Les Perséides et autres nouvelles

J'ai été un peu surprise au départ car je m'attendais à de la SF pure, or ce n'est pas vraiment ça. C'est plus fantastique donc, une plongée dans l'étrange qui nous entoure, à la limite de l'horreur pour certaines nouvelles et toujours emplie de mystère.
J'ai trouvé que l'auteur nous parlait de ce qui se tapissait aux encoignures, ce qui nous observe dans le noir, l'indicible, qui nous fascine et nous effraie à la fois. Wilson aime aussi jouer avec les dimensions, physiques et métaphysiques, et à réussi à me faire rêver et à m'interroger (le fameux sens of wonder !) [...]

[La suite sur le bloug !]
Lien : http://le-fataliste.fr/justi..

Des nouvelles intéressantes, qui constituent un tout intéressant, une écriture intéressante : bref il y a tout ce qu'il faut dans ces neuf textes pour plaire aux amateurs du bizarre, des questionnements, du fantastique ... Aucune clé n'est livrée et pourtant tout semble couler de source.
Bref un texte à part, à découvrir.

Les Perséides c'est un recueil de nouvelles de Robert Charles Wilson. Ces nouvelles mixent la science-fiction et le merveilleux ou l'imaginaire.
Il y avait longtemps que je n'avais lu de la science-fiction, et je me suis replongé dans ce domaine avec plaisir.

Dans ces nouvelles l'auteur s'appuie sur la science, notamment la mécanique quantique, pour nous faire passer de notre monde à des univers parallèles. Mais l'essentiel n'est pas la science, il n'est pas nécessaire de maîtriser la mécanique quantique pour entrer dans les nouvelles.
A partir d'hypothèses scientifiques, comme l'existence possible d'univers multiples il va traiter du problème de la mort.
Il traite aussi de la question des extraterrestres et des tentatives de contacts qu'ils feraient vers nous.
Mais partant d'hypothèses scientifiques, l'imagination de l'auteur nous emmène vers des solutions, des réponses étonnantes. Les nouvelles sont riches, passionnantes.
D'abord parce qu'elles mettent en scène des personnages ordinaires auxquelles nous pouvons nous identifier, et dont nous pouvons partager les sentiments.
Ensuite parce qu'ils se trouvent dans des situations extraordinaires, où nous allons les suivre et découvrir avec eux ce que Wilson imagine.
Il ne faut pas chercher d'explications rationnelles à ces nouvelles, c'est un auteur qui a poussé des hypothèses scientifiques aussi loin que son imagination le lui a permis.

Vous aurez compris que j'ai aimé ce livre que j'ai lu rapidement, parce qu'il attisait ma curiosité.
Je tiens à remercier Lepamplemousse pour ses conseils de lecture de science-fiction. J'avais déjà apprécié certains de ces bouquins, et si parmi les autres tous ne m'attirent pas, je me serai remis à la science-fiction.

Bon recueil de nouvelles, plus ou moins reliées entre elles par un décor commun : la ville de Toronto et une étrange échoppe de bouquiniste. Chacun préférera telle ou telle histoire, elles ne sont pas toutes du même niveau, mais aucune n'est mauvaise. Dans chacune, une belle image ou une idée qui accroche l'imagination.
Il est beaucoup question dans ces textes de ce qui se cache, ou que nous ne percevons pas, derrière les apparences que nous prenons pour la réalité. C'est un genre de fantastique contemporain, dans lequel la rupture de la cohérence du monde (de nos représentations du monde) révèle une cohérence d'un ordre supérieur.

Cela faisait un moment que j'avais envie de découvrir Robert-Charles Wilson, mais sans avoir le courage de me lancer dans Spin. Ce recueil de nouvelles m'offraient une opportunité de me familiariser avec son travail. Ce recueil regroupent des nouvelles vaguement reliées entre elles par l'entremeise de "Finders", une étrange librairie de Toronto. La ville de Toronto sert également de décors à la majorité des nouvelles. Pour faire court, je n'ai pas vraiment été séduit par ses récits. J'ai eu l'impression de me retrouver systématiquemnt devant le même canevas. le personnage principal, en général en pleine crise eexistencielle, se retrouve confronté à quelque chose d'infiniment plus grand que lui, qu'il n'arrive pas à appréhender, et qui va le boulverser.
A force, ce schéma devient lassant, malgré les variations. J'ai terminé ce livre plus pour voir s'il se cloturait sur un semblant d'explication que par intérêt. Il n'en est rien, chaque nouvelle semble exister dans son petit monde, avec ce lien ténu de Finders, sans qu'il y ait de véritable cohérence entre les récits. Sans doute est-ce parce que ce lien est apparu sur la tard à co auteur, qui a modifié certaines nouvelles pour y intégrer ce lien, et parfois de manière assez lointaine et inutile. Nous sommes loin de la mosaïque d'"Ecrits fantômes" de David Mitchell, qui réussissait l'exploit de composer des nouvelles pouvant être lue indépendemment, mais qui faisaient clairement partie d'un tout qui dépassait le simple somme de ses composants.
De toute façon, même en faisant abstraction de ce lien, aucune des nouvelles ne m'a véritablement intéressée. Quelques idées intéressantes, comme cette carte fictive de la ville qui permet l'accès à une sorte de ville fantôme, ou cette variation sur les réalités alternatives, mais jamais concrétisée pour moi.
Après avoir été séduit par les recueils de Ken Liu et Ted Chiang, celui-ci m'a laissé de marbre. Après la liste des 7, cela fait 2 livres très décebants que j'achève. J'espère avoir la main plus heureuse avec la suivant: le sympathisant de Viet Thanh Nguyen

Oui, bon… Déjà c'est bien écrit du point de vue de l'efficacité de la narration et du rendu des personnages, mais c'est archi contemporain on est presque dans de la littérature blanche. On est vraiment dans le quotidien et le trivial, on tourne à 0% sens of wonder ; la SF/Fantasy assez classique est peu colorée et se plaque sur le quotidien.
Les nouvelles ne sont pas toujours très bien construites, préférant l'immersion dans le quotidien / les personnages (souvent à Toronto) à l'histoire.
Bref, ce n'est pas ce que j'aime et je me suis largement emmerdé malgré un style vraiment agréable. Mais bon, je ne regrette pas la lecture, car c'est différent de ce qu'on lit en SFFF d'habitude et bien fait dans son genre.

Je retiendrai la nouvelle Protocole de passage : où un dépressif divorcé avec un enfant commence une thérapie et un programme de médication. Une nouvelle qui rappelle Dick et Cronenberg.