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3,89

sur 481 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Si vous aimez la science-fiction et le Moyen Âge, alors ce livre est fait pour vous ! Mais quelle claque mes aïeux !!! le Moyen Âge, vous le savez, c'est mon dada (comme le dirait Omar Sharif... pour ceux qui se souviennent de cette pub...). La science-fiction, j'en lis de manière épisodique. Je n'aime pas tout non plus. Ici, le thème est bien connu puisqu'il s'agit du fameux retour dans le temps. Et justement, cela aurait pu être du réchauffé et desservir le livre. Mais il n'en est rien. Certes, il y a bien quelques petites longueurs mais à la limite, je trouve qu'elles attisent encore plus la curiosité du lecteur. Les évocations de la période médiévale sont magistrales... et je pèse mes mots.

Le récit est à double voix. On suit d'un côté la panique dans le bureau d'études puisque, inévitablement, un grain de sable s'est immiscé dans les rouages du transfert, et, de l'autre, ce que consigne Kivrin dans son Grand Livre qu'elle définit ainsi : "j'ai décidé d'appeler ceci le Grand Livre par référence au Grand Livre cadastral établi sur l'ordre de Guillaume le Conquérant, un registre destiné à permettre de calculer les impôts dus par ses métayers et qui est pour nous une chronique de la vie médiévale". (P26)

Ce texte cumule les points positifs : agréable à lire, il tient en haleine le lecteur qui, d'ailleurs, en redemande. Il nous apprend également des choses sur cette société du XIVe siècle, un peu moins traitée, en général, dans les romans.

Bref, que dire de plus si ce n'est de vous le procurer au plus vite et de plonger ainsi dans ce monde méconnu ?
Lien : https://promenadesculturelle..
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Premier ressenti que j'ose partager sur babelio. J'ai beaucoup apprécié ce voyage en 1348! Quelle aventure avec pour guide la jeune historienne Kivrin et le professeur Dunworthy. Je recommande fortement cette lecture aux passionnés d'histoire qui rêvent de retour vers le passé!
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Je suis revenue ! Juste à temps pour vous souhaiter une année plus positive que celle que nous venons de vivre.
Oui, je suis revenue de vacances. Devinez d'où ? du 14e siècle.


Eh oui, je suis partie en compagnie de Kivrin, jeune historienne d'Oxford des années 2050. Et quel voyage ! Quelles émotions ! Je vais avoir beaucoup de difficultés à m'en remettre, je le sais.
Car Kivrin, contre l'avis de son professeur, a voulu s'immiscer dans la vie de ces gens dont nous ne connaissons pas grand-chose, finalement. Et on peut dire qu'elle a vécu intensément, qu'elle a bu jusqu'à la lie la coupe des problèmes de cet âge que l'on dit obscur.
Et moi, tranquille dans mon fauteuil du 21e siècle, j'ai voyagé avec elle, j'ai frémi tout au long de son itinéraire au plus près des gens. Et j'ai honte, honte d'avoir considéré ces personnes du « Moyen-Age » comme des statistiques, des points noirs sur des pages de livres d'histoire. La petite Agnès, la toute jeune fille Rosemonde, leur maman Eliwys, le père Roche...je ne les oublierai pas de sitôt.


Et puis il y a aussi la vie des chercheurs, des historiens d'Oxford en ces temps futurs, qui ont connu bien des déboires aussi, vu qu'une épidémie, vite endiguée, les attaque. C'est le temps de Noël et Oxford va être mise en quarantaine à cause d'un très méchant virus de la grippe. C'est juste à ce moment que Kivrin est partie...
Nous assistons donc à la prise en charge des malades, aux disputes des chercheurs, à l'arrivée de carillonneuses américaines, et à une multitude de petits faits qui font la vie, non sans une fréquente pointe d'humour, même si le tragique y a aussi sa place.
Je n'oublierai pas non plus le jeune Colin au caractère bien trempé, qui en l'espace de quelques jours, va mûrir. Ni le bon professeur Dunworthy, tout entier prisonnier de sa culpabilité, celle d'avoir envoyé Kivrin au 14e siècle. Il avait bien raison de s'en faire, Dunworthy...


