, par sa manière de maintenir le suspense sur plus de quatre cent pages, intercalant différentes narratrices, par sa façon de jouer sur les identités, le thème de la gémellité, les rapports mère-fille.

Alise vit à Londres. Après des années assez chaotiques, elle a trouvé un équilibre entre son travail de tatoueur et sa vie avec Mia. Un jour, le téléphone sonne. C'est sa mère : cela pourrait être banal, un coup de fil de sa maman. Ici c'est surprenant ; par l'annonce qui lui est faite d'abord : les deux enfants de sa soeur ont disparu, ensuite, parce que depuis son exil à Londres, à l'âge de onze ans, ce n'est que le deuxième appel de sa mère. le premier lui annonçait déjà une disparition, celle de sa soeur, sa jumelle Anna. Alise va alors rejoindre sa famille : mot qui ici n'a de sens que par les liens du sang, puisqu'elle n'a plus aucun rapport avec les siens, pour essayer de comprendre.
Que s'est-il passé quand les jumelles avaient onze ans, pourquoi Alise n'a plus jamais revu sa famille, Qu'est devenue Anna et pourquoi se cachait-elle parfois de son mari, et le plus angoissant, que sont devenus les enfants ?

Sur cette trame, l'autrice nous entraine dans un récit complexe, assez noir, où les personnalités de chacun s'affrontent, où des soeurs jumelles jadis inséparables ont vu leurs vies diverger complètement, et où chacune cherchera l'autre, et se mettra dans la peau de l'autre, si bien qu'on ne sait plus à un moment si elles sont deux, ou si une seule existe encore dans deux vies différentes, alternativement.
C'est prenant, angoissant. Ce livre m'a parfois mise mal à l'aise. Comme Alise je ne savais plus que croire. L'autrice réussit à nous faire douter jusqu'au bout.

Et pourtant, et là je suis bien embêtée, car même plusieurs jours après la fin de la lecture, je ne m'explique pas tout à fait pourquoi, je n'ai pas été complètement conquise par ce roman. Un zeste d'invraisemblance, des zones d'ombre pas totalement éclaircies, des coïncidences un peu faciles, et puis surtout, des personnages à la psychologie pas complètement convaincante pour moi. Je ne parle pas ici des jumelles, dont j'ai trouvé le portrait et l'analyse de la relation particulièrement réussis, mais de certains autres membres de la famille.

Je remercie infiniment les éditions du Gros Caillou pour leur confiance renouvelée. Et je vous invite à lire les autres retours qui pour la plupart n'évoque pas ces bémols. Quoiqu'il en soit, je serai curieuse de découvrir le prochain livre de cette autrice.
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"Je n'ai aucun mal à croire que quiconque puisse avoir des rapports compliqués avec sa mère, mais je n'oserai certainement pas blâmer l'adolescence. Je préfère m'abstenir de lui rappeler qu'étant donné les circonstances dans lesquelles la mienne s'est déroulée, je n'ai que peu de notions de ce qui est normal ou pas."

Interchangeables, Analyse, une urgence, un blouson élimé, se débarrasser des siens, un semblant d'espoir, la neige qui danse au-dessus des vagues, la dernière dispute, une longue nuit, un ascenseur émotionnel, une lueur amusée, prendre la fuite, des tatouages, une bouffée de parfum, absente de cette vie, une brassée de souvenirs, une ébauche de sourire, la colère qui sourd en elle, des papillons sur un papier à lettre, aider à la retrouver, des pièces d'argenterie, une sensation de vertige, une longue estafilade, un portrait de famille, de la culpabilité, perdre le contrôle, faire chou blanc, la voix brisée, un son hypnotique et sourd, des larmes de rage, une valise envolée, un foutu rêve, le cerveau torturé, une branche fragile, le gouffre de son absence...

De toutes les couvertures des livres des passionnées Édition du Gros Caillou, c'est celle que je préfère jusqu'à présent !

