AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,99

sur 341 notes
5
8 avis
4
7 avis
3
10 avis
2
0 avis
1
0 avis
Comment rester au niveau du tome 1 d'une série quand ce 1er tome est un album d'exception ? le 1er Sambre "Plus ne m'est rien" est un sommet. le récit torturé et enflammé d'un amour impossible entre deux êtres que tout oppose, la raison sociale comme les histoires de famille... sans parler de la couleur des yeux ! Alors, ce 2ème tome, au niveau du 1er ? L'histoire pour commencer.

Au grand désespoir de sa soeur Sarah, Bernard ne peut oublier Julie. Dans la cabane vide, la jeune fille a gravé un message dans la pierre : "Je sais que tu viendras". À Paris, la révolution menace. Informé et soucieux, le cousin Guizot suggère aux Sambre de venir pour liquider leurs dernières affaires...

Plus politique, moins romantique. Plus sociale, moins désespérée. Plus convenue, moins subversive. L'histoire, moins forte que le Roméo et Juliette et les Hauts de Hurlevent évoqués dans le 1er tome, est une petite déception. Elle amorce une suite, ajoute des personnages sans ajouter au drame. On sort d'une sorte de huis-clos étouffant et sulfureux pour rentrer dans un tableau social.

Alors on se prend à rêver. Ce superbe album - le dessin est toujours aussi bien réussi - et amorce d'une belle suite aurait pu être la fin d'un diptyque unique. Mais on sait et on sent que les deux auteurs ne sont plus sur la même longueur d'ondes. Balac - lire Yann - quittera d'ailleurs l'aventure au cours de cet album qui y perd sans doute beaucoup. On est plus proche de la production de l'époque en matière de bd historique que du ton, des personnages, des décors, des couleurs et de la tension unique du 1er tome.

Un superbe album, mais !
Commenter  J’apprécie          30
La neige, et donc le blanc, occupent les premières pages de ce deuxième opus, avant que le rouge ne réapparaisse, puis les gris et le noir, pour continuer de dérouler cette histoire d'amour paraissant impossible entre Bernard et Julie sur fond de prémices de révolution.

Encore de belles images comme celle du ciel tourmenté au-dessus de Notre-Dame de Paris, ou la plastique des corps féminins qu'il s'agisse du modèle d'un peintre ou d'une belle bourgeoise ardente dans les bras de laquelle Bernard, toujours en quête de Julie, va céder à quelques tentations de la chair compréhensibles, le vouvoiement restant de rigueur au cours des ébats des deux protagonistes.

L'histoire n'a pas vraiment avancé, mais la lecture est rapide, les dessins réussis, que demander de plus en attendant une suite peut-être plus palpitante?
Commenter  J’apprécie          741
Back in 1986 ! Qui se souvient de Sambre, cette série de bandes dessinées des scénaristes Yslaire et Balac publiée chez Glénat ? Aux confins du drame historico-politique et de l'histoire d'amour, les huit tomes initiaux se sont depuis décuplés en bien d'autres histoires familiales tout aussi prenantes.

Dans les campagnes françaises du XIXe siècle se rencontrent Bernard Sambre et Julie. Lui est issu du milieu bourgeois, elle du vagabondage et de la prostitution, ce qui ne les empêche pas de construire une idylle passionnée. La famille Sambre s'oppose catégoriquement à cette relation, accusant Julie d'être le fruit de tout leur malheur généalogique depuis des années. En cause, les yeux rouges des femmes de sa lignée, dont le mysticisme ne laisse personne indifférent. Tandis que la révolution se prépare lentement mais sûrement à la capitale, les deux amants n'auront cesse de se battre pour résister à la violence des bonnes moeurs.

Qu'on le dise d'emblée : s'ils partagent le même titre, la bande dessinée n'a pas de rapport avec l'ouvrage d'Alice Géraud récemment adapté en mini-série. Pour autant, cette série d'albums se trouve dans Les 1001 BD qu'il faut avoir lues dans sa vie (Flammarion) du critique britannique Paul Gravett, et à raison. Sambre a une intrigue terriblement prenante dont il n'est jamais trop tard pour parler, même après trente-neuf ans. Tout y est, un contexte historique particulièrement bien amené au coeur d'un soulèvement du peuple, une histoire d'amour impossible (ou presque) et des personnages admirablement bien torturés par leur statut social. le tout, plongé dans une atmosphère graphique des plus mélancoliques, érotiques et gothiques qui soit, aux tons rouges et noirs (Sambre – sang/sombre, on aura partiellement compris ce jeu de mots délicat…).

Derrière le conflit familial, il y a aussi La Guerre des yeux, ouvrage inachevé écrit par le père de Bernard avant son suicide. Pour lui, ces créatures aux yeux rouges seraient maudites et maudiraient de ce fait tous ceux qui s'en approcheraient, une race « à jamais exécrée », empreinte d'une théorie selon laquelle les yeux détermineraient « l'origine et la destinée des passions humaines ». Vous l'aurez compris, chez les Sambre, la différence n'est pas la bienvenue. Encore moins lorsque la jeune Julie, enchanteresse et libre, se retrouve sur les lieux du meurtre de la Matriarche dont elle est accusée à tort, liant définitivement son destin à celui des Sambre.

