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EAN : 9782369902485
128 pages
Editions Ca et Là (16/02/2018)
3.29/5   21 notes
Résumé :
Sam, jeune anglais désœuvré de 27 ans, se remet d’une dépression chez sa mère quand, par un curieux concours de circonstances, il se retrouve engagé comme assistant d’un certain Keith Nutt. Quinquagénaire bedonnant que la mère de Sam ne laisse pas indifférent, Keith a une mini entreprise, KLN Ltd, spécialisée dans « la distribution et le transport », mais son travail semble consister uniquement à faire la tournée de petites entreprises des zones d’activité économiq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Curieuse bande dessinée britannique que j'imaginais belge (ou suisse) étant donné la vitesse à laquelle évoluent les personnages. C'est lent (peut être l'explication : le lien colonial avec la Grande Bretagne).
Nos deux protagonistes sont des paumés qui voituriguent (équivalent terrestre de naviguer) d'un endroit improbable à un autre, rencontrant des gens dont on ne connaîtra rien, pour faire des trucs dont on ne saura rien non plus, c'est le thème principal.
C'est donc une bande dessinée d'ambiance, qui plonge le lecteur dans un questionnement existentiel ayant peu de chance de le concerner mais avec des personnages finalement assez touchants, à la Ken Loach.
Graphiquement, c'est unitonal avec trois touches de couleur pour nous surprendre (ou nous réveiller, au choix), des planches bien sages sans surprise et une focalisation sur les visages, les expressions (c'est presque un huis clos automobile).
Bref, c'est une bande dessinée originale.
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C'est un retour pour Joff Winterhart, dessinateur américain avec qui nous avions fait la connaissance en 2013 avec L'Eté des Bagnold publié chez Ca et Là. Courtes distances est le deuxième roman graphique de l'auteur, paru au même endroit, et qui s'intéresse une fois encore à une relation improbable, intenable. Après la relation mère-fils croquée avec talent dans son premier ouvrage, Winterhart se penche sur une relation plus éloignée mais tout aussi complexe : la relation entre un « adulescent » en mal de vivre et un quinquagénaire banal comme la pluie. Lettres it be a découvert ces Courtes distances et vous en livre quelques mots.


# La bande-annonce


Sam, jeune anglais désoeuvré de 27 ans, se remet d'une dépression chez sa mère quand, par un curieux concours de circonstances, il se retrouve engagé comme assistant d'un certain Keith Nutt. Quinquagénaire bedonnant que la mère de Sam ne laisse pas indifférent, Keith a une mini entreprise, KLN Ltd, spécialisée dans « la distribution et le transport », mais son travail semble consister uniquement à faire la tournée de petites entreprises des zones d'activité économique locales pour faire signer des papiers à des interlocuteurs que Sam ne voit jamais. Coincé dans la voiture de Keith la plus grande partie de la journée, Sam s'attarde sur les petits détails du quotidien de la ville et des habitants qu'il croise chaque jour. Dans un premier temps très distante, la relation de Sam et Keith évolue progressivement et les problèmes de communication cèdent le pas à une certaine forme de connivence.


Talentueux portraitiste, Joff Winterhart s'attarde avec tendresse sur les détail des corps et des visages pour brosser le portrait de ces deux âmes esseulées. Poignant, drôle et brillamment dialogué, Courtes Distances confirme la singularité du travail de cet auteur.


Meilleur roman graphique 2017, The Guardian


# L'avis de Lettres it be


D'un côté du ring, Sam, jeune de 27 ans en quête de lui-même, abruti par l'ennui. de l'autre côté, Keith Nutt, VRP plutôt moyen, bedonnant et grisonnant de tous ses 40 ans. Un match impossible, improbable, inattendu. Mais de cette rencontre surprenante, le dessinateur américain va retirer une histoire captivante, surprenante et qui évite une empathie banale et convenue. Une histoire d'ailleurs récompensée du prix du Meilleur roman graphique en 2017 par The Guardian, rien que ça !


Pour accompagner nos deux antis-héros dans leurs (més)aventures et au fil de leur rencontre, Winterhart n'hésite pas à proposer toute une galerie de personnages tous plus farfelus les uns que les autres. Mention spéciale aux dames de la boulangerie, succulentes autant que leurs friands. Et au-delà de ces différents choix narratif extrêmement bien sentis et posés, Joff Winterhart déroule le fil de son roman graphique alors que les deux personnages s'apprivoisent bon gré mal gré. C'est un petit choc des générations qui nous est proposé en arrière-fond entre cet entrepreneur bien rangé et trop lucide et ce jeune homme sans repères, envers et contre tout.


Le fond est captivant, et que dire de la forme ! D'un trait bleu sur fond blanc, jouant avec les différentes nuances de la teinte choisie, le dessinateur et illustrateur américain offre quelque chose en toute simplicité, en toute modestie mais d'une puissance et d'un intérêt rarement égalé. L'expressivité des visages est bluffante, les moindres mimiques sont croquées à la perfection rendant les personnages encore plus profonds dans leur caractère respectif. Fort !


Découvrez la suite de la chronique sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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Lectrice habituelle de roman graphique, j'ai donc été attirée par les couleurs et le graphisme, j'ai été moins emballée par les dessins qui m'ont parut de qualité inégale... Par contre, j'ai été touchée par les thèmes abordés tout en finesse et délicatesse.
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"Courtes distances" suit le destin de deux "loosers" qui croisent leurs solitudes. On y ressent un mal de vivre que Joff Winterhart dépeint avec tendresse. Et contre toute attente, on s'attache à ces portraits mélancoliques.
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Quand la convalescence d'un dépressif prend des chemins inattendus… Une BD d'une grande justesse empreinte d'un charme discret et durable.
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critiques presse (4)
Telerama
30 janvier 2019
Un jeune homme dépressif, un homme mûr et ennuyeux qui cherche à l’édifier. Dans Courtes Distances, l’Anglais Joff Winterhart dissèque finement une relation émouvante [...] Il compose ainsi une musique entêtante, qui flotte encore dans l’air une fois le livre refermé.
Lire la critique sur le site : Telerama
Bedeo
28 mars 2018
Dans Courtes distances , Joff Winterhart brosse avec talent le portrait de deux personnages dans une ville moyenne de l’Angleterre.
Lire la critique sur le site : Bedeo
ActuaBD
08 mars 2018
Quels liens se tisseront entre ces hommes apparemment si différents ? Joff Winterhart brosse des portraits drôles et subtils, aussi émouvants que réalistes.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BoDoi
27 février 2018
C’est tout simplement un petit miracle. Et l’une des plus belles surprises de bande dessinée depuis bien longtemps.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
J'avais quand même appris une chose : chaque tentative de gagner de l'argent en faisant quelque chose qui me tenait à cœur ou me plaisait s'était soldée par un désastre... Il s’agirait donc de trouver un petit boulot, un gagne-pain, en faisant quelque chose dont j'ignorais tout et qui ne me disait rien. C'était là le projet.
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