« Dis, Nana. Il ne suffit pas de tirer un trait sur nos erreurs et nos blessures pour qu'elles disparaissent. Même maintenant, je continue à appeler ton nom
malgré ma douleur. Je continuerai, jusqu'à ce que tu me répondes. »
Nous ne nous sommes pas dit adieu mais nous savions que vivre séparément serait fatal à notre couple. Les appels téléphoniques et les lettres sont sans valeur si nous ne pouvons pas nous serrer l'un contre l'autre. ça n'a aucun sens parce que chaque nuit je le sentais venir en moi...Je le sentais plus que quiconque.
Ren m'a apporté la joie de chanter. Il m'a appris à jouer de la guitare. Il m'a redonné espoir en la vie. Mais moi, qu'est ce que j'ai bien pu apporter à Ren ? Après un an et trois mois de vie commune, au début d'un printemps encore enneigé, notre histoire a pris fin.
Comment nommer le sentiment qui est né dans mon cœur ce soir là ? L'amour ? L'excitation ? Non... Pas ces mots aux consonances douces. Une envie proche de la jalousie... de l'impatience... et du désir.
Peut-être qu'a force de l'attendre, j'avais maintenant trop envie de lui. Mais je l'aimais de tout mon coeur. Et j'étais persuadée qu'il m'aimait aussi.
Je voulais vivre un amour heureux, romantique et dramatique comme au cinéma. L'été de mes 17ans, je suis devenue une femme. Et j'ai compris que les hommes n'étaient pas si doux que ça, mais tout est relatif... Ce soir là, dans la douce saveur du bonheur, je me sens fondre...
J'ai un sentiment étrange, j'étais censée le détester mais là pas moyen de le haïr.
Dis Nana, pourquoi est-ce que réaliser un rêve et être heureux sont deux choses si différentes? Je ne comprends toujours pas.
« La mélodie que tu fredonnais alors, Chante la moi encore... »
J'ai pensé que je pouvais mourir parce que je le voulais. Je n'en pouvais plus tellement je le voulais, depuis le premier jour.