Le cycle des Princes d'Ambre, tome 9 : Chevalier des ombres

Enfin une bonne surprise!
Il ne suffit pas de convoquer les puissances occultes du Logrus ou la magie de la Marelle, tout en ajoutant sans cesse des péripéties pour dynamiser le récit! Il faut lier le tout dans une histoire qui se tient. le feuilleton tirant vers sa fin, on y arrive!
Arrivé au neuvième titre de la saga, les intrigues semblent enfin se fixer au combat entre deux camps. Malgré la complexité, grandissante au fil des derniers tomes, des relations entre les divers protagonistes, le récit retrouve enfin un peu de simplicité en se limitant à la rivalité entre la Marelle et le Logrus.

Par ses parents, Merlin est lié à ces deux "centres" de magie. Va-t-il choisir son camp?
Le point d'orgue de ce tome tient de la lutte sans merci que se livrent ces deux forces, dans une zone de combat, entre deux ombres, où le héros va subir de nombreuses épreuves dignes de la mythologie grecque. Un moment palpitant!
Depuis quelques tomes on se doute que les ennemis d'avant ne le sont plus vraiment. Certains sont devenus des alliés de ce héros. Les individus des Cours du Chaos auxquels s'ajoutent Luke et sa mère Jasra ont l'opportunité de se montrer en de bons termes avec Merlin.

Avec son "Chevalier des ombres ", Zelazny m'a convaincu de la stabilité de son édifice. Ce que je prenais au départ pour des allongements inutiles au développement de l'histoire de la saga, avec de nombreux personnages secondaires, a finalement pris son sens. Et ce tome fait la synthèse avec le premier cycle en rappelant des personnages de premier plan.

Maintenant je pourrais dire que c'est une grande saga mais attendons le dernier tome pour conclure.

Et c'est reparti pour de nouvelles péripéties ! Après avoir échappé à une dizaine de tentatives d'assassinats (toutes perpétrées un 30 avril), s'être perdu dans un délire inspiré du monde des merveilles de Lewis Caroll et avoir subi les attaques d'un mystérieux sorcier masqué, notre héros n'est pas encore arrivé au bout de ses peines. le voici à présent au coeur d'une querelle ancestrale opposant le Logrus et la Marelle, ces deux labyrinthes magiques permettant à ceux les ayant traversés de manipuler les ombres à leur guise et ainsi voyager de monde en monde. Car notre Merlin a une particularité : il appartient à la fois à la dynastie d'Ambre et à celle des Cours du Chaos. Une double filiation qui ne posait jusqu'à présent aucun problème mais qui s'avère aujourd'hui plus délicate à gérer en raison du contexte politique tendu. Sans compter que le sorcier traîne aussi un paquet d'autres problèmes qu'il peine encore à résoudre : haine de son demi-frère bien décidé à se venger d'offenses datant de l'enfance ; zèle agaçant d'un démon chargé de le protéger ; sans oublier une ex très en colère et désormais très puissante. Bref, les ennuis s'accumulent tout comme les interrogations du lecteur qui devra prendre son mal en patience avant d'obtenir les réponses espérées.

L'intrigue a ici tendance à un peu trop s'éparpiller, chose qu'on avait déjà pu constater dans les précédents tomes. Contrairement au premier cycle consacré à l'histoire de Corwin, on a ainsi davantage l'impression que l'auteur cherche à gagner du temps en ajoutant au fil rouge principal des intrigues secondaires dont on aurait pu se passer. La première moitié du roman est par exemple un peu trop longue tandis que la seconde partie se révèle plus passionnante car plus concrète : fini les tergiversations, cette fois Merlin est en passe de résoudre pour de bon un certain nombre de ses problèmes. On apprécie d'ailleurs de voir ressurgir certains des personnages phares de la série dont ils sont incontestablement le plus gros point fort. Cela explique d'ailleurs qu'en dépit du rythme qui laisse un peu à désirer on finisse par se laisser complètement happer par le récit qui, mine de rien, touche presque à son terme. On voit désormais à peu près où souhaite nous emmener l'auteur, mais étant donné sa propension aux rebondissements de dernières minutes, rien n'est moins sûr... Zelanzy possède en tout cas un sens de la répartie toujours aussi affiné ce qui rend les dialogues plaisants et souvent assez caustiques.

Un neuvième tome intéressant en dépit de la tendance de l'auteur à se disperser un peu trop. En espérant que « Prince du Chaos », dixième et dernier tome de la série, se montrera à la hauteur (même si personnellement je ne me fais pas tellement de souci).

Déjà le neuvième tome de cette série, une autre belle aventure!

Pour poursuivre ce récit haut en couleur, nous serons transportés… dans un monde en noir et blanc! En fait, peut-être pas tout à fait une Ombre, plutôt un espace mystérieux entre les Ombres.

Et dans cet épisode, encore une fois, Merlin en aura plein les bras, avec Frakir, son lacet étrangleur, qui possède de nouveaux pouvoirs et la roue spectrale qui fait des siennes, sans compter la Marelle et le Logrus qui semblent se livrer bataille.

