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Littérature japonaise
Liste créée par art-bsurde le 07/08/2013
45 livres. Thèmes et genres : littérature japonaise



1. Sortie parc, gare d'Ueno
Miri Yu
3.34★ (225)

Dans le parc d’Ueno, un homme âgé s’est installé. Après une vie de labeur passée loin des siens, il imaginait une retraite paisible, en famille. Mais la vie en a décidé autrement. Après la mort de sa femme, il n’a pas la force de rester dans leur maison et préfère revenir se perdre dans l’anonymat de Tokyo. Sous les arbres, il se construit une cabane de bâches et de planches, affrontant ainsi le temps et les saisons. Posant son regard paisible sur les promeneurs, tendant l’oreille aux commentaires des visiteurs du musée attenant au jardin, aux chants des oiseaux comme aux mots insolites de ses compagnons de misère, le vieil homme vaque en silence aux abords de l’étang ou s’avance dans le hall de la gare, là où l’espace fourmille encore d’urgences et d’horaires, il se souvient. Dans le parc d’Ueno, le vieillard écoute la beauté et la misère mêlées. Mais les opérations spéciales de nettoyage sont de plus en plus nombreuses en ces lieux, épreuves chaque fois plus traumatisantes pour les sans-logis car il leur faut fuir, sans délai déconstruire leurs baraquements, effacer toute trace de leur dérive. Au passage de l’empereur, comme aux yeux du monde à l’approche des Jeux olympiques de 2020, il s’agit là de ne pas dénaturer l’image de Tokyo. (2014)
2. Soundtrack
Hideo Furukawa
3.70★ (226)

Fin du XXe siècle. Deux enfants, un garçon et une fille, se retrouvent échoués sur une île déserte dans le Pacifique. En deux années, ils développent des techniques de survie et de communion avec la nature, proches du chamanisme. Devenus grands et rendus à la civilisation, ils découvrent un Tokyo transformé par le réchauffement climatique et l'immigration environnementale. Envahi par une végétation tropicale et des colonies de corbeaux à gros bec. Où ils vont devoir survivre sur les décombres de la société des hommes. Ce roman d'une puissance imaginaire stupéfiante, à l'écriture fiévreuse comme un long solo de guitare rock, emprunte les codes de la science-fiction pour mieux dynamiter la fiction tout court. Sa forme est celle d'une spirale qui se resserre et tourne de plus en plus vite. Pour Furukawa la littérature est une arme, une tornade qui emporte tout, et Soundtrack le roman fondateur de toute son œuvre. "J'étais un humain, j'étais en colère, et j'ai juré de mettre mes tripes à écrire un chant à la gloire des corbeaux. J'ignore à quel âge je mourrai, j'ignore combien de dizaine de romans j'écrirai jusqu'à ma mort. Mais je peux dire une chose. S'il y a quelque chose que l'on puisse appeler l'ère Furukawa, alors son année 0 correspond à l'année de publication de Soundtrack." (2003)
3. Pays de neige
Yasunari Kawabata
3.82★ (1920)

À trois reprises, Shimamura se retire dans une petite station thermale, au coeur des montagnes, pour y vivre un amour fou en même temps qu'une purification. Chaque image a un sens, l'empire des signes se révèle à la fois net et suggéré. Le spectacle des bois d'érable à l'approche de l'automne désigne à l'homme sa propre fragilité. (1935/1947)
4. Le Cap
Kenji Nakagami
3.29★ (62)

Ce livre plonge au coeur d'une communauté d'exclus aux confins du Japon, avec ses obsédantes énigmes qui ne trouveront leur issue que dans le meurtre et l'inceste. C'est là que vit le jeune Akiyuki, qui, sous la force de désirs contradictoires et des événements qui assaillent sa famille, accomplira un destin scellé vingt ans plus tôt. (1976)
5. Kafka sur le rivage
Haruki Murakami
4.21★ (13128)

Kafka Tamura, un jeune Tokyoïte de quinze ans, s'enfuit de chez lui pour échapper à la malédiction oedipienne que son père a prononcée contre lui. Il traverse le Japon pour rejoindre la petite île de Shikoku. Une nuit, le jeune garçon se réveille au milieu d'un bois, couvert d'un sang qui n'est pas le sien. Paniqué, Kafka trouve alors refuge dans une bibliothèque dirigée par une ex-star de la chanson et son assistant, Oshima, qui le prend sous sa protection. Dans un quartier de Tokyo, un vieil homme cherche un chat égaré. Nakata est un simple d'esprit. Dans son enfance, un accident inexplicable lui a fait perdre toutes ses capacités intellectuelles, mais gagner celle de deviser avec les chats. Un jour, il croise le chemin d'un effroyable personnage. Et la vie de Nakata bascule. Obéissant à une force obscure, il se met en route. Au cours de son voyage picaresque, Nakata fait la connaissance d'Hoshino, un jeune chauffeur routier qui, touché par le vieil homme, lui propose de l'accompagner. Dès lors, les itinéraires de Kafka et de Nakata convergent dangereusement, et le jeune garçon est loin de se douter qu'en s'efforçant de fuir son destin, il se précipite à sa rencontre. (2002)
6. Au col du mont Shiokari
Ayako Miura
4.02★ (199)

