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4,12

sur 1289 notes
Que ce fut long...Mais long. ... Pourtant on est sur du roman historique viril, nous avons des preux chevaliers héroïques dans la bataille,une belle princesse à défendre et un beau héros bien bâti en personnage principal.
Mais malgré ça Willocks passe à côté et nous assome a chaque chapitre de lourdeurs indigestes.
Et c'est très facile de comprendre pourquoi.
L"auteur a voulu nous raconter le siège de Malte comme en vrai,sans fioritures.
Qui dit siège dit bataille,et dans les batailles a l"époque les combattants s"etripaient a qui mieux-mieux.
Ça sentait donc le sang,la merde,les corps en décomposition,le vomi et j'en passe.
Le problème dans ce livre c'est que Willocks a selon moi un grave problème avec les fluides corporels...
Il va donc a chaque page nous rappeler les diarrhées,les vomis,les plaies qui pourrissent sur nos pauvres guerriers ( désolé si vous êtes à table),qu'ils soient du côté du croissant ou du côté de la croix.
Nous conter l'horreur de la guerre de la façon la plus crue pourquoi pas,mais l'intrigue dans tout ça ?
On suit notre héros qui va errer dans Malte dévastée a la recherche d'un gamin et qui va se poser mille questions existentielles, surtout savoir si il aime la femme avec qui il couche et si il couchera avec celle qu'il aime.
A noter que quand Willocks en a marre des viscères et du caca,il nous colle une bonne petite scène de cul bien léchée ( y' a aucun jeu de mots la!).
Pas désagréable et bien écrite au demeurant,mais encore une fois : Et l'intrigue dans tout ça !!
Alors l'intrigue avance au ralenti,avec une accélération honorable sur la fin mais bon : tout ça pour ça...
Et puis pour aggraver encore la situation il y a le style de l'auteur. C'est un psychiatre. Et ça se sent!
Il se perd donc souvent dans de grandes digressions métaphysiques sur la religion,l'amour,la rédemption,les astres, la conscience,le sexe et j'en oublie certainement.
Au moins il n'est pas tombé dans le cliché des gentils chevaliers et des méchants musulmans,tout le monde est au même niveau,on fait caca dans les deux camps.

Ce livre est donc d'une grande lourdeur et j"ai souvent caressé l"idée de ne pas le terminer.

J'ai néanmoins terminé et l'apparition du mot FIN fut pour moi une grande joie.
Désolé mais il n'y aura pas de tome 2 pour moi.

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Je connaissais de Tim Willocks son génie pour instiller à ses récits une tension quasi insoutenable, sa capacité à nous imprégner d'atmosphères glauques.

Avec "La Religion", délaissant le genre auquel il nous a accoutumé (le roman noir), il nous livre une autre facette de son talent. A la fois fresque historique, roman d'aventures, épopée guerrière, ce récit nous entraîne sur l'île de Malte à la fin du XVIème siècle, où l'ordre des Hospitaliers et ses chevaliers se préparent à affronter l'armée ottomane du sultan Solimane le magnifique.
Le siège qui va suivre sera l'un des plus spectaculaires et des plus éprouvants de l'histoire.

Nous suivons dans ce contexte une galerie de personnages tels que Tim Willocks sait les peindre, dotés d'une force de caractère hors du commun, d'une présence presque tangible pour le lecteur.
Leurs personnalités rayonnantes, extraordinaires, peuvent certes sembler parfois peu crédibles, mais c'est aussi ce qui fait à mon sens une partie de la magie de "La Religion", dont les héros acquièrent ainsi une dimension presque mythique, et contribuent à accentuer le caractère épique de l'intrigue.

Mattias Tannhauser, personnage central du roman, est tout à fait représentatif de cette description.
Ce marchand d'armes, d'opium et d'épices, familier de la culture ottomane comme de l'européenne (d'origine saxonne, il a été recueilli par un capitaine turc suite au massacre de sa famille), peut se révéler tour à tour raffiné et sanguinaire, humaniste et mercenaire...
Il arrive sur l'île avec une double mission. Sollicité par les chevaliers de l'ordre de Malte qui pensent tirer profit de son expérience au sein de l'armée ottomane pour obtenir de précieux conseils stratégiques, il l'est aussi par la Comtesse Carla de Pénaultier, qui l'a convaincu de l'aider à retrouver le fils illégitime qu'elle a été forcée d'abandonner douze ans auparavant.

Les personnages secondaires sont eux aussi très marquants, de Ludovico Ludovici, l'inquisiteur sans pitié torturé par l'amour qu'il ressent pour Carla, à Amparo, la jeune femme à l'étrange beauté dont le comportement de sauvageonne cache une intelligence et une intuition hors du commun.

