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EAN : 9782743659127
224 pages
Payot et Rivages (05/04/2023)
3.68/5   74 notes
Résumé :
Ils sont six. Jeunes, rebelles et insouciants. Idéalistes et sans concession, ils traversent leur adolescence avec des rêves trop grands pour eux.
Dans trois mois, ils passent le bac. Mais aujourd'hui, Kurt Cobain est mort...
Et tout va basculer.
Comment se construire quand tout autour vacille et que les repères explosent ?
Comment jouir de ces derniers instants avant l'âge adulte alors que la société leur réserve un avenir dont ils ne ve... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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« Un garçon ordinaire » de Joseph d'Anvers (Français, né en 1976) – Avril 2023 – Payot et Rivages
« Les Ultimes représentants de la génération X » sont sous le choc ! C'est un Mardi ordinaire, sauf que ce Mardi, Kurt Cobain est mort. C'était leur idole, ils sont perdus, déboussolés, faut-il suivre son exemple ?!...
Une plongée dans l'univers adolescent et ses idoles en 1994…
Le rythme est très bancal.
Un petit regain de rythme après la moitié, avec plus de dialogues.
« Je cerne leurs faiblesses, leurs limites, et ça m'atteint.
Ce doit être cela qu'on appelle grandir »
Un roman qui commence assez mal mais qui s'améliore. Néanmoins je ne peux pas lui pardonner complétement sa lenteur initiale.
Un style qui me rappela BB Easton (sans doute le côté amours adolescents).
Au final la mort de Kurt Cobain aura rapproché le narrateur et son Alice.
« Je m'appelle Victor, j'ai dix-sept ans, et je suis un garçon ordinaire. »
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Ce court roman, je l'ai dévoré en une soirée, complètement conquise par cette histoire d'un groupe de lycéens, qui commence le jour de l'annonce de la mort de Kurt Cobain, le 5 avril 1994.
Toi aussi tu as été complètement bouleversée par sa disparition précoce? Tu as aussi écouté l'album Unplugged sur ta mini-chaîne hi-fi jusqu'à ce qu'il soit rayé ? Eh bien laisse-toi séduire par l'écriture tendre et nostalgique de Joseph d'Anvers, direction tes années lycée !

le héros de cette histoire est un « garçon ordinaire » : il fréquente un lycée quelconque, il passera son bac en juin mais les révisions, ça le soûle, il préfère passer son temps avec Alice, dont il est éperdument amoureux, et sa bande de potes, à boire des bières et à faire des conneries (mais des petites, des mignonnes). Il y a les histoires au lycée, les relations avec les parents, et les rêves aussi. Ceux qui nous effraient et nous attirent, à la veille du grand saut dans le vide de la fin du lycée.

Joseph d'Anvers raconte tous ces petits moments précieux dont on se souvient toute sa vie avec une simplicité et une justesse folles. Une jeunesse de province tellement crédible qu'on croirait qu'il a observé la nôtre.

Mais ce qui singularise l'expérience de ce garçon, c'est son rapport à la musique. Il y a la guitare, le groupe qu'il forme avec ses deux copains, les émotions inédites et troublantes qu'il éprouve quand il compose ses propres mélodies, et la facilité avec laquelle la musique naît entre ses doigts, et vibre dans tout son corps, et sa voix. On sait alors que Joseph d'Anvers, écrivain et musicien, nous parle moins de nous que de lui, de ce qui est né dans sa chambre d'ado et qui a fini par le porter dans sa vie d'adulte, dans sa vie d'artiste.

Une incursion réussie dans les années 90 avec ce texte composé avec émotion, et qui m'a donnée envie de réécouter Nirvana (et de retrouver mes DocMartens bombées en vert (non ce n'était pas une bonne idée))
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Ce sont des fragments de vie d'un adolescent, en 1994, à quelques mois du bac, qui démarrent par "Aujourd'hui Kurt Cobain est mort". Il se désigne comme un garçon ordinaire, dont on ne connaitra le prénom qu'à la dernière ligne, qui habite dans une petite ville ou banlieue, où cohabitent différentes classes sociales, qui n'est pas nommée.

