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EAN : 978B003MRSBT0
(30/11/-1)
4.21/5   53 notes
Résumé :
Ah! ça, pour un été, c'était un fameux été! Comme dit Pop (Pop, c'est papa), les fermes, c'est fortifiant, et pour ce qui est d'en trouver une plus fortifiante que celle à mon oncle Sagamore, on peut chercher. Il y avait un lac où on pouvait attraper des poissons vivants, j'avais un chien et puis il y avait les chasseurs de lapins avec leurs mitraillettes, et aussi Miss Harrington. Miss Harrington? C'est elle qu'avait le liseron qu'a été la cause de tout ce raffut. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Pop et Billy sont en route pour le Texas mais s'arrête finalement au fond du Kentucky chez Sagamore , le frère de Pop. Une sommité locale , un de ces gars qui vive loin de tout , mais que le shérif surveille comme le lait sur le feu. sans jamais le voir déborder...

Roman loufoque , dont l' adaptation cinématographique doit être emplie de banjo et de trucs qui volent comme chez Kusturica.
Ce sentiment est renforcé par la vision du narrateur , un gamin candide de 7 ans que le mal n'a pas encore atteint et qui s'émerveille de tout!

Les dialogues sont de la "campagne", l'intrigue sympa , miss Harrington affole tout ce que le comté a de masculin et l'oncle Finley récupère toutes les planches qu'il peut pour construire un bateau au cas où les eaux monteraient.
J'étais venu pour autre chose , sans doute pour retrouver la verve de l'auteur dans Hot spot.
Il n'empêche que la lecture est agréable et Sagamore est sans doute un bien meilleur commercial que la majorité de ceux formés dans nos écoles pendant 5 ans
C'est son génie qui tient le livre , cette faculté à exploiter les failles humaines à son propre compte .
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Le shérif ne fait pas peur à l'oncle Sagamore !

Et qu'un brave citoyen comme lui, qui paie ses impôts qui servent qu'à engraisser ces cochons de politiciens soit l'objet de tant de suspicions, et ben c'est à n'y comprendre que goutte.

Quand on travaille jusqu'à des douze par jour, où est-ce qu'on pourrait trouver le temps de distiller de l'alcool comme on le reproche à l'oncle Sagamore?

Certainement c'est des histoires distillées par des jaloux qui font germées ces mauvaises idées dans les esprits alambiqués du shérif et de ces hommes.

La preuve que c'est un homme bien, c'est que quand une jeune femme traquée par des bandits se perd presque nue sur sa propriété il hésite pas à alerter tout le conté pour venir participer à la battue. Et peut importe ce que ça coûtera, c'est les autres qui paieront !


Quand Sagamore Noonan reçoit, c'est Charles Williams qui vous abreuve de généreuses rasades d'humour.


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Je n'avais pas lu Fantasia chez les ploucs depuis des années et des années. Comme j'en avais parlé avec des larmes dans les yeux à des amis qui ne connaissaient pas ce bouquin des années 50, j'ai foncé chez mon meilleur libraire, où je ne l'ai pas trouvé en stock, pour foncer ensuite chez mon moins bon libraire, où je l'ai trouvé en nombre, en neuf et en occasion, mais je n'en ai pris que deux, et encore, pas sous le titre original. Sans concertation aucune, le nouvel éditeur avait profité de la nouvelle traduction pour changer le titre en « le bikini de diamants ». Si l'éditeur prétend que ce changement a été adopté pour être fidèle au titre original, The diamond bikini, je doute fortement de cette explication, bien trop rationnelle pour être raisonnable. On ne m'ôtera pas de l'idée qu'on a ainsi cédé aux pressions d'une cabale rurale ou d'un lobby bucolique qui ont exigé que soit retiré de la couverture du livre le mot plouc qui risquait de heurter les sentiments des ploucs, justement. Mon Dieu, que cette époque est risible.
Donc, j'ai acheté deux bikinis chez les ploucs, j'en ai offert un et j'ai lu l'autre.
D'accord, le plaisir ne fut pas le même que la première fois. D'abord parce que j'ai soixante ans de plus et que, il faut bien le dire, le plaisir s'émousse. Et ensuite, un peu, parce que l'effet de surprise n'y est plus. On connait les naïvetés du narrateur, les pieux mensonges de Pop, les roublardises de Sagamore Noonan, la rage désespérée du shérif, la bêtise obstinée de ses adjoints, la spécialité du Docteur Severance, les problèmes santé de Miss Harrington, tout le toutim, quoi, ou presque.
Mais finalement qu'importe, on aime l'ambiance de ce sud agricole et marécageux, la langue du petit Billy, les grosses finesses des dialogues entre Noonan et Severance, l'arrivée des chasseurs de lapin à la mitraillette et l'énaurme fantasia finale avec ses parkings sauvages, sa fête foraine à thème, ses policiers exaspérés et ses milliers de ploucs bénévoles lancés à la recherche d'une jeune femme tatouée sur le sein droit et seulement vêtue d'un bikini de diamants dont elle a perdu le haut.
Une grande joie renouvelée que celle des vacances à la ferme, comme le dit le narrateur, 7 ans : « Oh, ç'a été un chouette été, pour sûr. Comme dit Pop, vivre à la ferme, c'est très sain … »