C'est un roman captivant, intime, douloureux, intriguant, avec des tiroirs secrets, pleins de souvenirs, de mystères et de surprises.

Dans ses remerciements, l'auteure précise qu'écrire a toujours été la grande affaire de sa vie, je l'encourage donc à continuer ! Mais je pense qu'elle n'a pas besoin d'encouragements !

Elle est la gagnante du concours d'écriture du Gros Caillou 2022 !
Félicitations à elle !


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Un thriller intense à la plume sensible, élégante et étonnamment mature : La Fille d'Encre et de Lumière va cartonner, c'est certain.
Son autrice, Claudie O.Wetterwald, est la gagnante du premier concours d'écriture des éditions du Gros Caillou. Pour un tout premier roman, c'est la grande classe!
Alise travaille à Londres où elle a réussi à se stabiliser après un parcours d'errance, de toxicomanie et de prostitution. Nous la trouvons donc en pleine forme : elle a trouvé sa voie (le tatouage) , l'amour (Mia, son associée) et un embryon de vie sociale. Patatras, tout ça est remis en question par un appel de sa mère l'informant de la disparition de ses neveux. Ce sont les enfants de sa soeur jumelle Anna, qui, elle, a disparu il y a trois ans. Alise a été abandonnée par sa mère, elle n'avait que 11 ans, son père venait de mourir...On l'a confiée à une tante à Birmingham, elle n'a plus jamais eu de nouvelles...Alise rapplique dare-dare en Normandie pour filer un coup de main à cette curieuse famille re-décomposée...Sa mère est horrible, son beau-frère attirant etc...Damned, mais que s'est-il passé ?
L'ambiance de ce vrai-faux thriller est un savant dosage des premiers Lévy (Marc), de Daphné du Maurier ( clair-obscur, fantômes, non-dits), d'Emily Brontë avec une tonalité résolument moderne (genre Claire Favan ou Jérôme Loubry). C'est aussi un hommage à Lewis Carroll, ici très référencé.
Le style est fluide, décomplexé, agréable.
L'intrigue joue la partition de la gémellité avec beaucoup d'audace : manipulation identitaire, schizophrénie paranoïde, Anna+Alise=Analyse, spécularité à tous les étages. C'est plutôt réussi même au milieu des zones de confusion qui réussissent parfaitement à piéger le lecteur. Car confusion il y a, c'est même le fin-fond de l'affaire.
Une première partie pour Alise, la supposée sournoise.
Une deuxième partie pour Anna, la supposée candide
Une troisième partie pour résoudre une énigme convaincante qui nous tourneboule juste comme il faut.
Juste un bémol: ce polar anglo-normand est parfois un peu bavard, un poil trop long ...
Ne boudons pas notre plaisir : la couverture est magnifique avec un profil féminin troublant en arrière plan et en premier plan la Dame d'un échiquier (Alice, de l'autre coté du miroir) , noire et violet profond.
Un immense merci aux jeunes et très prometteuses éditions du Gros Caillou (et à Sigoléne en particulier)
Merci à Babelio pour cette Masse Critique privilégiée
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Je remercie Babelio et les éditons du Gros Caillou pour m'avoir offert ce premier livre d'une jeune autrice qui a gagné leur concours d'écriture ! Et ce n'est pas de la flagornerie, j'avoue ne pas en faire, c'est sincère.

Alors qu'elle travaille dans sa boutique de tatouage à Londres, Alise reçoit un appel de sa mère l'informant de la disparition de sa nièce et de son neveu, enfants de sa soeur jumelle Anna, qui a elle-même disparu plus de deux ans auparavant. Alise décide de partir pour la France, retrouver sa famille avec laquelle elle n'a plus de relations depuis que sa mère l'a abandonnée à onze ans, car elle n'arrivait pas à gérer ses jumelles.
Le décor est planté: quand Alise arrive, elle n'est pas accueillie à bras ouverts par sa mère, remariée et embourgeoisée, et découvre son frère ado qu'elle n'a jamais vu. Déchirée par l'abandon de sa mère, et la haine que celle-ci nourrit à l'égare de cette fille qu'elle juge imparfaite et sournoise, Alise doit affronter tout ce qu'elle avait cru pouvoir éviter, et qu'elle avait partiellement réussi à dépasser.
Mais pour combien de temps?