Il y en a encore beaucoup d'autres, que je vous laisse le soin -et le plaisir- de découvrir.
Et vous aurez d'ailleurs le temps de bien apprendre à les connaître, car "La Religion" est un long récit, au cours duquel les journées paraissent parfois interminables d'horreur, de combats qui se répètent... un récit par conséquent en parfaite adéquation avec le contexte qu'il décrit, puisque le siège de l'île de Malte durera presque quatre mois (de mai à septembre 1565), sous une canicule implacable...

J'écrivais en préambule qu'avec ce roman, Tim Willocks démontre qu'il a plusieurs cordes à son arc. Ceci dit, on y retrouve en commun avec ses autres oeuvres son écriture puissamment évocatrice, sa plume qui sait se faire lyrique même lorsqu'elle dépeint l'horreur... et qui fait de "La Religion" un récit foisonnant, passionnant, où la barbarie côtoie les plus belles manifestations d'amour ou d'amitié.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Sacré pâté.
La restitution historique du siège de Malte est très bien rendue grâce à l'érudition de l'auteur. Les personnages sont réussis. Je veux dire par là qu'il sont contrastés, profonds et dynamiques.

(Mais gros bémol : le super-méga-gore-crado des scènes de bataille est franchement répétitif. On a l'impression de "voir" un torture-porn dont on se passerait volontiers. L'auteur a voulu plaire par ce biais aussi facile que vulgaire. Sans ça, j'aurai mis 5 étoiles.
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Je viens de finir la lecture de ce roman et déjà je me trouve en manque...Comment expliquer que l'on puisse éprouver autant de plaisir envers un livre où il y a tant de contraste ( islam/chrétienté ;beauté/ laideur; amour/ haine etc... )
J'étais habitué à des romans historiques plus évasifs dans leurs descriptions et surtout dans la perceptions des sentiments totalement opposés de leurs héros. Et même si Tanhauser est , en surface, le preux chevalier, l'auteur se permet de lui donner une noirceur qui aurait bien pu le transformer en "méchant" et itou pour ce qui a trait à Fra Ludovico dans le sens inverse. le génie de l'auteur est de nous faire passer de fan absolu à ennemi total la presque totalité des personnages de son livre. Tous bons et tous mauvais....En final, j'ai adoré ce magnifique livre et je remercie Tim Willocks pour cette oeuvre puissante.
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"Porté par une langue aussi intense que réaliste, La Religion évoque autant Alexandre Dumas qu'Umberto Eco. Un classique immédiat", peut-on lire sur le 4ème de couverture. de quoi s'attendre à un bijou d'aventure et de sapience. Les nombreuses critiques élogieuses trouvables sur internet, Babelio y compris, m'en mettaient l'eau à la bouche.

Difficile pour ma part de ne pas tomber de haut en découvrant au fil des pages une histoire bateau tirée tout droit des poncifs de fantasy. Ici, l'on découvre Mattias Tannhauser : un adolescent orphelin, seul survivant du massacre de son village, élevé dans une culture étrangère en un tueur sanguinaire au bon fond. C'est d'une facilité ahurissante, au point où je m'attendais à ce que l'auteur torde le cliché d'une façon ou d'une autre, mais non, on reste sur des sentiers tellement battus que s'y promener est sans intérêt.

Ce Conan du XVIème siècle se voit embarqué à la recherche du fils disparu d'une noble française, avec le siège de Malte en toile de fond. Et l'intrigue s'embourbe, n'avance pas, se perd en amourettes particulièrement peu crédibles, mal écrites, faciles elles aussi. Un triangle amoureux se met (très) rapidement en place entre notre tueur sympathique et deux filles sorties droit d'un fantasme malsain. L'une est une célibataire endurcie d'une grande beauté, ayant passé des années à repousser ses prétendants, et qui va tomber folle amoureuse de Tannhauser le temps d'un battement de cil. L'autre est une jeune folle de 19 ans, mentalement endommagée par de nombreux viols et sévices, persuadée de lire l'avenir dans un kaléidoscope, avide de sexe et de Tannhauser. Ces personnages, et les relations qui les lient, sont à mes yeux à côté de la plaque, du niveau d'une fan fic douteuse.

Je me suis arrêté vers la moitié du roman. Si je n'avais rien eu d'autre sous la main, peut-être serais-je allé jusqu'au bout, mais dans la douleur, en me forçant. J'ai trouvé le style plat et blindé d'effets modernes grossiers, comme par exemple des retours à la ligne pour augmenter l'effet dramatique d'une phrase. C'est superficiel, de la poudre aux yeux cachant un manque de verve. Willocks réussit malgré tout à dépeindre efficacement les scènes de violences, avec des mots crus et sans peur d'aller dans l'horreur. Je n'ai pu m'empêcher, tout de même, d'y lire l'orgueil de l'auteur, se complaisant à décrire le gore, la merde, la pisse, de manière frontale. Un comportement adolescent d'irrévérence, de provocation, avec la volonté de choquer facilement. Ces scènes se répétant régulièrement, et ces artifices étant toujours les mêmes, j'ai fini par en être gêné pour Willocks. J'avais envie de lui dire d'y aller piano-piano. Faire constamment dans le coup de poing fatigue.

