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Elodie Balandras (Illustrateur)
EAN : 9782092514603
80 pages
Nathan (06/02/2008)
4.25/5   8 notes
Résumé :
Elle n'est pas riche, Lania, mais dans son village, elle a ses parents, ses frères, ses sœurs. Et le soleil qui les accompagne jusqu'aux champs. Un jour, une inconnue persuade les mères du village de lui confier leurs aînées pour les faire travailler. Alors Lania part pour la grande ville, où elle troque son pagne contre un uniforme de bonne...
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Lania vit dans la brousse avec sa famille, elle ne sait pas ce qu'est l'école, travaille aux champs, veille sur ses frères et soeur, à la merci de la famine qui menace,
Car Cette année, il n' y aura pas de récolte, les pluies torrentielles ont détruit les cultures.
Des gens arrivent au village, des gens riches qui persuadent la maman de Lania de leur confier sa fille, lui promettant qu'elle pourra gagner de l'argent en travaillant en ville.
Et Lania quitte sa famille pour se retrouver enfermée dans un appartement, au service d'une dame, qui est gentille, certes, mais pour qui elle doit travailler du matin au soir, oublier sa famille et rester enfermée dans ce logement, loin des siens.
Un jour, la vieille dame, malade, l'envoie à l'épicerie, Lania essaie de se sauver, elle est retrouvée par la vendeuse d'enfants et ramenée au logement. Elle n'ira plus faire les courses avant un certains temps, avant que son "employeuse" lui fasse à nouveau confiance… puis à nouveau elle la laisse sortir avec une liste … Elle se fait un ami...

Une histoire triste comme il en existe des dizaines un peu partout sur Terre, un exemple qui montre comment on peut violer les droits des enfants, comment on peut réduire à l'esclavage dans des pays pas si éloignés. Une histoire qui prouve combien l'éducation et l'école sont une chance pour conserver sa liberté et vivre heureux, combien il est bon d'avoir une famille et de partager son quotidien avec ses frères et soeurs.

Pour enfants de 10 à 12 ans.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Lania est née dans un village africain. Elle n'est jamais allée à l'école, travaille aux champs, cuisine et s'occupe des plus jeunes, comme une adulte.
Elle était censée passer sa vie là, de cette façon.
Mais elle est l'aînée de cinq enfants et les intempéries ont appauvri la population. Aussi, lorsque des 'gens de la ville' viennent proposer à quelques adultes du village d'emmener des filles pour les faire travailler dans de meilleures conditions et rétribuer en échange les familles, c'est l'aubaine.
Lania a le coeur gros, son petit frère préféré va sûrement lui manquer, mais elle agit pour le bien collectif...
La réalité sera évidemment toute autre.

Ce roman s'adresse aux enfants de 10-12 ans, le pire nous est donc épargné. La fillette sera 'seulement' domestique/esclave chez un couple de citadins aisés, qui la traitent relativement bien mais lui interdisent de sortir - coup dur pour elle qui a toujours vécu au grand air :
« Quand elle se réveille, à l'aube, pour préparer le petit-déjeuner de Madame et Monsieur avant qu'ils soient levés, elle met toujours quelques secondes à se souvenir qu'elle n'est plus étendue au milieu des siens, dans cette simple case où pour être dehors il suffisait de faire trois pas. Alors on sentait aussitôt le soleil sur sa peau. On respirait toutes les odeurs de la nature que la chaleur commençait doucement à réveiller aussi. »
Certains confinements sont plus difficiles à supporter que d'autres...

Cette lecture m'a fait penser au thriller 'Toutes blessent, la dernière tue' de Karine Giebel, tellement outré (même s'il reflète certainement des réalités), vulgaire et violent que je n'ai pas pu le finir.

