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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il n'est pas facile de faire une critique d'un tel livre, présenté comme un récit autobiographique, et dont ce troisième tome, comme l'indique les notes en fin d'ouvrage est inachevé : "Si Marguerite Yourcenar a pu achever le chapitre intitulé "Les sentiers enchevêtrés", il ne lui a pas été donné en revanche de terminer "Quoi? L'Eternité". Mais il s'en sera fallu de peu puisqu'elle considérait qu'une cinquantaine de pages encore devaient suffire pour mettre un point final à l'entreprise. En tout état de cause, elle estimait l'ouvrage parvenu à un stade tel de sa réalisation qu'avant même d'avoir entrepris la déclaration des "Sentiers enchevêtrés" elle formulait le voeu que les chapitres précédents fussent publiés au cas où elle serait empêchée d'aller jusqu'où elle le prévoyait" (Yvon Bernier). Difficile de juger ce récit autobiographique, d'abord parce que l'auteur collecte des informations, les fait ressurgir de sa mémoire, mémoire qui est rarement fidèle, d'autant que ce sont souvent des souvenirs d'enfance. A ce propos, elle écrit d'ailleurs : "La mémoire n'est pas une collection de documents déposés en bon ordre au fond d'on ne sait quel nous même; elle vit et change; elle rapproche les bouts de bois morts pour en faire de nouveau de la flamme. Dans un livre fait de souvenirs, il fallait que ce truisme soit énoncé quelque part. Il l'est ici. ", et que penser des confidences que des proches auront pu lui faire, ou des conversations parfois du domaine de l'intime qui auraient pu avoir lieu... N'est-ce pas là fabulation? le récit autobiographique n'est-il pas plutôt un roman approchant de la vie de l'auteur et de sa famille? Certains paragraphes m'ont gênée, car trop crus, décalés par rapport à cette fin 19e début 20è siècle qu'on nous présente souvent comme prude et respectant les conventions et usages du beau monde... Mais qu'en était-il exactement? Cette pudeur et cette rectitude, n'étaient-ils que leurres ou poudre aux yeux? Donc ce récit autobiographique se transforme à mes yeux en roman à fioritures autobiographiques... Il n'empêche que j'apprécie amplement le style d'écriture de Marguerite Yourcenar ainsi que ses considérations et analyses qui permettent de poser un autre regard sur la société bénéficiant des derniers temps de paix et d'insouciance précédant la Grande Guerre.
J'aurais aimé naturellement que cet ouvrage ne soit pas inachevé...
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Dans ces chroniques, troisième tome du "Labyrinthe du monde", qui s'étalent sur une période allant d'une guerre (1870) à l'autre (1914-1918), Marguerite Yourcenar dépeint le destin des êtres qui lui ont été chers pendant son enfance et son adolescence. Michel, ce père volage, amoureux des femmes et des voyages, deux fois veuf et toujours en quête du bonheur conjugal. Jeanne, la femme de sa vie, maîtresse adulée, qui l'aimera à la folie mais finira par s'en lasser. Egon, le mari de Jeanne, jeune musicien d'avant-garde, bientôt célèbre, qui l'aime mais lui préfère ses amants d'un jour. Enfin, Marguerite, qui parle peu d'elle sauf pour évoquer l'éveil de son homosexualité. À travers ces personnages, et maints autres, tous "hors du commun" par leur culture raffinée mais aussi par leur sens aigu de la liberté individuelle, c'est toute une époque qui est évoquée, avec la grâce d'écriture et l'immense érudition de l'auteure de "L'oeuvre au noir" et des "Mémoires d'Hadrien"...
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