Je suis surprise que ce sois là un premier livre. On y retrouve une véritable histoire, développée sur 470 pages sans temps morts, avec une véritable densité psychologique qui tient en haleine, qui nous fait aussi éprouver beaucoup d'empathie pour Alise, cette gamine rejetée qui a réussi à faire surface malgré tout, mais que l'appel de sa mère va faire douter et replonger dans la haine de soi. Les personnages sont très bien construits et sont crédibles chacun dans leur rôle, on les imagine très bien! D'ailleurs, même si j'ai eu des doutes, j'ai tenu bon jusqu'au bout et ce n'est quand dans les derniers chapitres que les vraies personnalités se dévoilent enfin, avec un retournement inimaginable.
C'est un roman que je trouve très bon et très abouti, et si on ne m'avait pas dit que c'était le premier livre de Claudie O. Wetterwald, je ne l'aurai pas cru.
Je vais suivre tout ça avidement…
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Alise et Anna, deux soeurs jumelles sont séparées à l'âge de 11 ans après la mort de leur père.
Alise est envoyée en Angleterre chez sa tante, sa mère lui promettant de venir la chercher bientôt, mais elle ne le fera pas.
A 26 ans, Alise revient en France, sa soeur ayant disparu.
Commence alors une incroyable enquête.
Tout devient vite assez hallucinant.
Quel livre ! Quelle intrigue !
Pour un premier roman c'est un coup de maître.
Un pavé de presque 500 pages qui se dévore littéralement.
Une imagination débordante.
Un suspens qui mène au bord de la folie.
On s'y perd, on ne comprend plus qui est qui.
Un tourbillon d'hypothèses.
Une histoire écrite dans un style fluide et limpide.
On n'a vraiment pas envie de lâcher l'affaire, et les pages se tournent, se tournent, avec avidité.

Un grand merci à babelio et aux éditions Gros Caillou pour le livre et le gentil mot d'accompagnement.
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Bonjour amis lecteurs ,
Aujourd'hui je vous propose « La fille d'encre et de lumière ». de Claudie O.Wetterwald. Alise, séparée à l'âge de 11 ans de sa jumelle Anna, va tenter de la retrouver des années plus tard. En effet Anna a brutalement disparu, disparition suivie trois ans plus tard de celle de ses enfants. J'ai adoré ce thriller psychologique intense et captivant. Les personnages principaux sont parfaitement décrits et leur psychologie est finement analysée. L'auteure nous embarque dans une intrigue complexe, peuplée de rebondissements, de manipulations, d'interrogations, de suspicions et de doute jusqu'au twist final très réussi. L'atmosphère lourde, sombre, angoissante est maîtrisée. le récit est porté par une plume sensible et addictive. Voici un excellent premier roman très prometteur d'une auteure que je ne manquerai pas de suivre.
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Alise et Anna, des jumelles très fusionnelles et physiquement semblables en tous points voient leur lien se rompre l'année de leurs onze ans.
Cette année-là leur père se suicide et leur mère met au monde leur petit frère.
Leur mère a du mal à tout supporter : le deuil, le bébé, les jumelles dont l'une semble ingérable.
Alise est envoyée en Angleterre, où après une adolescence très difficile, elle trouve un certain équilibre entre son salon de tatouage et sa compagne Mia.
Anna, elle, semble heureuse auprès d'un mari en tout point exceptionnel. Il ont un garçon et une fille et alors que tout semble idyllique, Anna disparaît sans laisser de trace.
Deux ans plus tard ce sont les deux enfants qui disparaissent.
Prévenue par sa mère Alise revient.
Elle retrouve une famille très bancale. Sa mère s'est remariée à un homme très distant, son frère est en conflit avec sa mère, son beau frère l'accueille chaleureusement,trop peut- être.
Ses relations avec sa mère sont toujours aussi tendues.
Alise va faire son enquête en parallèle de la police.
On avance dans une histoire familiale construite sur des non-dits, de la perversion et un zeste de schizophrénie.
L'histoire est palpitante riche en rebondissements.
Un bémol cependant, quelques longueurs dans des descriptions parfois inutiles.
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Alise et Anna sont jumelles, elles ont vécu une enfance très complice, pourtant leurs caractères les opposent : Anna est une enfant sage et réservée, un brin naïve tandis qu'Alise est plus difficile, voire même sournoise. Selon leur mère en tout cas, qui a du mal à gérer Alise, surtout après le décès de son mari… C'est ainsi qu'elle préfère confier Alise à sa soeur qui vit à Birmingham. Un isolement que la jeune fille de 11 ans a du mal à accepter, était-elle à ce point insupportable? Les membres de la famille disloquée continuent leur vie chacun de leur côté, sans reprendre contact, jusqu'au jour où, Alise installée en Angleterre, reçoit un appel de sa mère l'informant que ses deux neveux, les enfants d'Anna, ont disparus, tandis que celle-ci s'est évaporée depuis trois ans… Alise rejoint Saint-Malo, la ville qui la vue naître, pour retrouver sa soeur et ses enfants. Sur place, elle est froidement accueillie par sa mère, découvre qu'elle a un jeune frère, Lucas, né d'un second mariage, et rencontre son beau-frère Sören, l'attirant mari d'Anna. Que cache la disparition d'Anna ? Que sont devenus ses enfants ?