Sur l'île de Hokkaidô, la plus au nord de l'archipel japonais, se dresse le mont Shiokari, aux cimes souvent enneigées. Tout au long de l'année, des pèlerins et des curieux prennent le train qui grimpe ses pentes abruptes, pour atteindre un col devenu célèbre depuis la mort généreuse qu'y a connue un homme nommé Nagano. C'est de son histoire que s'inspire le roman de Miura Ayako, celle d'un fils de samouraï converti au christianisme qui fit preuve d'humanisme et de don de soi à l'époque où, au milieu du XIXe siècle, le Japon s'ouvrait sur le monde extérieur, après 240 années d'isolement. De son enfance assombrie par la disparition de sa mère à son amour pour une jeune femme douce et fragile et à son ultime sacrifice, le récit suit le cheminement spirituel de Nagano Masao et son combat contre l'intolérance et les préjugés. Ce roman où les événements historiques tressent les destinées individuelles est un chef-d'œuvre de finesse et de sensibilité, l'histoire d'un homme au cœur sincère et courageux contée avec lucidité et émotion au moment où le Japon se transforme radicalement. (1964)
7. Je suis déjà venue ici
Mariko Koike
3.44★ (139)

Il souffle un vent de liberté et d'insolence sur ces onze récits de Koike Mariko, dont l'unité est si grande qu'ils forment comme autant de chapitres d'un même livre. Les hommes, et surtout les femmes, y affrontent la vie et l'amour sans se soucier de la morale ou des convenances sociales. Si la tonalité de chaque histoire est différente, impossible de ne pas les lire toutes jusqu'au bout, tant le suspense s'installe dès les premières lignes, porté par une écriture dense et bourrée d'énergie, pour culminer en une chute inattendue. Koike Mariko nous propose ici sa version du Japon contemporain, où les couples sont le plus souvent illégitimes et parfois improbables, où des femmes en rupture de ban vivent leur sexualité librement et cherchent leur vérité personnelle loin de tout modèle imposé. (2006)
8. L'arc-en-ciel blanc
Akira Yoshimura
4.07★ (168)

Deux enfants s'introduisent dans les écuries d'un centre d'expérimentations pharmaceutiques. Ce matin, ils ont surpris leur père, employé des lieux, sur le point de commettre le pire. Dans l'obscurité, un box est ouvert, une corde nouée au licol : en pleine nuit les petits s'éloignent déjà, tirant derrière eux un cheval jusqu'alors condamné. Dans l'ombre immense de l'animal, ils progressent, traversent l'autoroute, affrontent l'au-delà. Un homme vient d'épouser une jeune femme murée clans un douloureux silence. Les violences de la guerre n'ont pas épargné son corps. L'enfant à naître est celui d'un soldat américain. A seize ans, Jirô est fasciné par les coutumes locales accompagnant les funérailles. Il les connaît si parfaitement que les villageois prennent l'habitude d'avoir recours à ses services contre menue monnaie. Après des nuits passées à l'affût d'un craquement léger, Kiyoshi découvre la trappe par laquelle se glisse sa grand-mère. Frêle silhouette qui rejoint en secret un fils disparu ou qui, plus simplement, se prépare à la mort. Quatre histoires d'amour et de pauvreté, écrites par Akira Yoshimura entre 1953 et 1964. Quatre récits ayant pour décor la tourmente des années 1950 au Japon et qui composent à elles seules les fondations de l'oeuvre de cet immense écrivain mort en 2006.
9. Les Lectures des otages
Yôko Ogawa
3.63★ (329)

Huit touristes étrangers sont pris en otages. Après une importante mobilisation médiatique, l'attention de la presse internationale se détourne. Seule une ONG présente dans la région poursuit sa mission et parvient à introduire un minuscule enregistreur dans une boîte de premiers soins transmise aux otages. L'opération réussie, les écoutes commencent. A des kilomètres de là, un casque sur les oreilles, un jeune homme mobilise toute son attention sur des voix qu'il ne comprend pas, une langue qu'il ne connaît pas. Ces gens semblent dire, raconter, faire preuve d'une sincérité troublante. Tous les soirs, à la même heure, l'un d'entre eux prend la parole. Huit récits, huit souvenirs dits par des êtres pris au piège, confrontés à l'ombre de la mort. Huit lectures enregistrées, volées puis rapportées, inconsciemment léguées au monde des vivants. (2011)
10. La Harpe de Birmanie
Michio Takeyama
3.86★ (51)

