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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En 1997, Daniel Lombardo, fondateur de l'Emily Dickinson International Society et conservateur des collections de la bibliothèque de la ville d'Amherst où vécut la poétesse, est fier d'acquérir, lors d'une vente aux enchères chez Sotheby's, un manuscrit inédit de la grande dame. Soucieux de mettre à la disposition du public le maximum d'informations relatives à cette trouvaille inespérée qui attire des foules de visiteurs à Amherst, l'homme entreprend des recherches pour identifier le destinataire du poème signé « Tante Emily ». Il tombe alors de haut : le manuscrit, pourtant vendu certifié par les plus éminents experts, n'est en réalité qu'un faux. Quel génial faussaire a-t-il donc su « cloner l'art d'Emily Dickinson », inventant un poème crédible et imitant l'écriture de la dame, au point de duper le monde ? C'est ce que Simon Worrall s'est attaché à investiguer, mettant au jour une histoire en tout point incroyable, mais vraie.


Né en 1954 dans une famille mormone de Salt Lake City, Mark Hofmann est adolescent lorsqu'il découvre avec colère l'imposture à l'origine de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours et le charlatanisme de Joseph Smith, son fondateur. Cachant sa dissidence tout en entretenant un ardent désir de vengeance, il commence par forger de faux documents, doublant au jeu du mensonge les dignitaires de l'église mormone en leur faisant croire à l'existence de pièces fondatrices qui, et pour cause, étaient toujours demeurées mythiques. Mais, grisé par ses succès dans l'art de berner le monde, le faussaire qui, jusqu'ici, aurait pu plutôt prêter à sourire en arrosant les arroseurs, développe bientôt un trafic à grande échelle destiné à soutenir un train de vie de plus en plus dispendieux, et, finalement aux abois dans ce qui est devenu une véritable pyramide de Ponzi, finit par se muer en meurtrier pour éviter de se faire prendre.


Loin de se limiter au seul portrait, contrefait en banal père de famille, du plus habile faussaire de tous les temps, l'investigation érudite et approfondie de Simon Worrall fait découvrir au lecteur une quantité de sujets aussi étonnants que passionnants. Histoire et culture mormones ; art de l'imposture en passant par la graphologie, les neurosciences, les techniques de vieillissement de l'encre et du papier et les méthodes de détection de faux ; mécanismes psychologiques de « suspension consentie d'incrédulité » chez les victimes aveuglées par leur passion de la collection ; douteuse complaisance de certains acteurs – y compris parmi les plus vénérables, comme la maison Sotheby's – face aux enjeux des transactions sur le marché des oeuvres d'art, de la joaillerie et des manuscrits littéraires : il ne manque que l'humour d'un Philippe Jaenada ou d'un Grégoire Bouillier pour transformer en coup de coeur cette lecture si sérieusement extraordinaire.

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Comment un jeune mormon élevé dans dans la plus stricte des religions est-il devenu un talentueux faussaire, capable de tromper les plus grands spécialistes mondiaux ?
Tout va partir d'une lettre attribuée à la poétesse Emily Dickinson, qui fera l'objet d'une expertise poussée à des fins d'authentification.
Ce documentaire est passionnant, il est extrêmement riche de détails et de faits et nous apprend comment Mark Hofmann, un jeune homme révolté par les mensonges inculqués par les dirigeants mormons va devenir un faussaire exceptionnel pour les ridiculiser.
Mais pris au jeu et désireux de s'enrichir, il va ensuite créer des centaines de faux documents attribués à des personnages célèbres, hommes politiques, écrivains…
On saura tout sur la datation d'une feuille de papier, du vieillissement de l'encre, des habitudes d'écriture des grands auteurs, etc…
L'auteur va à la fois nous parler de contrefaçons exceptionnelles mais aussi de la vie de Mark Hofmann, un faussaire de talent devenu meurtrier.
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Ce documentaire passionnant raconte deux enquêtes, celle menée par Dan Lombardo sur un poème d'Emily Dickinson et celle de l'auteur sur Mark Hoffman, un faussaire de génie, elles se recoupent et se complètent.

