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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
A peine arrivée de sa campagne pour la capitale, Denise et ses frères sont happés par le grand magasin « le bonheur des dames ». Les vitres sont lumineuses, les étalages débordent d'un choix impressionnant et si bien mis en valeur qu'ils sont littéralement hypnotisés.
En face se situe la boutique de tissu de leur oncle qui est son extrême opposé. Sombre, poussiéreux, il n'y a pas de clients alors que l'on se bouscule de l'autre côté de la rue !
Ainsi, le principal thème du roman apparaît dès les premières pages : comment les anciens petits commerces vont se faire engloutir par cette machine commerciale qu'est le bonheur des dames. Et à sa suite tous les drames sociaux qui vont en découler…
A sa tête, Octave Mouret, seul représentant des Rougon-Macquart, famille peinte dans la fresque sociale d'Émile Zola. Cet homme de talent développe son entreprise de manière novatrice à l'époque. C'est passionnant de voir que ses techniques de vente sont encore utilisées aujourd'hui et je conseille la lecture de ce livre à tout étudiant se destinant au commerce. Il n'y a finalement rien de bien nouveau depuis la fin du 19ème siècle.
Revenons à Denise, c'est un personnage très attachant, humble et travailleuse, nous prenons plaisir à suivre sa lente ascension sociale. Rien n'est facile pour les employés des commerces parisiens et même si les chefs de rayon ont une position confortable, les petits vendeurs n'ont pas toujours une part fixe de salaire et doivent réussir à vendre pour pouvoir toucher un pourcentage. A cause de cette pression, la bienveillance entre collègues n'est pas de mise. Sans compter qu'ils se font vite licencier dès la basse-saison.
J'ai adoré cette histoire, si sociale et tellement bien écrite. Les descriptions des marchandises sont de véritables tableaux de maître et on ne se lasse pas de découvrir les divers ornements, étoffes et froufrou de ce magasin. Un roman qui m'a surpris par sa modernité !
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Deuxième fois que j'ose pénétrer dans le monde de Zola. J'avais lu" La Terre "avec délectation et puis j'étais reparti vers d'autres contrées littéraires, loin de la fresque des Rougon-Macquart. Et l'autre jour, j'ai hérité de quelques livres d'une petite bibliothèque qui dépoussiérait ses rayons, dont une dizaine de bouquins de Zola...Le genre de titres qui me faisaient fuir à toutes jambes quand j'étais au collège. La seule vue de l'épaisseur de l'oeuvre m'angoissait terriblement.
Aujourd'hui, c'est le contraire! L'épaisseur du livre me garantit un plus long voyage, une immersion plus profonde, une plus grande joie en définitive.
Je me disait qu'au Bonheur des Dames était de circonstance en ce mois de décembre, mois de la fête de la consommation, où j'envisage toujours d'aller à Paris, Boulevard Haussemann, contempler aux milieux des autres badauds, les lumières des grands magasins. Je me disais bêtement qu'en lisant le Bonheur, j'allais visiter ces grands temples marchands de l'intérieur.
Bingo! C'est l'histoire de noël qu'un grand gamin comme moi attendait!
Outre l'analyse méticuleuse du monde du commerce parisien sous le second empire, la féérie est omniprésente. Bien entendu il y est aussi question de misère sociale, de lutte des classes, de monstruosité d'une mécanique capitaliste insatiable, de passion, de destruction, de mort, du tragique de la condition humaine. Mais finalement, on reste à s'attarder comme un gosse, devant l'édifice triomphant, la prouesse architecturale, le rêve d'un visionnaire, qui resplendit toujours plus à mesure qu'il enfle et phagocyte le paysage urbain alentour.
Finalement je ne suis pas allé à Paris participer au bain de foule annuel. Je suis resté dans ma tanière, au milieu de mes bouquins en regrettant un peu d'avoir tourné la dernière page du Bonheur des Dames. Mais qu'à cela ne tienne, déjà La Bête Humaine me fait de l'oeil, à moins que ce ne soit l'Assommoir...J'hésite.
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Avec ce roman j'ai plongé dans le Paris de la fin du XIXème siècle, avec délectation.
Haussmann fait ses travaux, ouvre les voies, assainit la ville. C'est le début d'une grande transformation.
Boucicaut qui a démarré comme simple employé au Bon Marché en a pris les rennes et entend bien révolutionner les codes du commerce.