Juillet 1945. La défaite de l'armée impériale du Japon est proche. En Birmanie, poursuivie par les troupes britanniques, la division du capitaine Inoue cherche à rejoindre le Siam. Le soldat Mizushima réconforte ses camarades et leur sert d'éclaireur en jouant de la harpe birmane. Mizushima ne peut se résoudre à rester indifférent à l'appel pathétique des cadavres de ses compatriotes et le devoir religieux qu'il leur doit - brûler les corps, recueillir les cendres, prier pour leur âme - finit par être plus fort que l'appel du pays. (1947)
11. Pluie noire
Masuji Ibuse
3.64★ (324)

Cinq ans après l'explosion de la bombe, la jeune Yasuko vit avec son oncle et sa tante dans un village proche d'Hiroshima où ils se sont réfugiés après la destruction de la ville. Gracieuse, intelligente et douce, Yasuko ne parvient pourtant pas à se marier. En effet, le bruit court qu'elle a reçu l'averse de pluie noire qui retomba sur tout l'ouest de la ville, après que s'était élevé dans le ciel le monstrueux nuage atomique. Cette pluie était radioactive. Puisque Yakuso ne présente aucun signe de maladie, son oncle entreprend de démontrer qu'elle n'a pas été atteinte. Il a donc recours au journal qu'il tenait en 1945 et à celui de la jeune fille. Tel est le parti - romanesque - pris par l'écrivain pour établir la plus extraordinaire, la plus exacte des relations sur un événement dont l'atrocité devait définitivement modifier les conditions de l'emploi de la force et du recours à la guerre dans le monde. (1965)
12. Parade
Shuichi Yoshida
3.40★ (202)

Comme à la parade ! Quatre jeunes gens qui partagent un appartement dans Tôkyô se racontent à tour de rôle : sa vie, son passé, ses amours, ses travers, ses folies, ses manies, ses secrets. Et lorsqu'un cinquième entre par hasard dans le jeu, son intrusion change la donne et révèle ce qui se trame sous les règles tacites de la communication humaine. La petite musique de Yoshida Shuichi excelle à décrire ce qui se joue dans le phénomène de la colocation, cette communauté de vies qui est le reflet de la société tout entière. Il s'entend à orchestrer le drame silencieux sous la futilité apparente du monde et nous ramène constamment au mystère de l'autre : celui que nous côtoyons et croyons connaître, celui que nous jouons vis-à-vis d'autrui et de nous-mêmes, entre norme et transgression, peurs et attentes, solidarité et violence. (2002)
13. Le Convoi de l'eau
Akira Yoshimura
4.01★ (1234)

Un homme étrange s'est engagé au sein d'une équipe chargée de construire un barrage en haute montagne. Perdu dans la brume, tout au fond d'une vallée mal connue et difficilement accessible, se révèlent les contours d'un hameau. Les travaux ne sont pas remis en question par cette découverte : le village sera englouti sous les eaux. Au cours du terrible chantier, alors que la dynamite éventre la montagne et ébranle les maisons, le destin du narrateur entre en résonance avec celui de la petite communauté condamnée à l'exil. (1976)
14. Le citron
Motojiro Kajii
3.59★ (156)

« Pour tout dire, j'aime les citrons. J'aime leur couleur pure, comme celle de la peinture. » Il y a une connivence immédiate entre Kajii et les choses. Regarder est pour lui « la seule manière vivante de vivre ». Caresses, Sous les cerisiers, Le Citron ... : l'écriture est d'abord sensorielle et la notation des sensations les plus fines, des moindres scintillements des objets animés et contemplés, nous convie à de nouvelles correspondances, à une rêverie dispensatrice d'émotion et de réconfort. Savon, crayons, bruit d'eau dans la forêt, grenouilles ou citron, les traces minuscules de la vie quotidienne révèlent leur beauté, leur monde secret à celui qui, les regardant de façon désintéressée, les nomme pour elles-mêmes. (1931)
15. Naufrages
Akira Yoshimura
4.20★ (858)

Isaku n'a que neuf ans lorsque son père part se louer dans un bourg lointain. Devenu chef de famille, le jeune garçon participe alors à l'étrange coutume qui permet à ce petit village isolé entre mer et montagne de survivre à la famine : les nuits de tempête, les habitants allument de grands feux sur la plage, attendant que des navires en difficulté, trompés par la lumière fallacieuse, viennent s'éventrer sur les récifs, offrant à la communauté leurs précieuses cargaisons. (1982)
16. Dites-nous comment survivre à notre folie
Kenzaburo Oé
3.69★ (498)