Ce roman jeunesse est une bonne introduction au sujet des droits de l'enfant.
La jeune génération apprend, grâce à l'histoire de Lania et aux explications de l'auteur à la fin, que le voeu le plus cher des enfants forcés de travailler est d'aller à l'école... Il reste encore des (arrière) grands-parents pour en témoigner.
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Lania est une petite fille qui vit sans autres richesses que celles de l'affection des siens et la liberté.
Elle sait que cette année là les récoltes seront mauvaises et que la faim les tenaillera, mais qu'y peut-elle? Rien mais elle est bien utile, cette petite fille qui s'occupe des plus petits et qui ne prend pas de place jusqu'au jour où des étrangers viennent l'enlever à sa famille en promettant à celle-ci qu'elle sera heureuse et que son travail leur permettra d'élever le reste de la fratrie....
En 69 pages Carole Zalberg, de son écriture incisive et épurée, condamne les exploitants de la misère, et prêche pour la connaissance au sens large.
Ce livre est dédié à Carole Bouquet et à tous ceux qui oeuvrent pour la scolarisation des enfants dans le monde.
Les illustrations ont la même précision et la même humanité que les mots de l'auteur.
La rencontre des deux donnent un joli livre qui en dit plus que de longs discours.
A offrir à vos enfants et à ne pas bouder par les adultes.
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Lania vit dans un petit village d'Afrique avec ses 5 frères et soeurs et ses parents. La famille n'est pas bien riche mais les enfants sont heureux. Un jour, des gens viennent proposer à plusieurs parents du village d'emmener leurs filles aînées à la ville pour qu'elles y travaillent et envoient un peu d'argent. Lania part et entre au service d'une femme riche. Mais cette nouvelle vie n'est pas vraiment ce qu'elle attendait...