Dan Lombardo est conservateur à la bibliothèque d'Amherst, ville où Emily Dickinson vécut en recluse au dix-neuvième siècle. Il s'occupe des manuscrits, l'établissement n'en possède que trois de la star locale, car une grande partie des lettres et poèmes a été détruite après sa mort, aussi lorsqu'il entend dire qu'un inédit de 1871 va être mis en vente par Sotheby's, il rassemble des donateurs pour récolter l'argent nécessaire à cet achat qui se montera à vingt-quatre mille dollars avec la commission. Mais peu après l'acquisition du poème, qui doit être livré quelques semaines plus tard, un bruit court qu'il s'agirait d'un faux écrit par Mark Hoffman, un homme qui a défrayé la chronique en 1985. Sotheby's affirme que le texte n'est pas faux, mais reste très vague sur sa provenance, ce qui met la puce à l'oreille du bibliothécaire qui se met à enquêter, car c'est à lui de prouver que le texte est falsifié s'il veut être remboursé.

L'auteur entend parler de cette polémique et décide d'en savoir plus sur Mark Hoffman, le faussaire le plus génial connu à ce jour, en prison pour le meurtre de deux personnes. Il est né en 1950 dans une famille mormone d'origine suisse. Ses parents sont très fervents et l'élèvent sévèrement, surtout son père. Cette secte impose de nombreuses contraintes, de plus le père a des responsabilités dans la communauté. Dès l'âge de douze ans, Mark a des doutes sur ces fondements religieux, ce dont il ne peut évidemment parler à personne, de plus sa grand-mère a subi un mariage plural, un secret de famille qu'il découvre aussi à ce moment-là, mais sa mère refuse d'en parler. le mariage plural est interdit depuis 1905, mais continue à se pratiquer dans le plus grand secret. Peu à peu, Mark se rend compte que le fondateur de cette religion n'est pas le prophète qu'on lui a dit, mais un escroc génial qui a su abuser de la crédulité de son milieu d'agriculteurs pauvres, puis d'autres personnes pour fonder sa religion. Il prétend avoir découvert des plaques d'or gravées de hiéroglyphes, qu'il aurait traduit dans le livre de Mormon, mais personne n'a jamais vu ces plaques tout droit sorties de son imagination fertile, comme il abusait des jeunes filles, en bon gourou, il a décrété le mariage plural. Mark se sent profondément abusé à son tour par cet enseignement sectaire et décide de se venger en produisant de faux écrits mormons qui dénigrent la pensée dominante, il les attribue à des contemporains de Joseph Smith, car la polémique a marqué la congrégation dès ses débuts. Les autorités mormones ont tellement peur que leur vérité soit contestée qu'ils achètent les faux manuscrits de Mark, qui a un commerce de livres anciens. Il n'agit pas par appât du gain, du moins au début, mais peu à peu se prend au jeu et contrefait près de cent trente auteurs américains célèbres ou non. Il développe une technique infaillible pour la fabrication de l'encre, du papier et arrive à se mettre dans la tête des auteurs par l'auto-hypnose, il parvient même à contrefaire les premiers imprimés du pays, datant de des années 1640, mais petit à petit, il devient trop gourmand, ce qui le poussera au meurtre.

Ce livre est vraiment passionnant, j'ai particulièrement aimé les chapitres consacrés aux mormons et à leur origine que je connaissais mal. Certes, Mark a abusé de leurs responsables, mais ils ne se sont jamais donné la peine de faire contrôler par un expert reconnu tous ces textes tombés du ciel, leur seule crainte étant que le public apprennent leur contenu explosif et l'auteur souligne qu'ils manquaient de compétences historiques. Toutefois, les contrefaçons étaient si parfaites que même les experts de la bibliothèque du Congrès s'y sont laissés prendre. On ne connaît la liste des faux que parce que Hoffman les a reconnus dans ses aveux alors qu'il était déjà en prison.

