Robin des graffs

La nuit, Sam fait des graffs. le jour, il vient quotidiennement au commissariat recenser les sdf morts afin d'en fournir la liste à la chorale des Copains d'abord qui leur rend hommage. Il vit dans une chambre de bonne que Mme Decastel lui met à disposition moyennant quelques parties d'échecs.
Mais ce matin, la petite routine de Sam va être chamboulée par une petite fille de bientôt 6 ans qui va lui sauver la mise. Il se retrouve un peu forcé de l'emmener avec lui, cette fillette si attachante qui vit dans un foyer et qui fait écho à sa propre vie. Chemin faisant, Sam va se retrouver au coeur de deux enquêtes de police : l'une qui cherche à confondre le mystérieux « Robin des graffs », et l'autre qui vise à retrouver la fillette disparue…
Ils forment un duo atypique très attachant, lui le grand black longiligne peu loquace, et elle, la fillette bavarde et curieuse que la vie n'a pas épargnée. La fillette, Lilibelle, est très marrante : elle réadapte à sa sauce des expressions et respire la fraîcheur de l'enfance. Les seconds rôles ne sont pas en reste : à l'image de Mme Decastel qui, sous ses faux airs rustres, cache un grand coeur. J'ai bien aimé aussi le fait que tous les personnages se retrouvent liés peu à peu. C'est vraiment une très jolie histoire, pleine de sensibilité et d'humanité, et ça fait du bien !

C'est le deuxième roman de Muriel Zürcher que nous lisons et déjà des motifs se distinguent. Elle aime visiblement faire se rencontrer deux jeunes (de l'enfant au tout juste adulte) très différents mais chacun malmené par la vie, mettre en lumière les oubliés de la société et a un intérêt poussé pour le graff.
Après avoir évoqué Banksy en passant dans "Et la Lune, là-haut...", le tag est ici au centre de l'intrigue. Ce qui n'a pas été pour déplaire à mon loulou, passionné de street art.

Nous avons donc suivi Sam dans son mystérieux projet de reproduction des animaux de l'Arche de Noé sur les murs de Paris... jusqu'à sa rencontre avec la petite Lillibelle.
Comme toujours chez cette auteure, les personnages sont immédiatement attachants et constitués de plusieurs épaisseurs. C'est très agréable à lire.

Nous avons particulièrement aimé l'idée de la chorale se rassemblant pour les enterrements de SDF, les morts abracadabrantesques de sa mère inventés par Lilibelle, l'association qui restaure illégalement différents monuments historiques, ou la vieille bourgeoise généreuse avec ses partenaires d'échecs.
Alors oui, l'auteure tombe facilement dans le happy end systématique. Mais ça fait du bien aussi, parfois !

Résumé:
Cette histoire se déroule dans Paris. Elle raconte la vie d'un jeune homme Sam qui vit seul, mais plus pour longtemps.
Le jour, il chante pour les SDF morts la nuit passée.
Il gagne sa vie en jouant aux échecs avec sa voisine Mme Decastel.
La nuit, il tague des bâtiments célèbres avant d'être ralenti par la rencontre d'une jeune fugueuse de 5 ans, Bonny qui décide que Sam sera désormais sa nouvelle famille.
Croyant que celle-ci a été kidnappé, la police se met à sa recherche ainsi qu'au tagueur de nuit, que l'on surnomme Robin des Graffs.

Critique:
Ce livre a été passionnant. Nous voulions à chaque fois aller plus loin dans l'histoire pour connaître la suite des événements. A chaque page, nous avons été scotché par l'humour ,la tragédie et les sentiments que projettent ce livre.

Réplique:
"Sam devait se calmer avant de reprendre l’ascension. Sans baudrier ni corde, sa concentration et sa dextérité constituait ses seules alliées pour éviter la chute."

Théo, Samuel, Rania, Lauryne

Un graffeur, une petite fugueuse, une commissaire de police stressée et obnubilée par son boulot et d'autres personnages bien sympathiques.
Un roman facile à lire avec de l'humour, de la tendresse.
Un beau roman découvrir...

On l'appelle Robin des Graffs. La nuit, Sam graffe des couples d'animaux sur les murs de Paris. Les policiers à ses trousses, il fait en sorte d'être le plus discret possible. Un jour, il croise une adorable petite fille de 5 ans, jeune fugueuse, qui ne veut plus quitter Sam. Elle ne veut pas retourner en foyer et va aider Sam à terminer sa mission. Recherché également pour enlèvement d'enfants, la tâche va s'avérer bien plus difficile.

