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sur 389 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les éditions Gallmeister continuent d'exhumer des pépites oubliées de la littérature américaine, et nous offrent l'occasion de redécouvrir des chefs-d'oeuvre au charme suranné mais intact. Paru en 1956, sous le titre original « The Diamond Bikini », traduit sous le titre « Fantasia chez les ploucs », le roman iconique de Charles Williams bénéficie d'une nouvelle traduction de l'excellente Laura Derajinski, et d'un titre plus conforme au titre originel, « Le bikini de diamants ».

Ce roman tient une place particulière dans l'oeuvre de Charles Williams. Une oeuvre essentiellement consacrée aux romans noirs, dans laquelle on retrouve notamment les remarquables « Calme plat » et « Hot Spot », qui furent adaptés au cinéma. Porté à l'écran sous le titre de « Fantasia chez les ploucs », « Le bikini de diamants » nous est narré par Billy, un enfant de sept ans et évoque davantage un monument de drôlerie qu'un roman noir.

Toujours en vadrouille avec son paternel, conseiller en placements hippiques, Billy va, le temps d'un été, s'installer chez son oncle Sagamore Noonan. Un fermier haut en couleur, qui tanne du cuir pour masquer l'odeur de son activité prohibée de distillation de bourbon. Son épouse Bessie vient de lever les voiles pour une durée indéterminée, et l'oncle Finley, aussi sourd qu'illuminé, continue inlassablement de clouer des planches pour construire la nouvelle arche de Noé.

Si Sagamore s'adonne joyeusement à son passe-temps favori qui consiste à faire tourner en bourrique le shérif et ses hommes, c'est l'arrivée de Choo-Choo Caroline, strip-teaseuse pourchassée par des gangsters, qui rendra les vacances de Billy inoubliables. La plantureuse jeune femme, s'installe en compagnie du « docteur » Severance sur la propriété de Sagamore.

« Mlle Harrington a agité sa cigarette vers lui.
- Salut, vieux, elle a dit. Rentrez donc votre langue. Vous êtes en train de mouiller votre chemise. »

Caroline n'a pas sa langue dans sa poche et ne se gêne pas pour se moquer des hommes qui la reluquent avec un peu trop d'entrain. Elle noue en revanche une relation teintée de tendresse avec le jeune narrateur, à qui elle entreprend d'apprendre à nager dans le lac situé sur la propriété.

L'été magique de Billy se corse lorsque Caroline disparaît, seulement vêtue de son bikini de diamants. L'oncle Sagamore organise une chasse à l'homme (ou à la strip-teaseuse en l'occurrence) démesurée et orchestre une fête foraine pour accueillir les milliers de participants qui se sont portés volontaire pour voler au secours de la jeune femme en péril.

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L'originalité du « Bikini de diamants » tient évidemment à l'âge de son narrateur. L'intrigue nous est contée à hauteur d'un enfant de sept ans, qui croit que son oncle est vraiment un tanneur de cuir, ignore tout de son activité illicite de distillation de bourbon et porte un regard innocent sur la beauté spectaculaire de la délicieuse Choo-choo Caroline.

En confiant la narration à Billy, Charles Williams délaisse les tropes du roman noir « hard boiled », et nous propose une intrigue facétieuse et décalée, dont la drôlerie est tout simplement irrésistible.

« Je sais pas pourquoi mais un homme a beau essayer de toutes ses forces, il risque pas d'être au mieux de ses performances si sa femme déblatère vingt-quatre heures sur vingt-quatre sur son foutu calcul biliaire. »

Les oncles Sagamore et Finley, le père de Billy qu'il appelle affectueusement Pop ainsi que le shérif et ses adjoints peu dégourdis évoquent un cirque joyeux qui tourne en roue libre. Lorsqu'une fête foraine s'installe sur la propriété de Sagamore, Billy évolue dans un monde étrange qui suggère une forme de rêve enfantin, où il n'est jamais l'heure d'aller se coucher.

Le tour de force de l'auteur est de nous proposer un double niveau de lecture, le regard porté par Billy sur la succession d'événements qui viennent pimenter l'été de ses sept ans, et l'intrigue « noire » que reconstruit le lecteur en lisant entre les lignes. le plaisir ressenti à la lecture du roman tient d'ailleurs en grande partie à cette reconstruction constante d'une réalité que ne fait qu'entrevoir le jeune narrateur.

