« A l'automne 1939, les armées allemandes envahissent la Pologne.
Emanuel Ringelblum a alors 39 ans. Historien, militant social et politique, il comprend tout de suite le sort que les nazis réservent aux juifs d'Europe.
Dès octobre 1939, il débute l'écriture d'un journal, pour rendre compte le plus largement possible de la catastrophe qui s'abat sur la population juive. En mai 1942, conscient qu'il ne pourra suffire seul à la tâche, afin d'agrandir « dans tous les registres » des témoignages sur la réalité de la vie des juifs dans le ghetto de Varsovie,
Emanuel Ringelblum crée le collectif d'écriture Oyneg Shabbes.
Traqués sans relâche par les nazis qui ont appris l'existence du collectif,
Emanuel Ringelblum et ses amis auront réussi leur combat. Enfouies en 1943 dans des boîtes de métal et des bidons de lait en fer, 27 000 pages de documents et d'archives seront parvenues jusqu'à nous. Une première partie sera retrouvée en 1946, une seconde en 1950. Les Archives Ringelblum font aujourd'hui partie du Patrimoine Mondial de l'Unesco. » (présentation de l'éditeur).
Yentl Perlmann revient pour la première fois en Pologne depuis qu'elle a fui le pays. Née en 1935 à Varsovie… elle y revient à l'occasion de l'anniversaire des 74 ans du soulèvement du ghetto de Varsovie.
A la sortie de l'aéroport, elle demande à revenir sur certains lieux avant de rejoindre son hôtel en plein coeur de la ville. Un moment chargé d'émotion. le lendemain, elle intervient dans une classe pour témoigner des conditions de vie dans le ghetto de Varsovie pendant la Seconde guerre mondiale.
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Mélangeant passé et présent, faits historiques et éléments fictifs, le scénario fait mouche très rapidement. Si le personnage principal (Yentl Perlmann) nous invite à nous immiscer dans l'Histoire, elle s'efface très vite une fois qu'on est entré dans le ghetto. Elle laisse la place à
Emanuel Ringelblum (qui fera quelques apparitions), à sa femme, au jeune Jonasz… à ces juifs polonais qui ont eu le courage d'oeuvrer dans l'ombre, pour libérer la parole, pour faire en sorte que les choses changent, que le carcan dans lequel ils sont enfermés vole en éclats. A tour de rôle, les personnages vont prendre la parole, donnant sa richesse à ce scénario patchwork. Entre peur et espoir, des années à vivre la boule au ventre dans le ghetto. Une action clandestine pour réunir les écrits de juifs polonais, dire l'insupportable.
Didier Zuili leur rend hommage. (Lire la suite : https://chezmo.wordpress.com/2017/03/13/
varsovie-varsovie-zuili/)
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