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Quel plaisir que la lecture de cette histoire sympathique dans l'Amérique des années 1950, vécue à travers les yeux d'un enfant de 7 ans. Une Amérique juste d'après la prohibition, où la fabrication illégale d'alcool est encore bien présente, avec tous les subterfuges d'un délicieux renard pour la camoufler ! Une ambiance digne de celle d'un film des frères Cohen associée à celle d'un "Shérif fais moi peur" de haut niveau et d'un cartoon de Tex Avery... le livre a d'ailleurs été adapté au grand écran, avec des pointures telles que Lino Ventura, Jean Yanne, Mireille Dard, Jacques Dufilho... Mais le film n'atteint pas la qualité du livre, même si l'on y retrouve l'esprit cartoonesque délirant d'un Tex Avery...
Les personnages sont pittoresques : le vieux prêcheur fou, le fermier roublard, la belle nana, le shérif fat, incompétent et humilié et les personnages d'une bourgade du Sud des Etats-Unis du début du siècle dernier. L'histoire est drôle, pleine de rebondissements, et la fantasia monte, monte, jusqu'au final qui est encore un pied de nez à l'ordre établi. Un vrai bonheur...
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J'ai adoré ce livre complètement loufoque. C'est un bijou de rouerie à mourir de rire.

On y rencontre un bouilleur de cru clandestin, Sagamore Noonan, retors à souhait, propriétaire d'une ferme reculée dans un coin du sud des États-Unis.
L'histoire débute avec la venue de son frère, Pop, escroc des champs de courses, qui vient prendre l'air, accompagné de Billy, son fils de 7 ans et de son chien Zig Fride.
Tout se complique lorsque une strip-teaseuse en fuite, accompagnée de son "docteur", vient soigner sa prétendue anémie.
Vont alors débarquer des gangsters pour récupérer le butin, et des volontaires pour retrouver la jeune femme qui serait perdue dans la nature, vêtue uniquement d'un bikini. Notre duo d'escrocs en profiteront pour faire des affaires, au grand dam du shérif, qui cherche à coincer Sagamore depuis des années.

Ce qui fait le comique du livre, c'est bien sûr la roublardise de nos héros, qui ont réponse à tout, mais c'est surtout le fait que ce soit Billy qui raconte les événements de manière très naïve. S'en suit une double interprétation qui fait l'originalité du roman : nous, adultes, comprenons très bien ce qui se passe à travers les mots candides du garçon.

L'écriture est dynamique, et rend limpides des situations pour le moins rocambolesques.

On comprend que ce livre ait fait l'objet d'un film dans les années 70, un peu improbable, avec des acteurs fameux comme Lino Ventura, Jean Yanne et Mireille Darc. Pour moi, ils sont les visages définitifs des personnages du livre.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
* (2 truands, armés de mitraillettes, à la recherche de Miss Harrington, sont abattus par le soi-disant docteur Séverance, protecteur de Miss Harrington. On a dit au petit Billy que c’était des chasseurs de lapins, et chacun fait mine d’y croire pour ne pas l’effrayer. Ici l’oncle Sagamore et Pop, son frère, découvrent les deux cadavres et échangent avec le Dr Severance. Je n'ai pas mis toute la scène, qui se poursuit de façon hilarante, avec l'oncle Sagamore qui extorque moult dollars au faux Dr Severance, d'abord pour étouffer l'affaire, puis pour enterrer les cadavres et enfin pour y ajouter un office chrétien. Les deux cadavres seront finalement jetés dans un puits abandonné sans autre forme de procès.)