Deux drames marquent ces quatre nouvelles : la guerre - Kenzaburô Ôé avait dix ans en 1945 -, et la naissance, en 1964, de son fils anormal qui lui a révélé le véritable chemin de la vie. Si les récits de Kenzaburô Ôé ne sont jamais totalement autobiographiques, tous en revanche prennent naissance dans son expérience personnelle. Dans Gibier d'élevage, l'auteur décrit l'impact sur les esprits, dans un village montagnard, de la présence d'un prisonnier noir américain. Dans Dites-nous comment survivre à notre folie, nous sont contés les efforts d'un père pour nouer avec son fils handicapé mental des relations aussi étroites et fines que possible. La dernière nouvelle est l'un des textes les plus déconcertants et les plus complexes de ce romancier qui fut couronné par le prix Nobel en 1994. (1966)
17. Bleu presque transparent
Ryû Murakami
3.50★ (1141)

Bleu presque transparent relate, en une succession de courts chapitres, quelques journées dans la vie d'un groupe d'adolescents. Journées ou plutôt nuits vides d'espoir d'une " génération perdue " et désillusionnée qui s'abîme dans la destruction. Sexe, drogue, musique, violence ... le tableau serait d'une banale désespérance s'il n'y avait ce mélange de distance quasi clinique et d'infinie générosité dans le regard porté sur les personnages. Dans Tôkyô oppressante et triste, Ryû, Kei, Okinawa payent, dans leur corps qu'ils ruinent avec constance, l'absence d'âme d'une société. Et leur déchéance possède la couleur du bleu presque transparent de la pureté. [Voir la version cinématographique réalisée par l'auteur] (1976)
18. Les amants du Spoutnik
Haruki Murakami
3.80★ (2856)

K. est amoureux de Sumire, mais celle-ci n'a que deux passions : la littérature et Miu, une mystérieuse femme mariée. Au sein de ce triangle amoureux, chaque amant est un satellite autonome et triste, et gravite sur l'orbite de la solitude. Jusqu'au jour où Sumire disparaît. (1999)
19. Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil
Haruki Murakami
3.97★ (4284)

A douze ans, Hajime rencontre Shimamoto-san, sa petite voisine. Avec elle, il découvre la musique, les sourires complices, les premiers frissons sensuels ... Et puis celle-ci déménage, laissant à son ami le goût amer de l'abandon. Lorsque trente ans plus tard, elle réapparaît, Hajime, rongé par le désir et la nostalgie, est envoûté par cette femme énigmatique, reflet de ses rêves perdus. (1992)
20. Le Marin rejeté par la mer
Yukio Mishima
3.89★ (884)

Noboru, garçon de treize ans, surprend les amours de sa mère, jeune veuve qui dirige une boutique de confection élégante à Yokohama, avec un officier de marine marchande, Ryûji. Noboru fait partie d'une bande de garçons de son âge qui se veulent des «durs». D'abord admirateur, ainsi que toute la bande, de ce marin qui va être son beau-père, Noboru, sous l'influence du chef de bande, ne tarde pas à découvrir que celui dont il faisait un héros n'est qu'un brave homme, affectueux et honnête, type exécré du père de famille traditionnel. (1963)
21. Echos illusoires du luth (suivi de) Goût en héritage
Natsume Soseki
3.91★ (69)

Les Échos illusoires du luth mettent en scène un jeune homme naïf, impressionnable, mais qui cherche à " résister " aux forces obscures. Après une nuit d'angoisse et d'incidents tragi-comiques, une aube mouvementée, une séquence hilarante chez un barbier, Yasuo retrouvera un " moi " régénéré et heureux. Le Goût en héritage décrit des hommes qui rentrent de la guerre et les liens mystérieux qui se tissent entre une femme et la mère d'un soldat disparu. Une atmosphère sombre, onirique, traversée de fulgurances poétiques. Les deux nouvelles mélangent réalisme et fantastique. On y découvre la patte de l'écrivain, avec ses réflexions ironiques ou désabusées, son recul tendre par rapport au ridicule de ses personnages, son attirance pour des caractères au psychisme ambigu, presque limite, son goût pour les situations comiques, voire grotesques, et ses notations poétiques.
22. L'arbre du voyageur
Hitonari Tsuji
3.65★ (197)

" Peu après son entrée en primaire, il avait tranquillement quitté la maison. "L'école, ça ne lui a jamais beaucoup plu", disait ma mère avec un sourire fataliste. Mon frère était donc parti sur un coup de tête, sans que rien laissât deviner cette intention. Ces escapades se renouvelèrent. Parfois il ne rentrait pas de toute une journée, voire deux. " Mais, devenu adulte, Yûji finit par disparaître pour de bon, sans plus jamais donner de nouvelles. Dix ans plus tard, son jeune frère décide de partir à sa recherche. Au cours de ce qui va vite faire figure de quête initiatique à travers les lieux cultes d'un Tokyo ultra-branché, il va découvrir tous les dangers qui guettent le " voyageur " égaré dans le monde moderne : la violence, la drogue, les sectes. (1999)
23. Deux amours cruelles
Junichirô Tanizaki
3.88★ (158)