On apprend tout sur l'écriture, l'acte d'écrire, l'encre, son vieillissement, la fabrication du papier etc. C'est passionnant, mais beaucoup trop détaillé, souvent on se perd dans des détails sans importance ou des listes infinies d'experts et d'intermédiaires dans le marché du livre ancien. Cela donne une impression de fouillis et on doit soi-même trier ces trop nombreuses informations. C'est cette volonté d'exhaustivité qui me fait ne donner que quatre étoiles et non cinq à ce livre, par moment trop dense inutilement.

L'auteur souligne aussi la complicité que les maisons d'enchères entretiennent avec les faussaires, elles ne cherchent pas à savoir la provenance des oeuvres vendues et c'est à l'acheteur de faire la preuve qu'il y a eu tromperie. Quand on sait les milliards brassés sur le marché de l'art en général, on ne peut qu'être choqué de ce manque de probité. le faux poème continue de circuler, ainsi que d'autres contrefaçons, car il se trouve toujours des vendeurs encore plus malhonnêtes que Hoffman pour profiter du système. Dans le dernier chapitre, l'auteur assiste justement à l'arrivée du faux poème dans une boutique de Las Vegas où il va être remis dans le circuit.
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Simon Worrall, journaliste anglais installé aux Etats-Unis, nous invite à partager une incroyable histoire autour d'un personnage qui ne l'est pas moins, Mark Hofmann, l'un des plus grands faussaires au monde.
Le récit commence par la contrefaçon d'un poème de la grande poétesse américaine Emily Dickinson et par l'enquête de Dan Lombardo, bibliothécaire qui a acheté cet écrit auprès de la célèbre maison de vente aux enchères Sotheby's, et qui soupçonne rapidement que ce poème, authentifié par plusieurs experts, est un faux.
Simon Worrall se passionne pour cette supercherie, rencontre le bibliothécaire, et reprend à son compte les investigations qui vont bientôt tourner autour de Mark Hofmann et de l'Eglise mormone, dont ses parents sont de fervents disciples. Mark Hofmann a été élevé dès son plus jeune âge par des parents autoritaires, dans le respect des règles très strictes de cette religion qui pour certains, s'apparente à une secte. Il nourrit un vif ressentiment, à l'égard de son père et de ce mouvement religieux, qu'il n'a de cesse de contester.
Mark Hofmann, psychopathe calculateur et manipulateur, est doté de capacités exceptionnelles lui permettant d'imiter n'importe quelle écriture, d'imaginer des écrits littéraires en se mettant dans la peau des écrivains, de reproduire des documents anciens par la maîtrise des techniques de fabrication du papier, de l'encre, et de la typographie. C'est un génie de la falsification et de l'usurpation, qui tire satisfaction de la trahison et de la duperie.
En quête de célébrité et de toute puissance, il mettra en oeuvre l'ensemble de ces compétences dans l'objectif de se faire de l'argent, et de détruire de l'intérieur l'Eglise mormone, en réalisant de fausses archives qui remettent en cause ses fondements.
Mais la machine va s'emballer jusqu'à l'amener à commettre des meurtres et il sera bientôt rattrapé par ses malversations.
Rédigé dans un style alerte par un journaliste d'investigation, le faussaire de Salt Lake City, hyper documenté, jusqu'à l'excès parfois, avec une foison de détails techniques et de personnages, vous entraînera dans le sillage d'un individu hors norme, capable de contrefaire l'écriture et la signature de plus d'une centaine d'écrivains et de personnages historiques, et de tromper les meilleurs spécialistes en matière de documents historiques. Vous suivrez l'engrenage de ses délits et de ses plans machiavéliques et pénétrerez dans les arcanes de l'Eglise de Jésus-Christ et des saints des derniers jours.
Je remercie Babelio et les éditions Marchialy de m'avoir fait découvrir ce monde insoupçonné.


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Le journaliste Simon Worrall est parti sur les traces de Mark Hofmann, le plus grand faussaire de documents des États-Unis, et son enquête nous emmènera à Salt Lake City dans l'Utah, fief de la richissime organisation mormone contre laquelle le faussaire a une dent.

Mais c'est d'abord dans une petite bibliothèque que l'enquête débute, lorsqu'émerge sur le marché un poème inédit d'Emily Dickinson. Si l'arrivée soudaine d'un document de cette valeur historique entraîne émoi et suspicion, la célèbre maison d'enchères Sotheby's garantit son authenticité à l'aide d'experts.

