Voici un étrange manga. Tout au long des pages, on peut y sentir le malaise et l'oppression. Tout comme l'indique l'avertissement en dos de couverture, ce manga n'est pas conseillé aux personnes sensibles ou ayant vécu certains traumatismes.
Les graphismes sont assez bien travaillés et les grands aplats noirs accentuent le coté lourd, cynique et pesant de l'histoire. Car parlons-en de l'histoire. Plusieurs thèmes sont soulevés comme la pression sociale dans les petites villes, les relations malsaines, la domination de groupe et la recherche de soi. Et qu'est ce que tout cela donne ? Cela nous donne le premier tome d'une série où on l'on se retrouve embrigadé dans une multitude de rapports malsains. Si on est un tant soit peu sain d'esprit cela peut passer. Nous avons donc : un personnage qui ne sait pas dire non et qui se retrouve à la fois contraint et forcé de faire des choses contre sa volonté, un adulte douteux qui entretient une relation maritale avec une fille un peu trop jeune et qui couche assez facilement, une mère sournoise, un ado terreur et des envies de suicide.
Je n'ai pas été spécialement été dérangé par les scènes de sexe dans le manga même si au bout du premier tome, je trouve que cela ne fait qu'alourdir l'histoire qui est déjà pesante. Vous voulez du malaise. Il y en a.
Cette série fait actuellement onze tomes et je ne vais pas la poursuivre. Ce premier tome m'a littéralement montré que je n'ai absolument pas envie d'en lire plus à propos de Boy's Abyss. Toutefois merci à Babelio et aux éditions Kana pour l'envoi de ce manga dans le cadre d'une Masse Critique. Mes aïeux, j'ai souffert.
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Au centre de ce tome, c'est Tchako, celle dont on voit le visage en couverture. Intelligente, passionnée, motivée et ... ronde à forte poitrine. Alors que les précédents étaient hypersexualisés sur les femmes évidemment, ici on l'évoque d'un autre prisme. Reiji se laisse toujours porter par les événements, enchaînant les baisers à gogo et plus, c'en est devenu très agaçant. Tchako.. la lumineuse jeune fille ne vit pas tout à fait une vie aussi belle que son ami le pensait. En gros, c'est le même schéma que les tomes précédents, on apprend au fur et à mesure (comme dans la vraie vie quoi) que les gens ne sont pas si heureux qu'ils en ont l'air.
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C'est vraiment un titre dérangeant. Quand on termine le premier volume, on en ressort chamboulé. Celui-ci est sur la même lignée ! Bon sang que l'auteur est perturbé. Il a instauré tout un climat de suspicion pour moi en tant que lectrice. Tout le monde me paraît louche, déviant, pervers. On est dans un manga où l'humanité est clairement en dessous de tout, dur dur d'avoir foi en l'humanité avec ça. Entre l'écrivain qui enchaîne des relations maritales, la meilleure amie de Reiji qui en a marre de tout, la prof névrosée... whaa mais ça va vraiment loin dans le glauque. Je poursuis car je veux un happy ending même si le nombre de tomes sur la pile me prouve qu'il n'est pas prêt d'arriver tout de suite...
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Cela va sans dire que la couverture est mystérieuse et très attrayante. Mais le contenu... est terrible. Tout ce que l'auteur nous fait vivre en un tome est similaire à une spirale infernale nous emportant dans une ambiance malaisante, poisseuse et oppressante. Reiji vit dans une famille où on attend de lui d'être le futur soutien financier car sa grand-mère est atteint de démence, son grand-frère ne quitte plus la maison et ne fait que vociférer sur sa mère qui n'en peut plus de tout supporter. Il n'y a aucune once de lumière dans sa vie. Il faut quitter ce patelin pourri où tout se sait. Le quitter mais comment ? Le voilà rencontrant une jeune femme lui proposant de se suicider. Une idol de 20 ans mariée à un écrivain tout aussi glauque et de plus de 25 ans son aîné. Ça n'est vraiment pas un titre à mettre entre toutes les mains, c'est d'une noirceur ! On sent que tous les personnages "banaux" vivent tous comme ils peuvent et n'ont aucune définition du bonheur.