J'ai beaucoup aimé la première partie du roman, qui raconte la vie quotidienne de la jeune fille au village et les petits bonheurs qui font son existence. C'est léger et poétique, les états d'âme de Lania sont bien retracés. La suite est hélas un peu plus convenue, peut-être parce qu'on se doute de ce qui va arriver... Cette seconde partie où Lania devient l'esclave consentante d'une famille riche est aussi traitée de manière un peu trop rapide, j'aurais aimé y retrouver le style de la première partie du roman. C'est un peu dommage... Mais ce petit roman est un bon moyen d'attirer l'attention des enfants sur le fléau du travail de leurs congénères.
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Lania est l'aînée d'une famille nombreuse ; le matin, elle doit réveiller ses frères et soeurs et veiller à ce que tout le monde puisse vaquer à ses tâches quotidiennes. Les enfants ne savent ni lire ni écrire, puisqu'au village il n'y a pas d'école, mais leurs journées sont quand même bien remplies : aux champs, on n'a pas le temps de s'ennuyer. Lania est plutôt contente de sa vie et n'aspire pas à en changer, même si elle sent que l'insouciance enfantine est en train de la quitter. Devenue trop grande pour continuer à voir le village comme un vaste terrain de jeu, encore trop jeune pour que les adultes lui fassent pleinement confiance, elle a du mal à se positionner. Pourtant, elle comprend que le froid et la pluie qui s'abattent sur les cases depuis des mois compromettent les prochaines récoltes et condamnent ses semblables à une famine certaine. Un jour, un 4X4 arrive, transportant à son bord des "gens de la ville"; profitant de la détresse des familles, ces inconnus proposent d'emmener les aînés de chaque fratrie pour soi-disant les tirer de leur misère et leur donner accès à une "vie meilleure"...
Lien : http://pulco-suivezlepapillo..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Après des heures de route à travers le pays que les pluies diluviennes ont transformé en une gigantesque mer de boue, Lania, somnolente, aperçoit enfin la ville. Au début, elle trouve cela très différent de ce que décrivent les marchands de passage au village. Partout où son regard se porte, Lania ne voit que des baraques en tôle, de la boue encore et toujours, et des gosses sales qui jouent nu-pieds et suivent la voiture sur quelques mètres en courant et en criant. Pas de grands immeubles chatouillant le ciel, pas de rues lisses, pas de boutiques où, paraît-il, avec de l'argent, on peut acheter des choses que Lania parvient à peine à se représenter.
Et puis, petit à petit, les baraques font place à de vraies maisons, de plus en plus coquettes, avec des jardins très verts, des arbres fleuris, des portails impressionnants.
(p. 25-26)
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Elle voit Madame assise de dos, toute raide et menue dans un grand canapé de velours bordeaux. Elle tient entre deux doigts une tasse d'un liquide fumant et Lania a aussitôt une irrésistible envie de boire du thé chaud. Avec de la menthe et beaucoup de miel, ainsi qu'on le boit chez elle.
Madame a entendu Lania arriver. Elle pose la tasse sur la table basse devant elle d'un geste délicat et mesuré. Comme si elle craignait de se casser. Lania a l'habitude des femmes robustes et toujours très occupées. Dans son village, on est tout le temps en train de porter, couper, tisser, broder, touiller, bêcher, ramasser, bercer, tresser. Les femmes, surtout, s'activent toute la journée. Plus que les hommes, qui, avant et après le travail des champs, passent le plus clair de leur temps à palabrer. Et à boire du thé, justement. Alors elle est fascinée par la lenteur des gestes de Madame.
(p. 34-35)
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Le sommeil de [Timon], c'est du plomb, de l'acier trempé, un puits sans fond. On jurerait qu'il est en hibernation. Il peut empêcher tout le monde de dormir à force de ramper, de sursauter, de lancer ses bras en l'air ou de pédaler dans le vide [en dormant], mais pour le réveiller, c'est une autre histoire... (...)
Lania, qui est l'aînée des enfants, a de nombreuses responsabilités. Par exemple, c'est elle qui est chargée de veiller à ce que la maisonnée ne tarde pas trop à entamer les tâches quotidiennes. A force, elle est devenue experte en réveil de Timon. Elle a inventé pour cela une chanson magique. Elle seule en connaît les paroles un peu folles. Et il faut la chanter dans la paume du petit, pas à son oreille. Personne ne sait si c'est le chatouillis du souffle sur sa peau ou les mots de Lania qui le sortent de sa léthargie. Toujours est-il qu'au bout de quelques secondes, alors que ni les conversations, ni le bruit des gamelles entrechoquées, ni même les quelques coups frappés sur le tam-tam pour se dérouiller les mains avant d'aller nourrir les bêtes et travailler aux champs n'ont dérangé le lourd sommeil de Timon, il referme le poing comme s'il voulait empêcher la chanson magique de s'envoler et il se redresse d'un coup, tel un petit ressort à tête d'enfant.
Alors la journée peut commencer.
(p. 8-10)
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- Tu m'appelleras Madame, lui dit alors la femme fine en lui faisant signe de la suivre.
Au bout du corridor, elle ouvre une autre porte qui donne sur un réduit sans fenêtres. Au sol, un matelas. Contre un des murs, des balais, une planche à repasser et tout un bric-à-brac que Lania ne peut identifier.
- C'est là que tu dormiras. Tu seras bien; C'est calme et tu ne seras pas gênée par la lumière du jour ou les réverbères.
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Vidéo de Carole Zalberg
L'édition 2022 du Grand prix Sofia de l'Action littéraire a eu lieu le 18 et 19 mai, à Chambéry. Elle a proposée une table-ronde intitulée « Les festivals littéraires à la croisée des arts » en présence de Daniela Farail (festival du Premier Roman de Chambéry), Sébastien Planas (Festival international du livre d'art et du film) et Dominique Rouet (festival le Goût des autres), Carole Zalberg (autrice et membre de la commission attribution des aides de la Sofia) et Hugo Boris (auteur et membre de la commission attribution des aides de la Sofia) et animée par Cécile Deniard, Présidente de la Sofia.
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