A vous, férus d'Histoire, je conseille particulièrement ce roman.
A vous, férus de futur, de «transmetteurs temporels », je vous le recommande également.
Enfin, à tous ceux qui aiment, qui ont peur, qui rient et qui vibrent face à l'Humain, j'adresse « le grand Livre ». Malgré quelques longueurs où j'ai trépigné d'impatience, parce que je voulais absolument , à tout prix et tout de suite en savoir plus, je vous livre cette Histoire. Notre Histoire. Vivante, frémissante, passionnante.
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Envie d'un voyage dans le temps avec davantage de descriptions des habitudes quotidiennes du moyen-âge que d'actions ?
Embarquez vous avec Kivrin, cette jeune étudiante de l'université d'Oxford qui s'apprête à aller passer deux semaines en 1320. Car en 2055, cela est devenu courant d'aller explorer le passé.
Elle compte vérifier de ses yeux les nombreuses théories des historiens sur la façon de vivre des gens à cette époque.
Pour cela, elle a appris plusieurs langues anciennes, elle a revêtu des vêtements en tissu grossier teints à la main, elle a reçu une formation sur l'utilisation des plantes pour soigner les blessures, elle est censée connaître les usages de cette époque, bref, elle est parée pour passer deux semaines en immersion totale dans un village éloigné par 7 siècles de son quotidien.
Mais bien évidemment, un incident va se produire, et cela va avoir des conséquences effroyables.
J'ai particulièrement aimé cette plongée dépaysante dans un univers si différent du nôtre, la rencontre avec des habitants de différentes classes sociales, j'ai adoré suivre Kivrin dans sa découverte de la vraie vie de l'époque, j'ai souri en voyant le décalage existant entre les croyances des historiens du futur et la réalité concrète, que cela concerne la nourriture, les liens familiaux, les vêtements, la place de la femme, le rôle de la religion...

Les chapitres alternent entre ce que vit Kivrin au moyen-âge et le quotidien à l'université, car, là aussi, un incident fâcheux à eu lieu et risque de compromettre le retour de Kivrin.
Le suspense monte crescendo, les personnages, tant ceux du moyen-âge que ceux de l'époque du futur, sont originaux ou attachants et font de ce livre un excellent roman sur le thème des voyages temporels.
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Kirvin est une jeune historienne des temps futurs. Dans les années 2050, il est possible de visiter le passé et d'en rapporter des renseignements précieux pour éclairer les points sombres de l'Histoire.
Kirvin décide de visiter le Moyen-âge en l'an 1320.
Hélas le voyage a de ces imprévus que les techniciens n'avaient pas prévus.

Cette aventure où le présent rejoint le futur sur une parallèle hors du temps, nous permet de découvrir une époque formidable, où la vie est à la fois impitoyable et empreinte d'une magie oubliée.
Impitoyable du fait de la pauvreté, de l'ignorance, de la violence. Magique car on y rencontre des personnages généreux, sensibles, profondément humains. Et puis il y a la préparation des fêtes de Noël, bien loin de nos frénésies consuméristes.

Et pourtant, les deux époques paraissent évoluer en parallèle. Les personnages offrent parfois des similitudes étonnantes, d'autant plus qu'ils doivent faire face à des évènements presque similaires, bien que n'ayant pas les mêmes armes pour y faire face. Loin de là. Un bruit de clochette semble résonner d' une époque à l'autre, avec quelques bougies pour ne pas se perdre en chemin.

J'ai adoré suivre les pas de Kristin au Moyen-âge. J'ai frissonné de froid et d'angoisse, mais aussi partagé la part de magie que pouvaient offrir ces paysages purs, ces ciels étoilés sous la neige, et ces personnages attendrissants, dépourvus de tout mais combatifs.

La vie du XXIe siècle m'a plutôt fait sourire. On l'imaginerait bien plus évoluée techniquement, ce qui donne aussi tout son charme à l'histoire.

Vivement un autre voyage temporel pour découvrir l'Histoire.