La fille d'encre et de lumière est un thriller psychologique d'envergure, troublant et dérangeant. L'intrigue, d'une incroyable complexité, met en exergue les liens gémellaires dans ce qu'ils peuvent receler de plus trouble : l'immersion dans cet univers de faux-semblants a de quoi surprendre dans ce récit, car derrière l'étrange tableau familial que dévoile cette famille désunie se cache un jeu de miroir déroutant et inquiétant.

Sans m'être particulièrement attachée à Alise, dont nous suivons le récit à la première personne, de façon à être au plus proche de son ressenti, j'ai beaucoup apprécié la sensibilité de l'auteure, une manière d'approndir son récit avec conviction et entrain. Au gré de références littéraires autour de la littérature de jeunesse anglaise, Claudie O.Wetterwald nous plonge dans une énigme envoûtante, dans laquelle on avance très progressivement, et qui explore de manière approfondie la psyché humaine perverse et retors. Si comme moi, vous aimez les récits où l'on évoque des secrets de famille sombres et insolites, foncez vers ce roman, vous serez servis comme des rois!

Ce roman est le gagnant d'un concours d'écriture lancé par les Editions du Gros Caillou, et le premier roman de l'auteure. Je les remercie, ainsi que Babelio pour cette lecture !



Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Je remercie Nathan de Babelio et les éditons du Gros Caillou pour l'envoi du premier roman de Claudie O. Wetterwald, une jeune autrice lauréate de leur concours d'écriture.

Superbe couverture en clair-obscur laissant deviner à l'arrière-plan un profil féminin et au premier-plan une pièce d'échiquier, premier tatouage d'Anna, inspiré d'Alice au Pays des Merveilles, de l'autre côté du miroir : le ton est donné.

Alise raconte…
…son enfance heureuse, auprès d'un père aimant, d'une mère un peu plus distante et de sa soeur jumelle Anna, son double, son autre, sa moitié.
…en pointillé, des drames successifs qui ont écorché cette image d'Epinal. Les circonstances mystérieuses autour du décès paternel, l'éloignement brutal d'Alise par leur mère, l'adolescence douloureuse puis les frasques de cette jeune femme à la dérive, la mystérieuse disparition d'Anna, plusieurs années plus tard, suivie par celle de ses enfants.

