A côté de l'artiste, on retrouve dans le manuscrit 2038, comme partout ailleurs, le savant, préoccupé de vérifier par l'expérience les phénomènes que les auteurs ont décrits ou cités, de perfectionner les instruments jusque-là employés; ainsi est-il question des leviers et de ce qu'en avait écrit le médecin Pelacane, et d'un peson d'orichalque, des corps suspendus, du soleil et de la lune, d'une curieuse illusion visuelle. Dans les précédents manuscrits on a vu combien l'optique préoccupait l'auteur; c'est que, pour Léonard, il le dit ici : « L'oeil, qu'on dit fenêtre de l'âme, est la principale voie par où le commun sens peut amplement et magnifiquement considérer ses oeuvres infinies. » Et pour exprimer cette grandeur et cette magnificence, c'est surtout à la peinture qu'il faut se consacrer. Si la peinture, dit le peintre de la Joconde, n'est qu'une « muette poésie », cependant elle est supérieure à « l'aveugle peinture » du poète et elle « surpasse toutes les oeuvres humaines ». Qui la méprise « n'aime pas la « philosophie dans la Nature », dont elle peut être justement dite « petite-fille ».
Léonard de Vinci, la biographie https://leodevinci.com/
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Il a été le génie le plus créatif de l'histoire. Quels secrets peut-il encore nous apprendre ? Léonard de Vinci était enfant illégitime, homosexuel, gaucher, végétarien, distrait et parfois hérétique. Cette inadéquation aux moeurs de l'époque a décuplé sa créativité.