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Un tome qui semble commencer par une pause dans la descente aux abysses de Tchako et Reiji. Nous découvrons l'enfance de Nozoe et sa rencontre avec la mère de Reiji (on y voit aussi Shinooka qui j'imagine devrait prendre plus de place). Nous revivons ainsi les difficultés éprouvées par le plus jeune duo à essayer de quitter cette ville. Entre déni et maladie mentale, la frontière peut être proche pour certains personnages...
Le retour à la réalité, le lien entre passé et présent aboutit à une explosion finale avec deux derniers chapitres qui prennent aux tripes. Les liens transgénérationnels sont à nouveau abordés avec beaucoup de puissance et de cruauté. Notre jeune duo va-t-il arriver réussir là où leurs prédécesseurs sont toujours engouffrés ? Mine de rien, j'y crois un peu ! C'est en tout cas mon souhait.
J'ai beaucoup apprécié retrouver le dessin de Ryo Minenami. Je trouve qu'il arrive à accentuer davantage les émotions fortes qui peuvent envahir tous les protagonistes de l'histoire. La mise en scène est encore au top et cela donne toujours un formidable poème mélancolique.
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Encore un autre tome réussi de la part Ryo Minenami. Cette fois-ci, la couverture met à l'honneur Gen, le fameux ami d'enfance de Reiji.
Nous avions beaucoup de questions sur leur lien : pourquoi peut-il être si protecteur et destructeur à la fois vis-à-vis du second ? Quelle réelle relation entretient-il avec la mère de Reiji ? Pourquoi vouloir à tout prix rester dans cette ville ?
On peut dire qu'à la fin de ce tome, une grande partie des réponses est mise en avant. Nous ne savons pas comment Reiji va réagir à ce raz-de-marée d'informations ni comment Nagi va influencer ses futurs choix.
Petit à petit, un personnage arrive à sortir du lot de manière "positive" (je ne sais pas si on peut utiliser cet adjectif pour qualifier une personne dans cette série =D) : Kosaku Esemori. On le voit avec un tout autre visage. Il sourit et cela a l'air sincère. Est-ce possible ou n'est-ce qu'une vengeance envers Yuko ? Le fait de dévoiler sa volonté de faire intervenir Nagi dans la vie de Reiji est-elle la véritable version ? Si oui, qu'a-t-il aussi prévu ?
Après le final tonitruant du tome 6, l'auteur nous cueille également avec d'autres pages "coup de poing" qui mêlent confidence et déclaration... C'est touchant et tellement mélancolique. La mise en scène est encore spectaculaire. On adore...!
PS : je n'arrive même pas à parler du frère de Reiji, tellement je suis content et frustré de son apparition ! J'espère le voir davantage dans le prochain tome.
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Ce qui est assez dingue c'est qu'on ne ressort jamais indemne d'un tome de cette série, de plus elle arrive constamment à nous surprendre, nous prendre au dépourvu, nous donner envie de continuer,
d'en savoir plus, même s'il n'est clairement pas fait pour tout le monde, et que nouer des relations aussi malsaines est triste. Chacun a ses propres raisons et sa propre vision des choses.
C'est aussi un rappel vertigineux de la cruauté de notre monde et d'une société sans pitié, incapable de prendre soin de ces citoyens correctement.
Le graphisme participe toujours notre immersion dans le titre, et nous pourrions même dire à cette descente aux enfers.
Gen est un élément central de ce tome, il aura une forte présence. Je vous ai déjà dit combien il est ambigu, cette fois-ci vous raccorderez mieux leurs liens.
