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4,29

sur 4498 notes
Avec La Voleuse de livre, je me suis demandée, sérieusement, si je n'allais pas arrêter ma lecture quelques pages avant la fin, juste pour ne pas quitter son univers, juste pour me dire que la porte n'était pas définitivement close, juste pour savoir que j'ignorais encore des choses, qu'il y avait des possibles, juste pour ne pas me trouver dans cette espèce de blues dans lequel, finalement, je suis !
Vous l'aurez compris, j'ai craqué, et la 4ème de couverture est fermée, je suis sans doute allée une page trop loin, après je ne pouvais plus m'arrêter...
C'est un bouquin que j'avais emprunté dans une médiathèque près de chez moi, et je vais m'empresser de me l'offrir, il fait partie de ces livres qu'on aime savoir autour de soi (ou sur une île déserte, comme vous voulez, mais 6 c'est pas assez ! ).

Dans ce roman, Markus Zusak, choisit La Mort comme narratrice. Attention, n'imaginez pas un squelette avec une faux, non, elle est, somme toute, beaucoup plus humaine que bien des humains ! Elle fait son boulot, un point c'est tout : recueillir les âmes. Et comme l'histoire démarre en 1939, en Allemagne, elle ne chôme pas...
Sa route croise, à plusieurs reprises, celle de la petite Liesel, une gamine de 9 ans, qui vole son premier livre, alors qu'elle ne sait pas encore lire, le jour de l'enterrement de son petit frère.
Nous découvrons également Hans et Rosa Hubermann, le couple atypique qui la recueille, Rudy le gamin aux cheveux couleur de citrons qui veut égaler le grand Jesse Owens, au coeur du nazisme vous m'accorderez que c'est courageux ! Max, le boxeur juif, Max aux cheveux comme des plumes d'oiseaux, Max qu'il faut cacher, et qui devient momentanément écrivain, dans le sous-sol du 33 rue Himmel (ciel !), pour le plus grand bonheur de la petite voleuse de livres... Et bien d'autres encore...

Je pense sincèrement que c'est un livre qui vous marque pour toujours, et je ne peux que vous en recommander la lecture !
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La voleuse de livres s'est refermé. C'est la gorge nouée que je vais essayer de tenir mon rôle de lecteur, faire une critique.
Quand la mort raconte une histoire on se dit ça va être horrible, sanglant; détrompez vous la grande faucheuse a plus de tendresse pour les humains qu'il n'y parait.
La mort est une fin en soit nul n'y échappe, mais si elle pouvait être aussi douce quand elle prend dans ces bras ces âmes libérées ce serait merveilleux.
Viennent ensuite les personnages de la rue Himmel , Liesel l'héroïne, petite fille courageuse sorte de Sophie Scholl Max le boxeur juif Rosa et ces Jurons Hans l'accordéoniste Rudy le Jesse Owens aryen, tous réunis dans l'adversité.
La quatrième de couverture dit ceci "un livre qui peut changer votre vie" .
pour ma part j'en suis convaincu. j'espère vous avoir donné envie de lire ce merveilleux roman
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Je veux bien m'entretenir avec la Mort....à une condition : qu'elle soit mise en scène par Markus Zusak.

La grande narratrice de « La voleuse de livres », la Mort, se présente comme profondément humaine, « hantée par les hommes ». Elle recueille les âmes avec douceur et délicatesse, les transporte sous son bras ou les berce. A commencer par celle du frère de Liesel, la petite fille qui a la malchance de vivre en ces années sombres du nazisme, en Allemagne. Leur mère, à bout, était en route pour les conduire dans une famille d'accueil lorsque le petit garçon est mort d'une crise d'asthme, dans le train. A partir de ce moment, Liesel va lutter pour vivre, et la Mort va la suivre à la trace, non pour l'emporter, mais parce qu'elle l'admire.
Recueillie par une famille où finalement, il fera bon vivre, elle va être dévorée par la passion des livres, aidée par son père nourricier au grand coeur, son grand ami Rudy (ah, ce fameux gars aux cheveux couleur citron, courtisé par les nazis), et la femme du maire, pauvre créature dévorée par le chagrin.
Mais le nazisme gagne du terrain, la guerre éclate, et là, apparait Max le Juif...
Le malheur va-t-il rattraper Liesel ? La Mort pourra-t-elle enfin tenir dans ses bras son âme vigoureuse et pétrie d'amour ?

