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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Les éditions Marchialy ne publient de fiction sous aucune forme. / Ceci est une histoire vraie » nous prévient l'éditeur. Dans le cas de cette enquête, le Faussaire de Salt Lake City : Meurtres et manigances chez les Mormons, la précision n'est pas inutile tant l'histoire est par moments incroyable. Pourtant… Dans l'introduction, Simon Worrall, l'auteur, passionné par Emily Dickinson, se renseigne sur un poème inédit de l'autrice, qui a finalement été considéré comme un faux. Dans le prologue, on voit un faussaire en pleine rédaction d'un texte. Puis l'homme fabrique une bombe... le livre raconte en fait deux enquêtes : celle de l'auteur et celle de Daniel Lombardo que l'on rencontre au premier chapitre, le « conservateur des collections spéciales de la bibliothèque Jones à Amherst », où Emily Dickinson a résidé. Passionné par son métier, Lombardo a considérablement enrichi les collections de la bibliothèque. Quand il entend parler d'un poème inédit de son autrice fétiche, il se démène pour réunir des fonds. Il obtient 24,000 $. Il pourra donc enchérir jusqu'à 21,000 $, le reste de la somme étant le pourcentage destiné à la maison Sotheby's. Et Lombardo remporte les enchères ! Mais il a appris que le poème était passé par les mains d'un célèbre faussaire alors en prison : Mark Hofmann « avait défrayé la chronique au début des années 1980 en fabriquant de faux manuscrits sensationnels visant à saper les principes fondateurs de l'Église mormone » (p. 39), ce qui suffit à faire douter de l'authenticité du poème attribué à Dickinson. Pour que la maison Sotheby's accepte de rembourser la bibliothèque comme elle s'y est engagée par contrat, Lombardo doit alors absolument prouver que le poème est un faux. Pas simple : personne ne veut se mouiller…
***
Simon Worrall nous raconte donc l'enquête de Lombardo sur le faux manuscrit et sa propre enquête, et parfois celle de Lombardo, sur Mark Hofmann. J'espérais que ce serait passionnant. Cependant, dès le début, je me suis perdue dans les multiples noms d'intermédiaires, d'acheteurs, de vendeurs, d'employés de Sotheby's, de bibliothécaires, etc., au point d'avoir beaucoup de difficultés à suivre le fil de l'enquête. Qu'il s'agisse de l'origine des Mormons, de leur évolution, de leurs divisions, des multiples contrefaçons qui accompagnent leur histoire comme de la rancoeur que nourrit Hofmann envers cette communauté à laquelle il appartenait, le lecteur se retrouve noyé sous une foule de détails souvent (trop souvent) totalement superflus, à mon avis. J'ai été découragée en lisant la composition exacte du convoi pendant le voyage à Salt Lake City : tout y est jusqu'au nombre de poules… Au milieu de cette enquête décousue et de cette foultitude de renseignements disparates, on trouve des pages passionnantes : l'histoire du crayon à mine de plomb, l'explication précise de l'acte d'écrire, la manière dont l'hésitation dans le tracé d'une lettre peut semer le doute, le type de recherches pour déceler les faux manuscrits, quelques faussaires célèbres, etc., et la totale désinvolture d'une grande maison comme Sotheby's... Je ne doute pas qu'une enquête si détaillée puisse passionner les spécialistes et certains lecteurs férus du sujet. Je suis pour ma part restée sur ma faim.
***
Je remercie l'opération Masse critique privilégiée de Babelio et les éditions Marchialy pour l'envoi de ce livre. Les détails de la composition du livre (illustration de couverture, typographie, etc.) qui paraissent après l'achevé d'imprimer se révèlent pleins d'humour. J'espère que Martin Violette n'a pas été repris : il a beaucoup de talent.
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Un roman très intéressant et je salue l'auteur pour ses recherches qui l'ont mené à où il ne s'y attendait pas. Une enquête telle un thriller ! Qui aurait cru que la poésie pouvait mener à cette finalité ?

Mark Hofmann est mormon d'éducation mais rejette cette religion, comme les autres d'ailleurs, et il va mener sa vie autour d'un seul objectif : détruite le mythe de cette église ! Très intelligent, il va devenir un faussaire d'une extrême qualité, capable d'imiter beaucoup d'écritures ! Je me suis retrouvée en admiration devant cette capacité extraordinaire !

L'auteur, Simon Worrall est un enquêteur minutieux et curieux mais il a laissé trop de détails dans son livre, qui nous baladent de droite à gauche tout en oubliant d'où l'on arrive !