Sam et Lilibelle forment un duo improbable mais si attendrissant. Dès leur rencontre, je les ai aimé et j'ai adoré les suivre dans leur folle aventure. Toutes les personnes qu'ils croisent font preuve de solidarité. C'est un très joli roman plein de douceur malgré le quotidien difficile des personnages. On y parle des sans-abris, des foyers pour enfants, du deuil... Des sujets difficiles mais le côté solaire et insouciant des personnages apporte de l'espoir et de l'optimisme.

L'histoire se transforme rapidement en enquête policière. Nous suivons d'un côté Sam et Lilibelle qui essayent tant bien que mal de s'en sortir et d'un autre côté l'avancée des investigations menée par le capitaine Nora Laval. Quand on lit un policier, on a très envie de voir l'enquête évoluer et se résoudre mais, pas ici, car cela signifierait séparer Sam et Lilibelle. On est tellement attachée à ce duo de personnages qu'on souhaite voir l'enquête rester au point mort.

Les personnages secondaires sont également très intéressants. Christiana, Benjamin, Madame Descastel ou encore Romane m'ont mis du baume au coeur et m'ont donné foi en l'humanité. J'ai passé un très beau moment avec cette histoire pleine de bienveillance. La plume de l'autrice est très agréable, j'ai notamment adoré la tendresse et l'humour que l'on retrouve dans les dialogues de Lilibelle.

Je vous invite grandement à partir à la rencontre de Sam et Lilibelle, vous ne pourrez être qu'attendri par ces personnages lumineux qui se croisent et qui créent de jolis liens.

Enorme coup de coeur pour ce roman emprunté à la médiathèque !!!
Le thème du street art m'intéressait comme dans "I invade you" par exemple mais ce livre aborde plein d'autres sujets et c'est un des plus beaux récits que j'ai lus ces derniers temps.
Tout d'abord grâce aux personnages principaux : Sam, le jeune homme surnommé "Robin des Graffs" par les médias car il sème la police qui le traque parce qu'il tague des couples d'animaux géants sur les murs de la capitale en escaladant les façades ; et Lilibelle, alias Bonny-la-rebelle, fillette de six ans qui a fugué du foyer dans lequel elle est placée parce que sa mère est internée, qui n'a pas sa langue dans sa poche.
Leur rencontre et ce qui va en résulter permet au lecteur petit à petit de découvrir l'histoire de Sam et pourquoi il veut mener à bien ce projet d'arche de Noé artistique inspiré d'un livre offert par une amie d'enfance disparue. de se familiariser aussi avec ses amis SDF, membres d'une chorale qui veille à honorer ceux qui meurent dans la rue. Il y a aussi la vieille Mme Decastel qui emploie Sam pour jouer aux échecs avec elle en échange de sa chambre de bonne sous les toits et une boulangère amoureuse.
Dans l'équipe d'en face, on trouve la policière Nora Laval chargée de l'enquête sur "Robin des Graffs" qui se voit également attribuer la recherche de la petite fugueuse, dont son mari, Benjamin, est l'éducateur au foyer de l'Aide Sociale à l'Enfance.
Le tout est enlevé, raconté avec finesse et humour mais surtout beaucoup de tendresse. C'est triste mais c'est beau. On ne peut que s'attacher à ces personnages qui cherchent la paix.
A lire absolument !!!

Le postulat de départ du roman est aussi incongru que drôle. Cette adoption malgré soi, ce copinage des esseulés pour ne pas tomber aux mains des policiers, montre dès les premières pages la solitude des deux personnages principaux. Sam apparaît comme un jeune homme sensible que la vie n'a pas épargné. Il se dégage de lui une telle sérénité que l'on comprend aisément que Bonny s'accroche à lui comme à un rocher. Elle, représente, le brin de folie de l'enfance, tant par son langage fleuri, que par son attitude confiante qu'elle que soit la situation.

Le roman fourmille de personnages secondaires, comme une chorale qui répond aux solistes. Citons la commissaire qui mène l'enquête, son compagnon qui travaille à l'ASE, son père avocat, la patronne de Sam, la boulangère… chacun apporte sa note à la partition qui se déroule devant nos yeux. On suit les péripéties de Sam sur les murs de Paris, l'enquête de la police sur ce graffeur et sur « l'enlèvement » de Bonny, leur périple à tous les deux… le tout avec simplicité et fluidité.

