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Citations sur Stoner (106)

Il prenait une sorte de plaisir amer et jouissif à ressasser que le peu de connaissances qu'il avait réussi à acquérir jusque-là l'avait mené à cette seule et unique certitude : en définitive, tout, toute chose, et même ce magnifique savoir qui lui permettait de cogiter ainsi, était futile et vain et finirait par se dissoudre dans un néant qu'il avait été incapable ne serait-ce que d'égratigner.
p. 245
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C’était l’hiver et un brouillard humide, stagnant, si caractéristique du Middle West, flottait sur le campus. En cette fin de matinée, les fines branches des cornouillers étaient encore pailletées de givre et la vigne nue qui courait le long des grandes colonnes de Jesse Hall s’était couverte de minuscules cristaux nacrés : une guirlande scintillante sur le gris de ces vieilles pierres…
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Il se promenait dans les rayonnages de la grande bibliothèque de l'université parmi des milliers de livres et inhalait cette odeur de renfermé, de cuir, de toile et de papier jaunissant comme le plus exotique des encens.
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(...) le gazon avait troqué son vieux paletot roux de l'hiver dernier contre un léger trench vert tendre.
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[Horace Bostwick] À l'instar de beaucoup d'hommes ainsi frustrés, il était extraordinairement fat et imbu de sa personne. Tous les quarts d'heure à peu près, il tirait une montre-gousset de sa poche, la consultait et secouait la tête d'un air douloureux.
(p. 83)
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Toi aussi tu es taillé pour l'échec... Si toutefois tu avais eu l'idée de t'y frotter, tu laisserais le monde te gober puis te recracher et tu resterais sur le carreau à te demander ce qui a bien pu aller de travers. Et tout ça parce que tu as toujours attendu du monde qu'il soit quelque chose qu'il n'était pas et qu'il n'avait pas envie d'être.
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C'était devenu un lieu commun chez ces collègues- et surtout parmi les plus jeunes - de parler de lui comme d'une sorte de moine. Un professeur absolument "dévoué". Mot qu'ils prononçaient un peu envieux, mais non sans une pointe de mépris dans la mesure où ce dévouement était tel qu'il l'empêchait de voir beaucoup plus loin que le fond de sa salle de classe ou, à la rigueur, du perron de Jesse Hall. Des petites boutades aigres-douces couraient à son sujet...À la suite d'une réunion du département de littérature où il s'était emporté à propos de nouvelles expérimentations quant à l'enseignement de la grammaire, un jeune prof avait fait remarquer que "pour le professeur Stoner le verbe copuler n'existait qu'en linguistique dans la mesure où l'auxiliaire être, quand il reliait un sujet à son prédicat était une copule". Ce dernier s'était ensuite étonné d'entendre des petits ricanements monter du cercle de ses collègues les plus âgés qui se lançaient des regards entendus. Un autre avait dit une fois que "le vieux Stoner pensait que SOS voulait dire Shakespeare Ô Shakespeare" et fut bien aise d'apprendre que son trait d'esprit avait fait mouche.(page 299)
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- Vous ne devez pas perdre de vue qui vous êtes et ce que vous avez choisi de devenir...Vous ne devez pas perdre de vue l'importance de ce que vous faites aujourd'hui...Il est des guerres, des défaites et des victoires de l'humanité qui ne sont pas militaires et qui ne seront jamais consignées dans les annales de l'Histoire...
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Cette année là, et surtout pendant les mois d'hiver, il se surprit à retourner se perdre de plus en plus souvent dans cet étrange état d'apesanteur. Sitôt qu'il en ressentait l'envie ou le besoin, il pouvait dessertir sa conscience du corps qui l'enchâssait et il observait alors, d'assez loin, cet homme, cet étranger curieusement familier en train de vaquer à des activités étranges et familières. C'était un dissociation qu'il n'avait jamais connue auparavant et il savait qu'il devait s'en inquiéter. Seulement, il était trop engourdi et ne parvenait plus à se convaincre que cela pouvait avoir la moindre importance.
Il avait quarante-deux ans. Il n'y avait rien devant qui le motivât encore et si peu derrière dont il aimait se souvenir......
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Au cours de sa quarante-troisième année, William Stoner apprit ce que d'autres, bien plus jeunes, avaient compris avant lui : que la personne que l'on aime en premier n'est pas celle que l'on aime en dernier et que l'amour n'est pas une fin en soi, mais un cheminement grâce auquel un être humain apprend à en connaître un autre.
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