C'est pourtant un faux, extraordinairement réussi, que finira par acheter la bibliothèque. Cette supercherie, nous la devons à Mark Hofmann, qui est non seulement capable de réaliser des documents selon les techniques de l'époque (encre, papier, presse...), de les vieillir artificiellement, de reproduire parfaitement l'écriture des centaines de personnages historiques, mais également d'imiter leur style en composant lui-même les textes.

Un talent il faut le dire incroyable qui a évidemment joué de la crédulité de passionnés, mais qui a régulièrement trompé les plus grands experts internationaux et des laboratoires comme celui du FBI. Acculé par les dettes et pris dans une spirale infernale, Hofmann basculera pourtant dans le crime en causant la mort de deux personnes avant d'être enfin interpellé.

Je n'avais jamais entendu parler d'Hofmann et j'ai pourtant été passionné par les capacités hors norme de ce faussaire ultra prolifique. Simon Worrall signe ici un roman-enquête qui nous plonge au coeur du marché de l'art montrant une face peu reluisante de Sotheby's, ainsi que dans les origines troubles du culte mormon. Un faussaire assassin à retrouver également sur Netflix dans Murder Among the Mormons.

📖 le faussaire de Salt Lake City : Meurtres et manigances chez les mormons de Simon Worrall a paru le 28 septembre 2022 aux éditions Marchialy dans une traduction de Nathalie Peronny. 350 pages, 22€.

🔗 Service de presse adressé par l'éditeur.
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Ce type est plus qu'un génie ! Dommage que ça ait si mal fini !
Je parle de Mark Hofmann, héros de ce livre. Car malgré les apparences, on est ici dans la réalité.

Ce livre m'a été proposé (merci Babelio pour cette belle découverte) par la phrase : recevez un roman en échange d'une critique.
J'ai donc été un peu surprise quand j'ai lu en préambule :
"Les éditions Marchialy ne publient de fiction sous aucune forme.
Ceci est une histoire vraie."
Je me suis demandé si c'était une figure de style, ce ne serait pas la première fois que je lis un roman que l'éditeur fait faussement passer pour un témoignage ou une histoire vraie.
Mais, merci Internet, de nos jours c'est très facile à vérifier.
J'ai donc rapidement découvert que Mark Hofmann avait hélas bien existé, et que j'allais lire une enquête réelle.
Étonnée, mais curieuse, je me suis lancée dans la lecture de ce surprenant bouquin, et il m'a beaucoup intéressée.

Divers sujets vont être abordés au cours de cette enquête, de façon détaillée et très documentée. L'auteur a fait un gros travail de recherche pour nous présenter tous les côtés de l'affaire.
C'est parfois un peu trop détaillé même, beaucoup de noms et de personnes, de précisions chimiques ou scripturales. Mais Simon Worrall écrit de telle façon que même si on est tout à fait inculte dans le domaine, on se passionne pour ses recherches.

J'ai beaucoup appris sur Emily Dickinson, dont je ne connaissais pas grand chose, j'avoue que la poésie n'est pas ma lecture préférée.
Je signale au passage qu'on trouve ses poèmes, en numérique et en anglais, gratuitement, car tombés dans le domaine public. Hélas, je ne lis pas en anglais, et c'est certainement en VO qu'on peut apprécier réellement ses textes.

Aussi une incursion intéressante dans le domaine du marché des manuscrits originaux, dans les ventes, les recherches, les contrefaçons. On y apprend des choses étonnantes, avec même un chapitre consacré aux contrefaçons historiques depuis des millénaires avant notre ère.
On peut dire que Sotheby's n'a pas le beau rôle ici. J'ai été étonnée qu'il puisse les charger autant ! de façon très étayée il est vrai.

Et ce qui m'a sans doute le plus intéressée est d'en apprendre autant sur les mormons, leur origine, leurs "créateurs", leur mode de vie. Et tous les mensonges qui semblent à la base de leurs croyances. Ce livre n'est pas tendre envers eux.
Car au départ, si Mark Hofmann s'est voulu faussaire, c'est d'abord pour montrer le côté faux de cette religion, pour l'attaquer sur ses propres bases.
L'auteur ici cite Une étude en rouge, la première aventure de Sherlock Holmes. J'avais oublié qu'il y était question aussi de mormons, et qu'ils n'y ont pas non plus le beau rôle ! Je pense que je vais encore le relire !!

