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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
En ouvrant cet ouvrage je savais que j'allais découvrir un récit passionnant mais je ne m'attendais pas à ressentir un tel coup de coeur! Je tiens vivement à remercier Babelio et les Éditions Marchialy qui m'ont permis de faire cette incroyable découverte !

Passionnée par l'art et ayant rédigé mon mémoire de master sur la question de la contrefaçon artistique, j'ai repéré "le faussaire de Salt Lake City : meurtre et manigances chez les mormons" dès sa sortie.
Dès les premières pages, Simon Worrall nous offre un impressionnant travail de recherche qui va débuter par une vente aux enchères par la maison Sotheby's d'un poème inédit d'Emily Dickinson, une poétesse américaine du XIXème siècle. L'authenticité du document acheté par une bibliothèque publique va finalement être remise en cause et va nous permettre de découvrir l'histoire incroyable d'un faussaire redouté dans le milieu, Mark Hofmann qui, en voulant remettre en cause les préceptes religieux enseignés lors de sa jeunesse est devenu un maître dans l'art de la contrefaçon avant de devenir un criminel.

Même si cet ouvrage peut paraître un peu impressionnant, on arrive à s'y plonger très facilement. La plume de Simon Worrall nous
emporte rapidement et on ne voit pas les chapitres défiler.
J'ai beaucoup aimé lors de cette lecture en apprendre plus sur la contrefaçon des livres rares et textes anciens, type de copies dont on entend généralement moins parler et qui pourtant peuvent avoir de lourdes conséquences en prêtant certains propos qui n'ont jamais été prononcés...
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A la rencontre du plus grand faussaire du XXe siècle, psychopathe dont le talent relève indéniablement du génie.

Simon Worrall, journaliste investi, nous partage une quête acharnée de la vérité, étalée sur plusieurs années, mêlant documents historiques, Eglise des mormons, grosses fortunes, culte du secret, spéculation, poésie, assassinat, faux littéraires et j'en passe… La liste est extravagante et non exhaustive.

J'ai pris un plaisir énorme à découvrir les sujets divers traités dans ce remarquable travail journalistique. Creuser en même temps que l'auteur sur la personnalité atypique et incroyable du héros tordu de cette histoire s'est révélé passionnant, découvrir ce talent autodidacte en partie forgé par un carcan qu'il n'aura de cesse de faire voler en éclat, la patience, l'intelligence retorse et l'excellence dont fera preuve ce faussaire aux capacités inouïes.
Ce génie du mal aura réussi à berner les experts les plus chevronnés de la planète et ses méthodes, ainsi que celle des experts qui se sont penchés sur son travail sont tout à fait fascinantes.

Une quête passionnante pour l'authenticité, d'ailleurs ce bouquin n'en manque pas.
Que ce soit sur l'opiniâtreté de l'enquête et son souci du détail, sur l'introspection faite par l'auteur en début et fin d'ouvrage, sur la qualité du travail éditorial en termes de mise en page et de finition de l'objet, sur la clarté des techniques d'investigations décrites. Une grande rigueur est appliquée de bout en bout et c'est une satisfaction non dissimulée de lecteur qui est assouvie par tout ce travail ardent mené en amont.

Un très bon livre qui me rappelle l'inoubliable le voleur de plumes auprès duquel il a trouvé sa place au sein de ma bibliothèque. Les deux ouvrages se ressemblent dans la quête poussée de leur auteur de poursuivre et découvrir des hommes iconoclastes, aveuglés par des pulsions dévorantes qui ravagent l'environnement dans lequel ils évoluent.

