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EAN : 9782234084285
176 pages
Stock (18/10/2017)
3.82/5   25 notes
Résumé :
À la Kite’s Nest Farm, les vaches vivent en liberté.
Chippy refuse de dormir avec les pieds boueux et fait toujours sa toilette avant de se coucher. Fat Hat préfère la présence des hommes à celle des femmes. Le vice caché de Jake est de renifler les émanations du tuyau d’échappement du Land Rover. Colérique et farouchement indépendante, Gemima salue tous les humains qu’elle rencontre d’un hochement de tête.
Dans son délicieux et très inattendu ouvrage,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Depuis plus de cinquante ans, Rosamund Young élève des vaches dans une sorte de petit paradis. Jugez un peu: les bovidés vivent en liberté, avec des abris à disposition, des herbes variées leur permettant d'éventuellement se soigner elles-mêmes et entourées d'amour et de soins. Car c'est bien cela qui se dégage de ses chroniques: évidemment, Rosamund Young élève des vaches dans un but économique (même si cela n'est jamais vraiment évoqué) avec énormément d'attentions et d'affection.
Elle observe les amitiés et les inimitiés, les manifestations de solidarité, de bienveillance entre les animaux, soulignant la grande palette de caractère existant chez les vaches, relevant la fierté de l'une, la bienveillance de l'autre car "Plus on connaît un animal, plus on lui est utile." Ici, on a vraiment l'impression que les éleveurs sont au service de leur animaux.Mais il n'y a pas que des bovidés dans cette ferme et l'autrice nous régale aussi d'anecdotes concernant des moutons, des cochons et des poules, avec toujours un grand sens de l'observation et beaucoup de bienveillance.
Certains pourraient peut être lui reprocher son anthropomorphisme, elle applique en effet parfois aux vaches un comportement humain,elles bavardent par exemple en contemplant un paysage, mais cela ne m'a pas du tout heurtée, loin de là.
Oui, les vaches font du baby-sitting et rendent service aux copines, (j'ai même observé dans le Gers un taureau placide qui gardait sa progéniture autour de lui tandis que les vaches étaient parties paître un peu plus loin); oui ce sont des êtres sensibles et intelligents, ou bêtas selon les individus. Faits que les scientifiques semblent découvrir de nos jours mais que les éleveurs et les propriétaires d'animaux domestiques savaient depuis longtemps...
à noter que Rosamund Young, pleine de bon sens, plaide pour un élevage respectueux du bien être des animaux car "Rendre les animaux heureux et leur permettre d'exprimer leur comportement instinctif n'est pas seulement moralement et éthiquement essentiel, c'est également avantageux d'un point de vue financier.Les animaux heureux se développent plus vite." Une bouffée de bonheur bucolique.
Préface de François Morel, avant-propos d'Alan Bennett, Éditions Stock 2017.
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Amis des animaux, c'est pour vous !
Amusant, instructif, facile à lire, avec cette touche "so british".
Ce plaidoyer pour un élevage respectueux est nécessaire à l'heure actuelle.
MAIS...comment justifier que l'auteur soit tout à fait silencieuse quand ses pensionnaires doivent forcément partir un jour pour l'abattoir ? Car de quoi vit-elle donc, elle, son frère Richard et leurs employés, sinon des revenus de boucherie ? Comment livrer au couteau ceux qu'on on aime et qu'on chouchoute tant ?
C'est complètement paradoxal et déroutant, je reste donc perplexe.
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Simple/ rempli de respect / plein d'amour.
« Nous voici dans une ferme où les animaux sont libres de leurs mouvements. Nous allons découvrir des pans de leur vie. Et principalement celle des vaches évidemment : ce qu'elles aiment ou non, leurs habitudes, ... ; en un mot leurs petits secrets. »
À savourer dans un pré entouré-e d'animaux en liberté.
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Un petit livre qu'on m'a offert, deux fois... sisi. Mais bon, vu mon métier et mon intérêt pour les vaches et l'élevage, ça se comprend. J'ai aimé lire ce petit livre, très agréable à la lecture, son audace de décrire un sujet rarement traité, l'élevage, la relation forte de l'éleveur avec ses animaux et la vie secrète des vaches. Comme les humains, chaque vache est différente, chacune a ses petites manies, son caractère. J'ai moins aimé quelques passages et discours tintés d'anthropomorphisme poussé parfois à son paroxysme.
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pour les vrais fans de vaches !
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critiques presse (1)
Liberation
02 novembre 2017
Dans un ouvrage instructif et drôle, une fermière britannique décline sa passion pour les bovins en suranalysant leurs attitudes.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Un jour, j'ai trouvé la vieille poule grise par terre, incapable de bouger. Le renard avait dévoré deux de ses amies et l'avait gravement blessée à la patte. Elle a été soignée et sa patte bandée. Pendant trois jours, elle n'a pas avalé la moindre nourriture, aussi alléchante fût-elle, se contentant de boire fréquemment un peu d'eau. Le quatrième jour, elle a mangé un bout de pain et, à partir de là, elle a tourné la page et consommé tous les délices possibles et imaginables : framboises à la crème, beurre, fromage, blé, orge, lait, pain trempé dans le jus de cuisson de la viande de bœuf, raisins secs, etc. Les quatre premiers jours, et durant plus d'un an, nos deux autres poules ont fait preuve d'une tendresse et d'un altruisme si sincère que nous en sommes restés émerveillés.