Entre temps Alise a trouvé une certaine stabilité. Tatoueuse à Londres, elle a tourné la page sur les traumatismes du passé. Un appel de sa mère suscite son retour en Normandie et la confrontation avec de très lourds secrets de famille.

Comme dans Les jolies choses de Virginie Despentes ou encore Jumelles de Saskia Sarginson, l'autrice joue avec les thèmes de la gémellité et du changement d'identité. Entre Alise et Anna, les repères se floutent au cours du récit, à tel point que le lecteur ne sait plus qui est qui. Ce procédé est mis en place dès les premières pages :

« Anna était candeur ; Alise, sournoiserie. Ces épithètes étaient-elles justifiées ? Certainement. Mais ils étaient sans rapport avec nos personnalités, seulement avec notre humeur. Lorsque nous étions Anna, nous quêtions la tendresse et l'attention. Lorsque nous étions Alise, nous avions le diable au corps.»

Vous aimez le suspense, les intrigues bien ficelées, le brouillage de pistes et les retournements de situation ?
Vous n'avez pas peur d'être malmené pendant 470 pages ?

Alors La fille d'encre et de lumière est pour vous !
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Ce premier roman des jeunes Éditions du gros caillou, envoyé dans le cadre d'une masse critique privilégiée, est une agréable surprise.
Malgré quelques maladresses, on est rapidement entraîné dans une intrigue efficace qui va droit au but et n'a d'autre prétention que de ménager le suspense.
L'écriture est directe , sans rien de superflu et l'auteure ne s'autorise jamais la moindre digression.
Pas de critique de la société, pas de lyrisme poétique, ni le moindre exotisme. le résultat manque un peu de personnalité mais ne manque pas de cohérence. L'auteure a choisi une écriture très cinématographique mais parvient à dresser un portrait psychologique de ses personnages en rendant compte de leurs actions

Alise est tatoueuse à Londres et n'a aucun contact avec sa soeur jumelle et sa mère depuis l'âge de 11 ans, date du suicide du père. A cette époque, sa mère l'a envoyée chez sa soeur en Angleterre parce qu'elle était soi-disant insupportable . Cette enfant mal aimée sera ballotee de galères en galères avant de connaître enfin la stabilité. Jusqu'au jour où un appel téléphonique de sa mère l'oblige à rentrer en France et à se confronter au passé en affrontant la disparition de sa soeur, puis de ses enfants.
Dans ce pur roman à suspense, les jumelles sont placées dans une situation de danger et dans l'orbe d'une machination dont les instigateurs varient au fil de l'intrigue.
La figure maternelle est régulièrement écorchée par de nouvelles révélations : absence d'amour maternel, préférence marquée pour l'une des jumelles, volonté de contrôle et manipulation de son entourage.
L'auteur joue du thème de la gémellité et du changement d'identité. Entre Alise et Anna, les repères sont bouleversés alors que l'hypothèse de la mort de l'une est avancée et que la schizophrénie de l'autre devient vraisemblable. A un moment donné, le lecteur ne sait plus qui est Anna et qui est Alise et se perd dans la confusion. Ce procédé est mis en place dès les premières pages du roman et c'est autour de ce trouble que l'auteure bâtira le suspense.
« Ainsi étions-nous donc perçues : Anna était candeur ; Alise, sournoiserie. Ces épithètes étaient-elles justifiées ? Certainement. Mais ils étaient sans rapport avec nos personnalités, seulement avec notre humeur. Lorsque nous étions Anna, nous quêtions la tendresse et l'attention. Lorsque nous étions Alise, nous avions le diable au corps. Et même si l'idée des bêtises les plus brillantes n'émanait pas toujours de moi, j'en assumais malgré tout la responsabilité. Il n'était pas envisageable que l'on s'en prenne à ma soeur. »

Si la lecture de ce premier roman est agréable, je formulerai toutefois un petit bémol sur la couverture qui représente une pièce d'échec sans la moindre relation avec le contenu du roman.

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