Je remercie chaudement la fratrie des éditions Marchialy pour tout le soin qu'ils apportent à nous proposer des livres aussi soignés qu'ensorcelants. Je remercie par la même occasion Babelio qui m'a permis de découvrir il y a quelques temps cette maison d'édition qui compte aujourd'hui parmi mes préférées, et qui grâce à une opé masse critique m'a offert des heures de plaisir au contact de ce document bien arrangé.
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Il y a quelques semaines, une lectrice me parle d'une série Netflix qui devrait vraiment m'intéresser.
Elle me dit que ça s'appelle. « Trahison chez les Mormons : le faussaire assassin ». Elle met en lumière la véritable histoire de Mark Hofmann. Un célèbre falsificateur et faussaire américain, élevé dans la foi mormone, qui a dupé son monde avec des contrefaçons plus vraies que nature mais qui a commis Mais un jour il décide donc de réaliser un énième coup de maître. Mais ce sera le coup de trop et celui-ci causera sa perte. Mark Hofmann pour ne pas perdre sa réputation et être démasqué deviendra un criminel.
Oui effectivement cela pourrait m'intéresser mais je n'ai pas Netflix.
Et puis voilà que quelques semaines plus tard, Nadia, une attachée de presse notamment des éditions Marchialy me contact et me propose un bouquin intitulé « le faussaire de Salt Lake City : meurtres et manigances chez les mormons », Je me dis « ce n'est pas possible, l'histoire se répète, il doit y avoir un truc, ce livre doit être fait pour moi » Aussi j'accepte la proposition de Nadia. Et je me lance dans la lecture de ce true crime.
Car en effet « le faussaire de Salt Lake City » est bien un true crime.Vous savez ce genre littéraire qui vise à décrire la réalité des crimes et des criminels. Nos amis québécois appellent cela un documentaire criminel. Ici l'histoire se base sur le parcours du faussaire et meurtrier Mark Hofmann.
On va suivre aussi un bibliothécaire Dan Lombardo, passionné par son métier mais aussi fin amateur de la poétesse d'Emily Dickinson. Il veut acquérir un de ses poèmes, un inédit qui plus est. Une pièce rare et unique mis en vente chez Sotheby's, excusé du peu. Mais quand il apprend que ce poème n'est qu'une contrefaçon, il va tout faire pour prouver que les experts se trompent. le faux est plus vrai que nature, il ne peut donc pas s'agir d'une copie. Impossible pour notre malheureux héros.
A travers le portrait de ses deux protagonistes, notre auteur aborde de nombreux sujets, tels que la vie d'Emily Dickinson, l'Eglise mormone, l'univers du livre ancien, les contrefaçons célèbres, la graphologie, l'autohypnose, l'histoire de l'imprimerie ou encore la question de l'authentification des documents. Il se sert de la réalité pour nous proposer une fiction digne des plus grandes énigmes criminelles
Il nous propose une intrigue passionnante. Et en plus on y apprend des tas de choses. On pourrait presque à notre tour devenir un faussaire de génie après la lecture de cette troublante enquête.
Vraiment j'ai été prise totalement dans les filets de Simon Worrall, j'ai littéralement dévoré les 340 pages de ce livre en une nuit et une journée. Il faut dire que la plume de Worral est fluide et son style plutôt magnétique
J'ai adoré suivre ses investigations, enfin celle de son héros.
Et du coup je ne peux que vous conseillé chaudement cette lecture.
C'est le second true-crime que je lis aux éditions Marchialy après le « Lieutenant Versiga : une vie de flic dans le Mississippi » de Raphaël Malkin
Et par deux fois j'ai été totalement bluffée.
Que rajouter à ça !
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Merci à Netgalley et aux éditions Marchialy pour m'avoir fait découvrir ce roman passionnant.
Dan Lombardo, bibliothécaire, passionné par son métier, cherchant toujours à améliorer la bibliothèque de Amherst où il travaille et à intéresser les gens qui viennent emprunter des livres;
Il est un grand fan de Emily Dickinson et quand il apprend que Sotheby's va mettre en vente un poème inédit de l'auteure il cherche sans relâche des fonds, créé un cagnotte pour pouvoir acquérir ce trésor.
Mais quant Bret Ashworth lui révèle qu'il s'agit peut-être d'un faux et que l'auteur de ce poème serait Mark Hofmann, célèbre faussaire, aujourd'hui en prison, mais ayant produit de nombreuses copies de divers ouvrages par le passé, il voit rouge.
Tous ses espoirs s'écroulent et il décide de tout mettre en oeuvre pour prouver l'authenticité de l'ouvrage : études graphologiques, appels téléphoniques aux plus grands spécialistes de l'auteure...
Qui est ce faussaire qui a pu à ce point se fondre dans l'esprit de la poétesse et rendre un travail parfait ?
Roman intéressant, instructif et passionnant qui m'a beaucoup appris sur les contrefaçons, les ventes aux enchères, l'univers des livres anciens...
J'ai découvert grâce à ce récit les poèmes de Emily Dickinson et un peu de sa vie.
La plume de l'auteur est fluide et agréable.
Très bon moment de lecture.