Mes difficultés de lecture ont été accentuées par la mauvaise qualité de l'édition numérique en ma possession : les numéros de pages et les notes de bas de pages étaient eu milieu du texte et même de mots !! Il m'a fallu faire un bel exercice de réflexion pour m'y retrouver !

Ma curiosité a pris le dessus sur ma gêne mais malgré ces défauts de mise en page, les détails restent trop nombreux et j'ai parfois sauté des paragraphes redondants !

Ca n'en reste pas moins un “fait divers” intéressant, avec une audience très large dans le milieu de la vente aux enchères et de l'Art !

#LeFaussairedeSaltLakeCity #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2022

Challenge 50 objets 2022/2023
Challenge ABC 2022/2023
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Mange tes Mormons !

L'intérêt du journaliste Simon Worral s'éveille une première fois en 1997 à la lecture du New York Times mentionnant la mise en vente chez Sotheby's, d'un poème inédit d'Emily Dickinson. Il s'agit d'un évènement, tant la production de la poétesse est rare. Aussi, quand quelques mois plus tard, ce document est dénoncé comme un faux, Simon Worral mêne son enquête à la découverte du faussaire de génie qui a pu abuser tous les spécialistes.

Le livre suit plusieurs fils conducteurs : la vie et l'oeuvre de Mark Hofmann le plus grand faussaire de la littérature, l'enquête de Dan Lombardo l'acquéreur du poème inédit, l'histoire de la religion mormone, celle d'Emily Dickinson...

L'ensemble est un peu emmêlé, voire confus et si les faits rapportés sont passionnants, le caractère décousu du récit et l'accumulation de détails rendent la lecture parfois un peu fastidieuse, qui incite à survoler certains passages.

Dommage, car Worral évoque quand même des vies (Emily Dickinson, Mark Hofmann) et des évènements peu connus des européens (la naissance des Mormons).

A noter : la très belle qualité de l'ouvrage des éditions Marchialy. Papier épais, police agréable, belle composition avec le rappel des titres de chapitre dans la marge droite des pages et des notes placées en encarts...

Merci aux éditions Marchialy et à l'opération Masse critique privilégiée.
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Un texte foisonnant, très bien documenté, mais peut être un peu trop car on finit pas s' y perdre : trois histoires en une, la vie et les oeuvres d'Emily Dickinson, le monde de la bibliophilie et des vraies ou fausses oeuvres littéraires vendues et l'origine du mouvement des Mormons.
L'achat, par un bibliothécaire d'un poème inédit d'Emily Dickinson à une vente aux enchères de Sotheby. le portrait de cet homme qui est trop fier de son acquisition et qui veut prouver qu'il peut "briller".
Des pages très intéressantes sur la vie et l'oeuvre d'Emily Dickinson, avec les mystères sur sa vie et ses textes.
Alors l'occasion est trop bonne de pouvoir acquérir un manuscrit de poème, original mais est il vraiment inédit et ne serait il pas fait avoir et n'aurait pas acquis un faux.
Il va alors mener son enquête avec des spécialistes littéraires (des spécialistes de l'oeuvre et de la vie d'Emily Dickinson) et bibliophiles (origine du papier, de l'encre, de la façon d'Emily Dickinson de proposer ses textes, graphologie...).
Puis, le doute va surgir quand il va découvrir un personnage, étrange, Holmes.
Puis le portrait de cet Holmes, vendeur de textes originaux. Nous allons découvrir le monde de la bibliophilie mais surtout celui du monde des faussaires. Holmes vient d'être accusé de meurtre, suite à une affaire de faux, sur des textes fondateurs du mouvement des Mormons. L'auteur va alors nous raconter les origines de ce mouvement, de son fonctionnement et des textes originels.
Un texte brillant, foisonnant sur plusieurs sujets qui se croisent, s'entremêlent : la vie d'Emily Dickinson et son impact dans la poésie, son intérêt, toujours d'actualité (et très envie d'en savoir plus sur cette poétesse, sa vie et ses textes), le monde de la bibliophilie, du commerce de manuscrits, lettres d'auteurs inédits, le portrait de ce célèbre faussaire (une vie digne d'un roman), l'histoire du mouvement des Mormons et de ses créateurs.
Un texte trop foisonnant même si cela m'a permis d'apprendre beaucoup de choses et d'avoir envie d'approfondir certains sujets.
#LeFaussairedeSaltLakeCity #NetGalleyFrance
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voilà une chronique qui m'a donné un peu de fil à retordre !