Est-ce vraiment un garçon ordinaire ? Non, c'est lui qui se juge ordinaire, c'est une vision nombriliste, car il n'est pas un garçon comme tous les autres garçons, il a une personnalité qui lui est propre, il est marqué par sa génération, son milieu, ses origines. C'est un témoignage de la génération X, la bof génération, celle du déclin de la natalité après le baby boom.

Le héros narrateur est un fils unique, bon élève, hypersensible, pudique, timide, qui n'ose pas se déclarer à la fille qu'il aime.

Sa vie tourne autour de la musique. Il gratte la guitare avec Tom à la batterie et Youri au micro, dans le « local » où s'improvisent des petites fiestas.

« Ça commence dans le ventre, ça me prend là, au plus profond, puis ça irradie dans tout mon corps… » p. 31

Le roman est rythmé par son monde musical. Il y a des joints qui circulent, de la bière, de l'alcool mais pas d'héroïne.

Un garçon ordinaire a sa bande avec Youri qui a redoublé deux fois, dont le père est un petit entrepreneur dans le bâtiment, avec Tom, dont la famille gère Mammouth, qui est riche et généreuse, qui leur prête le « local » pour répéter, une vieille remise au fond de leur jardin, avec Sakina qui habite en foyer, avec Karim de la Cité des Oeillets qui ne les a jamais invités chez lui, et enfin Alice, la plus belle fille du lycée, celle dont il est amoureux qui a une grande maison et dont le père vient la chercher en Volvo.

La bande fait fi des clivages sociaux ou ethniques, et les rôles sont inversés, ce sont les filles qui prennent les initiatives en amour.

Ils ont leur QG comme le « local » ou La Taverne, leur bistrot.

Il habite un petit pavillon avec des parents aimants et sans histoires : les rôles sont bien distribués, le père tond la pelouse pendant que la mère est à la cuisine. La communication en famille est sommaire et bienveillante. Les quelques bémols sont politiques.

« Mon oncle assure que le Pen « ne dit pas que des conneries ». Mon père, encarté au PS, s'insurge. La bonne humeur se teinte d'une tension palpable. » p. 43

Rien de bien méchant, par contre les clivages sociaux sont perceptibles dans la rue et donnent lieu à de la baston, pour un rien comme un crachat de petits pois à la cantine, skaters, skins contre la bande au garçon ordinaire. Il y a aussi « les cassos ». Ce n'est pas un roman à l'eau de rose, il y a des moments forts.

C'est un témoignage lyrique très poétique qui fige l'instant éphémère du passage à l'âge adulte, moment où la vie est la plus intense, pour le meilleur, passion, sentiments exacerbés, promesse de l'avenir, et pour le pire, violence, choix à faire, société sclérosée.

C'est un livre que j'ai dévoré en quelques heures portée par le rythme musical et les battements du coeur d'un garçon ordinaire.

C'est une prose agréable avec une prosodie singulière qui joue des poncifs de "Aujourd'hui, maman est morte" ou des bagarres de gang de West Side Story, probablement d'autres que je n'ai pas décelés, tout comme les nombreux clins d'oeil musicaux de la génération X, le titre Un garçon ordinaire donne bien le ton.  
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Le narrateur, dont on ne connaîtra le prénom qu'à la toute fin, nous raconte ses derniers mois d'étudiant, juste avant de passer son baccalauréat. Il va ainsi nous égrener son histoire auprès de ses amis, Sakina, Karim, Youri et Tom, mais également son histoire d'amour naissante avec Alice.

J'ai eu un réel coup de coeur pour ce petit roman tout en sensibilité et dans lequel l'auteur analyse et décortique avec beaucoup de justesse et d'acuité les ressentis de ce groupe d'amis, qui vivent dans une société en profond bouleversement et en changement constant.