« Le bikini de diamants » est pourtant plus ambitieux que la farce drolatique qu'il évoque au premier abord. Malgré son innocence et sa jeunesse, Billy est sans doute le personnage le plus raisonnable d'une intrigue truculente. Comme si par une troublante inversion de paradigme, les adultes, roués tel Sagamore, malins tel Pop ou fous tel Finley, incarnaient une faune bigarrée, tout droit sortie de l'Âge de pierre, tandis que Billy incarne une forme de mesure et d'honnêteté qui font cruellement défaut à ses aïeux. Derrière un roman noir en forme de farce, se dissimule une critique acerbe de ces adultes dont le seul horizon semble être l'appât du gain ainsi qu'une attirance incontrôlable pour une jeune beauté très légèrement vêtue.

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Les histoires de rednecks sont quasiment un genre à part entière dans la culture américaine, que ce soit en littérature, au cinéma ou à la télé. C'est un registre que j'apprécie beaucoup et qui a donné lieu à de très bons romans noirs. En effet, de « 1275 âmes » de Thompson à « La bouffe est chouette à Fatchakulla » de Crabb en passant par les romans de Crumley, les réussites sont nombreuses. Même si je suis friande de ce registre, je n'avais pas encore lu « Fantasia chez les ploucs » de Charles Williams, pourtant un des grands classiques du genre. Lacune que j'ai enfin comblée avec un grand plaisir.

« Fantasia chez les ploucs » est un bijou du polar redneck humoristique, vraiment le haut du panier. C'est inventif, bien écrit et surtout très drôle. Une des bonnes idées de l'auteur est de raconter l'histoire du point de vue du gamin qui porte sur les choses un regard naïf et innocent. Voir les Noonan à travers le regard du petit Billy renforce la sympathie à leur égard tout en créant une connivence avec le lecteur. En effet, le lecteur n'est pas dupe et on sait bien que ceux que Billy voit comme de braves paysans sont d'invétérés magouilleurs. Et d'ailleurs, quels personnages ces Noonan ! Ce sont des escrocs certes mais ils ne sont jamais animés de méchanceté, ils sont sacrément sympathiques, à tel point qu'on a envie qu'ils s'en sortent. Et ils hissent la magouille à un tel niveau que ça en devient du grand art. Les personnages secondaires ne sont pas en reste et constituent une réjouissante galerie, de l'adorable Billy à l'incendiaire Caroline Tchou Tchou en passant par le shériff et ses adjoints, totalement dépassés par les événements, ils sont tous formidables.
Il n'y a pas que le décalage amené par le regard du gamin qui fait de « Fantasia chez les ploucs » un sommet de drôlerie. Williams concocte une intrigue, d'ailleurs impossible à résumer, qui enchaîne les passages hilarants en un crescendo parfaitement maîtrisé qui culmine dans la seconde moitié du roman où une chasse à l'homme, ou plutôt à la femme, atteint des sommets de dinguerie.
En plus des personnages irrésistibles, de l'histoire complètement folle, le roman est très agréable à lire grâce à un style qui coule tout seul et des dialogues aux petites oignons. Au passage, je salue la traduction de Marcel « série noire » Duhamel qui est formidable.

« Fantasia chez les ploucs » procure un énorme plaisir de lecture. On rigole souvent, on sourit tout le temps. Un vrai bonheur !

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Billy, sept ans suit son père Pop dans son périple de paris sur les champs de courses de chevaux, fuyant les services sociaux qui veulent placer le gamin...En chemin vers la Californie, Pop a la bonne idée d'aller voir son frère Sagamore au Texas,, un paysan bougon qui se méfie des institutions gouvernementales, en tout premier lieu du shérif...Sitôt arrivé, Billy est fasciné par cet oncle rebelle qui semble tout faire pour cultiver son champ de mais mais semble plus préoccupé par le tannage de peaux de vaches, qui dégagent une puanteur incroyable autour de la maison. Quand arrive un drôle de couple - un médecin en costume à rayure et panama et une jeune fille qui se promène en bikini de diamants, les choses se corsent d'autant plus que d'autres hommes, ceux-là munis de mitraillettes, débarquent en pleine cambrousse.