Les sympathies de l'auteur, et en conséquence du lecteur, vont aller plus facilement vers ce génie de la contrefaçon, que vers ceux qu'il attaque.
Hélas, comme je le disais au début, l'engrenage du mensonge ne lui a laissé aucune issue (du moins à son idée).

Dommage que la couverture de ce livre nous induise volontiers en erreur, tellement polar voire cozy mystery. (Est-ce un jeu de tromper le lecteur sur ce qu'il va trouver, pour nous parler de documents qui trompent leurs acquéreurs ?)
Mais au final, il s'est avéré étonnamment passionnant pour un livre d'enquête si détaillé.
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Par un curieux hasard, je viens de refermer le roman de Marcus Malte sur la manipulation et de regarder la série Big Love sur une famille de Salt Lake City , et me voilà avec le roman de Simon Worrall sur un célèbre faussaire mormon.
Mensonges en tous genres sont donc au programme.

L'enquête, très minutieuse et détaillée, s'apparente davantage au genre documentaire qu'à la fiction. Si l'écriture est romanesque, tout autant que le personnage principal, la charte des éditions Marchialy ( et mes vérifications personnelles) garantissent l'authenticité de cette histoire.
Mark Hoffman, un copiste de génie, intelligent et machiavélique, a mené une incroyable carrière de faussaire en bernant les plus grands spécialistes et bibliophiles. Élevé dans la religion mormone, il manifeste très jeune un grand talent pour la duplicité, cachant notamment à son entourage la haine et le mépris qu'il voue à la religion familiale, voire à toutes les religions.
Il commence alors sa carrière en fabriquant des textes qui decridibilisent l'Église mormone et jettent l'opprobre sur ses fondateurs.
S'il va consacrer une partie de sa vie à falsifier des textes religieux, on apprend dans le livre, comme dans la série, que les pratiques de cette secte sont loin d'être irréprochables. C'est donc en termes de revanche, pour punir les premiers usurpateurs, qu'il va mener sa campagne de déstabilisation.
A l'origine, sa démarche n'est pas guidée par l'appât du gain.
" Comme à chaque fois, ce n'était pas l'argent qui intéressait Hoffman. Son but était d'humiler les responsables mormonsen prouvant qu'ils dissimulaient et falsifiaient leur propre histoire. Il avait très bien compris comment contrôler l'information de manière à générer ce que l'on n'appelait pas encore le buzz. "
Ainsi, il va s'evertuer à créer une quantité de documents que des experts vont authentifier et qui feront sa notoriété, tout en satisfaisant son besoin de compromettre l'Eglise de tous les Saints.

L'enquête de Simon Worrall va débuter avec l'acquisition d'un poème inédit d'Emily Dickinson par le conservateur de la bibliothèque d'Amherst. Rapidement, les doutes autour de l'authenticité du texte commencent à apparaître.
Et le journaliste va minutieusement détailler ses investigations. Et nous donner beaucoup d'informations sur les techniques d'expertise, les procédés utilisés par les faussaires, l'histoire des Mormons, la personnalité d'Emily Dickinson et celle de Mark Hoffman.
On apprendra notamment qu'il a réussi à imiter l'écriture de 129 personnalités historiques et littéraires et qu'il pratiquait l'auto-hypnose pour mieux percevoir la personnalité de ses victimes.