En gardes du corps dévouées, elles restaient à l'écart jusqu'à ce que la grise ait mangé ce qu'elle voulait, avant de piocher à leur tour dans la nourriture que nous avions apportée. Elles allaient picorer et fureter ici et là mais il ne se passait pas plus de quelques minutes sans que l'une ou l'autre, parfois les deux, revienne s'assurer que la poule grise allait bien. Elles la réconfortaient en frottant doucement leur bec contre le sien. La poule grise les laissait volontiers aller s'amuser, mais s'inquiétait dès qu'elle ne les voyait plus. (...)

Après des années à élever des poules, nous avions enfin l'occasion d'observer de près leur vie quotidienne. De tous les animaux de ferme, les poules sont les plus indépendantes et heureuses de l'être, si tant est qu'elles soient libres d'aller et venir, aient accès à une alimentation variée et de l'eau pure en quantité. Quelle que soit la manière dont ces trois-là ont appris à nous "utiliser" à leur avantage et pour notre plus grande joie.

L'attaque avait eu lieu au printemps et, une fois retrouvée sa mobilité, la poule grise avait encore tout l'été devant elle. Elle détestait rater quoi que ce soit mais dès qu'il pleuvait, elle s'abritait sous le hamac du jardin et s'il tombait des cordes, nous la rentrions à l'intérieur. Ses amies savaient où elle était et vaquaient à leurs occupations habituelles, mais quand l'heure du coucher approchait, elles refusaient de traverser la route pour aller dormir sans elle.

La poule grise s'est vite adaptée à l'équation : pluie égale enfermement. Je crois qu'elle appréciait le confort. Elle mangeait et buvait comme quatre et à part le bruit qu'elle faisait en picorant du blé dans le récipient, elle restait silencieuse, jusqu'au moment où elle décidait de rentrer chez elle. Si l'un de nous se trouvait à proximité, il lui suffisait de prendre le chemin de la porte pour se faire comprendre. Et si nous n'étions pas à côté, elle recourait aux tactiques qu'elle jugeait nécessaires pour attirer notre attention.

Elle essayait d'abord de parler de sa drôle de voix - elle avait renoncé à chanter. Un jour où cela n'avait pas marché, elle s'était faufilée jusqu'au tiroir à casseroles de la cuisinière et avait donné des coups de bec de plus en plus forts sur le métal jusqu'à ce qu'on l'entende. Nous ne l'avons plus jamais fait attendre.

(..)

Pendant vingt mois, la poule grise s'est portée comme un charme, puis le jour que nous attendions tous est arrivé. Elle a pris un petit-déjeuner frugal mais, à midi, elle n'a pas eu envie de manger. Elle avait du mal à garder l'équilibre et penchait la tête. Elle est morte entourée de ses deux amies proches et de deux nouvelles poules que nous avions achetées quelques mois après son agression.

Jusque-là, nous ne nous étions jamais demandé si une poule pouvait pleurer la perte d'un être cher. La réponse est oui. Nous pensions que les deux gardes du corps regretteraient peut-être leur vieille amie, mais, il s'est avéré que les quatre poules en sont restées affectées au cours des jours et des semaines qui ont suivi.