Une très bonne surprise qui m'a bien fait rire dans cette comédie policière mettant en scène des vieux briscards, l'oncle qui n'est jamais à court de tours pendables, avec un humour noir qui ridiculise la police, un récit fait avec la narration naïve du gamin de sept ans qui essaye de comprendre ce qui se passe...Une plongée dans le monde rural loufoque mais très intelligent avec le personnage de l'oncle qui a toujours un coup d'avance et se moque du shérif, toujours au bord de la dépression quand il entend le nom de cet oncle qu'il essaye de coincer depuis des décennies.
Une lecture très drôle et loufoque grâce à une galerie de portraits hauts en coeur et une intrigue très bien pensée.
Une lecture réjouissante.
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Une partie de plaisir chez les bouseux!

C'est un babéliote qui m'a conseillé de lire Charles Williams et comme j'ai trouvé ce bouquin au fin fond de ma PAL (monumentale), j'ai décidé de commencer avec celui-ci.

Et quel plaisir dans cette lecture! Une histoire totalement déjantée, racontée par un enfant de sept ans pas trop déluré...contrairement à son père mais surtout à son oncle!

Un vocabulaire riche, truffé d'argot (merci mon dico), un écriture fluide et bourrée d'humour. Tout ce que j'aime!
Ce qui m'a étonnée, c'est que ce livre date de 1956 et qu'il fait partie de la littérature jeunesse malgré ce vocabulaire et cet humour assez décalé, quand on sait ce que l'Amérique pouvait, et peut encore, être puritaine malgré tout ce qu'il s'y passe et tout ce qu'on peut y trouver!
Je trouve en tous cas que ça n'a pas pris une ride!
J'ai trouvé aussi quelques similitudes avec les livres de Tom Sharpe, côté burlesque et déjanté!

Je ne sais si tous les livres de cet auteur sont du même acabit mais si c'est le cas, nul doute qu'il tiendra désormais une place de choix dans ma bibliothèque! Je ne devrais pas trop tarder à m'en faire une idée...


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Né au Texas à San Angelo en 1909, Charles Williams ne se consacre à l'écriture qu'à partir des années 1950 ("La Fille de la Colline" et "L'Ange du Foyer"). Il est l'auteur d'une bonne vingtaine de romans noirs, dont le truculent "Fantasia chez les Ploucs" (en V.O., The Diamond Bikini), édité chez Gallimard en 1957 dans la collection Série Noire.

L'histoire ? Une fantastique chasse à l'homme ; une confusion indescriptible avec ruée de volontaires pour empocher une prime de 500 dollars à celui qui mettra la main (oh!) sur Caroline Tchou-Tchou, ravissante strip-teaseuse s'étant enfuie presque nue (oui, oui!) dans les marais ; un roublard -l'oncle Sagamore- soupçonné de produire de l'alcool de contrebande sur fond malodorant de tannage de peaux de vache ; un gosse -Billy- qui raconte avec ses mots d'enfant l'histoire à laquelle il est mêlé ; un shérif qui tente -avec ses 2 acolytes incompétents mais obéissants- de coffrer le producteur d'alcool ; et une fin … pour le moins surprenante.

L'ouvrage est servi par une panoplie de personnages haut en couleurs : Billy, 7 ans, venu prendre l'air à la ferme de son oncle ; Sam, le papa de Billy, fana de courses de chevaux et bookmakeur à son heure ; Gimerson, éleveur de cochons à ses heures ; Sagamore, l'oncle de Billy, trafiquant d'alcool notoire et réel héros de Fantasia chez les Ploucs ; Finley, ancien prédicateur marron et sourd comme un pot, toujours occupé à voler les planches du voisinage pour construire son arche de Noé ; le shérif et ses acolytes -Booger et Otis- qui tentent de coincer l'oncle Sagamore pour production d'alcool de contrebande et qui s'essaient à maintenir l'ordre ; le docteur Severance qui souhaite manifestement que le shérif ne soit pas mis au courant de ses combines ; Miss Harrington, danseuse de strip-tease, plus connue sous le nom de scène de Caroline Tchou-Tchou, recherchée par le FBI, par la police de 23 États et par tout plein de gangsters pour être le seul témoin à charge de la plus grosse affaire de meurtre jamais connue à la Nouvelle-Orléans, jeune femme aguichante « protégée » par Severance, dotée d'un liseron tatoué, avec de petites feuilles bleues, grimpant sur un de ses seins, portant avec beaucoup de grâce un nouveau modèle de bikini orné de diamants (d'où le titre original de l'ouvrage) ; Siegfried, le chien de Billy et d'autres personnages plus secondaires.

