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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
" Un petit oiseau, un petit poisson s'aimaient d'amour tendre, mais comment s'y prendre ? "

Comment? Les animaux peuvent s'aimer, éprouver des sentiments, de la compassion?...

Vous connaissez Bambi?
Quand un faon meurt, sa mère ne cesse de revenir sur les lieux du drame et appelle son bébé, même s'il ne bouge plus.
Elle l'exhorte, le pousse de son museau et le lèche... en gémissant.

Quand c'est la femelle dominante et qu'elle doit emmener la harde, ailleurs, en sécurité, elle ne peut se résoudre à rompre le lien qui l'unit à son petit ...
C'est une autre biche qui devra prendre la tête de la communauté...


Des chercheurs canadiens ont observé des écureuils du Yukon.
Bien que cet animal soit un solitaire, on a vu un écureuil adopter jusqu'à 5 petits orphelins.

En 2012, la chienne Baby, un bouledogue français, a fait la une des journaux, en adoptant 6 marcassins errants.

La chienne Yéti adopta, elle, 14 porcelets. Les petits cochons suivaient leur nouvelle maman partout... Cochon qui s'en dédit!

La corneille Moses avait perdu sa couvée. Aucune raison d'adopter? Moses choisit un ennemi potentiel, un petit chaton...
Moses voulut nourrir le petit avec des vers de terre et des scarabées. Heureusement, Mme et Mr Collito nourrirent le chaton. Mais, l'amitié entre le chaton et Moses perdura, pendant 5 ans, jusqu'à la disparition de la corneille...

Les grands corbeaux n'ont qu'une partenaire, pour la vie. Mais, les animaux peuvent-ils vraiment nous aimer ?Les propriétaires de chiens, chats et autres animaux de compagnie vous diront que oui, bien sûr !

Ou alors, lisez ce livre formidable!
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Peter Wohlleben nous fait part ici de son expérience avec les animaux du point de vue de son expérience professionnelle (en tant que scientifique) et personnelle (avec les animaux de compagnie qui ont partagé son quotidien).

Ce livre est à la fois une vulgarisation des dernières recherches sur les comportements des animaux entre eux ou dans leurs interactions avec l'humain et sur les débats qui interrogent sur l'éventualité qu'ils puissent avoir des émotions et des réactions semblables à celles des humains.

On dit bien que l'homme est un animal comme les autres, et les philosophes aiment à rappeler que c'est notre capacité à nous interroger sur nous-mêmes qui nous différencie des autres espèces du monde animal. L'auteur ne présente pas d'avis polémique, ne cherche pas à convaincre ou à froisser quiconque, en bon scientifique il présente des faits et avoue les limites de ses connaissances par moments.

Pour ma part j'ai trouvé cet ouvrage passionnant et plein d'humour autant que de tendresse et d'humilité. Des qualités très importantes à mon sens que beaucoup tendent à oublier aujourd'hui pour mieux imposer leurs idées, leurs opinions et leur vision des choses (ou du monde).
Il est évident que certains faits mettent à mal et parfois remettent en cause la doxa de la toute supériorité de l'humain sur l'animal - mais, il me semble que c'est ainsi que va l'évolution, grâce à une remise en question de certains modèles et/ou croyances établies. Beaucoup de faits m'ont surprise et interpellée et je pense que je reviendrai à certains chapitres de temps à autres , le temps de mieux étayer ma propre pensée.

J'ai hâte de découvrir son ouvrage sur le monde végétal !
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L'éthologie et les recherches sur l'intelligence animale ont depuis de nombreuses années déjà apporté des démentis cinglants à certaines théories sur le propre de l'homme : d'Aristote pour qui « seul d'entre les animaux l'homme à la parole », à Heidegger qui pensait que l'homme se distinguait par son imagination (l'homme comme « créateur de symboles »), en passant par Kant estimant que « parmi les habitants vivants sur cette Terre, l'homme se différencie de façon frappante de tous les autres êtres naturels par sa disposition technique (mécanique et liée à la conscience) au maniement des choses, par sa disposition pragmatique (à se servir habilement des autres hommes pour ses fins) et par la disposition morale de son être (agir à l'égard de soi-même et des autres conformément au principe de liberté, en se soumettant à ses lois » – dispositions elles-mêmes directement liées au fait qu'homo sapiens serait « un animal doué de capacité rationnelle » qui le rend apte à « faire de lui un animal raisonnable » ; et, bien sûr, inévitablement, en passant par Descartes pour qui nous serions les seuls à posséder une âme, nous offrant par là-même (et à nous seuls donc), l'intelligence, la sensibilité et les émotions (les animaux n'étant, que des machines autonomes).

Robert Yerkes, il y a un siècle déjà, publiait Presque humains (1925). Qui ça ? Les singes ! Yerkès (et son épouse, déjà…) montra en effet que les animaux savait résoudre, comme nous des problèmes nouveaux « au moyen d'idées ». de même Wolfgang Kholer, à la même période, dans L'intelligence des singes supérieurs (1927) soutint que pour résoudre une difficulté, un primate s'interroge, réfléchit et imagine mentalement une solution, qu'il fait appel à une véritable réflexion suivie d'une soudaine intuition : l' « insight ».

