Cher père Noël, les meurtres sont-ils réellement une raison valable pour me rayer de votre liste ?
Orcam et la Terre sont deux mondes parallèles. Ils sont reliés entre eux par ce que nous appelons des portails. Portails qui nous permettent de passer indifféremment de l’un à l’autre. Il en existe plusieurs à travers nos mondes, mais l'un d’entre eux se trouve justement dans votre forêt. Cependant, ces portails ne sont pas accessibles tout le temps. Ils ne s'ouvrent en réalité que quatre fois dans l'année. Quatre périodes qui correspondent aux deux équinoxes et aux deux solstices. Pour schématiser et simplifier, durant ces périodes, les énergies des quatre éléments que sont la Terre, l'Air, le Feu et l'Eau, se concentrent en différents points et cette accumulation d'énergie permet aux portails de se former et de s'ouvrir. Chaque portail mène à un endroit précis et celui de ma principauté aboutit donc dans votre forêt...
La magie y a une part très importante, elle est partout. Les trois royaumes d'Orcam abritent – ou plutôt abritaient, mais ceci est une autre histoire - plusieurs Peuples, tous différents les uns des autres. Ainsi, le royaume d'Hériale d’où je suis originaire est divisé en plusieurs principautés et chacune d’entre elles est gouvernée par l’un d’entre eux. Il y a – pour être plus précis - quatre Peuples principaux sur Orcam : les Faës, les Sorciers, les Métaïrs et les Fils de la Terre. Les autres ethnies sont issues de différents métissages entre les quatre principaux.
« Dans mille ans, cette malédiction cessera ou s'étendra, Et le monde d'Orcam vivra ou disparaîtra. Dans mille ans les Trois naîtront, Et de leurs choix notre monde dépendra. Quand les Trois auront atteint l'âge de six fois trois, Alors leur quête commencera. De Sang-Mêlés, dans un autre monde ils sont nés, Et ils sont la clé. De notre perte ou de notre salut, nul ne le sait. Le Bien triomphera ou le Mal vaincra, Mais les Trois doivent être là. »
Malheureusement pour lui, la jeune fille fut plus rapide à se ressaisir et –
après l’avoir fixé quelques secondes sans rien dire – lui adressa un petit
sourire narquois qui lui hérissa les poils.[...]
Ne comprenant toujours pas le sens profond de sa petite explication mais
sachant pertinemment que la suite n’allait pas lui plaire - Liam se contenta
de froncer les sourcils.
— Le mec désespéré qui va m’accompagner au bal Ruadhan, c’est toi.
Bon, pour être honnête, ce n’était pas le fait d’avoir dix-sept ans qui la rendait aussi nerveuse qu’une personne souffrant de vertige et s’apprêtant à sauter dans le vide. Non… Ce qui l’angoissait, c’était plutôt les conséquences que cet âge pour le moins anecdotique allait avoir sur sa vie et sur ses petites habitudes qu’elle avait appris à chérir.
Croire n’était pas le terme adéquat. Elle n’avait pas eu besoin de le croire puisqu’elle avait su instinctivement qu’il lui disait la vérité. Un peu comme s’il lui avait dit qu’il venait de Chine, de Russie ou d’Australie et qu’il lui avait expliqué les lois et les coutumes régissant son pays.
Se retrouver seule ici était donc un vrai luxe et elle comptait bien en profiter ! Bien sûr, elle aimait sa famille plus que tout, mais elle avait parfois besoin d’être loin d’eux, besoin de se sentir comme quelqu’un d’unique et pas seulement comme l’une des triplés.
— Liam…
— Tu me rends faible et vulnérable Mac, la coupa-t-il comme si de rien n’était. Donc, en conclusion, pour répondre à ta question, voilà pourquoi je voulais mettre un terme à notre… arrangement. Parce que je ne suis plus moi quand je suis avec toi.
La manie qu'avait sa grand-mère de lâcher des bombes au moment où il mâchait, allait finir par le tuer. Et mourir étouffer par une confiserie ne faisait pas vraiment partie des morts héroïques qu'il avait toujours imaginées.