C'est terriblement touchant, et je n'avais pas envie de terminer trop vite ce roman tant il m'a plu. Ces jeunes se questionnent sans cesse sur leur avenir, sur leur place dans une société changeante. C'est une thématique dans laquelle le lecteur se reconnaît même si l'époque peut diverger, et c'est là où réside la force de ce récit.

D'emblée, je me suis attachée aux divers personnages, et j'ai trouvé que l'auteur avait réussi à créer des caractères très distincts les uns des autres et octroyer beaucoup de profondeur à chacun d'eux.

La plume de l'auteur est tout en sensibilité. J'ai été conquise par ce style tout en finesse, élégant mais qui réussit à retranscrire au mieux les sentiments des divers personnages. Les chapitres sont courts et cela rythme beaucoup l'histoire.

Un roman aux accents nostalgiques dont je ressors conquise et émue. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Ce garçon ordinaire du titre, cela pourrait bien être l'auteur lui-même, mais aussi tout adolescent ayant grandi dans les années 90, cette fameuse génération X qui après les boomers auréolés des temps glorieux, est sans doute la première à avoir eu cette cruelle impression, encore prégnante pour les générations Y et Z, d'avoir été sacrifiée par ses aîné(e)s.

Autour du lycée, construit en périphérie, marquant l'essor d'un étalement des villes, la géographie de l'agglomération se dévoile peu à peu à mesure que chacun des membres du groupe d'amis voit son arrière-plan s'étoffer. D'abord, il y a la maison du narrateur, pavillon d'un lotissement typique de la classe moyenne. Puis, la demeure plus cossue de son amie Alice, incarnant la bourgeoisie. de chez Karim, on ne verra que l'extérieur des cités où l'on n'ose pas accueillir les copains et copines qui n'ont pas à subir le racisme qui pèse lourd sur les enfants d'immigré(e)s. On profite par contre largement pour faire la fête de la propriété immense des nouveaux riches comme Tom, et de la baraque au fond du jardin de chez Youri pour les répétitions. Et l'on n'oubliera pas Sakina, interne qui a dû se battre pour en arriver là. Ce fond social, s'il ne constitue pas le sujet principal du texte, vient l'irriguer et symbolise bien l'évolution du narrateur. Cet ado de 17 ans, qui dans les premières pages ne pense qu'à deux choses, la musique grunge et ses relations affectives, avec les copains et surtout avec celle qu'il aimerait voir devenir sa copine, prend petit à petit conscience, à mesure des événements qui font figure de tremblements de terre à l'échelle du microcosme qu'est le lycée, des distinctions sociales et de tout ce qui, hors du quotidien de la bande et de ces lieux de sociabilité spécifiques, tels que le foyer, la boutique du disquaire, ou le bar qui fait office de QG, lui reste inconnu et inaccessible de leur vie.

Ce cheminement progressif vers l'âge adulte est décrit avec beaucoup de sensibilité et un point de vue singulier, qui associe des poncifs propres à l'âge adolescent, par exemple sur les relations entre garçons et filles, ces dernières semblant des êtres supérieurs qui obtiennent forcément tout ce qu'elles veulent et ne seraient pas soumises aux frustrations, déceptions ou chagrins d'amour, et une forme d'acuité du temps qui passe assez rare à cet âge. C'est peut-être son tempérament d'artiste, qui se découvre capable d'écrire et de composer des morceaux, qui fait de ce jeune homme une âme capable de percevoir que tout est fugace et que ce qu'il vit est déjà en train de devenir les souvenirs qu'il chérira quand il aura vieilli. Cette projection dans le futur donne à l'ensemble une tonalité mélancolique, qui n'empêche pas des scènes plus légères ou d'action, par exemple une confrontation entre bandes rivales ou une course-poursuite à vélo.