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Obtenir pour un seul et même roman trois prix parmi les plus prestigieux consacrés aux littératures de l'imaginaire (Hugo, Nebula et Locus), il faut tout de même le faire... Connie Willis, elle, y est parvenu pas moins de deux fois : la dernière en 2010 pour « Blitz », et la première en 1993 pour « Le grand livre ». Un roman qui porte remarquablement bien son nom et qui se dévore avec une véritable frénésie. On y découvre un futur proche (une partie de l'action se situe en 2050) dans lequel le voyage dans le temps est devenu bien plus qu'un simple fantasme mais bel et bien une réalité. Guerre de Troie, Renaissance, Seconde Guerre mondiale..., c'est la quasi-totalité de l'histoire de notre monde qui est désormais devenu accessible. Et qui de mieux placés pour effectuer ces « sauts » dans le passé que des historiens ? Oublié l'époque où les étudiants de la faculté d'histoire passaient leur temps le nez plongé dans les archives à essayer d'amasser le maximum de renseignements sur une période ou un événement particulier : aujourd'hui, c'est directement sur le terrain qu'ils vont chercher à combler les lacunes de notre histoire.

Parmi toutes les époques possibles, c'est pour le Moyen Age qu'a optée Kirvin, la jeune héroïne du roman, ce qui n'est pas du tout du goût de son directeur de recherche qui estime la date choisie bien trop dangereuse. Certes, l'Angleterre connaît en 1320 une paix relative et l'épidémie de peste qui décimera près de la moitié de l'Europe n'est pas censée apparaître avant encore une vingtaine d'années, mais si, lors du transfert, tout ne s'était pas passé comme prévu... ? On devine bien vite quel peut être le problème, et pourtant l'atout majeur de ce roman réside dans le suspens presque insoutenable que l'auteur parvient à maintenir pendant la quasi-totalité du roman. Grâce à une habile alternance de chapitre se déroulant au Moyen Age et dans le présent, Connie Willis nous livre au compte goutte les indices censés aider le lecteur et les protagonistes à comprendre ce qui a bien pu mal tourner et nous dévoile ainsi une intrigue remarquablement bien ficelée dont on pourrait cela dit parfois regretter la lenteur ainsi que certains aspects répétitifs (combien de fois Bradi demande-t-il à voir M. Dunworthy pour, au final, ne pas parvenir à lui avouer ce qu'il sait ?!).

Malgré ce léger défaut, que l'on retrouve d'ailleurs dans les autres ouvrages de l'auteur et qui n'est pas sans entretenir une certaine frustration, impossible de décrocher de l'histoire. Oui on s'impatiente, on rumine, on aimerait prendre certains personnages pour les secouer un peu, mais au final on ne peut s'empêcher de tourner les pages, avides de savoir ce qu'il va advenir des personnages auxquels on ne manque pas s'attacher. Cette immersion complète dans le récit doit évidemment beaucoup au travail de documentation effectué par l'auteur qui nous dépeint un Moyen Age tellement réaliste que l'on s'y croirait. Les coutumes, les actes les plus basiques de la vie quotidienne, la mode vestimentaire...., Connie Willis nous expose avec un luxe de détail ce que pouvait être la vie d'une famille aisée de l'Angleterre du XIVe siècle. Un quotidien finalement très ordinaire mais que l'auteur parvient à rendre tout à fait passionnant. C'est également avec beaucoup d'intérêt que l'on découvre les règles qui régissent ces voyages dans le temps et qui apportent, elles aussi, davantage d'authenticité et de complexité au récit.

Vous l'aurez compris, « Le grand livre » aura été pour moi un immense coup de coeur. L'auteur y mêle avec beaucoup d'habilité science-fiction et histoire et nous livre un récit qui, malgré la lenteur du rythme et le faible nombre de scènes d'action, se révèle pourtant haletant mais aussi très émouvant. C'est avec un véritable pincement au coeur que l'on quitte les protagonistes, tous plus attachants les uns que les autres, à commencer par ces habitants du Moyen Age dont l'auteur nous livre un portrait extrêmement réaliste. Voilà bien une lecture qui ravira n'importe quel amateur d'histoire !
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J'ai découvert Connie Willis et son cycle temporel avec Blitz. J'était ainsi, au préalable, plutôt bien disposée à l'égard de le Grand Livre. Je n'ai pas été déçue et comprends la raison pour laquelle ce livre a été autant primé.