Zola a pris des milliers de notes, a multiplié les entretiens pour décrire au mieux ce changement de paradigme de la consommation. le résultat est fabuleux.

Ce roman se lit comme une enquête sociologique (et économique) sur la disparition des petites échoppes, souvent minuscules, sombres et humides. Elles sont nombreuses, spécialisées (ganterie, chapellerie, ombrelles ou encore draperie). Et parce que c'est du Zola, il n'oublie pas l'humain : les travailleurs, les membres de la direction de ce grand magasin et les clientes.

Il décrit les jalousies entre employés, les rivalités autour des ventes, mais aussi la solidarité et l'amitié pour tenir avec des conditions de travail difficiles et une précarité qui reste omniprésente (la gestion des périodes creuses à l'époque où les congés n'existent pas encore !).
Côté direction, l'accent est mis sur la gestion du risque financier (doit-on s'agrandir ou consolider l'existant, quelles quantités acheter ?) sur l'aspect social (les chambres pour les employés, un intéressement aux ventes, des congés …) et sur les pratiques « managériales » de l'époque (la surveillance, la pression voire le chantage …).
Et les clientes, ah les clientes, ces bourgeoises oisives, coquettes et élégantes qu'il faut émerveiller, surprendre pour mieux la faire succomber (un nouveau « concept marketing » que celui de la réorganisation du magasin pour une plus grande tentation !)

J'ai aimé plonger dans les rayons d'étoffes, de dentelles, de gants, chapeaux et tout le reste. J'ai aimé lever les yeux pour voir les premières mises en scènes de décoration. J'ai aimé les portraits des personnages, tant les principaux, Mouret et Denise, que les secondaires. Bref j'ai aimé m'immerger dans ce Paris de l'époque !
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Au Bonheur des Dames, écrit par Émile Zola, est un roman qui décrit l'évolution du commerce au XIXe siècle. Denise, une jeune femme de province, arrive à Paris pour travailler chez son oncle, qui possède un petit magasin. Elle découvre rapidement que les grands magasins, tels que le Bonheur des Dames, sont en train de prendre le dessus sur les petits commerces. Denise est embauchée par le Bonheur des Dames et y travaille avec passion. Elle y rencontre Octave Mouret, le directeur du magasin, et tombe amoureuse de lui. le roman décrit la montée en puissance du Bonheur des Dames et la façon dont il écrase les petits commerces. Denise est tiraillée entre son amour pour Octave et sa loyauté envers son oncle. Finalement, elle quitte le Bonheur des Dames et retourne travailler chez son oncle, qui a réussi à survivre grâce à sa détermination et sa créativité. Au Bonheur des Dames est un roman qui explore les thèmes de l'amour, du commerce, de la lutte des classes et de la modernité. Zola y décrit avec précision et réalisme la transformation de la société française au XIXe siècle.
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Un grand Zola. Encore, dans ce Paris du Second Empire en pleine ébullition. On suit l'aventure des premiers grands magasins, et la lutte désespérée du petit commerce. Écrit il y a plus de 150 ans, on est surpris par la modernité de certains sujets, tout en découvrant avec plaisir les balbutiements de la société de consommation et du capitalisme bourgeois.

Alors certes les descriptions à rallonge, parfois redoublées, ont fait leur temps. Mais il reste le plaisir de suivre la jeune Denise, un peu cliché, dans sa découverte. Sur la fin, on se rappelle le Bel-Ami de Maupassant.
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un incontournable , un des rares classiques qui ne prends pas une ride !!!!!on peut dire que Zola fait la une oeuvre de visionnaire. Il vit une periode de bouleversements et decrit avec minutie un des mouvements de fond les plus importants de l'Histoire de l'Humanité : l'arrivee de l'Industrialisation ....dont nous sommes les héritiers. La fascination pour la mise en scene de la marchandise, le consumerisme à outrance , la disparition progressive des petits commerces (processus decrit par le personnage de Denise l'employee populaire qui finit par epouser le directeur du grand magasin ...oh l'ironie!), les rivalites, etcs...bref tout est orchestré de main de maitre par Zola !!!!!vous aurez sans doute une pensee pour le Bon Marché...
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