— Messieurs, il vient de se passer Une chose épouvantable. Je ne trouve pas d’autre mot. Qu’est-ce qu’est arrivé ? demande Pop.
Le docteur Severance recommence à s’essuyer la figure avec son mouchoir et montre du doigt les chasseurs de lapins, l’un après l’autre, en détournant la tête comme si ça lui était trop pénible de les regarder.
- Morts, il dit, tristement. Morts tous les deux.
- Quel malheur, tout de même, dit mon oncle Sagamore. Et comment c’est arrivé au juste ?
- Eh bien ! dit le docteur Severance en respirant un grand coup et en ayant l’air de se remettre un petit peu, j’étais là un peu plus loin sur le sentier, quand j’ai vu ces deux hommes qui se baladaient par-là, en train de chercher des lapins. Je m’apprêtais à les appeler pour leur demander s’ils avaient fait bonne chasse, quand tout d’un coup voilà qu’un petit garenne à poil roux déboule de derrière un buisson, juste entre les deux. Et puis, pour je ne sais quelle raison, il change d’idée, fait demi-tour et repasse entre eux, juste comme ils épaulaient et tiraient. C’est la chose la plus effrayante que j’aie jamais vue. Ils se pont purement et simplement bousillés l’un l’autre.
Mon oncle Sagamore se penche pour regarder de plus près le premier chasseur. Ensuite, il s’avance vers l’autre, le fait rouler un petit coup sur lui-même et l’examine aussi, Après quoi, il revient vers nous, s’accroupit et sort sa carotte de tabac. Il l’essuie sur sa jambe de pantalon, en détache une grosse chique d’un coup de dent et secoue la tête :
- Sacré nom de nom, ça devait être pénible à voir. Les pauvres bougres se sont tirés dans le dos.
Le docteur Severance approuva d’un signe de tête :
_ Exactement, et c’est pour ça que c’était si pénible. Ils ont vu venir le coup, les malheureux, mais c’était trop tard. Au moment même où ils appuyaient sur la 1a détente, ils se sont rendu compte de ce qu’ils venaient j de faire. Ils se sont retournés pour essayer d’esquiver, mais macache.
Mon oncle Sagamore expédie une giclée une giclée de chique dans la nature et s’essuie la bouche d’un revers de main :
- M’est avis que c’est chose pitoyable et cruelle que voir ces gars de la ville venir chasser le garenne dans les bois. Ils sont empotés comme il n’est pas permis. Et dangereux, pas seulement pour les autres, mais pour eux-mêmes ; ils ont des armes à feu entre les mains et ils ne savent même pas s’en servir.
Il s’arrête et regarde le docteur Severance :
-Mais ne prenez pas ça en mal. J’veux pas dire qu’ils sont tous comme ça. J’voudrais pas que vous pensiez que je mets tous les gars de la ville dans le même sac. C’est sans offense, bien entendu.
- Je comprends, dit le docteur Severance, je comprends.
- Mais tout ça, c’est à côté de la question. J’estime que ce qu’il faut faire maintenant, c’est aviser le shérif que ces deux pauvres bougres se sont occis l’un l’autre, et qu’il les embarque le plus tôt possible ; par cette chaleur, ce serait plus sain.
Le docteur Severance approuve d’un signe de tête :
- Hé ! oui. C’est le moins qu’on puisse faire. Et puis tout d‘un coup, Il se ravise, se gratte le menton l’air tout pensif :
- Hum… Messieurs, je viens de me rappeler quelque chose.
Il sort son portefeuille de sa poche de derrière et commence à en tirer des tas de trucs…Finalement, il en sort un paquet de billets assez gros pour étouffer un cheval et le laisse négligemment tomber sur ses genoux comme s’il s’agissait d’un paquet de vieilles chaussettes, tout en continuant à farfouiller dans le portefeuille.
Pop et mon oncle Sagamore regardent les billets.
- Qu’est-ce que vous cherchez ? demande Pop
- Oh ! répond le docteur Severance, j’avais là une copie des règlements de la chasse. Il lève le portefeuille, le secoue, l’écarte pour bien regarder à fond dedans. J’aurais juré que je l’avais. J’ai dû le laisser dans mon autre complet.
- Les règlements de la chasse ?
- Tout juste, dit le docteur Severance en remettant dans le portefeuille tout ce qu’il en avait sorti, l’argent en dernier. Bien qu’au fond, il importe peu que je l’aie ou non sur moi. Je me souviens parfaitement du règlement, puisque je le lisais pas plus tard qu’hier. Et savez-vous une chose, messieurs ? Et je ne vous le dirais pas si j’en étais pas sûr. Mais la chasse aux lapins de garenne est fermée quinze jours.
- C’est ma foi vrai, nom d’un pétard ! Je me souviens, maintenant ; moi aussi, je l’ai regardé l’autre jour, le règlement.
- Eh ben ! fait Pop, en regardant les deux chasseurs de lapins, ils auraient dû avoir honte de chasser un lapin comme ça hors saison. Ils ne sont pas autre chose que de vulgaires criminels.
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* (Billy par régulièrement et naïvement nager au lac avec Miss Tchou-Tchou et son protecteur s’esclaffe ironiquement)