"Fantasia chez les Ploucs" fait partie des romans « terriens » de Williams : il contient donc les arnaques, les pièges à gogos, les doubles ou triples jeux habituels dans ces romans. L'ouvrage, particulièrement noir, cynique et désabusé, met en scène des braves gars un peu perdus mais aux prises avec une société qui ne leur fait pas de cadeaux (en gros, il y a d'un côté des fermiers qui triment mais qui crèvent la faim et de l'autre côté des fonctionnaires qui se la coulent douce mais qui encaissent le fric). Situations hilarantes, humour, franche rigolade, intrigue, peinture sans complaisance du milieu social et de l'époque, style clair, familier (trop d'argot?) et incisif, voilà la marque de fabrique de l'auteur. Un polar déjanté à souhait. Je mets cinq étoiles et recommande.
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"Y a rien de mieux pour un garçon qu'une vie saine à la ferme." Aussi Sam décide-t-il de conduire son fils Billy chez son frère, au Texas. Cette parenthèse bucolique va permettre à cet arnaqueur de se faire oublier quelques temps de la justice et des services sociaux et au petit de pouvoir profiter de l'air pur de la campagne. Enfin air pur, c'est vite dit. Quand ils arrivent, une odeur pestilentielle émane de baignoires où pourrissent des peaux de vache. Que peut donc fabriquer l'oncle Sagamore ? Chauve, le nez crochu, le visage enfoui sous une épaisse barbe noire, vêtu d'une salopette crasseuse d'où s'échappe la toison brune de ses poils, le tonton a une allure de bouseux. Mais méfiez-vous de lui ! sous son air simplet, c'est un vrai lascar malicieix. Billy va faire le récit plein de naïveté de son séjour à la ferme. du haut de ses sept ans, il ne comprend rien des combines de son père et de son oncle mais en raconte suffisamment pour que le lecteur devine ce qui se trame. Les magouilles se succèdent joyeusement quand l'harmonie champêtre est ébranlée par l'arrivée inopinée d'une charmante demoiselle venue profiter du calme du lieu mais surtout de son retrait. le roman rappelle la série mythique « Shérif, fais-moi peur » : le « Sud profond », l'alcool de contrebande, les chamailleries avec le shérif, les voitures qui font des bonds sur des pistes défoncées, une bimbo à la langue bien pendue. Tout le charme du livre repose sur la distance entre la candeur du petit Billy et la roublardise de son oncle. Les personnages secondaires sont bien campés. J'avais adoré la mécanique implacable de «Hot Spot». «Le bikini de diamants» est tout aussi génial mais dans un genre différent, celui de l'humour déjanté. J'espère que les éditions Gallmeister vont éditer de nouveaux romans de Charles Williams.
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Que feriez-vous si l'on vous annonçait qu'une belle jeune femme, strip-teaseuse de profession, vient de disparaître sur la ferme de Sagamore, dans le plus simple appareil, juste vêtue d'un bikini de diamants, risquant de prendre froid ou de se blesser dans les ronces. Je connais votre grand coeur et je sais que ce n'est pas une place de parking à 1 dollar à l'entrée de la ferme qui va vous arrêter.
L'appel va être entendu et des milliers de véhicules vont débouler sur la propriété, le vieux Jimerson a intérêt à remiser ses porcelets car il va y avoir de la circulation sur le chemin de la ferme.
Ce qui est bien, c'est que dans les moments difficiles, on peut compter sur l'altruisme des hommes (curieusement, les femmes n'ont pas répondu à l'appel).
Boire de l'eau claire dans cette contrée présente des risques de typhoïde, heureusement Sagamore nous distille un alcool de contrebande dont vous nous donnerez des nouvelles, allez, dans sa grande mansuétude, il vous régale pour un dollar le verre.
Les autorités locales risquent fort d'être dépassées par les évènements mais le pauvre shérif au bord de la crise de nerfs a juré qu'il arrivera tôt ou tard à coffrer Sagamore.