Ce recueil comprend deux courtes nouvelles, deux histoires d'amour par un écrivain considéré comme le chef de file de l'école néoromantique japonaise. "L'Histoire de Shunkin" relate la vie de Koto Mozuya, dite Shunkin, et son histoire d'amour avec Sasuke, son serviteur, élève et amant durant toute sa vie. Aveugle à l'âge de 9 ans, Shunkin enseigna la musique à son serviteur à la manière des grands maîtres japonais. Quand elle tomba enceinte, elle préféra abandonner l'enfant plutôt que d'accepter d'épouser un homme indigne de sa condition. Elle ne revint jamais sur sa décision, mais ils restèrent inséparables, et lorsque Shunkin fut défigurée dans un accident, Sasuke alla jusqu'à se crever les yeux pour ne pas être témoin de l'offense faite à sa maîtresse. Aveugles tous les deux, c'est alors qu'ils connurent leur plus grand bonheur ... "Ashikari" est l'histoire de Oyu, jeune veuve éprise de Serizawa (le père du narrateur), mais ayant interdiction de se remarier pour élever son fils. (1932/33)
24. Le temps qui va, le temps qui vient
Hiromi Kawakami
3.71★ (413)

C'est non pas une coupe de saké mais un poisson à la main que l'on pénètre dans ce petit quartier commerçant de Tôkyô. Car c'est surtout dans la boutique du poissonnier amateur de Cocteau que se rencontre la chaleureuse communauté de gens qui l'habitent. Chacun à son tour prend la parole dans une manière de fugue à la composition surprenante, à la fois très structurée et d'apparence aussi aléatoire que le hasard qui enchevêtre ces vies les unes aux autres. Il est question de solitude et de rencontres, de passions secrètes, de joies modestes mais délectables, et l'écriture ne se fait jamais plus légère que lorsqu'il s'agit d'évoquer les choses graves. (2011)
25. Du côté des saules et des fleurs
Kafū Nagai
3.86★ (157)

Roman d'amour et de jalousies compliquées autour de la belle Komayo, au parfum nostalgique, dans l'intimité des maisons de plaisir. (1917)
26. Soleil couchant
Osamu Dazaï
4.06★ (311)

Une femme de l'aristocratie nippone doit quitter pendant la guerre son hôtel particulier de Tokyo pour aller vivre modestement dans un petit chalet de montagne. Sa fille, Kazuko, mobilisée, travaille la terre. Son fils, Naoji, revient de la guerre intoxiqué par la drogue. Le frère et la soeur se durcissent contre le malheur des temps et clament leur révolte et leur désespoir. Tels sont les "gens du Soleil couchant" (lancée par Osamu Dazai, cette expression a fait fortune au Japon, au point de qualifier aujourd'hui, jusque dans les dictionnaires, les membres déchus de l'aristocratie). En dépit de leur vie inquiète et désordonnée, ils ont gardé les meilleures traditions de leur pays. (1947)
27. L'annulaire
Yôko Ogawa
3.65★ (937)

Dans un ancien foyer de jeunes filles transformé en laboratoire, M. Deshimaru, taxidermiste du souvenir, prépare et surveille des "spécimens", tandis que la narratrice de ce récit, assistante et réceptionniste, accueille les clients venus confier au mystérieux spécialiste d'insolites bribes de leur histoire : des ossements d'oiseau, quelques champignons microscopiques, une mélodie,une cicatrice ... Amputée d'une infime partie d'elle-même depuis un accident du travail, la jeune assistante tombe peu à peu sous le charme du maître de ce lieu de mémoire malsain et fascinant. (1994)
28. La Guerre commence au-delà de la mer
Ryû Murakami
3.78★ (203)

Comme un prolongement de Bleu presque transparent dont il reprend les mêmes thèmes, Murakami Ryû poursuit le roman de cette génération perdue et désillusionnée dont il avait commencé le portrait, pour décrire une société crépusculaire violente et corrompue, promise à une fin prochaine. Des êtres habités de cauchemars et de rêves fous, exaltés par les peurs qui hantent leurs nuits, promènent en pleine lumière leur tristesse et leur incompréhension devant le spectacle d'un monde désolé qui se défait devant eux. (1977)
29. Chimères
Mori Ogai
3.79★ (32)

Réflexion sur le métier d'écrivain, sur l'art, sur la confrontation de l'art occidental et l'art japonais, sur la fiction romanesque, sur l'engagement politique, sur la rêverie, sur l'illusion. (1910)
30. La Dernière Métamorphose
Keiichirô Hirano
2.96★ (73)

Un homme, reclus dans sa chambre, s'identifie au héros de La métamorphose de Kafka. Coupé du reste du monde, il rêve d'abandonner peu à peu les oripeaux de l'apparence, les pelures sociales qui enveloppent sa véritable nature. Il rêve de voir l'intérieur surgir à l'extérieur et le révéler enfin tel qu'il est vraiment. Au miroir du récit de Kafka, Hirano Keiichirô interroge les rôles et postures que nous impose la vie en société : les charges et les devoirs, la peur et le désir d'être différent, le besoin de se fondre dans la masse et la tentation de briller, d'être reconnu, de laisser sa marque en ce monde. Mais comment la chenille devient-elle papillon et que lui réserve cette dernière métamorphose ? (2003)
31. Pickpocket
Fuminori Nakamura
3.55★ (215)