Si tout semble manichéen dans cette saga, elle n'en reste pas moins excellente sous de nombreux aspects. Un jeu de force continuel anime les personnages autant que les couleurs choisies par le duo franco-belge (que Balac quittera suite à une mésentente). La vie et la mort, l'amour et les intérêts, la pauvreté et la richesse, tout se confronte dans cette fresque qui ne prend pas une seule ride. A découvrir de toute urgence.
Lien : https://troublebibliomane.fr..
Commenter  J’apprécie          00
Critique des tomes 2 et 3 - Sambre :

J'avais été un peu décontenancée par l'ambiance, sombre et mystérieuse, voire mystique, du premier Tome de la série Sambre mais néanmoins séduite par l'intrigue et des dialogues que j'avais trouvés très travaillés pour une bande-dessinée. Ce sont donc ces deux derniers points qui m'ont donné envie de lire la suite de ce récit, découvrir l'histoire du père des enfants Sambre, l'origine de son livre et le dénouement de la quête de Bernard, amoureux de la belle Julie, vagabonde aux yeux rouges. Mais les deux tomes suivants m'ont beaucoup moins plu. Il s'en dégage encore plus de noirceur, à laquelle s'ajoute une pointe d'érotisme, ou plutôt de sensualité ; et le tout donne une ambiance qui m'a mise mal à l'aise, qui ne m'a pas du tout emportée.

L'intérêt principal de ces 2 tomes, à mes yeux (qui ne sont pas rouges d'ailleurs !) se situe dans le contexte et l'époque du récit : les prémices de la Révolution. La situation de révolte couvant comme les inégalités sont très bien illustrées et restituées ; entre d'un côté la bourgeoisie qui festoie, s'amuse et semble aveugle aux troubles et à la colère qui commencent à gronder dans les rues de Paris et de l'autre, les gens du peuple, pauvres, affamés, qui errent dans ces mêmes rues, sales et puantes. Mais pas sûr que cela suffise à me convaincre de lire les autres tomes...
Commenter  J’apprécie          70
C'est une histoire très lente.
Je n'ai pas l'impression qu'il s'est passé quelque chose de nouveau dans ce livre. C'est pour moi plein de mystère.
Et cette histoire est sur un fond historique assez trouble, ce qui a mon avis va permettre d'ajouter du tumulte au bazar.
je vais donc poursuivre ma lecture de la série.
Commenter  J’apprécie          40
Pour qui aime la bande dessinée européenne, Yslaire est devenu une légende avec la série Sambre, saga familiale qui nous immerge dans le romantisme de Hugo, celui de Chopin, Chateaubriand, Thomas Hardy... vous avez l'idée. le dessin, doux et cru, froid et rond, annonçait déjà la qualité de l'ensemble dans le premier tome, les personnages torturés permettaient d'espérer. D'espérer ce qu'on découvre finalement dans ce deuxième tome dont l'histoire nous fait plonger dans une toile qui semble délicieusement baroque, peuplée de devoirs, de désirs et de culpabilités qui s'entrechoquent. Une toile qui s'ouvre, une fois le (les en fait) douleurs originelles du premier tome consommées.
C'est, encore une fois, à ne pas manquer.
Commenter  J’apprécie          20
Dans ce deuxième tome on commence à pénétrer gentiment dans les secrets de la lignée des sombres et torturés membres de la famille Sambre.

« Malheur à celui qui aimera une fille aux yeux de braise ».
Dans une atmosphère toujours aussi incandescente et sinistrée par la révolution latente, au centre d'une histoire d'amour tragique, comme les sont toutes les plus belles histoires d'amour, nous cherchons à percer les mystères qui entourent et précèdent Bernard Sambre.

Puissantes et enragées, les planches en noir et blanc « rougissent » du désespoir, de la passion et de la frustration des personnages.
Avec un talent magistral le dessinateur belge a décidé d'exploiter uniquement la palette de blanc, de noir et de rouge en les donnant des dégradés et des forces différentes.
Toutes les nuances de la couleur rouge à elles seules représentent différentes ambiances, divers états d'esprit et finissent par guider la lecture.

Plein de jolies références artistiques sont exprimées par le dessinateur belge, qui a grandi en lisant les grands-chefs d'oeuvre de la littérature française, sombres et romantiques.

La saga culte de Sambre offre, jusqu'à présent une lecture étourdissante, qui enthousiasme par son souffle épique et abasourdit par sa noirceur.

Je me languis de la suite !!


Commenter  J’apprécie          401
Dans la veine du premier tome avec toujours d'aussi beaux dessins.
Commenter  J’apprécie          10
J'aime la maîtrise du dessin, l'atmosphère dix-neuvième. Il s'agit d'une tragédie, qui prend place désormais à PARIS, quartier des Innocents dans un vieil hôtel particulier délabré et aussi dans un salon mondain. Deux sociétés se côtoient, il y est question d'honneur, de haine, mais tapi dans l'ombre, un drame couve toujours...
Commenter  J’apprécie          10
Ce tome se déroule seulement quelques semaines après le tome1 et pourtant, quelle évolution...les personnages sont transformés.
Coté scénario, Julie est moins forte, moins déterminée que dans le premier tome. Elle semble ici amoindrie, presque effacée. L'histoire avance mais il me semble que la dynamique est moins passionnée et moins prenante quoique toujours intéressante.
La réthorique romantique est un peu pesante par moment.
Côté dessin, c'est très très différent. le trait est plus réaliste et plus ombré, les personnages ont l'air plus mûrs...Dans le premier tome, Bernard semble être un très jeune adolescent, ici il est presque un homme.
Commenter  J’apprécie          70





Lecteurs (829) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5246 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}