(...)

Au lendemain de sa mort, les quatre poules ont pris l'habitude de se rassembler tous les soirs dans "son" coin de l'enclos. Au bout d'une semaine environ, elles ont fait un ménage de printemps et nous avons découvert à notre grande surprise que le nid et le sac qui étaient en dessous avaient été débarrassés et le coin retourné de fond en comble et nettoyé. Durant quelques temps, elles sont restées sombres, fuyant tout contact humain. Elles mangeaient également beaucoup moins.

Lentement, elles ont repris une vie active et, jour après jour, sont devenues de plus en plus aventureuses. Nous les apercevions dans des endroits inhabituels : près de la mare, dans la cour avec les vaches, près des enclos à cochons. Chaque jour, elles se hasardaient un peu plus loin, alors que nous avions la certitude que le périmètre du jardin leur convenait parfaitement. Au bout de trois semaines, elles ont commencé à pondre, ont retrouvé leur comportement sociable envers les humains et se sont mises à passer leurs soirées à manger et jouer dans leur enclos, se couchant au moins quatre heures plus tard que du temps où la vieille poule vivait encore.
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Jake n'a pas tardé à devenir l'animal le plus important de la ferme - non pas à ses yeux, cependant, car, contrairement à la plupart des taureaux, il n'était pas vaniteux. Il était magnifique : tout noir, la robe rugueuse en hiver, lisse et soyeuse en été, un chignon frisé au-dessus du front en toute saison. Il avait de beaux sabots noirs robustes, des yeux sagaces. Il était aimé et admiré de tous, que ce soit nous ou le reste du troupeau. Il se montrait doux et jamais autoritaire, bien qu'il soit trois fois plus puissant que tous les autres.

Enjoué, il bavardait régulièrement avec sa mère et ses trois sœurs (...). Comme Jake avait confiance en nous - nous ne l'avions jamais déçu, jamais embêté -, qu'il était facile à gérer et parfaitement sûr, nous avons décidé qu'il serait le taureau du troupeau.

Un jour, j'ai dû le retirer d'une partie du troupeau avec laquelle il avait passé tout l'hiver pour le déplacer dans un groupe plus nombreux. (...) Il a tourné la tête de mon côté, l'air interrogateur. Je lui ai donné une petite tape plus ferme et il a avancé. Nous nous sommes enfoncés dans la pénombre des bois, lui certain que je ne pouvais que l'emmener dans un endroit qui lui plairait encore plus, et moi lui flattant la croupe, le poussant, l'abreuvant de compliments, usant de persuasion. Nous sommes arrivés devant la barrière de l'enclos et, avec sa politesse habituelle, Jake a attendu que je l'ouvre puis il a traversé le ruisseau à pas lourds et il est remonté sur la rive boueuse. Il m'a de nouveau regardée d'un œil interrogateur et je l'ai rassuré en lui expliquant qu'il serait content une fois arrivé, en continuant à le tapoter et le pousser avec détermination.

(...) Finalement, l'autre partie du troupeau est apparue et Jake s'est de nouveau tourné vers moi pour m'indiquer qu'il comprenait le but de l'excursion, avant de se précipiter vers ses nouveaux amis.
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Le confinement et la maltraitance sont injustifiables, d’autant que les animaux d’élevage qui jouissent de suffisamment de liberté sont à même de choisir des plantes médicinales et d’opter pour des occupations reposantes, ce qui épargne de recourir aux traitements de routine. (P.31)
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Si vous mettez le mauvais carburant dans votre voiture, elle roule mal ou tombe en panne. Il semble que lorsqu'on donne aux gens et aux animaux des aliments inadaptés, les effets mettent plus de temps a se manifester mais se revelent tout aussi graves et permanents.
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La pratique de la mutilation des animaux de ferme n’a strictement aucune justification : elle est fondée sur la propagande, la coutume et le respect inconsidéré de la tradition. Le débecquage des poules, l’ablation de la queue des moutons et des porcelets, à laquelle s’ajoute pour ces derniers l’écourtage des dents, sont indéfendables. (P.25)
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Vidéo de Rosamund Young
Meet Rosamund Young, author of The Secret Life of Cows
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