Oxford, 2053 ( je crois). A l'université, le transmetteur temporel a été inventé et les historiens peuvent maintenant étudier l'histoire sur place. Kivrin a un rêve : aller au Moyen-Age. Dunworthy, responsable du XXe tente de s'y opposer, arguant les dangers d'une telle période historique. Pour autant, certains arrivistes voient dans le projet de Kivrin un boost pour leurs carrières /études. le voyage se fait donc, au moment de Noël. Kivrin est envoyée quelques années avant que la Peste ne débarque en Europe. Alors que l'on attends de vérifier les coordonnées une fois le saut fait ( bon lieu? bonne période? pas de décalage trop important?), le technicien responsable tombe malade, Oxford est plongée en quarantaine pour lutter contre cette épidémie. Entre ça et le personnel parti passer ses fêtes de Noël en famille, pas de vérifications possibles. Pourtant Dunworthy est sûr que Kivrin n'est pas là où elle devrait être...


Pour la période actuelle ( confinement/ déconfinement) une lecture qui porte sur les pandémies mondiales est de circonstances. La société futuriste, plutôt proche, me semble bien réaliste. Quant à la société médiéviste, j'aime l'esprit de Connie Willis : nous rapporter des observations du quotidien, rendant un récit le plus authentique. Les odeurs, les vitres, l'ordre des prières, etc.
Mon seul bémol : j'ai trouvé que le moment où la Peste entre officiellement en jeu est un tardif. Pour autant, avec du recul, ce n'est plus aussi gênant. L'auteure pose le cadre de ses deux sociétés, fait monter la tension, nous fait apprécier les personnages.
J'ai beaucoup aimé revoir Dunworthy et Colin. le personnage de Kivrin est plus qu'attachant. Et c'est sans compter Roche et Agnes...

En somme cette frustration disparaît et la dernière partie devient haletante. Impossible de me retirer de ma lecture, voulant l'achever même si à une heure tardive et dévorant ainsi en quasi une journée un pavé de 700p. . le signe irrémédiable d'une très bonne lecture...

Challenge Trivial Reading VI
Challenge A travers l'histoire 2020
Challenge Mauvais Genres 2020
Challenge Multi-auteures SFFF
Challenge Pavés 2020
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J'ai découvert Connie Willis en commençant par le duo ‘Black Out' et ‘All Clear', et même si le Doomsday Book se place avant chronologiquement, c'est plutôt cet ordre que je conseille de suivre. Car ce dernier est beaucoup plus dur. Ce futur si proche du nôtre en termes de vie quotidienne, mais où les historiens disposent du privilège de voyager dans le passé pour mieux l'étudier, ce futur-là n'est pas épargné par les épidémies. Ni par les erreurs de calcul...

Et c'est pourquoi l'héroïne, Kivrin, au lieu de faire un voyage court et sûr dans le Moyen-Age, se retrouve coincée pendant plusieurs mois en pleine épidémie de peste noire, sans personne pour venir à son secours ! Elle-même malade, elle est recueillie et soignée par des nobles locaux. Elle guérit, prend par à la vie quotidienne, s'occupe de deux petites filles de la châtelaine, sympathise avec le prêtre du village, fruste mais honnête et dévoué. Mais un mal noir dévaste l'Europe, rongeant les chaires et détruisant les vies par dizaines de millier…

Connie Willis est l'un de mes écrivains modernes préféré. Sa plume est superbe, concise, claire. Elle a une véritable science de la description, un grand soin dans l'élaboration de ses personnages. Surtout, elle possède de l'histoire une connaissance à l'évidence très pointue, et elle s'appuie sur des sources nombreuses et bien étayées. Elle rejette les visions caricaturales et truffées d'anachronismes qu'on trouve trop souvent dans les romans historiques, et reconstitue de façon saisissante la vie à cette époque. Celle de personnes à la fois très proche de nous par leurs besoins et leurs préoccupations, et très différente par leurs conditions d'existence.

