AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,29

sur 4502 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La voleuse de livres a pour originalité d'écriture d'avoir pour narratrice la mort elle-même. Et quand la mort vous parle, immédiatement, docilement, vous pénétrez dans l'histoire qu'elle vous raconte.
Mais la mort n'est pas machiavélique ni sadique. La mort est faite de couleurs. La mort prend doucement les âmes et accomplit simplement son travail.
En pleine seconde guerre mondiale, en Allemagne, une petite fille se voit recueillie par des parents nourriciers après que sa mère l'ait confiée à eux et que son petit frère soit mort durant le trajet.
On se dit que décidément cette histoire va être terriblement triste. Et pourtant, malgré des passages émouvants, ce livre m'a plutôt donné une impression de douceur et de poésie. Certains personnages (Hans, Liesel, Rosa, Max) sont très attachants et on ressent beaucoup d'amour.
Un très joli moment de lecture!
Commenter  J’apprécie          736
Parce que vous êtes très nombreux à avoir lu "la voleuse de livres", et que la plupart de ceux qui envisagent de le lire sont sûrement au fait du sujet, je saute le résumé et ne vous donne ici, que mes seules impressions.

J'ai aimé "la voleuse", elle m'a émue, comme m'ont émue... son ami Rudy, son "papa", Max, et même sa "maman" ou Frau Holtzapfel.
Il est original que ce soit la mort qui nous conte cette histoire, qu'elle entrecoupe parfois (trop souvent?) de notes sur des définitions, des objets, des personnages. J'imagine que ces apartés et digressions sont "distrayants" pour un lectorat adolescent et doivent leur rendre cette lecture plus plaisante...mais, pour moi, adulte vieillissante, ils finissent par être agaçants, particulièrement quand ils anticipent ce qu'il va advenir d'un personnage.
En même temps, j'ai apprécié de nombreuses réflexions.
En conclusion, ce fut une lecture mitigée pour moi, mais je la conseillerais volontiers à un ado.
Commenter  J’apprécie          682
Encore un pavé sur la seconde Guerre mondiale, me direz-vous ?
Oui ! Mais non, pas comme vous le croyez. Ici, c'est la mort en personne (mais puis-je dire cela ?) qui narre l'histoire. C'est inhabituel, remarquez bien et ce d'autant plus qu'elle n'est pas cette maudite faucheuse drapée de noir qu'on a l'habitude de voir. Enfin de voir, n'est pas non plus le terme exact. Car personne ne la voit vraiment, pas vrai. Enfin bon, cette entité (il faut bien essayer de lui donner une consistance) se révèle ici plutôt humaine. Je dirais même plus humaine que certains Hommes. Et le plus drôle (arhhh, encore un terme mal choisi), c'est qu'ici, elle s'intéresse aux vivants ! Oui, elle nous parle de cette jeune Allemande, Liesel, qui a perdu son jeune frère et a été placée dans une famille d'accueil, pleine de bienveillance malgré quelques rudesses. de son amour pour ce papa adoptif si plein de tendresse et de bonté. de son ami, le jeune Rudy, qui se prend pour Jesse Owens. Et de Max, un jeune juif boxeur écrivain et poète caché dans la cave. Mais n'oublions pas un ingrédient essentiel : les livres. Livres qui n'avaient pas leur place dans l'Allemagne nazie, mais qui portent beaucoup d'espoir dans ce roman.

C'est une histoire pleine de surprise et de fantaisie malgré le décor (le bonhomme de neige, les treize cadeaux, les trois médailles d'or). Il y a aussi des passages remarquables de poésie disséminés deci-delà (la météo de Liesel, l'ours en peluche). de l'humour aussi : il en faut pour écrire l'histoire de Max, un juif sauvé par Mein Kampf !

