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Citations sur Le cycle des Princes d'Ambre, tome 5 : Les cours du c.. (13)

Il est vrai que j’ai rencontré moi aussi des gens qui m’avaient fait bonne impression et que j’en était venu à détester en apprenant ce qu’ils étaient sons la surface. Et ils étaient parfois comme cette femme-sorcière, il n’y avait pas grand-chose dessous.

(Folio SF, p. 109)
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Le fait que la ligne droite soit le chemin le plus facile n’en fait pas l’unique. Pourtant nous le recherchons si souvent que nous avons tendance à oublier que l’on peut également progresser tout en décrivant des cercles…

(Folio SF, p.65)
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... Le cassis et les odeurs des fleurs de châtaigniers. Tout au long des Champs-Élysées, les châtaigniers n'étaient qu'une blanche écume...
Je me rappelais les entrelacs des jets d'eau de la place concorde... et, en descendant la rue de Seine et le long des quais, l'odeur des vieux bouquins, celle du fleuve... Le parfum des châtaigniers en fleur...
Pourquoi me souvenais-je soudain de 1905 et de Paris sur l'ombre Terre, sinon que j'étais très heureux cette année-là et qu'à la réflexion j'y avais peut-être cherché un antidote au temps présent ? Oui...
L'absinthe blanche, l'Amer Picon, la grenadine... Les fraises des bois à la crème d'Isigny... Les parties d'échecs au [i]Café de la Régence[/i], avec des acteurs de la Comédie-Française, juste de l'autre côté de la rue ... Les courses à Chantilly ... Les soirées dans la [i]Boîte à Fursy[/i], rue Pigalle...
Je posais fermement le pied gauche devant le droit, le droit devant le gauche. De la main gauche, je tenais la chaîne de la Pierre - et je la portais haut afin de pouvoir en regarder les profondeurs, y voir et y sentir la naissance de la nouvelle Marelle que je décrivais à chaque pas. J'avais planté mon bâton en terre pour marquer le point de départ de la Marelle. À gauche...
Le vent chantait autour de moi et le tonnerre était tout proche. Je ne me heurtais pas à la résistance physique que j'avais rencontrée sur l'ancienne Marelle. Il n'y avait même aucune résistance. Au contraire - et c'était pire de bien des manières - une lenteur particulière guidait tous mes mouvements, en faisant un rite. Il me semblait dépenser plus d'énergie pour préparer chaque pas - le percevoir, l'exécuter et ordonner à mon corps de le faire - que pour le geste matériel à accomplir. Pourtant cette lenteur paraissait "se vouloir", m'être imposée par quelque agent inconnu qui décidait de la précision et du ralenti de tout ce que je faisais. Bien...
... Et de même que la Marelle de Rebma avait aidé au retour de ma mémoire, celle-ci, que j'essayais de créer, agitait mes souvenirs et faisait remonter l'odeur des châtaigniers et des camions chargés de légumes qui se rendaient aux Halles à l'aube... Je n'étais amoureux de personne en particulier à l'époque, bien qu'il y eût de nombreuses filles - des Yvette, des Mimi, des Simone dont les visages se confondaient - et c'était le printemps de Paris, avec les orchestres tziganes et les cocktails chez Louis... Je me souvenais et mon cœur bondissait d'une sorte de joie proustienne tandis que le Temps sonnait autour de moi comme une cloche... Et peut-être y avait-il une raison à ces souvenirs, car cette joie se transmettait en quelque sorte à mes mouvements, enrichissait mes perceptions, donnais de la puissance à ma volonté...
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Quelques lignes d'une nouvelle d'Isak Dinensen me revinrent en mémoire, des mots qui m'avaient suffisamment frappé pour que je les apprenne, en dépit du fait que j'étais à l'époque Carl Corey : " Peu de gens peuvent se dire libérés de la croyance que ce monde qu'ils voient autour d'eux est en réalité l'œuvre de leur propre imagination. En sommes-nous donc satisfaits et fiers ? " Un résumé du passe-temps philosophique favori de la famille. Fabriquons-nous les mondes des Ombres ? Ou existent-ils, indépendants de nous, attendant nos pas ? Ou y a-t-il un moyen terme injustement exclus ? Est-ce davantage une question de plus ou moins que de soit ... soit ? Un rire sec m'échappa quand je m'aperçus que je ne connaîtrais probablement jamais la vraie réponse. Pourtant, comme je l'avais pensé cette nuit, il existe un endroit, un lieu où le moi arrive à son terme, un lieu où le solipsisme n'est plus la réponse plausible aux sites que nous visitons, aux choses que nous trouvons. L'existence de cet endroit, de ces choses, dit qu'ici au moins il y a une différence, et si elle est ici, peut-être remonte-t-elle aussi par nos ombres, pour nous donner la notion du non-moi, ramenant nos ego à une moindre stature. Car j'avais bien l'impression d'être en un tel lieu, un lieu où la question "En sommes-nous donc satisfaits et fiers ? " ne se posait plus, contrairement à la vallée déchirée de Garnath et à ma malédiction, plus près de chez nous. Quelle que dût être ma croyance ultime, je sentais que j'allais pénétrer dans le pays du non moi total. Il se pourrait que passé ce point mes pouvoirs sur Ombre se voient annulés.
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On a besoin de fixer fermement sa vision sur l'Absolu et d'apprendre à mépriser les mirages, les illusions, le faux sentiment d'identité qui vous place à l'écart comme un faux îlot de conscience.
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J'avais l'impression d'une journée très riche en événements, et pourtant ce n'était que le milieu de l'après-midi.
Les pressentiments jouaient à cache-cache dans les replis de mon esprit, et aucun d'eux ne me plaisait.
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Un combat n'est pas un jeu et je ne voulais certes pas me tenir à la disposition de tout âne prétentieux qui pensait différemment.
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Je dépassai l'oiseau. Un instant après, il me rattrapait et allait se percher sur un roc à ma droite.
- Je m'appelle Hugi, m'annonça-t-il. Je vois que tu as un morceau de ce vieux Ygg.
- Ygg ?
- Ce vieil arbre arrogant qui attend à l'entrée des lieux et qui ne permet à personne de se reposer sur ses branches. Je te parie qu'il a du gueuler un bon coup quand tu lui en a coupé une ! "
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La Licorne fit un pas en avant ,puis s'arrêta.
Elle était tellement belle que je me sentais réconforté rien qu'à sa vue.Mais c'était une sorte de sentiment douloureux qu'elle éveillait :sa beauté était de celles qu'il ne faut absorber qu'à petites doses .
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"... Peu de gens peuvent se dire libérés de la croyance que ce monde qu'ils voient autour d'eux est en réalité l’œuvre de leur propre imagination. En sommes-nous donc satisfaits et fiers ?"
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