On trouvera dans ce livre peu de cet humour subtile dont elle aime parsemer ses oeuvres. le sujet ne s'y prête pas. Il s'agit de l'un des pires épisodes de l'histoire de l'humanité, ayant tué entre le tiers et la moitié de la population de l'Europe en six ans. Et elle arrive à y caser un récit non seulement sans pathos et sans outrances, mais qui de plus sonne juste d'un point de vue historique.
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En 1993, le grand livre (Doomsay book) de Connie Willis se voyait récompensé par la très grande distinction de la littérature science-fiction par le prix Hugo. Lorsque j'ai eu entre mes mains ce pavé (un beau bébé de 700 pages), j'ai eu un peu peur. Pourtant la lecture s'est fait très facilement.
L'histoire est très intéressante. Tout commence en 2050(?), pour nous dans le futur. Un projet permet aux historiens de revisiter les grandes dates du passé. Krivin Engle souhaite découvrir le Moyen-Âge, vérifier les vérités de cette époque. Elle est équipée d'un implant lui permettant de comprendre et de parler les langues anciennes, mais également d'un petit appareil qui lui permet d'enregistrer son histoire au cas où elle resterait bloquée dans ce passé. Pendant ce temps là, ça va de mal en pis. Une étrange pandémie ravage l'université. Beaucoup de questions se posent. D'où vient cette maladie. Est-elle transmise par la porte temporelle ?
Littéralement transporté à l'époque du Moyen-Âge, l'histoire est vraiment passionnante et immersif. Les personnages sont attachants (mention spéciale à la jeune Agnès que j'ai bien aimé). D'une écriture intelligente, l'auteure nous distille de nombreuses informations (religieuses, médecine, moeurs, culture, …) sur cette époque. Krivin se voit recueilli par une famille notable.
La deuxième histoire est nettement moins passionnante. Les événements liés à l'université entrecoupe le roman, mais essentielle à l'histoire.
Ce roman est très bon, très agréable à lire et, les 700 pages se lisent avec une telle facilité.
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Quel livre ! Quel livre ! Un grand livre, si j'ose dire. Car un livre est grand s'il vous embarque à ce point dans un autre monde peuplé de personnages si parfaitement créés qu'ils se mettent à vivre devant vous. Je ne vois pas de faille à cette oeuvre, rien qui m'apparaisse artificiel, mal écrit, laborieux, ennuyeux, rien qui puisse faire retomber un instant la magie de la fiction, aucune erreur qui puisse dégriser, ne serait-ce que sur une moitié de phrase ratée, et cela sur 700 pages.
En 2054, au département d'histoire de l'université d'Oxford, Krivin se prépare à un voyage imminent dans le temps, en 1320. La médiévale est sa spécialité, et, à 21ans, elle est la première historienne à partir vers le Moyen-Age. En effet, c'est dangereux. le XIVème siècle est un siècle noir, la danger est partout, surtout pour une femme seule... le professeur Dunworthy est anxieux. Mais l'opération ne relève pas de lui, car il est spécialisé sur le XXème siècle, autre siècle noir.
Voici donc notre héroïne partie...On n'en dira pas plus, mais tout ce qu'elle fait là-bas est un récit prodigieux et fascinant. Pendant ce temps, une épidémie grave et inexpliquée se déclare à Oxford, mettant l'université sous quarantaine et rendant difficile le retour de Krivin.
La tension monte peu à peu dans les deux époques. le lecteur a des suées et des frissons de fièvre. Connie Willis manie à la perfection la tension, le drame, l'humour. La fin est bouleversante dans un paysage apocalyptique.
Véritablement, totalement et absolument nécrotique, ce livre, comme dirait le jeune Colin, 12 ans, que l'on retrouvera plus tard dans Black Out.
Mais en fait voilà, le seul défaut de ce genre de livre, c'est qu'à un moment on arrive à la dernière page...
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