Un très bon livre qui nous pousse à la réflexion qui concerne tout le monde; homme et femme, ceux qui veulent des enfants et ceux qui n'en veulent pas.
Un livre qui livre un message très humaniste. L'autrice a un discours clair et très compréhensif. Une lecture nourrissante, pour tous et qui ne se limite pas au désir d'enfants. En effet, avoir un enfant est une responsabilité qui engage les deux parents mais aussi l'ensemble de la communauté.
Un grand merci à l'autrice.
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Ce livre traite du choix, et pas uniquement celui de la maternité, mais du choix de la personne que l'on veut être et comment on veut mener sa vie.
Parfois hors des normes actuelles de la société.
Il y parle de féminisme, de l'histoire qui a invisibilisé les femmes, de l'obligation d'avoir des enfants, comme l'injonction que les français ont entendue de la part de leur président en 2024, comme d'un réarmement.
Avoir un enfant est toujours, aujourd'hui, un choix politique.
Historiquement, les femmes se mariaient (et étaient surtout mariées) pour concevoir des héritiers, des guerriers ou d'autres personnes avec une utilité précise.
Aujourd'hui, leur devoir sociétal n'a pas changé. Ce livre l'explique fort bien.
Et pourtant une femme n'est pas un utérus sur pattes !
Je place l'image ici, parce que je l'utilise aussi, en utilisant des pincettes, et en choisissant les personnes avec qui j'exploite cette image. Je me suis sentie moins seule en la lisant dans ce livre.
Avoir un enfant implique aussi le rôle du père/de la mère
Cette idéologie de la femme heureuse avec un enfant est encore véhiculée.
Puis 2 puis 3… Et heureuse comme femme tout court ?
L'autrice y parle aussi de stérilisation volontaire pour les hommes et les femmes.
Elle pose clairement la question : Être mère, c'est quoi ? Être parent, c'est quoi ?
Ce livre n'est pas uniquement un questionnement sur la parentalité, mais sur l'organisation de la société. Quel est le rôle de chacun dans le couple ? Est-ce qu'un couple a besoin d'un enfant pour être heureux ou non ?
La charge sur la femme, quand il y a un enfant, que ce soit du point de vue du couple, de la famille ou de la société en général.
Les arguments sont accompagnés d'une bibliographie dense pour alimenter la réflexion.
Ce livre est aussi un manifeste pour l'égalité des personnes. Et mérite d'être lu par le plus grand nombre, à commencer par les politiciens qui s'intéressent à la famille et son noyau nucléaire.
A recommander à celleux qui sont intéressés par le sujet, qui se posent des questions sur la parentalité et qui veulent aussi réfléchir différemment sur le sujet.
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..., Joan Tronto dénonce l'urgence à politiser le fait de prendre soin, comme moyen de soigner les maux de notre société. Le "care" est ainsi défini de la sorte : " (...) une activité générique qui comprend tout ce que nous faisons pour maintenir, perpétuer et réparer notre "monde", en sorte que nous puissions y vivre aussi bien que possible. Ce monde comprend nos corps, nous-mêmes et notre environnement, tous éléments que nous cherchons à relier en réseau complexe, en soutien à la vie."
Etre respecté en tant qu'être humain fait partie de nos droits fondamentaux, et nos vies ne doivent pas être quantifiées selon notre capacité à produire des enfants ou à produire de la valeur ajoutée dans le système capitaliste. Dans un cas comme dans l'autre, on assiste à une pression illégitime du système sur les individus.
Pourtant, les millénaires passés sous le poids de la religion et du patriarcat ont encore des effets indésirables aujourd'hui : on pense qu'une femme sait plus instantanément qu'un homme, dans le cadre hétérosexuel, s'occuper d'un enfant, en prendre soin. Qu'il s'agirait de compétences innées. Nous devons entendre que personne n'a de qualifications innées pour s'occuper d'un enfant à sa naissance ; que devenir parent est un processus psychosocial, qui n'a parfois rien d'immédiat. Nier cette réalité, c'est refuser d'entendre que cette croyance est " une aberration d'un courant essentialiste qui réduit la femme à ses hormones".
Le libre choix de devenir parent ne peut être effectif que si son opposé est une option à la fois véritablement possible, mais tout aussi favorablement présentée e proposée.
BETTINA NE VEUT PAS D'ENFANT, ELLE NOUS RACONTE CE À QUOI SON CHOIX LA CONFRONTE