Devant la mort, toutes les querelles finissent.
Une terrible fille, cette Françoise, une Auvergnate aux grosses mains brutales, d'une politesse et d'une propreté douteuses !
C'est ainsi dans le commerce : on y meurt, sans avoir le temps de se soigner.
Quand l'argent empoisonne la mort, il ne sort de la mort que de la colère. On se bat sur les cercueils.
Et ils se regardèrent, avec des yeux où luisent déjà les colères et les rancunes du partage.
C'est une agonie affreuse, empoisonnée par l'argent.
L'affection seule surnage et pardonne.
Ils sont gais, bons enfants, d'une honnêteté moyenne ; comme tout le monde, ils souhaitent que leur mère vive le plus longtemps possible. Elle ne les gêne pas. Ils attendent, voilà tout.
Quand les prêtes ont béni le corps, le monde se retire, et il n'y a plus, dans ce coin écarté, que les fossoyeurs qui descendent le cercueil. Les cordes ont un frottement sourd, la bière de chêne craque. M. le comte de Verteuil est chez lui.
C'est un homme bien élevé qui s'en va.