Je vous conseille de lire ce roman pour le savoir ! Peut-être, comme moi, serez-vous guidés par la poésie et la délicatesse de l'auteur, mais aussi taraudés par l'horreur de ce qu'il raconte, sans tomber toutefois dans le mélodrame. La Mort, finalement, on est bien tous obligés de l'accepter, n'est-ce pas ?

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Je viens de terminer la voleuse de livres, je me suis gardée hier soir les dernières pages pour ce matin. Je ne pense pas que ma critique fera beaucoup avancer les choses car le nombre de critiques sur ce roman est impressionnant.
Mais il faut tout de même que je vous dise à quel point cette histoire m'a touché. On parle souvent de la guerre 39-45 et d'Hitler vus de l'extérieur, c'est à dire des pays occupés, mais on oublie souvent que les Allemands eux mêmes ont souffert de privations, de tortures, sans parler des Juifs Allemands.

Cette histoire parle aussi bien sûr de livres, de l'importance qu'ils ont pour la jeune Liesel, du petit bonheur que la lecture de ces livres apportent à ceux à qui elle les lit, dans des moments de terreur et de souffrance innommables.

En résumé et pour conclure, un superbe roman auquel je donne une note de cinq étoiles++. A lire absolument.

Lien : http://livresque78.over-blog..
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♫Le ciel n'est plus qu'un long tissu de brume
Il va faire une nuit sans lune
Et demain je n'aurais pas dormi
Peut-être je vais rencontrer une dame
Quand j'irai accrocher mon âme
Sur les arêtes des rochers

Knock knock knock'in on heaven's door

Maman regarde ces zones, ce désert
et combien de ruines sur notre terre♫
Je rêve - Francis Cabrel - 1979 -
Hugues Aufray- reprise de Bob Dylan - 1973 -

Qui vole un livre, JAWOHL !

1940, Munich, le jour était gris,
la couleur de l'Europe
sous des rideaux de pluie
les coups leurres, elle écope.

Nature humaine pétrie de contradictions
ne pas voler le pain mais le donner
mauvaise décision malgré mûre reflexion
Faire de la souffrance une victoire
y succomber faute de pouvoir
y échapper ...Ainsi fut sa Volonté.

réveil en criant
dans son lit nageant
noyée sous un flot de drap
tel un juif , une étiquette elle deviendra...

Une femme aux cheveux élastiques
Un père au regard d'argent
Un homme aux cheveux de plumes
Chouette microcosme pathétique
Larmes crasseuses sur les joues des enfants
Brouille des frontières entre la faux et l'enclume.

"Les doigts de son âme ont touché l'histoire qu'elle avait couchée sur le papier tant d'années auparavant, dans le sous-sol de la rue HIMMEL" p632
Note du traducteur Himmel veut dire Ciel...
Le ciel cette nuit là avait une étoile cousue
sur la voute céleste et des nuages piqués autour .
Toc toc toc , ne te punis pas .....
Pourtant la punition et la souffrance seraient présentes tout comme le bonheur.
C'était cela l'Ecriture.

Ce soir, à la dérobée j'ai regardé le ciel
que m'importent l'heure ou la couleur
comme nous décrit si bien l'auteur
L'important c'est de percevoir l'essentiel...
Orfêvre des mots doublée d'une sainte
ecorchures, meurtrissures qui suintent
Jesse Owens the saints go marching in
J'ai si besoin pour terminer de caféine
♪Knock knock je cogne ce soir aux portes du ciel♪
♪Je lance des mots vers le jour qui s'acheve♪
