Il se faufile dans la foule de Tokyo, choisissant soigneusement ses cibles pour ne dévaliser que les plus riches, dérobant les portefeuilles si délicatement que parfois il ne se souvient même pas de l'avoir fait. C'est un homme solitaire, sans attaches comme sans illusions. Jusqu'au jour où il rencontre un enfant - et un chef yakuza qui le prend au piège d'un jeu dangereux et pervers. Le pickpocket va devoir faire appel à toutes les ressources de son art pour sauver sa vie, son destin, et peut-être même son âme. Un thriller élégant et mélancolique qui a reçu en 2010 le prix Kenzaburô Oe.
32. Mornes saisons
Haruo Satô
4.14★ (51)

« Sur le flanc gonflé du bouton encore dur, il y avait un trou, de la taille d'une piqûre d'aiguille. Celui-ci perforait les pétales rouges qui se superposaient épaisseur après épaisseur, cavité blanche, minuscule et profonde, traversant la fleur jusqu'au pistil. C'était bien sûr le travail d'un insecte. Il fronça les sourcils d'un air dégoûté et regarda d'autant plus attentivement le bouton. » Quittant la ville, un homme tente de s'installer à la campagne pour retrouver la paix intérieure. Mais très vite, tout autour de lui se fait menaçant : les paysans, roublards ou jaloux, la nature elle-même, quand il se met à pleuvoir sans discontinuer. Bientôt des hallucinations s'emparent de son esprit. (1919)
33. Pierrot-la-gravité
Kotaro Isaka
3.82★ (151)

Haru et Izumi sont deux frères très liés depuis l'enfance. Haru est issu d'un viol subi par sa mère, mais les parents n'ont jamais caché cette réalité aux enfants et la famille est restée soudée autour de ce drame. Izumi travaille pour une société de tests génétiques, tandis que Haru passe ses journées à nettoyer les tags de la ville. Quand d'étranges incendies se mettent à éclater ici et là, annoncés par de mystérieux graffitis, les deux frères décident de mener l'enquête. Les signes mis bout à bout forment un rébus dont ils s'efforcent de percer le sens. Au-delà d'une énigme policière aux péripéties étonnantes, c'est la personnalité attachante des deux frères qui captive, ainsi que le charme des dialogues entre humour et émotion, émaillés d'interrogations sur le bien, le mal, et les questions éthiques posées par les progrès de la science. On reconnaît dans ce roman la "marque de fabrique" d'Isaka Kôtarô : création d'un univers original, à la croisée du roman policier, du fantastique et du manga, et mise en place d'un puzzle auquel on peut être assuré que pas une pièce ne manquera lors du dénouement, toujours surprenant. (2003)
34. Nuages flottants
Fumiko Hayashi
3.67★ (153)

1945. Yukiko rentre à Tokyo, dans un japon dévasté, après plusieurs années passées en Indochine, comme secrétaire pour le ministère des Forêts. Elle espère y refaire sa vie avec Tomioka, employé du ministère avec qui elle a vécu une passion torride. Mais Tomioka, qui a retrouvé sa femme et ses enfants, n'est plus le même homme : malgré ses promesses, il n'a rien à offrir à Yukiko qu'une relation épisodique où la nostalgie a remplacé la passion d'autrefois... Ce superbe roman psychologique, qui dissèque avec lucidité et sensibilité la dissolution d'une passion amoureuse et le combat d'une femme pour survivre, face à l'égoïsme et à la lâcheté des hommes, est un texte majeur de la littérature féminine japonaise du XXe siècle. (1951)
35. L'île de Tôkyô
Natsuo Kirino
3.17★ (93)

Une vingtaine de naufragés japonais se sont réfugiés sur une île au large des Philippines. Kiyoko — la seule femme présente — y est arrivée la première, avec son mari. Bientôt une dizaine de Chinois les rejoignent, qui se révèlent aussitôt industrieux et inventifs, créant une économie de survie à partir de presque rien, là où les Japonais gaspillent leur énergie en artisanat décoratif et vaines activités. Bien qu'âgée de 46 ans déjà, Kiyoko est l'objet de toutes les convoitises, et fait figure de femme fatale car tous ses maris successifs sont assassinés. La rivalité qui oppose les deux clans, chinois et japonais, n'est pas seulement économique... Les insulaires mènent une vie sauvage et primitive et leurs rapports se dégradent au fil du temps, tandis que parallèlement, la personnalité de Kiyoko devient de plus en plus agressive et dominante. Une vision très cruelle de la violence des rapports humains et de la sexualité s'exprime ici, de manière intemporelle. (2008)
36. Le mauvais
Shuichi Yoshida
3.76★ (179)