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Dans ce documentaire, Simon Worrall nous plonge dans le cerveau du plus grand fossaire de tous les temps, Mark Hoffman.
Ce dernier a été élevé dans la foi mormone. Au cours de son adolescence il tombe sur des articles démontrant des contrefaçons sur sa religion et sa foi se fissure petit à petit. Il se jure qu'il va faire tomber les plus grands dirigeants de l'église mormone.

Puis sa folie s'envole et une erreur va venir tout enrayer notamment sur un faux de la célèbre poétesse Emilie Dickinson

Quel livre! Ce documentaire est tout simplement passionnant! J'ai appris beaucoup de choses, notamment sur la vie d'Emilie Dickinson.

On va en apprendre énormément sur le procédé de l'écriture (on apprend beaucoup sur l'écriture de plusieurs grands auteurs), comment créer une encre qui fasse "vieille", du vieillissement du papier et même de la création du crayon de papier ! On apprend aussi comment la religion mormone a été créée. Tout est intéressant et passionnant!!
Le travail de journalisme est juste exceptionnel ! Il va y avoir deux enquêtes en une et donc on ne va pas s'ennuyer une seule seconde. le début du livre se dévore! J'ai ressenti malgrès tout quelques longueurs sur la fin mais qui ne viennent pas du tout enrayer mon avis final de ce documentaire.
On découvre que ce faussaire était un génie, capable de berner les plus grands, notamment des agents du FBI! C'est une histoire complètement folle!

Je ne peux que te conseiller de lire ce documentaire et remercie infiniment Babelio et les éditions Marchialy pour cette superbe découverte !!

Il pourrait te tenter?

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Une histoire vraie incroyable !
Attention ! Ceux qui cherchent un roman, passez votre route.
Ce livre est une enquête journalistique.
Simon Worrall, journaliste, enquête sur un faux poème d'Emily Dickinson.
Son récit se lit tout seul même s'il pourrait s'agir de fiction. Surtout lorsque l'on fait connaissance de Mark Hofmann. Ce dernier, élevé dans le milieu mormon se fait faussaire.
Celui-ci aura une carrière « frustueuse ». Son génie et son audace ne connaissent pas de limites. Il « redécouvrira » ainsi des textes essentiels de sa religion qui s'opposeront à la position dominante parmi les siens.
J'ai apprécié apprendre à connaitre ce personnage et découvrir la manière dont il procéder pour vendre ses « créations ». Cela en dit long sur le système dont aucun acteur n'a les mains complètement propres.
Le comportement des experts et de la maison de vente ayant vendu le poème » Emily Dickinson est pour le moins affligeant.
De manière distrayante, l'auteur nous dessine une image sombre du milieu de la vente des documents anciens… Très instructif.
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Le faussaire de Salt Lake City raconte la vie de Mark Hofmann, escroc, falsificateur, imitateur au palmarès inégalé, meurtrier postmoderne qui a déconstruit – entre autres innombrables facéties - le langage et les mythes de la secte mormone qu'il abhorre, pour en faire vaciller les fondements théologiques mensongers. Simon Worrall, vrai journaliste aux références vérifiables démêle dans cette enquête le vrai du faux en combinant son acuité journalistique et son talent de conteur hors pair dans un reportage littéraire de très haut vol, qui se lit comme un thriller haletant. J'ai été entraînée avec délices dans un tourbillon érudit touchant à des domaines aussi variés que l'histoire de la secte mormone, l'art, la bibliophilie, la graphologie, l'imprimerie ; ou encore au cercle confidentiel des grandes maisons de ventes aux enchères faisant souvent preuve d'une inattention coupable dans l'authentification de documents, surfant avec ruse ou incompétence sur cette ambiguïté : Rien ne prouve l'authenticité mais rien ne prouve le contraire. Qui croire dans ces conditions ? Les experts sincères qui pensent avoir mis le grappin sur un authentique chef-d'oeuvre ou d'autres qui savent la contrefaçon si parfaite que personne ne verra la différence ? Bienvenue dans le monde merveilleux des illusions...