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Une femme et ses deux enfants dans un train qui rejoint Munich. le petit garçon, malade, s'éteint pendant son sommeil. La Mort vient chercher son âme. Et là, quelqu'un attire son attention. Dans l'hiver bavarois, blanc et glacial, Liesel Meminger et sa mère mettent l'enfant en terre, sous une épaisse couche de neige. La Mort s'attarde pour observer la fillette qui, subrepticement, s'empare du livre que l'apprenti fossoyeur vient de faire tomber, devenant ''la voleuse de livres''. Un premier vol qui ne sera pas le dernier. Liesel se rend à Molching, rue Himmel, chez les Hubermann qui vont devenir ses parents nourriciers, sa mère ne pouvant plus s'occuper d'elle correctement. le contact est difficile. Liesel pleure les siens mais Hans et Rosa Hubermann sauront l'apprivoiser. Pourtant la Mort n'en a pas fini avec Liesel. L'Allemagne nazie fait travailler sans relâche celle qui a charge d'âmes. Les camps, la guerre, les bombardements...La Mort a fort à faire même si elle trouve parfois le temps de s'attarder près de la petite fille qui grandit dans l'amour des livres, l'amour des Hubermann, l'amour de son voisin, le pétillant Rudy Steiner.

La Mort, le nazisme, la guerre, les jeunesses hitlériennes...rien de bien réjouissant et pourtant, La voleuse de livres est un livre aussi merveilleux que lumineux. O ne peut échapper au coup de coeur et de foudre pour les personnages mis en scène par Markus Zusak. Liesel, d'abord. Une enfant qui malgré son jeune âge a déjà connu bien des misères mais qui puise force et espoir dans les bras de son père adoptif, les parties de football dans la rue, son amitié avec Rudy et bien sûr les livres, ceux que lui offre Hans malgré le manque d'argent et ceux qu'elle vole chez la femme du maire, une femme ravagée par la mort de son fils mais qui entretient une immense bibliothèque. Hans ensuite. Un homme profondément bon qui sait tenir ses promesses, même au péril de sa vie. Un anti-nazi discret incapable d'adhérer au parti, sans mots devant son fils qui en a adopté tous les principes. Et puis sa femme, Rosa Hubermann qui ressemble à une petite armoire, qui a toujours un mot d'insulte à la bouche mais surtout qui a un coeur énorme. Dans cette petite armoire se cache un trésor de femme. Et n'oublions pas Rudy Steiner aux cheveux couleur citron. Un aryen qui voudrait être noir comme Jesse Owens son idole; sportif accompli blanc, bleu, blond, objet de convoitise pour les nazis. Avec lui, Liesel fait les quatre cents coups, du vol de pommes dans les vergers au vol de livres chez le maire. Puis il y a aussi Max Vandenburg, le juif condamné ar le régime à se cacher, à vivre dans un sous-sol comme un sous-homme...Et bien sûr, il y a la Mort, narratrice sensible et humaine de cette histoire si particulière. La Mort ne tue pas, ce sont les hommes, les guerres. Hantée par les humains, elle prend soin de leurs âmes avec toute la douceur et la compassion qu'elles méritent. Une belle personne, au final, même si on espère la rencontrer le plus tard possible...
Un livre éblouissant, magique, qui a sait mêler les horreurs de la guerre à l'insouciance de l'enfance. Un livre pour rire et pleurer, pour aimer, pour s'évader. Un livre qu'on ne voudrait jamais refermer.
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L'histoire de Liesel Meminger, petite orpheline allemande de neuf ans, recueillie par Hans et Rosa Hubermann à l'aube de la Seconde Guerre mondiale, aurait pu n'être qu'un énième récit sur cette page sombre de notre Histoire, mais son approche originale en fait sans doute une oeuvre indispensable.

Il y a tout d'abord la Mort, qui fait office de narratrice. Une Mort finalement très humaine, qui n'est somme toute pas insensible à cette tragédie qui l'oblige à faire des heures supplémentaires. Dotée d'humour et d'émotions, elle fait son boulot du mieux qu'elle peut en recueillant les âmes avec douceur et compassion.