C'est surtout à partir des années 1960 que ces recherches font un bon prodigieux (notamment avec l'aventure scientifique de Jane Goodall au Kenya (où elle rejoint le Paléontologue Louis Leakey qui cherche à comprendre comment vivaient les premiers hommes, home habilis, dont le cerveau est à peine plus gros que celui des grands singes). A la rencontre des chimpanzés, Jane Goodall observera un jour un vieux mâle (Barbe blanche) cueillir une grande herbe, l'introduire dans un trou de termitière puis l'en retirer pour déguster les termites qui s'y étaient accrochées : la seule conclusion possible était bien que les singes, eux aussi, savaient recourir à des outils. Mieux encore, sa longue fréquentation de cette communauté simiesque lui permit de dégager des caractères : outre Barbe blanche elle identifia ainsi William, un mâle timide et toujours sur la réserve, à l'inverse de Flo, une femelle très communicative, et bien d'autres. Pire aussi, elle dut constater que les humains ne sont pas les seuls à commettre des meurtres : les chimpanzés aussi peuvent faire preuve d'une grande violence voire combattre, à mort, leurs ennemis. Seules en réalité (règle sociale) les jeunes femelles passaient d'un territoire à l'autre sans se faire agresser. Les mâles, eux, en patrouilles, contrôlaient les frontières, partaient éventuellement en mission de rapatriement des femelles et chassaient également en troupe.

Goodall ne fut pas la seule primatologue à se livrer à l'observation des singes en milieu naturel : Diane Fossey (dont nous connaissons tous le nom) est restée célèbre pour ses observations de gorilles au Rwanda (toujours sous l'impulsion de Louis Leakey) : démontrant que ces grands singes n'avaient rien des brutes auxquelles les mythes à la King Kong les réduisaient, mais se révélaient au contraire paisibles, intelligents et émotifs.
Pour la petite histoire (des sciences), nombres de ces primatologues qui ont contribué à changer le regard sur les singes sont des femmes (Biruté Galdikas, autre « ange de Leakey » comme on la surnommait avec Goodall et Faussey, mais encore Jeanne Altman, Linda Marie Fedigan, Sarah B Hrdy, Barbara Smith, Shurley Strum) : le regard que ces scientifiques femmes posèrent en effet sur les communautés de singes qu'elles étudièrent attentivement et passionnément, marqua une rupture avec les études en primatologie en vogue dans les années 1950 (et plutôt menées par des hommes), plus attentives (voire dominées) par une vision où la hiérarchie entre mâles était perçue comme le principal facteur organisateur du groupe. En s'intéressant davantage aux rôles des femelles, aux relations mères enfants, à la personnalité de chaque animal, ces primatologues femmes (et parfois féministe assumée comme Linda Marie Fedigan) ont fortement contribué à « humaniser » l'image de ces singes.

Humaniser… c'est le mot qui m'est venu à l'esprit en effet à la lecture de ce nouvel essai de Peter Wohlleben. Je l'ai d'abord abordé avec mes « tropismes » habituels, obsédé que je suis par ce qui peut bien nous caractériser, nous autres animaux humains. Et puis, (re)découvrant ou vérifiant, par mille et un exemple, et dans un style toujours aussi pédagogique, que les animaux sont des hommes comme les autres (doués de langage, d'intelligence, de capacité de calcul et de raisonnements stratégiques, aptes à l'entraide, à l'empathie même, dotés d'une conscience, de personnalités propres même, attentifs à éduquer leurs petits, à leur transmettre des savoirs utile, se répartissant des responsabilité mais sachant aussi se distraire, etc.), j'en suis venu à m'oublier, à nous oublier, regardant ces autres habitants de la Terre en eux-mêmes, pour eux-mêmes.

• S'il est encore besoin de les comparer, de les ramener à nous, pour mieux montrer à quel point la frontière qui nous en éloigne est ténue, voire discutable, c'est que l'entreprise est malheureusement nécessaire : pour déconstruire une « anthropologie » à la Buffon et toute une philosophie héritée des lumières qui n'ont eu de cesse de chercher à démontrer que nous ne pouvions être assimilés à ces rampants, quadrupèdes et autres bêtes à plumes (sans même avoir besoin d'évoquer les insectes). Ah que Montaigne avait raison, lui, concernant le bipède sans plume (Platon) que nous sommes : « c'est par vanité (…) qu'il se sélectionne lui-même et se sépare des autres créatures ». Pour l'auteur des Essais en effet, « nous ne sommes ni au-dessus, ni au-dessous du reste (…) il y a quelques différences mais c'est sous le visage même de la nature ».

