Les Vagues

Déjà, il y a quelques années, Mrs Dalloway m'avait laissée perplexe.
Que dire alors de celui-ci, Les Vagues, roman expérimental publié en 1931? J'ai bien peur d'être encore une fois passée complètement à côté de l'oeuvre de Virginia Woolf. Les six personnages, qui parlent les uns après les autres comme à eux-mêmes, m'ont laissée de marbre. Non, c'est même plus que cela : je me suis ennuyée. 318 pages d'ennui, mine de rien, c'est long. Si la traduction n'avait pas été de la grande Marguerite Yourcenar, j'aurais peut-être jeté l'éponge avant de venir péniblement à bout de la lecture. Je me suis accrochée avec l'espoir de saisir moi aussi un peu de l'émotion que devaient transmettre ces pages. C'est raté.

Challenge ABC 2021/2022
Challenge XXème siècle 2022

Six voix qui s'entremêlent, six voix qui racontent la vie.
L'écriture est très surprenante, déstabilisante, la vie des personnages n'est pas racontée de façon linéaire mais épisodiques avec des images, des éclairs de vie.
J'ai beaucoup aimé la première partie du livre qui s'intéresse à l'enfance des six personnages: la lumière douce de l'enfance, l'omniprésence de la nature, les joies et peines de chacun racontées de façon kaléidoscopique.
La suite du livre s'est révélée plus difficile à lire, le style poétique qui accompagnait parfaitement l'enfance des protagonistes semble devenir plus décousu à mesure qu'ils grandissent. Il devient difficile de suivre l'évolution de chacun, et les nombreuses références à la vie personnelle de l'auteure, bien qu'intéressantes, n'aident pas le lecteur à y voir plus clair.

Un livre poétique avec des très beaux passages qui reste toutefois difficile d'accès.