Grâce à
Marly Youmans, j'ai déniché la lettre Y pour mon challenge ABC. Heureusement, le livre était court (118 pages) et j'ai pu le terminer en une soirée.
L'auteur est poétesse. Je veux le croire. Son écriture est poétique. S'il s'agit d'enchaîner les images convenues en ce début de XXI° siècle, soit. J'ai buté sur le style.
P66:" Sous la glycine, la pénombre était fraîche, et les robes claires d'Isidore jetaient une ombre de plus, un cercle de calme".
P49": "Une graine arachnéenne descendit en lents tourbillons se poser sur la flaque noire"
Au point de ne plus rien apprécier de l'histoire...
...Laquelle histoire met en scène Meg, adolescente de 13 ans au cours d'un été qui sera important. Heureusement, l'auteur nous le dit car j'ai eu peine à le ressentir. Et pourtant! Meg découvre le corps d'une fillette noyée dans le
Little Jordan. Elle se lie d'amitié avec la mère qui ne tarde pas à accoucher d'un garçon. La mère de Meg rencontre un nouvel homme qui déplait à l'adolescente; laquelle adolescente vit son premier amour. Pour finir, Meg apprend la maladie de son grand-père.
L'été est a priori chargé. Et je suis étonnée par mon propre résumé. Ce livre m'a laissé une impression de vacuité. Quid des émotions de l'adolescence? Meg est désespérément lisse, intellectualise tout. Elle ne s'effraie pas de se retrouver face un mort, embrasse le jeune Fred sans émoi, constate que l'amant de sa mère n'est pas plus fiable que ne l'était son père auquel elle écrit sans affection ni colère, lui qui vit au Mexique sans se soucier d'elle. Seules les dernières pages qui évoquent le grand-père effleuré par la mort frémissent.