J'ai bien aimé l'histoire de Liesel racontée ainsi. C'était plutôt original. Même si à la longue, je me suis un peu ennuyée. Ben oui, les effets de style redondants ont fini par me lasser. Vous savez ces petites introductions à chaque chapitre qui annoncent ce qu'il va arriver et aussi ces petites phrases qui parlent de quelque chose mais on vous le dira plus tard. « On te le dira quand tu seras grande » « Je le sais, mais je ne te dirai pas ». GHRRR... Voilà ça a fini par me gâcher le plaisir de la lecture. Mais que cela ne gêne pas le vôtre car l'histoire est belle malgré tout et remplie d'humanité, même si comme le dit la Mort elle-même :
« J'aurais aimé parler à la voleuse de livres de la violence et de la beauté, mais qu'aurais-je pu dire qu'elle ne sût déjà à ce sujet ? J'aurais aimé lui expliquer que je ne cesse de surestimer et de sous-estimer l'espèce humaine, et qu'il est rare que je l'estime tout simplement. J'aurais voulu lui demander comment la même chose pouvait être à la fois si laide et si magnifique, et ses mots et ses histoires si accablants et si étincelants. »
Commenter  J’apprécie          556
Les mots qui tuent, les mots qui font vivre; les livres qui aident à vivre au milieu du pire... Que dire de plus de ce livre magnifique, abordable aussi bien par des ados que par des adultes, quand tant de choses ont déjà été dites à son sujet ? Sinon que le fait de donner la parole à la mort de la personnifier (en lui donnant une forme de vie) est le plus bel hommage qu'on puisse en rendre à cette dernière, le plus beau moyen pour lutter contre la destruction, la disparition et le néant puisque la mort devient porteuse de mémoire et prend un rôle de témoin. Elle est en quelque sorte niée pour ce qu'elle est, et si le procédé avait déjà été employé, il prend ici un sens très fort face à ce non-droit de vivre dont ont été victimes les juifs. Ici c'est le droit de non-disparaître qui est mis en valeur face au non-sens et aux atrocités commises au nom d'une idéologie vide de toute humanité. Comme une revanche sur les méfaits du mal et de ses destructions : la mort ne sautait être une finalité en soi, elle est d'abord une passeuse dont on ignore les secrets. Oui, très beau livre en vérité qui fait ressurgir la valeur de la vie de la violence de l'absurde. Il y a bien des maladresses, certes, mais tout cela ne pouvait être mieux dit que par une parole qui est à la fois langage et acte, sens et combat. Comme une réalité inverse de ce en quoi les nazis croyaient.... La vérité contre le mensonge.

Commenter  J’apprécie          540
Des récits qui racontent les horreurs commises pendant la Seconde Guerre j'en ai lu un certain nombre. La singularité et l'originalité du récit de Markus Zusak résident dans la création d'un univers vraiment à part où le pouvoir des mots ainsi que celui de l'imagination vont devenir la seule échappatoire face aux horreurs de la guerre.

J'ai beaucoup de respect pour les auteurs capables de livrer un récit déconcertant et qui déstabilise nos habitudes. L'écriture de Markus Zusak est pétrie de culture, d'émotions, d'un humour noir très fin.
La mort est omniprésente et on suit la progression des événements qui se précipitent vers l'inéluctable, on s'attache aux personnages, on compatit à leur sort. Malgré la noirceur du contexte l'auteur intègre et défend les valeurs des liens familiaux, de l'amitié et de la puissance des mots.

On lit ce livre l'estomac noué et on en ressort troublé, ivre de livres, avec en choeur des mots qui résonnent encore longtemps une fois le livre refermé.


Commenter  J’apprécie          532
De l'espoir, de l'amour , de la finesse et de la grandeur d'âme dans un récit raconté par la Mort elle-même.

Récit d'une Allemagne nazie. récit de héros ordinaires.

Entre sourires et larmes.

Un très bel ouvrage. Original et poignant.
Commenter  J’apprécie          473
Allez, 205ème commentaire...!
La Voleuse de livres de Markus Zusak a obtenu le prix Millepages Jeunesse décerné par les librairies Millepages.C'est effectivement un de ces livres qui convient parfaitement, à mon sens, à des lecteurs à partir de l'âge de 12 ans. Ce qui ne veut pas dire que des adultes ne puissent pas éprouver du plaisir à le lire, bien au contraire. Je partais un peu suspicieuse, et n'ai pas pu m'arrêter.Bien sûr, c'est "fabriqué", mais tout l'est. L'essentiel sont les émotions suscitées, et vraiment, je serais contente que beaucoup d'ados lisent ce roman.

Cette histoire se déroule dans l'Allemagne nazie -, le lecteur est transporté à Molching, non loin de Dachau. La Mort est la principale narratrice. L'auteur l'a voulue pince-sans-rire - « Je n'ai pas de faux, ni de faucille », précise-t-elle - et omniprésente.Et , ce n'est pas une mauvaise idée, annonçant à l'avance les noms de ceux qu'elle va emporter..En cette époque troublée, la Mort est un peu débordée, il lui faut s'organiser..

L'héroïne est une petite fille, Liesel, confiée à une famille peu avant la guerre, famille d'adoption, les Hubermann. Car le père de Liesel, un communiste, a disparu ; sa mère est trop pauvre pour s'occuper d'elle. D'un ton laconique, la Mort raconte comment elle a fauché le petit frère de Liesel. Il avait à peine 6 ans. « Un train roulait à toute allure. Bondé d'être humains. Un enfant de 6 ans mourut dans le troisième wagon. » L'unique réaction de la petite Liesel, face à cette tragédie, est de saisir un livre tombé dans la neige. le Manuel du fossoyeur - puisqu'il est dit que la Mort a le sens de l'humour - sera sa première lecture.
La voleuse de livres en "volera" 14, et tous seront détournés de leur fonction initiale ( Mein Kampf servira à sauver un Juif..). Et ayant appris à lire avec ce Manuel du fossoyeur, Liesel, pendant les bombardements sur l'Allemagne, lira tous les ouvrages qu'elle possède dans les abris . . Lire, c'est conjurer le sort et rester vivant.
Déclaration d'amour à la lecture,aux liens familiaux,à la solidarité humaine. Jamais trouble, quelquefois très dur, et souvent plein d'humour.