Ce que prouve Joseph d'Anvers avec ce roman, c'est que l'adolescence est décidément son royaume de plume, celui dont il sait avec finesse exprimer les contradictions, les tourments, les élans et les limites. Il y a dans son texte ce qui manque si souvent à la représentation de cet âge charnière : une absence d'excès et d'exagération, la justesse de l'écriture d'une vie moyenne, une vie de province dont l'apparente banalité, la routine et la simplicité n'empêchent aucunement l'intensité des émotions. Comme dans beaucoup d'oeuvres évoquant cet âge, on teste des substances, on fait la fête et l'amour aussi, mais le texte fait la part belle à la réflexion sur l'avenir, la puissance de l'amitié, l'affection pour la famille, le besoin de modèles, tout ce qui est si souvent délaissé ou manqué, et ici si vivant et juste. Au point que, même sans appartenir à cette génération X, on puisse quelque part s'y retrouver, comme dans une chanson culte qui aurait traversé les époques pour rester l'hymne des tourments d'un âge singulier.

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critiques presse (5)
LeMonde
26 juin 2023
Un garçon ordinaire, raconte la manière dont l’annonce de la mort du leader du groupe, Kurt Cobain, le 8 avril 1994, bouleverse la vie d’une bande de lycéens de la petite classe moyenne de province, à quelques semaines des épreuves du bac.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Marianne_
17 mai 2023
Après deux premiers romans plus sombres, Joseph d’Anvers, musicien et écrivain de 46 ans, signe le sensible « Un garçon ordinaire ». Inspiré de sa jeunesse à Nevers, ce récit dresse le portrait de six lycéens, représentants de la « génération X » sur le point de passer leur bac. Les « héritiers d’une époque fastueuse en pleine gueule de bois ».
Lire la critique sur le site : Marianne_
LeSoir
15 mai 2023
Le chanteur Joseph d’Anvers revient avec « Un garçon ordinaire », son troisième roman. Il y évoque le basculement d’une époque, au milieu des années 90, entre deux générations, X et Y, d’un monde innocent, en fête, vers un monde en cendres, en gueule de bois. Ce moment de bascule, pour lui, c’est 1994, année de la mort de Kurt Cobain.
Lire la critique sur le site : LeSoir
OuestFrance
24 avril 2023
L’écrivain-musicien revit les quelques semaines de 1994 qui précédèrent son baccalauréat, sur fond de Nirvana.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
LeFigaro
20 mars 2023
Le chanteur revient sur la naissance de sa vocation de musicien dans cette histoire construite en phrases et en dialogues simples, efficaces.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Nos parents ont composé, se sont adaptés, sans vraiment comprendre ou être préparés. Ils n’ont jamais été formés pour ce rôle. Ils ont appris sur le tas. En autodidactes. Mais lorsqu’il fallait être là, prendre des décisions quant à notre éducation, répondre à nos questionnements incessants, s’occuper de nous quand on était malades, tristes ou démunis, ils trouvaient toujours une solution qui sonnait comme parole d’évangile. (p. 137)
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Il faut profiter de chaque moment. La vie est courte. Elle file sans t'attendre, sans même que tu t'en rendes compte. On est accaparé par le quotidien, par nos existences avec tout ce qu'elles demandent d'efforts, d'abnégation, de compromis, on pense à la bouffe, aux lessives, aux courses, au travail, à ce qu'on croit être important, et on ne remarque même pas qu'un nouveau printemps est apparu. Que ça en fait un de plus. Ou un de moins.
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Il n'y a plus que nous. On ne parle plus. Juste le souffle exagéré des fumeurs qui recrachent la fumée. Leur façon de signifier que la vie est une chienne.
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Dans la cour d'école, on joue tous un rôle, et les différences culturelles, sociales ou ethniques sont lissées, presque gommées. C'est en pénétrant la sphère familiale ds autres qu'on prend conscience de leur vie réelle, de ce qu'est leur quotidien, de ce qu'ils sont vraiment, au fond.
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Comment nous construire quand tout autour de nous se désagrège ?
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WebTvCulture présente "Un garçon ordinaire" de Joseph d'Anvers
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