Sagamore, docteur es-magouilles est un génie. Mais Charles Williams en est un autre. Avoir imaginé une telle histoire dépasse l'entendement ! Des dialogues savoureux à la Audiard, un excellent moment de lecture, bien déjanté, jubilatoire, un régal.
Dans la foulée, j'ai visionné le film datant de 1971 avec Jean Yanne, Lino Ventura et Mireille Darc, on y retrouve bien l'esprit du roman mais c'est plus grossier, moins subtil.
Après avoir lu Hot Spot, c'est mon deuxième roman de Charles Williams, je suis fan !

Challenge Multi-Défis 2023.
Challenge Totem.
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Qu'est ce qu'on peut avoir envier à un enfant de sept ans ?!

- Pas les combines hippiques douteuses de son papa, parce qu'elles ont pas l'air de lui rapporter grand chose, à part l'interet suspicieuxde la DASS.

- Son oncle roublard en salopette bleue, pleine de jus de chique ? Hmmm pas vraiment

- Sig freed son chien saucisse fraichement volé alors ??? Nan bordel, qui voudrait d'un chien saucisse ?!

Mais alors quoi ?

Eh bien sa jeune prof de natation, au bikini en diamant.

On ne va pas en dire plus, ce serait dommage de dilvugacher comme disent les canadiens ca a plus de gueule que 'spoiler', non ?

Et puis de toute façon il suffit de laisser Charles Williams opérer, et nous entrainer dans encore une de ces histoires savoureuses dont il a le secret..

Découvert avec le très bon Hot spot, on retrouve ici les mêmes ingrédients qui font de ses bouquins un succès évident :

La part belle aux femmes.
Un casting de personnage peu nombreux et très bien décrits.
Les pieds vissés dans un quotidien tout à fait plausible.
Un scénario aux rebondissements jamais avare en scènes cocasses agrémenté de dialogues avec des reparties du tonnerre.

Secouez le tout, versez dans un moule de taille suffisamment courte pour ne pas laisser de place à des longueurs ou de l'ennui, servez chaud.

Accompagnez de sa sauce bouseux sans oublier le petit bocal d'alcool de contrebande à vous faire tomber les sourcils dès la première gorgée et vous aurez de quoi vous mettre sous la dent un petit moment croustillant avec ce gout de reviens-y.

Attention au jus de chique *SPLOTCH*

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Drôlissime !!!
Mais ce qui est vraiment original, c'est le décalage entre le narrateur et ce qu'il comprend de l'histoire. Billy, 7 ans, nous raconte les évènements comme il les comprend, c'est-à-dire innocemment. C'est là qu'intervient la subtilité de l'auteur, car il arrive à nous faire comprendre le côté réel de la situation et ce qui échappe à Billy.
De plus, les personnages, tels que l'oncle Sagamore et Finley, sont hauts en couleurs, et ne s'oublieront pas de sitôt.
Le jour où j'ai terminé ce roman, j'ai vu l'adaptation de Gérard Pirès, datnt des années 70, et avec Jean Yanne, Lino Ventura, Mireille Darc et Alain Delon. Sympathique, mais rien ne vaut le roman que je vous conseille.
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Que j'ai ri ! Et pourtant, mieux chez les autres que chez soi ! Cela dit, Sam et Pagamore font leurs malhonnêtetés avec tant d'honnêteté et de constance que c'est un plaisir de les rencontrer !
Et que dire de Billy, le narrateur de 7 ans ? Il voit tout de ses yeux d'enfants, raconte tout avec naïveté, que vraiment les deux autres escogriffes en deviennent attachants (le shérif pense la même chose, mais pour d'autres raisons). Et quel génie de la part de l'auteur de nous faire comprendre à nous, lecteurs, ce que voit et raconte Billy mais que lui ne peut pas comprendre. Vraiment très fort. Et quel langage ! Celui qu'on imagine bien chez les bandits-paysans, issus de la classe populaire et s'adressant au populaire. Et quelle intelligence dans le crime, des années qu'ils opèrent et jamais assez de preuves pour les inculpés. Des génies, le deux Noonan ! Et ce sont les autres qui le disent.
Laissez vous embarquer dans la cambrousse qui sent le cuir pourri, le soleil de plomb et les embrouilles. Vous en reviendrez ravis.
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