Les Perséides et autres nouvelles

La 4e de couverture m'avait attirée. Une étrange librairie d'occasion, des comparaisons à des grands noms de la SFFF... de Robert Charles Wilson, je connaissais quelques romans mais pas ses nouvelles. C'était l'occasion de les découvrir.
Si je reconnais que le style est de qualité, nous emportant facilement dans chacun des univers, si j'ai aimé la première nouvelle, par son inquiétante chute et son inquiétant univers tout court, la 2e a commencé à me faire froncer le nez malgré son concept de paracartographie fascinant. L'observatrice était plutôt sympathique, sans plus, mais je trouvais la thématique redondante avec celle de la précédente. Protocoles d'usage m'a agréablement surprise par son côté fantastique clairement marqué, lorgnant sans vergogne vers l'horreur (les nouvelles précédentes se rattachaient à un mélange de science-fiction et de fantastique). Un très bon récit. Hélas, suit un récit complètement fade, un autre déprimant, un autre encore plus amer et déprimant, avant de terminer avec Bébé perle, un texte charmant d'originalité mais avec une fin... eh bien déprimante.
Mis à part ce texte et L'observatrice, toutes les nouvelles suivent un schéma similaire : un narrateur masculin en période de crise confronté à l'inexplicable se perd dedans. L'ensemble du recueil donne l'impression de tourner en rond sur ces mêmes thèmes (la postface n'arrange rien quant à l'impression que l'auteur se scrutait dans un miroir en écrivant....), quasi chaque texte exsude une espèce de lassitude de l'existence particulièrement déprimante. Loin de la beauté de sa couverture avec ses étoiles filantes, ce recueil est d'une amertume à faire peur.
Bref, je n'ai pas aimé.