Charlie Morrighan

Elle attend longtemps dans la salle d'attente lorsque Bruce la rejoint. Ils lui ont fait des points de suture sur la cuisse. Il lui dit que ce n'est pas grave, mais son expression n'est pas en adéquation avec une blessure bénigne.
Peu de temps après, un docteur les amène dans son bureau pour lui annoncer que l'IRM de la jeune femme est non concluante, qu'ils ne savent pas ce qu'il s'est passé dans la machine et que les radios sont illisibles. Lorsqu'il parle, il ne s’adresse pas directement à elle, mais à Bruce. En conséquence, elle ne se sent que peu concernée. En tout cas au début. Plus le temps passe, plus cette attitude lui hérisse le poil et elle éprouve une forte envie de mordre.
— Je peux jeter un œil aux radios ? demande Bruce.
— Oui, tenez.
Le docteur les coince dans un petit panneau qui montre un cerveau lorsqu'il s'allume. Il désigne du petit doigt des zones et emploi un jargon médical que la jeune femme désespère de ne pas comprendre.

Je ne suis pas en rythme avec la vie. J'ai un léger contretemps et quand j'essaie de le rattraper, c'est pire.

Est-ce que je peux te caresser ? demandé-je, timide. Je sais que c’est bizarre, mais je pense que ça me ferait du bien.
— Ça fait plaisir de voir quelqu’un demander au lieu de se jeter sur moi en prétendant que c’est à moi que ça fera du bien.

«  Au milieu de la nuit qui hurle à la Lune
Que la solitude brille plus que l’amour,
Aphrodite, envoie-moi de la tendresse, quelqu’une
Que je sois touchée par la lumière du jour. »

A Mystic Haven, tout près de la forêt enchantée,

Il y a un château, un peu ensorcelé.

Un monstre vit là-bas, mais soyez effrayés,

Car il rôde la nuit pour nous manger.

« Je sens que je suis une étrangère dans ce coven, étrangère dans la maison dans laquelle j'ai grandi qui, même si ma chambre d'antan y existe encore, n'est plus ma maison. »

« Je suis consciente d’être différente, de ne pas savoir m’intégrer. Parfois, comme je viens de le faire, je me déconnecte de la situation. Enfant, les autres m’évitaient. »

« Il ne se doute pas de ce que j’endurais avant de faire ce choix. »

« Bienvenue au manoir Evergreen ! »