Au final j'arrête ce pavé sur une impression très moyenne. Je vois le divertissement que l'on peut y trouver, mais soyons sérieux : Dumas ? Eco ? Dans vos rêves oui.
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Un pavé, un gros pavé même, mais une histoire d'amour, de guerre, de filiation, qui nous mène tambour battant sur la belle île de Malte. Après les premières pages, sanglantes, je me suis demandée si j'allais trouver dans ce livre autre chose que du sang, la mort, la guerre et autres atrocités qui l'accompagnent. Et j'ai été agréablement surprise par l'attachement ressenti envers ce personnage de Mattias Tannhauser, aussi charismatique que courageux, attiré irrémédiablement par le frisson de la bataille. Une belle épopée, qui ne se déroule pourtant que sur 3 mois.
Ce livre m'a fait découvrir une période, une région, des cultures (des deux côtés du front) que je ne connaissais pas, et j'en ai été ravie.
Au-delà de ce conflit qui aura plusieurs dizaines de milliers de morts, c'est avant tout l'humanité de Mattias qui marque cette histoire de son empreinte.
J'ai maintenant hâte de lire la suite des aventures de Mattias Tanhauser, "Les douze enfants de Paris".
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Un superbe livre sur l'ordre des hospitaliers qui a combattu l''armee ottomane.On ne s'ennuie pas une seconde dans ce recit rythme et frenetique,un vrai polar du moyen moyen-âge qui vous tiendra en haleine de A a Z.900 pages qui filent comme dans un reve et vous apprendra énormément sur ce temps et cet ordre.A ne pas rater !
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Une fresque historique haletante, un roman épique, passionnant, comme j'en raffole.
La religion de Tim Willocks est une fiction basée sur des faits historiques, qui empoigne le lecteur, le catapulte dans le coeur barbare et sanglant du Grand Siège de Malte en 1565, où s'affrontèrent 40 000 soldats ottomans contre 600 chevaliers et 4500 mercenaires et miliciens.
Au milieu de cette boucherie inouïe, entre la croix et le croissant, je fus fascinée d'en apprendre davantage sur les moeurs, les us et coutumes de l'empire de Soliman le Magnifique, et des chevaliers de Jean de la Valette. Je fus captivée par le parcours de Mattias le mercenaire et Carla la femme indépendante, par les personnages profonds et nuancés, les intrigues denses, les destins riches et impitoyables qui jalonnent cette grande oeuvre.

Un livre qui restera dans ma bibliothèque et que je relirai avec tout autant de plaisir, d'horreur et de passion.

Petit bonus : Ce roman m'a inspiré la création de nouveaux biscuits santé, délicieux !, nommés Maltébec, à base d'amandes, de rhum et d'essence d'Orange. (lien ci-dessous pour la recette.)
Lien : https://www.nathydeurveilher..
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L'histoire en elle-même est intéressante et le contexte du siège de Malte aussi. Malheureusement on aurait préféré que l'auteur parle plus de la vie et des croyances des 2 camps (Chevaliers de Malte d'un côté et Armée de Soliman de l'autre) au lieu de tout ramener aux carnages, boucheries, tripes à l'air, fèces etc... On ne peut pas dire que ce sont les batailles qui sont décrites, tant il n'y a que cela qui semble intéresser l'auteur. Ce qui fait, d'ailleurs, que le livre est plein de répétitions... de 1000 pages ce livre pourrait facilement se réduire à 500. Les 100 dernières pages sont plus intéressantes car on revient vraiment à l'histoire de fond, le siège et donc les carnages étant terminés. On retrouve là un bon rythme et un intérêt plus prégnant. Il aura fallu attendre 900 pages pour y arriver. Bref, dommage que ce livre, qui a sans aucun doute demandé une recherche importante sur cet épisode historique, ne mette pas celui-ci mieux en valeur et dommage que l'histoire de fond soit oubliée au profit de descriptions répétitives des horreurs.
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Pourquoi La Valette porte son nom : vous le saurez en lisant ce livre. le siège de 1565 de Malte par les musulmans mêlé à l'intrigue de l'inquisition. Les hospitaliers. Et des protagonistes qui naviguent dans ce monde. C'est une fresque historique très bien documentée, rédigée avec style.
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