Ainsi, le grand plaisir que nous offre La vie secrète des animaux c'est bien celui de nous initier à un monde, à des mondes, en eux-mêmes merveilleux, de richesses, de nuances, de complexité, de variété. En eux-mêmes admirables ! Si, comme d'autres ici, j'ai été moins fondamentalement surpris et bouleversé par ce qu'on y apprend que dans La vie secrète des arbres, ça reste un essai fort plaisant, follement dépaysant, amusant souvent, attendrissant parfois, instructif à coup sûr et dont nous avons besoin : un livre qui nous élève en remettant tout le monde sur un pied d'égale dignité.
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C est rare mais voilà ! 5 étoiles pour ce merveilleux livre, riche et touchant, fourmillant à la fois d informations scientifiques et d observations sur de longues années.
Peter Wohlleben est un conteur de la nature, qui ne fait que nous transmettre un peu de son savoir pour évoluer nos mentalités et mieux respecter tout le Vivant.
Non il ne fait pas de prosélytisme alimentaire, il ne fait qu énoncer des vérités scientifiques qui dérangent.
Un petit bijou à lire.
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Sublime livre qui saura vous faire voir les animaux d'une façon complètement différente des machines instinctives qu'on tente de nous faire croire depuis des siècles, tout cela pour nous déculpabiliser par rapport aux horreurs qu'on leur fait subir. La lecture de ce livre avec ses nombreuses anecdotes me confortent dans ma vision des choses.
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Un documentaire très accessible et passionnant sur les animaux et leurs ressentis, tant physiques (évidemment qu'ils peuvent souffrir !) que moraux. Moraux, oui ! L'amour, la honte, la compassion, la méchanceté aussi.
J'y ai appris pourquoi les nocturnes sont des nocturnes, ce qui m'a surprise mais qui s'est révélé logique...
Non seulement les faits sont bien expliqués, mais l'auteur raconte d'une belle façon. Je pensais que ce livre serait peut-être ennuyeux ou technique, pas du tout, bien au contraire !
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'est très agréable de ce plonger dans cet univers. Peter à sa façon très personnelle et imagée nous ouvre les portes d'un monde nouveau, un monde caché. Outre le fait de nous parler de l'intelligence animales, il nous partage la pensée des animaux (selon les situations que l'animal rencontre par exemple il va réagir de telle ou telle façon), il va nous faire découvrir que les animaux sont pourvu de différentes émotions que l'ont ne soupçonne par forcement. A travers des exemples nous allons découvrir toutes une gamme d'émotions que nos amis les animaux sont capable d'avoir.

C'est une "lecture" très reposante, riche et qui fait voir le monde autrement. Un vrai régal ce livre j'ai vraiment adoré.

Quand tu fais attention au monde qui t'entoure, à la nature et ses richesses c'est un monde vraiment merveilleux dans lequel nous vivons souvant en parallèle. Mais si tu veux vivre en osmose alors ouvre les yeux, les oreilles, ton coeur et tout tes sens tu verras c'est merveilleux.
Lien : http://les-broutilles-de-nan..
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J'ai téléchargé l'audio pour la vie secrète des animaux....L'audio s'y prête bien pour ce genre littéraire :)

Les animaux ressentent-ils de l'injustice ? de la compassion ? le deuil ? du regret ? de la honte ? l'amour ? de la tristesse ? Que signifie pour eux être apprivoisés ou domestiqués ? Que sait-on de leur sommeil ? comment ils vieillissent ?leur façon d'apprendre ?

Et bien contre toute attente .....Les coqs mentent, les biches connaissent le deuil, un hérisson peut être tourmenté par ses cauchemars, des cochons répondent à leur nom…

Voilà une occasion de se pencher sur des questions que nous nous posons pas d'habitude, une petite ouverture d'esprit vers les animaux....
Vous ne les regarderez plus de la même façon, c'est sûr.....
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Je pensais naïvement que ce livre s'adresse en premier lieu aux enfants. Il est vrai qu'ils font partie du public ciblé mais l'auteur voit bien plus grand: ouvrir les yeux des humains sur le monde animal. Ou, comme il l'appelle, la vie secrète des animaux. Il aborde de nombreuses thématiques passionnantes (les animaux ressentent ils la douleur? les animaux sont ils méchants?). Les mauvaises langues diront que ça arrange bien les humains d'oublier/d'ignorer tout cela, ils peuvent ainsi maltraiter et manger les animaux comme ils en ont envie. Ce livre est écrit de manière très diplomate et n'a pas le ton moralisateur que l'on trouve généralement associé à ce sujet, ce que d'un côté j'approuve mais d'un autre côté j'aurais aimé qu'il relève davantage l'hypocrisie humaine sur l'exploitation et la consommation animale.
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Mais oui c'est le même auteur qui a écrit le livre "La vie secrète des arbres", récemment adapté en BD !
Dans ce livre, Peter Wohlleben nous démontre, preuves à l'appui, que les animaux sont des êtres intelligents et sensibles (au cas où certaines personnes en douteraient encore). Ce livre est le fruit d'un travail de recherche mais surtout d'observation des animaux par l'auteur. Livre très intéressant, très complet, accessible au grand public. Lecture indispensable.
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