L'ouvrage est très dense et bourré d'informations en tous genres. de ce fait, parfois indigeste dans la présentation de détails plus ou moins pertinents. Et certains chapitres sont véritablement palpitants.
Un grand merci à Masse critique privilégiée de Babelio et félicitations aux éditions Marchialy pour leurs publications de qualité et leur humour.
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J'ai été complètement bluffée par ce roman inspiré de faits et personnages réels.
Rocambolesque à souhait, ce livre retrace une enquête minutieuse qui dévoilera, petit indice après petit indice, piste après piste, l'incroyable "travail" de Mark Hoffman, le faussaire mormon, contrefacteur devenu assassin. Une nouvelle preuve que bien souvent la réalité dépasse la fiction !
Je suis même étonnée de ne pas avoir entendu parler de cette affaire plus tôt, de ne pas avoir vu d'adaptation cinématographique tant cette histoire est incroyable.
Il faut souligner et féliciter le fantastique travail de recherches et de documentation nécessaire à la rédaction d'un tel ouvrage. Lecture vraiment passionnante, merci pour cette découverte !

Edit : un documentaire de trois épisodes est diffusé sur Netflix sous le titre "Crimes et trahison chez les Mormons". Je sais ce que je vais regarder ce week-end !
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Ce livre est entre le roman policier et l'enquête journalistique.
Mark Hofmann a été elevé dans la religion mormonne, une religion qu'on lui impose de croire sans poser de questions. En grandissant, il découvre des écrits qui interroge cette religion, ses croyances et sa foi va être remise en question. Se sentant la victime d'un mensonge, il décide de devenir celui qui prend les autres au piège. Il commence par fabriquer de faux documents, d'abord pour tromper les hauts dirigeants de l'Église mormone, puis, va s'ouvrir à d'autres styles, et notamment aux poèmes...allant jusqu'à prendre la signature d'Emily Dickinson..
C'est là que la fiction prend le relais dans cette intrigue avec l'histoire de Dan Lombardo, bibliothécaire et admirateur de la poétesse. Sotheby's, la maison d'art, met aux enchères un poème inédit, mais qui serait en fait un faux de Mark Hofman, ce qu'il va devoir prouver...
J'ai bien aimé ce livre, toujours à la frontière entre le vrai et le faux. Mark Hofmann est assez fascinant. Je ne connaissais pas particulièrement la poésie d'Emily Dickinson et cela m'a plu également de le découvrir ici.
Merci aux éditions Marchialy et Netgalley pour cette découverte.
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Nouvelle masse critique Babelio, et nouvelle belle découverte ! Dans cette non-fiction sous forme d'enquête journalistique, l'auteur Simon Worrall nous entraîne sur la piste d'un faux poème d'Emily Dickinson rédigé par le faussaire (et meurtrier) qui a fait trembler l'Amérique, Mark Hofmann.

Le point de départ de ces trois années d'enquête : un article du New York Times de 1997 annonçant la mise en vente d'un poème inédit de la poétesse. Mais, rebondissement quatre mois plus tard, le fameux poème était en réalité un faux. Comment fut-ce possible ? Et qui a bien pu berner les experts de la célèbre maison Sotheby's ? « Et notre faussaire était même allé plus loin. Il avait inventé de toutes pièces un poème suffisamment crédible pour être attribué à l'une des plus immenses et plus singulières poétesses au monde. Il avait réussi à cloner l'art d'Emily Dickinson. »

L'acheteur n'était autre que le bibliothécaire de Amherst, ville natale d'Emily Dickinson. Grâce à sa persévérance et son honnêteté, il aura finalement évité le pire pour sa communauté. En interviewant les protagonistes de l'affaire, et en couplant avec ses propres recherches, Simon Worrall remontre aux origines du mormonisme et à l'enfance/adolescence de Mark Hofmann jusqu'à la psychologie de l'homme au moment des faits et des meurtres. Il n'était pas à son premier coup d'essai avec le poème. Hofmann est allé beaucoup plus loin dans les faux, avec notamment le « The Oath of a Freeman » ou «le Serment d'un affranchi»,  serment de loyauté établi par les "hommes libres" de la colonie de Plymouth. Mais l'église mormone a elle aussi eu son lot d'arnaques …
 
Si j'ai y ai trouvé quelques longueurs, j'ai beaucoup apprécié l'historique du mormonisme et l'évolution de pensées du faussaire. Mais la partie « technique » est également enrichissante, même si je n'ai pas tout retenu 😆. On y apprend, entre autres, comment Mark Hofmann produisait du vieux papier, de l'encre effacée par le temps etc…
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