Résumé et couverture, je pensais m'attaquer à un #cosymystery Que nenni !! c'était une #enquête sur un fait divers sur un faussaire nommé Mark Hoffman de Salt Lake City devenu meurtrier.

Même après la fin de cette lecture, l'histoire me parait tellement folle et compliquée que je peine à la croire. Pourtant après des recherches sur "Google est mon ami", Hoffman et ses folies ont bien existé.

En résumé, une lecture en demi-teinte. Si le sujet de départ est passionnant, le style d'écriture et l'enquête trop méticuleuse, voire ennuyeuse, par moment m'ont un peu refroidie.

Dan Lombardo bibliothécaire vouant un culte infini à Emily Dickinson a donc acheté pour une forte somme un poème inédit de la poétesse. Fier d'offrir cela à sa communauté, il tombe de haut quand il apprend que le doute plane sur son authenticité. Dépitée, perdu pour perdu, il souhaite désormais connaitre toute la vérité autour de ce poème, quand est-il apparu ? Pourquoi ? Pour qui ? Qui l'a authentifié ? Et quelles sont les preuves que c'est un faux ?

Une lecture très particulière à la frontière du vrai et du faux, du bien et du mal, du beau et du laid où la fiction se mêle à l'histoire vraie. le livre est quasi technique et l'investigation pointilleuse.

J'ai beaucoup appris sur le monde des faussaires qui peuvent avoir leur utilité à des fins honnêtes cependant. Être faussaire ne s'improvise pas outre un talent inné à "recopier" des écritures ou des peintures, il faut aussi avoir des connaissances très vastes sur les papiers, l'encre et aussi sur le maitre d'oeuvre d'origine, ses habitudes, ses tocs et ses tics. À partir de tout cela, on peut devenir un faussaire hors pair et faire des faux indétectables.

Je ne dirais pas que j'ai apprécié follement cette lecture, car je m'attendais à toute autre chose et j'ai même trouvé le texte un peu fastidieux à lire, voire compliqué. À la fois, j'ai pu retirer beaucoup d'enseignement sur l'univers des collectionneurs et des faussaires. Un monde qui a ses propres règles et aucun novice ne peut s'y aventurer seul.

Je vous invite à lire mon avis complet sur le blog et de lire le roman pour vous faire votre opinion.

un blog des avis #laliseuseheureuse #liseuseheureuse

Lien : https://laliseuseheureuse.bl..
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Ce roman est basé sur l'enquête sur Mark Hoffman, devenu meurtrier après avoir commencé comme faussaire.
Le sujet de départ avait l'air fascinant, car étant toujours très intéressée par le mode de vie mormons, je m'attendais à une histoire de vie dans une communauté très religieuse, mais pas du tout. J'ai été plongée dans une enquête sur un homme qui a basé sa notoriété sur les « faux » documents historiques religieux.
Après avoir appris longuement comment cet homme a recréé ces documents historiques, nous sommes plongé en eau trop trouble à mon goût pour pouvoir tout comprendre.
Une lecture en demi-teinte pour ma part, je ne vous cacherai pas que j'ai par moment lu ce récit de 400 pages en diagonale. Certains passionnés d'histoire seront ravis par ce roman.

Je vous laisse seul juge .
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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C'est l'histoire vraie d'un faussaire et celle de celui qui l'a démasqué que nous raconte Simon Worral. En 1997, Daniel Lombardo qui vient d'acquérir un poème inédit d'Emily Dickinson, entreprend des recherches pour identifier le destinataire du poème signé « Tante Emily ». Mais alors que le manuscrit avait été certifié, il découvre que c'est un faux. L'auteur nous raconte alors l'histoire de Mark Hofmann, un mormon, qui se détourne du "mensonge" de l'église à l'adolescence. Il va alors commencer par réaliser de faux documents pour duper les dignitaires de l'église mormone en leur faisant croire à l'existence de pièces fondatrices. Mais grisé par sa réussite, il développe alors son "art" à plus grande échelle jusqu'à commettre l'irréparable. Les thématiques sont variées et les détails nombreux. J'ai apprécié de découvrir la culture mormone, les "techniques" de ce faussaire et plus globalement de plonger dans le monde pas si joli joli de l'art. Mais j'ai trouvé quelques longueurs et des répétitions qui ont un peu terni ma lecture. Cela reste une belle découverte. #LeFaussairedeSaltLakeCity #NetGalleyFrance
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