– He ! Y a Weismuller qu’est là !
Miss Harrington sort. Elle a mis sa petite barboteuse rayée comme du sucre d’orge et elle a son petit sac à l’épaule.
– Hello. Billy !
– Que tombeur, ce môme ! dit le docteur Severance. Tu dois être plein aux as ? Ou alors c’est ta brasse papillon ?
– Oh ! la ferme, lui dit Miss Harrington.

* (Le père de Billy qui a interdit à son fils de nager avec Miss Harrington apprend que le maillot de bain de la jeune femme est assez minimaliste…)

– Un costume de bain tout en diamants, il fait comme s’il se parlait à lui-même, vous vous rendez compte ! Où est-ce ce que vous allez nager, Miss Harrington et toi ?
– Nulle part, je réponds. Tu me l’as défendu, tu te rappelles pas ?
– Ah mais oui, au fait !
Il reste un moment sans rien dire, puis il se retourne vers le haut de la colline et me dit, en s’agitant sur la banquette, comme si quelque chose le tracassait :
– J’ai dans l’idée que pour qu’il soit tout en diamant, il doit pas être bien grand ?
– Non. Juste une espèce de petit carré, à trois coins, avec une ficelle qui passe dans le milieu.
– C’est tout ?
– Ouais, je réponds. Ça lui laisse toute la place pour nager. C’est pas encombrant du tout.
– Non d’un pétard ! il fait. (Et on dirait qu’il s’étrangle avec la fumée de son cigare.) Tes sûr que
C’est pas trois carrés ?
– Non. Un seul. Pourquoi ? Y en a trois, d’habitude ?
Ben, heu… j’pourrais pas l’affirmer. J’ai l’impression d’avoir entendu quéqu’ part que c’étaient trois, la plupart du temps. Mais j’ai idée que ça ne change rien à la chose.

– Oh ! la ferme, lui dit Miss Harrington.
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* - Allons, Finley, c’est pas des manières de parler comme ça d’une pauvre petite qu’a pas beaucoup de santé.
- Ou bien elle s’en va, dit .mon oncle Finley, enf rappant des deux poings sur la table, ou bien c’est moi qui pars.
-Mon oncle Sagamore secoue tristement la tête :
– Finley, c’est un choix pénible que tu nous forces à faire. Tu vas nous manquer, tu sais.
Pop demande à mon oncle Sagamore, pas assez fort pour être entendu de mon oncle Finley :
– T’as idée qu’il va vraiment s’en aller ?
– Penses-tu ! A ce que je vois, tu l’as pas bien compris. C‘est le genre de gars qui s’est mis en tête que son devoir, c’est de traquer le péché partout, de rester collé après et de le surveiller tout le temps, de façon à toujours être monté contre et à ne pouvoir jamais penser à autre chose.
– T’as raison, dit Pop.
– T’inquiète pas pour Finley. C’est pas en lui agitant un petit derrière rose sous le nez que le diable arrivera à le chasser d’ici. C’est pas un corniaud.
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Y a pas à dire, faut s'échiner jour et nuit si on veut s'en sortir, avec le gouvernement qui prend quasiment tout c'qu'on gagne.
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Ça fait toujours plaisir de montrer qu'on est assez bon fermier pour mettre quéqu'sous de côté, de quoi se payer quelques bricoles, même après qu'on a engraissé tous ces foutus politicards.
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