Par une nuit de neige, une jeune femme est étranglée au col de Mitsuse. L'enquête policière, en cherchant à découvrir la vérité, fait surgir de l'ombre ceux qui l'ont connue, parents, amies, collègues, sans oublier les hommes qu'elle rencontrait, et dans la lumière où ils se tiennent tour à tour, les points de vue divergent, le blanc vire au noir, la victime perd son innocence. Peu à peu se dessinent les liens unissant ce petit monde qui gravitait autour d'elle, et c'est alors que le mauvais n'est plus celui qu'on croit ... (2007)
37. Disparitions
Natsuo Kirino
3.73★ (185)

À dix-huit ans, Kasumi est montée dans un bus et a fui la maison familiale pour tenter sa chance à Tokyo. Après quinze ans d'absence, elle revient pour quelques jours à Hokkaido. Mais plus elle se rapproche de cette région inhospitalière de montagnes rudes et de mer grise, plus elle éprouve une inquiétude diffuse. Peut-être est-ce parce qu'il y a, toute proche, cette ville natale qu'elle a oubliée. Est-ce l'incongruité de la situation dans laquelle elle se trouve, dans cette voiture, entre son mari, ses enfants et son amant ? Ou ressent-elle confusément résonner entre ces montagnes écrasantes tous les signes de la tragédie à venir : la disparition inexplicable de sa petite fille... Commence alors pour Kasumi une lente dérive, une enquête désespérée au cours de laquelle elle recevra l'aide inattendue d'Utsumi, un ancien inspecteur de police. (1999)
38. Le bateau-usine
Takiji Kobayashi
4.30★ (814)

"Le Bateau-usine", grand classique de la littérature prolétarienne nippone, paru en 1929, écrit par Kobayashi Takiji qui mourra 4 ans plus tard sous la torture policière. Depuis 2008, le livre connait une recrudescence populaire au Japon. On comprend aisément pourquoi dans le contexte actuel. Le texte nous fait partager la vie (la survie) d'ouvriers et marins qui partent à la pèche aux crabes à bord de "bateaux-usine", vieilles carcasses remises à neuf, dans des eaux froides et hostiles entre le Japon et la Russie. Brimés, malades, abrutis par le travail, ces hommes que l'auteur n'a volontairement pas identifiés se regroupent, et finissent par se révolter.
39. Kitchen
Banana Yoshimoto
3.77★ (1048)

Que faire à vingt ans, après la mort d'une grand-mère, quand on se retrouve sans famille et qu'on aime les cuisines plus que tout au monde ? Se pelotonner contre le frigo, chercher dans son ronronnement un prélude au sommeil, un remède à la solitude. Cette vie semi-végétative de Mikage, l'héroïne de Kitchen, est un jour troublée par un garçon, Yûichi Tanabe, qui l'invite à partager l'appartement où il loge avec sa mère. Mikage s'installe donc en parasite chez les Tanabe : tombée instantanément amoureuse de leur magnifique cuisine, elle est aussi séduite par Eriko, la « mère » de Yûichi. Eriko, personnage ambigu et pur, transsexuel à la beauté éblouissante, qui, traversant le récit comme un soleil éphémère, va bientôt mourir à son tour de mort violente... Banana Yoshimoto révèle dans Kitchen, à travers une sorte de « minimalisme flou », une sensibilité nourrie de paradoxes, une sensibilité dans laquelle toute une génération de jeunes Japonais s'est reconnue. (1988)
40. Et puis après
Kasumiko Murakami
3.42★ (122)

Ce matin-là, Yasuo, directeur syndical des pêcheurs du village, perçoit immédiatement l’inhabituelle violence des premières secousses. Tout près de lui sur la plage, les hommes penchés sur leurs filets sont inquiets. Et quand brusquement la mer semble reculer à l’extrême, quand Yasuo n’écoutant que son intuition se met à hurler, tous obéissent, le suivent, s’échinent à pousser leur navire sur le sable ; puis, comme lui, s’élancent, passent la vague encore accessible et atteignent ainsi l’au-delà du tsunami. À près de dix kilomètres au large, Yasuo coupe le moteur, jette l’ancre et se retourne. Le paysage qui s’offre à lui est effrayant. À l’endroit où s’étendait la plage se dresse maintenant un mur noir et luisant. Cinq ans après la terrible catastrophe survenue le 11 mars 2011 au Japon, ce roman inquiétant explore le cheminement d’un homme confronté à l’incertitude de son geste. Entre découragement et culpabilité, il va devoir vivre l’instant et se reconstruire en dehors de toutes les évidences propres à nos sociétés, sûres de leur puissance et animées d’un extravagant sentiment d’éternité. (2013)
41. Vers la lumière
Genyû Sôkyû
2.85★ (45)