Commenter  J’apprécie          392
Présenté souvent comme de la littérature jeunesse, ce roman, par sa force évocatrice, peut atteindre tous les lecteurs, quel que soit leur âge.

C'est parce qu'il est original : original par l'angle du point de vue, par la narration, par la mise en scène, par la qualité des personnages et tout ceci malgré un contexte des plus dramatiques.

Dans l'Allemagne nazie, Liesel est confiée par sa mère à une famille nourricière. Marquée par la mort qui rôde, elle va néanmoins apprendre le goût de la vie à travers la lecture, les jeux d'enfants avec les voisins, l'amitié, le vol ...

A travers ce récit de l'histoire de Liesel que la mort nous raconte avec parfois des sentiments trop humains et souvent des anticipations sur les évènements à venir, c'est un pan de l'histoire de l'Allemagne qui se dévoile. Il laisse apparaître des gens simples, chacun avec ses qualités et ses défauts, chacun avec une implication plus ou moins grande et plus ou moins volontaire dans la mise en oeuvre de l'idéal nazi. L'ambiance de cette petite ville proche de Munich pendant ces années sombres est traitée avec précision et délicatesse, sans manichéisme.

Le récit est poignant, tant l'environnement et les faits sont marquants, voire choquants par moments. Il aborde des thèmes tels que la résistance, l'ouverture d'esprit, la lecture comme exutoire, comme diversion mais surtout comme instrument de liberté.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
Commenter  J’apprécie          371
Je ne me souviens plus pourquoi j'ai réservé ce livre à la bibliothèque : des critiques alléchantes sur Babelio ? La recommandation du bibliothécaire ? J'ai oublié...

En revanche, ceux que je n'oublierai pas si vite, ce sont les personnages de cette étrange histoire. D'abord la narratrice, qui n'est autre que la Mort. mais ici point de faucheuse grimaçante et armée, pas de squelette tintinnabulant au gré de ses gestes. Non, plutôt une sorte de bonne marraine qui fait son travail en y mettant beaucoup de soin, d'empathie et de douceur. Elle cueille les âmes avec une délicatesse de vendangeuse de raisins tardifs.
Et des âmes à emporter, dans l'Allemagne nazie de 1939- 1942, il n'en manque pas !

A commencer par le tout petit frère de Liesel, mort dans le train qui les amenait, sa maman, lui et Liesel à Molching, près de Munich afin d'être confié avec sa soeur au couple Hubermann, 33 rue Himmel (Un paradis pas si paradisiaque...)

Puis la fillette, toute petite bonne femme de neuf ans qui ne sait pas encore lire et apprendra grâce à son nouveau papa, Hans Hubermann. Elle découvre la magie des mots qui forment des histoires et vous entraînent dans des rondes infinies. Prise d'amour pour les livres, elle commence par en sauver un, son premier, des braises d'un autodafé : le Manuel du Fossoyeur ! Ce livre la sauve de l'ignorance et de la grisaille et lui assure un lien d'amour indéfectible avec son nouveau papa.

Il y a aussi Max, le boxeur juif, que Hans cache dans son sous-sol, avec la complicité de sa femme, la tonitruante Rosa, et de sa petite Liesel. Demander le secret à une si petite personne relève de la folie, mais Liesel est une enfant hors norme !

Et nous suivons leur quotidien avec ravissement et terreur - notamment quand les bottes nazies font vibrer le sous-sol où se terre le juif Max. Rien ne semble vrai, tout est magique et inespéré. Un conte pour enfants dans l'horreur de la barbarie nazie.


Après avoir lu en peu de semaines je ne sais combien de livres se situant dans l'enfer de la seconde guerre mondiale, je respire enfin un peu d'air frais, j'inspire la poésie des mots et j'expire la morosité et la haine : Leslie, la petite voleuse de livres, me fait l'effet d'un renouveau dans mon oxygène mental et affectif, c'est peut-être un brin évaporé mais cela fait un bien fou !

Comme d'autres lecteurs, je ralentis ma lecture pour déguster tout doucement cet ouvrage et en publie la chronique avant de l'avoir terminé : trop peur que cela se termine mal ! A la limite, je suis presque prête à en rédiger la fin moi-même, une fin radieuse, bien sûr !

Commenter  J’apprécie          345
Ce roman est une merveille ! L'originalité de la narration ainsi que le fond historique en font un roman très prenant. Des mystères sont posés sous nos yeux dès le départ et il faut progresser dans le récit pour les dévoiler au fur et à mesure. Il y a quelques longueurs parfois qui agacent d'autant plus que l'on veut connaître la suite de l'histoire mais cela reste malgré tout un très bon roman que je conseille à tous de lire.
Commenter  J’apprécie          342




Lecteurs (12099) Voir plus



Quiz Voir plus

La Voleuse de livres

Que voit en premier la Mort ?

Les humains
Les couleurs
Les âmes
Les yeux des mourants

11 questions
461 lecteurs ont répondu
Thème : La Voleuse de livres de Markus ZusakCréer un quiz sur ce livre

{* *}