Il n'y a eu aucune incidence au lycée, et je me suis sentie soulagée. Comme je t'ai dit à l'hôpital, je pensais fréquenter une université pas loin de la maison, trouver un travail dans les environs, et rester ici, jusqu'à ma mort pour rassurer mes parents. Mais pourtant, ce soir-là, quand on a été tous réunis en famille pour le dîner, j'ai été prise de vomissements.
Le goût des plats était le même que d'habitude. Le goût était exactement le même que celui qu'il avait été depuis mon enfance. J'ai pris conscience que le goût des plats préparés par ma mère serait toujours le même, quoi qu'il arrive, pour toujours. En famille, tous les quatre, on allait continuer à manger les mêmes plats, encore et encore, pour l'éternité…
Tu es la seule à être spéciale pour moi Tchako. Ça ne va bientôt plus être le cas en revanche.
Ça ne changera jamais. Il y en a toujours qui grandissent prématurément et d’autres qui ne sont pas encore sortis complètement de l’enfance.
Non, je me suis mariée avec lui parce que c’est ce qu’il m’a dit de faire.
Je passe chaque jour au sein de cette maison dans la terreur. Il n'y a pas un seul instant où je ne me demande pas si le moment est enfin arrivé, s'il ne vient pas pour s'en prendre à moi...
Non, les circonstances sont complètement différentes. Il a laissé tomber tout ce qu’il était censé protéger tandis que toi tu es obligé de laisser cet endroit derrière toi pour te protéger.
Ceux qui ont tout pouvoir de décision sur ma vie ne sont même pas capables de m’informer eux-mêmes de leurs choix.
*Je me rends enfin compte qu'il n'y a qu'elle qui l'intéresse et qu'elle n'a jamais vraiment pensé à moi.*
Oui, on sera toujours ensemble, c'est promis. Mourons ensemble, maman. Je n'ai pas cessé de te faire souffrir et de te causer des soucis. Pardon...Maman...
Je te déteste...de tout mon cœur.
Tchako est toujours restée auprès de moi, sans être rebutée quand j’étais sale ou blessé.
Il m’a dit « pour être une idole, il faut s’aimer soi-même et avoir le désir d’être accepté par les autres ça ce n’est pas toi du tout, pas vrai ? »