Il y a ensuite la petite Liesel, qui croise à trois reprises la route de la Mort et dont la destinée parsemée de drames ne manque pas d'émouvoir le lecteur et même la narratrice. En racontant l'histoire de cette gamine, Markus Zusak offre non seulement le regard d'une enfant sur la guerre, mais invite surtout à découvrir le point de vue de citoyens allemands qui souffrent également de privations et qui n'adhèrent pas tous au nazisme…

Il y a finalement le pouvoir des mots, découvert au fil des pages par cette fillette qui dérobe son premier livre alors qu'elle ne sait pas encore lire. Des mots qui réconfortent ceux qui tremblent de peur au fond d'un abri souterrain lors des bombardements aériens, mais des mots qu'Hitler utilise également afin d'endoctriner tout un peuple…

Si je ne suis pas fan du principe de dévoiler les événements qui vont avoir lieu au début de chaque chapitre, j'ai cependant été charmé par l'approche originale de ce roman (la Mort en tant que narratrice, le regard d'une enfant et le point de vue allemand), par le rôle central qu'y jouent les livres et par les relations bouleversantes que la petite Liesel tisse au fil des pages, que ce soit avec ses parents adoptifs, avec son petit voisin qui se prend pour Jesse Owens ou avec ce juif condamné à vivre dans un sous-sol, sans oublier la femme du maire et son immense bibliothèque…

Incontournable !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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S'il n'y avait pas eu le confinement , puis le déconfinement, et ce que ça implique en terme du peu d'ouvertures de médiathèques, je serais passée à côté de ce livre, et ça aurait été dommage, parce que je l'ai adoré...
Et pourtant, les premières pages ont été laborieuses, je repoussais toujours le moment du rendez-vous avec La Petite Voleuse, je n'accrochais pas . Pensez donc, une histoire qui se passe dans l'Allemagne nazi racontée par La Mort ! Brrrr...
La mort qui croise dans un train le chemin de la petite Liesel, car elle est chargée de "récolter" l'âme de son petit frère . Le père de Liesel communiste, n'est plus là... Sa mère étant "quelque part", Liesel est confiée à une famille , les Hubermann, dont les grands enfants n'habitent plus avec eux. Pauvres mais dignes, et très généreux, elle les appellera papa et Maman, et cela deviendra sa famille, et leur rue, son terrain de jeu. Et surtout, Hans Hubermann, lui apprendra à lire...
Et la mort, par un "heureux" hasard, suivra la fillette de près, assez fascinée. il faut dire que La Mort, en temps de guerre, est souvent présente...
Alors, j'ai (et peut- être, vous aussi..), souvent eu en main, des romans qui racontent la guerre de l'autre côté, du côté des victimes, et j'oublie souvent que les allemands n'étaient pas tous nazis, qu'ils n'avaient pas tous, envie d'envoyer leurs enfants aux jeunesses Hitlériennes, sur le front russe, qu'ils s'inquiétaient pour leurs proches, qu'ils avaient des enfants, qu'ils les aimaient, qu'ils ont , eux aussi, caché des juifs, et qu'ils fallait être "fortiche" pour le faire au nez et à la barbe , d'un militaire venu contrôler votre cave, en prévision de bombardements . J'oublie leurs chagrins, j'oublie qu'ils avaient faim, qu'ils avaient peur, enfin bref : qu'eux aussi étaient "humains"... Et c'est tout ce que montre La Voleuse de livres, la guerre dans toute sa "gamme" de douleurs, dans son atrocité et son humanité, avec subtilité, émotion, compassion, documentation, et une bonne dose d'humour noir. Noir comme la couleur de la Mort.
La plume est étrange, mais quand on connaît le nom de la narratrice, comment ne pas basculer dans l'étrange ? Très originale, mais comment faire autrement avec La Mort ?
Ça commence bizarrement, le texte tient à distance , le lecteur, qui se demande dans quoi (ou sur qui !), il tombe, puis très vite, les événements rapportés vous emportent , les gens croisés vous séduisent .. Liesel, Rudy, Hans, Rosa, Max... que de belles personnes... Leurs destins vous effraient. Arriveront-ils à s'en sortir vivants de cette p.. de guerre ? Et puis vous terminez ce roman , avec de l'eau plein les yeux...
Et si La Mort a une âme, si elle est hantée par les humains,
Alors, vous, vous êtes hantés par ces personnages, car bien que fictifs, ils vous ont parus tellement réels. vous êtes sûrs qu'il y a eu pendant cette p... de guerre, des Hans, des Rosa, des Max, des Rudy, des Liesel, et vos yeux sont pleins d'eau....
Juste Magnifique...