Quelle que soit la réponse, si Mark Hofmann est devenu un escroc accompli et un génial faussaire doublé d'un bonimenteur virtuose, c'est bien sûr grâce à ses talents d'imitateur mais aussi parce qu'il comprend les mécanismes de la cupidité, de la duplicité, et qu'il sait que si les contrefaçons ont un tel succès, c'est parce qu'elles racontent aux gens ce qu'ils ont envie d'entendre. Les clients possèdent un puissant désir de croire en ce qu'ils achètent - même sans valeur- entretenu par les belles histoires romanesques d'anonymes trouvant un Leonard sous une croûte ou une lettre inestimable de George Washington dans des papiers familiaux à jeter. Les histoires de trésors enfouis font toujours rêver et flattent cette part humaine qui croit à l'influence de dame fortune, de la magie et du hasard, des concours de circonstances.


Toutes les exactions commises par Mark Hofmann ne pouvant être décortiquées, l'auteur en a retenu quelques-unes parmi les plus emblématiques, particulièrement celle concernant un faux poème d'Emily Dickinson, créé de toutes pièces, ayant de justesse failli causer la ruine et la honte de la bibliothèque d'Amherst – où vivait Emily - qui s'en était portée acquéreur lorsque Sotheby's l'a inscrit à son catalogue. Mark Hofmann a non seulement trouvé la bonne encre et le bon papier, imité l'écriture d'Emily, mais il a en plus cloné son art, rendant crédible le poème inventé. Il est entré dans son esprit et s'est approprié son fonctionnement.


Au final, j'ai passé un excellent moment instructif et distrayant grâce au style soigné, au texte organisé et clair de l'auteur qui rend passionnante la vie d'un faussaire multi-tâches, et ludique la découverte de branches techniques spécialisées comme la graphologie ou la typographie. J'invite les futurs lecteurs à ne pas refermer cet ouvrage avant d'être parvenus à la lecture de l'Ours – dernière page -, qui prouve si cela était utile l'humour des Editions Marchialy. le site de cette jeune maison d'édition est également un régal iconoclaste. J'ai particulièrement apprécié la légende drôlatique de cette famille, dont le premier aïeul connu apparaît en 1703 :-)). La ligne éditoriale fixée est la publication d'histoires réelles bien qu'invraisemblables, la littérature sans fiction, le journalisme narratif ou le reportage littéraire, rubriques méritant un regard attentif ! Merci à cet éditeur ainsi qu'à Babelio pour cette lecture très appréciée.
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J'ai découvert ce livre sur facebook par une page d'un critique littéraire dont je suis abonnée et qui d'ailleurs est sur Babélio. Tout d'abord, c'est la magnifique page de 1ère de couverture qui m'a attirée, ensuite le nom de Salt Lake City et Mormons et enfin le nom de cet Editeur que je ne connaissais pas et que je me suis empressée de découvrir. Cette enquête est très bien menée, elle met en avant toute la construction d'esprit de Mark Hoffmann et son talent de faussaire. On apprend beaucoup sur le monde des collectionneurs et les Mormons. le documentaire sur Netflix Murder Among the Mormons est complémentaire à cette investigation mais pas aussi complète que ce que décrit ici Simon Worrall.
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