Si les éléments de ce dernier paragraphe vous semblent énigmatiques, c'est que les constructions romanesques de Zelazny sont vraiment très complexes. Pour vous en donner une idée, jetez un coup d'oeil juste sur la petite famille d'Oberon dans Wikipédia (https://fr.wikipedia.org/wiki/Cycle_des_Princes_d%27Ambre)

Mais si vous avez suivi jusqu'à cette neuvième étape, vous serez content de savoir qu'il en reste encore une autre histoire dans cette série…

Bonnes lectures!

Je continue d'être partagé à la lecture de ce second cycle. Si le plaisir de lecture est toujours intact et que l'auteur ne lésine pas sur les poncifs un peu usées. On s'éloigne de l'ambiance de cour et d'intrigues pour se diriger dans un scénario où l'intrigue demeure plus simple et les protagonistes plus manichéen. C'est dommage de ne pas avoir plus de développement sur Mandor, personnage que j'apprécie beaucoup mais trop peu utilisé, de même que personne ne s'interroge sur la présence d'un seigneur du Chaos à la cour d'Ambre lorsqu'il y débarque. Ce genre de petits détails me laissent à penser que ce cycle a un peu trop tiré sur la ficelle en prenant le parti de faire 5 autres volumes sur Merlin, mais en tirant sur le grand spectacle plutôt que sur le feutré des intrigues de cour.

Plus les volumes avancent, et plus je sens également que Merlin est un double de Corwin, sans que l'influence de Dara (pourtant sa mère et éducatrice) ne semble visible. Dara qui est l'autre grande absente de ce cycle, n'ayant au final qu'une apparition éclair dans certains passages. Ce manque de développement me frustre, puisqu'elle porte en elle ce qui manque à ce cycle, je pense.

Enfin, j'ajouterais que je trouve la confrontation entre la Marelle et le Logrus un peu forcé. C'est dantesque, mais un peu trop gros dans la réalisation.

Bref, je suis critique envers ce tome de bonne facture, parce qu'il est l'avant-dernier du cycle et que je n'attends pas du dernier tome de développer encore l'univers, mais de finir les intrigues lancées dans les différents tomes. Ce qui pose souci, c'est que je vois du potentiel gâché dans ce cycle, et que l'idée de poursuivre l'aventure d'Ambre avec Merlin semble factice puisqu'on se retrouve dans le même personnage que l'était Corwin. A mes yeux, le second cycle d'Ambre souffre de déséquilibre que n'avait pas le premier, même si le plaisir de lecture reste intact et que j'ai très envie de découvrir le dernier tome.
Cependant, l'envie ne veut pas tout dire, et il y a bien un manque dans ce cycle, ce qui est légèrement dommage à mes yeux. Une série à lire, cependant, et que j'ai apprécié !

Dans cet avant-dernier tome de la saga, Merlin comprend peu à peu, avec l'aide de Jasra, quelles forces sont en présence dans les tentatives d'assassinat à son endroit. Mais aussitôt que la lumière se fait sur certains aspects, de nouvelles entités entrent en jeu. Spectres, forces occultes, alliés improbables s'agitent autour d'un Merlin de plus en plus cynique. Un choc frontal entre le Marelle et le Logrus détruit une partie du château d'Ambre mais permet du même coup à Merlin de disposer de nouveaux atouts. Comme à l'habitude, le livre se termine sur une nouvelle très étonnante. Dans ce tome ce sont l'Ordre et le Chaos, et accessoirement la Roue spectrale, qui prennent en quelque sorte la vedette au détriment des acteurs humains; ce n'est pas pour me déplaire d'autant plus qu'on sent nettement que la fin approche et que les fils finiront bien par se dénouer!

Dans ce tome neuf nous allons donc nous promener "entre" les ombres dans un monde la plupart du temps monochrome et dépourvu de tout repères, et ce pendant les deux tiers du récit, alors forcément c'est un peu long, même si il se passe quand même des choses.
Seulement voilà, c'est confus, c'est compliqué, les fausses pistes abondent et comme le personnage principal, on est perdu, égaré, car il se trouve que Merlin n'a aucune idée de ce qu'il doit faire, chercher ou trouver...
Comme dans le précédent tome j'ai la sensation que le récit s'étire de façon artificielle et forcée histoire d'atteindre le nombre de pages requis, je peux paraître sévère mais le tout est vraiment tortueux et même parfois improbable. Il y a quelques bons moments quand même avec Frakir et Spectre.
On a quand même droit finalement à un éclairage qui justifie toutes ces pérégrinations mais...
Toutes proportions gardées, la comparaison entre ces deux cycles me fait penser aux "piliers de la terre" et à "un monde sans fin" de Ken Follett, dans les deux cas je ne suis pas convaincu qu'une suite s'imposait.

Encore un tournant dans ce cycle.
Merlin passe du stade de la "pauvre victime" qui a toujours un train de retard sur les événements, qui tente maladroitement de réagir face "à tout ça" et de déduire ce qu'il peut, à un état plus dynamique, préemptif, il affronte dorénavant les situations, il prend les devant et commence enfin à construire sa stratégie... enfin... il essaie !
Car difficile de jouer à un jeu que l'on refuse selon les règles imposées, non plus par ses ennemis, mais par les 2 incarnations du bien et du mal que son la Marelle et le Logrus, la Licorne et le Serpent.
Un tome plein de rebondissements et de situations amusantes.