Muriel Zürcher signe un roman aux multiples points de vue qui nous relate l'aventure urbaine extraordinaire d'une petite fille et d'un jeune homme.
Lien : http://boumabib.fr/2017/10/2..

Le premier point fort c'est l'humanité profonde qui se dégage du roman.
Amitié, solidarité, solitude, misère, détresse, espoir, des sentiments forts et diversifiés qui se mélangent et nous attrapent.
Les personnages sont très attachants, ils ont tous une fêlure qu'on a envie de percer.
Il est également résolument moderne avec un récit réaliste très cru et une esquisse du monde des graffs et des Untergunther très intéressante.
Un petit bémol : les liens entre tous les personnages sont un peu trop facilement noués : il y a trop de coïncidences peu crédibles et qui sont parfois de trop.
La fin est un peu trop rapide et facile également, mais on reste sur une belle impression, un beau moment de lecture.

Ce roman ado de Muriel Zürcher est une petite pépite. Sam, jeune homme au grand coeur le jour et graffeur la nuit, rencontre fortuitement, alors qu'il est de passage dans un commissariat parisien, une petite fille de 5 ans. Ayant la police à sa recherche à cause de ses virées nocturnes sur les toits de Paris, la fillette va lui permettre de quitter les lieux de manière discrète. Mais que faire désormais de cette petite fille ? Commence alors une histoire d'amitié pleine de tendresse entre Sam et Liliebelle qui devient de plus en plus attachante au fil des pages. Autour de ce duo gravitent également des personnages qui se croisent et qui vont tous aider, à leur façon, le jeune homme. Cette histoire, emplie d'humanité, est à déposer entre le plus de mains adolescentes possibles !

Sam est un parisien de 20 ans. Joueur d'échecs et choriste pour enterrement de SDF le jour, graffeur la nuit, sa vie est bien remplie. Lorsqu'il fait noir, il dessine sur les murs de la capitale tout en fuyant la capitaine Nora Laval. Lorsqu'une fillette de cinq ans entre dans sa vie, il se promet de ne pas s'y attacher. Mais Bonny-la-rebelle lui réserve plus d'une surprise.

J'ai beaucoup aimé ce livre car on s'attache à tous les personnages, même à Nora qui nous parait pourtant plutôt antipathique car dès le départ on se place plutôt dans la tête de Sam.
Je trouve ça bien que le livre présente les deux points de vue. Cela pose nous fait réfléchir sur les notions de bien et de mal, inversées chez les deux personnages. La police parait vouloir empêcher Sam de finir sa quête, mais pourtant elle ne fait que son travail et ce « Robin des Graffs » la ridiculise même car les agents de police ne parviennent pas à l'arrêter.
La relation entre Nora et Sam évolue au fil du texte. Ils sont ennemis mais ont plus de points communs qu'ils ne le pensent. Comme leur difficulté à aimer, causée par leurs blessures du passé. Cependant, grâce un petit coup de pouce du père de Nora, ils finissent par se comprendre et même à lier une sorte d'amitié, comme un souvenir de leur ancienne querelle.
Sam qui a une journée (et une nuit) organisées, avec son petit train-train quotidien que l'orpheline Bonny-la-rebelle, Lilibelle de son vrai nom, bouleverse un peu plus chaque jour.
La fillette va le replonger dans le passé et finir par le délivrer sans le vouloir. le délivrer du drame de son enfance qui le pousse à peindre l'arche de Noé sur les plus célèbres monuments de Paris. Son amitié tragique avec Gabrielle, dont on apprend les détails au fil du livre sous forme de flashs backs grâce au point de vue interne qui nous donne accès au pensée de Sam dans les chapitres où il est narrateur. C'est une façon de raconter que j'ai beaucoup aimé. Petit à petit, je voulais de plus en plus savoir ce qui était arrivé à Sam et Gabrielle, et surtout, la raison pour laquelle il graffe.
Lilibelle aussi a ses propres problèmes : elle fugue souvent de l'orphelinat pour trouver une famille, « à cause que » ses parents sont morts. C'est d'ailleurs ce qui va les faire se rencontrer un jour, drôle de coïncidence, au commissariat.
Le début d'une aventure émouvante, triste mais qui pourtant nous fait sourire, bref, un véritable coup de coeur pour l'histoire de cette amitié insolite entre Sam et la jeune Lilibelle.