Engagé volontaire dans l'armée de l'Union, l'éleveur de bétail
John Garth a quitté l'armée avec le grade de Major. Rentré dans sa ville natale de Lime Rock sur laquelle sa famille règne en maître depuis des générations, il a épousé une magnifique fille d'immigrants autrichiens,
Valérie Horvat. Et pourtant, Garth tire un jour sur ses beaux-parents et sur sa femme enceinte.
Débute un procès inédit au sein de la petite communauté: celui du vétéran tout puissant, et celui implicite de l'une de ses victimes, sa femme trop belle et supposée adultère.
Valérie est un bon roman noir, qui conjugue western, et polar juridique. Trois témoins se succèdent pour donner leur version des faits. Des personnalités se révèlent, surtout celle de
John Garth qui a passé la guerre dans une unité chargée de torturer les prisonniers sudistes afin de les faire parler.
Ce surprenant western noir judiciaire n'est pas une oeuvre originale mais une bonne novelisation qui n'a rien à envier au scénario initial signé Leonard Heideman et Emmett Murphy d'un film de Gerd Oswald, éclectique cinéaste né à Berlin, (auquel on doit une adaptation du Joueur d'échecs avec Curd Jurgens, et la série Rawhide avec le débutant
Clint Eastwood), dans lequel le grand Sterling Hayden incarnait magistralement le rôle peu flatteur du potentat local face à son épouse, la sculpturale Anita Ekberg.