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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cinq personnages partagent un appartement : jeunes employé-es, étudiant, ou oisif, entre 18 et 28 ans. C'est un peu le hasard qui les a réuni dans cette colocation d'un quartier de Tokyo. Tous ont marqué leur territoire, s'entendent plutôt bien, mais ont bien conscience qu'ils ne sont que de passage. Chacun-e garde ses secrets, ses rêves, ses espoirs, ne dévoilant qu'une partie de sa vie, de sa personnalité. C'est d'ailleurs l'un des sujets du livre.
Ecrit au début des années 2000, le livre est une coupe, un petit panorama de la jeunesse japonaise : on suit leur quotidien, fait de labeur et de petites histoires, à travers les cinq chapitres où les personnages prennent la parole. Mais le récit global avance car chacun-e apporte des éléments et un point de vue différents sur ce qui arrive aux colocataires.
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Parade relate l'histoire du quotidien de cinq colocataires (Sugimoto Ryôsuke, Okômichi Kotomi, Sôma Mirai, Kokubo Satoru et Ihara Naoki) plus ou moins dans la même tranche d'âge qui vont être confrontés aux aléas de la vie.
La particularité de cette histoire contemporaine est que l'auteur nous présente cinq points de vue différents (d'où le titre du livre, car nous voyons « défiler » plusieurs personnages). Il y a ainsi non pas un mais cinq personnages principaux et malgré cela, le livre garde son unité.
Parfois l'auteur revient sur certains évènements racontés dans les chapitres précédents et nous donne à cette occasion la vision qu'un autre personnage en a eu. Ce concept d'écriture « à plusieurs voix » est extrêmement intéressant dans le sens où il permet au lecteur de comprendre combien les apparences peuvent être trompeuses et à quel point on peut être influencé par l'opinion des autres.
Bien entendu, il est très difficile de saisir l'ampleur d'une situation si on ne l'a pas vécue soi-même. Et même lorsqu'on vit la même expérience que d'autres, nous avons tous une façon bien à nous d'aborder les choses.
L'objectif de l'auteur est de démontrer qu'il faut dépasser les stéréotypes. Il va même jusqu'à pousser le lecteur à se faire une idée globale des personnages avant même d'avoir commencé sa lecture et on se rend souvent compte au fil de l'ouvrage que cette vision est généralement fausse. Pour se faire, il fait des descriptions paradoxalement sommaires de ses personnages (exemple : Sugimoto Ryôsuke, 21 ans, 3ème année d'économie, université H; actuellement, employé à temps partiel dans un restaurant mexicain à Shimokitazawa). Ainsi, ce sera le croisement de leurs narrations qui remettra en cause la simplicité apparente de leur vie et de leurs pensées.
Parade est donc un roman aux multiples facettes et là où cette confrontation des opinions devient encore plus intéressante est qu'il s'agit de cinq colocataires. Des personnes qui se fréquentent donc tous au quotidien, connaissent une part importante de la vie des uns et des autres et sont censés savoir comment chacun réagit.
Yoshida Shuishi abordera alors la complexité des relations humaines en nous opposant deux points de vue. D'un côté nous pourrons voir évoluer cette petite communauté, qui donnera l'impression, par certains aspects, que les liens qui les unissent ressemblent plus à ceux d'une famille. C'est notamment Satoru, le personnage qui rejoindra le groupe en cours de route, qui nous le fera le mieux comprendre.
Quel que soit les déboires de chacun, ils finiront tous par se confier, demander conseil ou un service à l'un de leur colocataire. Chaque fois, ce dernier lui viendra en aide sans pour autant lui demander de contrepartie.
C'est cette ambiance qui attirera Satoru et lui donnera l'impression de se sentir, là-bas, comme chez lui.
Pourtant, Yoshida Shuichi nous fait comprendre que ce n'est pas parce que nous vivons avec quelqu'un que nous connaissons forcément bien cette personne ou que nous cherchons à nous impliquer dans sa vie. Chaque être humain renferme un jardin secret inaccessible à tous, même à ceux qui nous sont proches. A plusieurs reprise, bien que voyant un de leur camarade souffrir, le reste du groupe préférera ne pas intervenir. Seul Satoru s'y risquera à un moment, ce qui lui vaudra d'être chassé du groupe. Yoshida va même plus loin en nous montrant à la fin que bien qu'ils soient tous au courant du terrible secret que cache l'un de leurs compagnons, ils préfèreront fermer les yeux sur ses actions plutôt que de rompre le semblant de vie paisible qu'ils ont réussi à bâtir jusqu'ici. L'auteur laisse alors planer le doute quant aux motivations de chacun : ont-ils gardé le silence par égard pour leur camarade car leur amitié pour lui les pousse à vouloir à tout prix le protéger ou alors préfèrent-ils ne pas se mêler de ses affaires bien qu'ils soient au courant des atrocités qu'il commet ? L'autre question qui se pose alors est jusqu'où chacun peut intervenir dans la vie d'autrui ? Y a-t-il réellement une barrière à ne pas franchir ?
L'approche psychologique est, ici, la qualité principale du livre, excellemment mise en scène par le choix du type de narration dans lequel les voix se croisent. Ce qui m'a plu dans « Parade » c'est cette interaction entre les personnages. le fait de voir ces personnes qui n'ont pas pris le même chemin dans la vie et qui pourtant se retrouvent à habiter ensemble et à partager le quotidien d'individus qu'ils n'auraient peut-être jamais croisé dans la rue.
Lien : http://sumire-chroniques.ove..
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Dans ces tranches de vie quotidienne tokyoïte, cinq jeunes gens de dix-huit à vingt-huit ans partagent une colocation. Garçons ou filles, ils sont originaires de régions différentes, étudient, travaillent ou vivent de petits boulots. La volonté de l'auteur semble avoir été de les choisir aussi différents que possible. le côté intéressant étant que chacun donne aux autres une image qui ne correspond pas à ce qu'ils sont vraiment, la personnalité de chacun se construit ainsi sous nos yeux, par leur propre vision d'eux-mêmes, ainsi que par celle des autres. Leurs points de vue se succèdent dans le temps, sur plusieurs semaines, ce qui évite de voir les mêmes scènes redites par l'un puis par l'autre. Récit plutôt en demi-teintes, même si quelques scènes se font plus féroces, la violence n'étant jamais loin. L'un d'entre eux tombe amoureux de la petite amie de son tuteur, une autre passe ses journées à attendre un coup de fil de son amant, acteur dans des séries télé, l'une cherche à percer en tant qu'artiste plasticienne, plusieurs d'entre eux se posent des questions sur des allées et venues dans l'appartement voisin. Cette vie somme toute routinière va être perturbée par l'arrivée impromptue d'un cinquième colocataire. le roman recèlera encore des surprises à la fin, mais bien sûr je ne pourrai rien en dire. Au final, une chronique plaisante, avec sa part de drame, qui se lit facilement, mais sans être très marquante, peut-être à cause du style (ou de la traduction ?) un tout petit peu plat.
Lien : http://lettres-expres.over-b..
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