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La mort n'aime pas la manière dont les vivants la dépeignent habituellement : cette espèce de grand échalas vêtu de noir et armé d'une grande faux. Elle ne ressemble pas du tout à cette image gothique. C'est avant tout une besogneuse, toujours à la tâche et travaillant sans aucun répit.
Durant ces six années que durèrent la seconde guerre mondiale, elle eut beaucoup à faire. On peut même parler de surcroît exceptionnel d'activité… Elle dût remonter à loin, jusqu'à la période de la grande peste, pour avoir autant d'âmes en si peu de temps à prendre en charge.
Pour oublier ce travail harassant et répétitif, la mort a donc besoin d'un peu de distraction, et c'est tout naturellement qu'elle s'intéresse aux rares « qui en réchappent ». Parmi eux, la petite Liesel, gamine chétive aux genoux cagneux, qui rencontra son chemin à trois reprises.
C'est son histoire que la mort raconte et de celles et ceux qu'approcheront la petite fille. Elle le fera avec le regard cynique et désabusé d'une vieille dame aigrie que plus rien ne surprend. Il faut reconnaître que pour des tas de mauvaises raisons, les hommes ont une fâcheuse tendance à faire n'importe quoi et à se précipiter entre ses bras.
La mort raconte l'histoire d'une voleuse de livres qui s'épanouit dans la lecture et prend conscience du terrible pouvoir des mots. Mots qui apaisent quand ils sont prononcés au fond d'une cave, une nuit de bombardement. Mots qui tuent quand ils sont hurlés par Hitler. Voilà pourquoi, ces mots, Liesel les aime et les déteste tout à la fois.
Elle raconte l'histoire d'un accordéoniste et d'une Maman en forme de petite armoire qui refusent d'être « HeilHitlérisés ».
Elle raconte l'histoire d'un papa qui apprend à lire à sa petite fille et qui reste à ses côtés les nuits de grands cauchemars.
Elle raconte l'histoire d'un garçon aux cheveux couleur citron qui attendra en vain son baiser.
Elle raconte l'histoire d'une petite note discordante au milieu des bruits de bottes.
Bien sûr, il n'y a pas de happy-end. Mais pouvait-on s'y attendre quand on connait la narratrice, même si elle se montre gentille et compatissante ?
Durant tout le livre, j'ai beaucoup ri, vraiment beaucoup, et j'ai aussi versé à de nombreuses reprises ma larmichette. Souvent les deux en même temps, ce qui, vous en conviendrez, ne rend pas facile la lecture, surtout quand on porte des lunettes…
Pour celles et ceux qui n'ont pas encore lu la Voleuse de livres : laissez-vous tenter.
Le voyage en vaut la peine
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Rares sont les livres qui m'ont autant bouleversée. A bien y réfléchir, je crois même qu'il n'y en a pas. Je n'avais jamais lu auparavant d'histoire dont la narratrice est la Mort...Oui, je lui mets une majuscule, car lorsqu'on referme ce roman, on ne peut que la respecter. Elle n'a pas un métier facile et lorsque la folie des Hommes s'en mêle, elle-même se lamente.
L'histoire se passe à Molching, petite ville allemande proche de Munich. On y rencontre la petite Liesel, la "voleuse de livres", qui va découvrir grâce à "Papa", le pouvoir des mots mais aussi leur danger lorsqu'ils sont manipulés par des individus tel que le führer. le personnage de Liesel est tellement fort qu'il me hante encore...comme le reste du roman d'ailleurs.
Cela aurait pu être une histoire de guerre somme toute assez "banale", mais non. Markus Zusak nous fait côtoyer la Mort à chaque page, une Mort bien plus humaine, plus poétique que beaucoup d'humains. Quant aux personnages, qu'il s'agisse de Liesel, Rudy, Hans ou Rosa, tous sont dépeints avec une telle virtuosité, une telle humanité, qu'ils nous font vibrer, pleurer.
Plus les pages se tournent, plus l'atmosphère s'alourdit. J'ai eu énormément de mal à terminer les dernière pages tant les sentiments qui s'en dégagent sont difficiles à gérer.
Je commençais en disant que peu de livres m'ont autant bouleversée, j'ajouterai qu'en fait aucun ne m'a faite autant pleurer.
Markus Zusak manie lui aussi les mots avec brio, mais pour nous offrir un chef -d'oeuvre dont on ne ressort pas indemne.
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