Au soir de sa vie, une femme, originaire d'Osaka, rejoint sa fille mariée à un bonze dans un petit temple bouddhiste. Peu après, elle apprend qu'elle est atteinte d'un cancer incurable. Entourée de la sollicitude des siens, elle accepte sereinement la mort qui approche et décrit avec curiosité et humour ce qu'elle ressent : les transformations physiques, les sensations inconnues, l'activité des médecins et infirmières autour d'elle... Puis, peu à peu, elle perd la notion du temps, souvenirs et rêves viennent se mêler aux événements du présent, et elle avance vers une autre dimension. S'inspirant de son expérience personnelle de moine zen ayant beaucoup lu ce que les religions disent de l'au-delà et les scientifiques des mystères de la physique, l'auteur aborde l'expérience de la mort et ce qui la suit, avec audace et quiétude. Le chemin qu'il décrit est un chemin vers la connaissance et la lumière. (2003)
42. Histoire d'un squelette
Eiki Matayoshi
3.15★ (51)

Tout commence lorsqu'on exhume le squelette d'une jeune femme emmurée vivante en sacrifice au XIIe siècle. Découverte archéologique, mais dans ce village de la lointaine île tropicale d'Okimawa, loin, bien loin du Japon métropolitain, le chamanisme est très puissant et les morts cohabitent avec les vivants. Aussi chacun a-t-il son idée sur ce squelette et sur ce qu'il conviendrait d'en faire. Et lorsque s'en mêle un jeune naïf tout frais débarqué de la préfecture, les rancoeurs et les vanités familiales pourraient bien venir perturber une histoire d'amour qui avait pourtant bien commencé, à l'ombre des banians et des énigmatiques ossements d'une jeune vierge. Lire Matayoshi Eiki, c'est découvrir un pan méconnu de la littérature japonaise. L'île d'Okinawa n?a été rattachée au Japon qu'à la fin du XIXe siècle, et sa littérature y a une saveur plus proche de la littérature créole que de Kawabata ou Mishima. Autour de la découverte de ce squelette, c'est toute une communauté villageoise qui se dévoile à nous, avec ses coutumes, ses rivalités, ses personnages hauts en couleur, décrits avec beaucoup de drôlerie par l'auteur qui nous initie au passage à maintes traditions de son île natale. (2002)
43. Tokyo électrique
Tomomi Muramatsu
3.39★ (209)

Cinq écrivains japonais de premier plan (Muramatsu Tomomi, Morita Ryûji, Hayashi Mariko, Shiina Makoto, Fujino Chiya) nous livrent leur vision de Tokyo dans des textes inédits. Tokyo : 2000 kilomètres carrés, 12 millions d?habitants ! Mais laissez-vous plutôt guider dans un Tokyo inconnu qui ne coïncide pas nécessairement avec une vision de voyageur pressé ! Parce qu'elle demande une vision centrée sur le détail et le mouvant plutôt que sur le monumental et l'éternel la ville est depuis longtemps l'héroïne des romanciers japonais qui en donnent à lire une image multiple et envoûtante. Des boîtes de nuit, des bars, des dancings à Shinjuku. Une prostituée philippine, un commissariat de police, la peluche Pi-PO. Un peu d'amour, beaucoup de rêves, une femme qui n'arrive pas à prendre le train et une autre qui réapparaît brusquement. Autant d'éclats d'histoires qui, de nuit comme de jour, illuminent la ville de Tokyo et en dessinent la géographie sentimentale. (2010)
44. De toutes les nuits, les amants
Mieko Kawakami
3.84★ (385)

Un roman d'amour à la japonaise : la lumière comme métaphore de la solitude. Le métier de correctrice comme métaphore du langage, de l’expression de soi et d’une attitude devant la vie qui s’interdit de lire ce qu’on corrige… Après le succès de son roman "Seins et oeufs", Mieko Kawakami s’attache ici encore à la condition féminine dans une société japonaise où le travail semble être la seule voie pour exprimer sa personnalité. (2011)
45. Les mensonges de la mer
Kaho Nashiki
3.82★ (319)

Au début des années 1930, un jeune chercheur en géographie humaine se rend dans une île isolée au sud de Kyûshû. Une île petite et dense comme un bonsaï où, entre mer et montagne, il chemine dans la forêt de brume ou les villages accrochés aux pentes abruptes, attentif à la moindre rencontre, animaux, fleurs ou humains. Il cherche les ruines d'un immense monastère bouddhiste, recueille les croyances anciennes, mène de longues conversations avec un ancien marin retiré au milieu de la forêt. C'est un monde où le temps semble s'être arrêté, dont la sérénité est cependant rompue par les traces des violentes destructions qui l'ont jadis traversé. Ce roman à l'écriture limpide nous transmet une forme de tranquillité, à la recherche de l'accord secret entre une terre et la vie qui l'anime, du lien spirituel qui nous unit à la nature et à la mémoire.
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