Le dernier tome s'est terminé nous laissant sans voix, enfin celui-ci ce n'est pas tellement mieux mais sans doute avec un évènement moins dramatique. Bref, c'est un peu comme si le lecteur recevait
un coup de poing dans le ventre à chaque fois.
Reiji reçoit un défilé de personnes lui rendant visite, discutant avec lui. Je vous laisse voir lesquelles et découvrir leurs conversations.
Gen, qui était son meilleur ami d'enfance, est aussi avec lui, sauf qu'il règne toujours cette aura malsaine et dangereuse. Tout comme avec la professeur. Si Gen a pu et peut tours accomplir de beaux actes,
il en commet également des horribles. Et justement, une grande force de cette série et de ce scénario est l'imprévisibilité de ce qui va se dérouler exactement ensuite, ce qui va être exactement commis et
la cause de tout ceci.
Tout date de longue date. Et malheureusement, par moment les sentiments humains peuvent s'exacerber. Il est temps de faire un tour nauséeux dans le passé pour mettre certains éléments au clair.
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En observant les jaquettes à venir, je me suis demandé qui était le personnage mis en avant. Pourtant, malgré l'absence de ses lunettes habituelles, sa coupe de cheveux spécifique et son regard rempli de détresse, c'est bien elle. C'est encore elle qui porte le meilleur chapitre de ce tome lors de son entretien avec Reiji. Elle réussit à le pousser dans ses derniers retranchements. Bien qu'elle ait gagné en maturité, elle reste toujours dépendante du regard des hommes, et plus particulièrement de celui de Reiji.
Avec les cartes qu'elle détient, comment pourrait-il en être autrement ? Elle surveille attentivement les actions de son ami. Une précaution nécessaire car la professeure déséquilibrée, qui était plus en retrait ces temps-ci, est de retour. Comme on pouvait s'y attendre, Gen semble être sous son emprise. Elle semble déterminée à utiliser Gen pour continuer à manipuler Reiji. Cela semble être une stratégie judicieuse, surtout compte tenu de la fin du tome 7.
Cependant, je trouve que la fin de ce tome est moins bien orchestrée que d'habitude. Pourquoi attendre si longtemps pour une confrontation inévitable ? Pourquoi ne pas avoir mis Gen en avant plus tôt ? L'effet de surprise est mitigé pour moi, car la professeure semble irrécupérable à ce stade de l'histoire. C'est regrettable, car je n'ai pas envie que l'œuvre tombe dans le cliché du manga à rallonge.
J'ai été ravi de revoir le frère de Reiji. En revanche, je suis de plus en plus déçu par le personnage de Nagi. Son écriture, son développement, les liens avec les autres personnages me laissent perplexe. Je n'arrive pas à comprendre l'ampleur de l'influence, presque involontaire de sa part, qu'elle exerce sur Reiji.
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Cette série est toujours aussi bonne, monstrueuse, addictive, puissante, il y a de forte chance qu'on ne s'en relève pas indemne. Elle est aussi diabolique et forte sur ce qu'elle nous raconte, c'est géré de main de maître pour toujours nous surprendre. Elle nous emporte, nous dévaste, nous interroge, le tout sous un graphisme qui captive nos yeux.
Elle n'est clairement pas à mettre entre toutes les mains, pour un public mûr et averti.
Dans ce tome, la professeure principale du Reiji franchit un nouveau cap, elle va loin, beaucoup trop loin. Nos protagonistes semblent même par moment se livrer une guerre sans merci. Beaucoup d'éléments passent dans les yeux de cette prof, ils sont vides, glauques, glaçant, ils font peur. Les expressions sont si bien capturés tout comme la complexité de la vie. Tchako se bat pour Rei, elle ne veut pas le laisser filer. Rei est obsédé par Nagi et intrigué par ce qu'il vient d'apprendre.
Si la prof est détestable sous couvert d'enseignements, nous en apprenons également un peu plus sur elle.
La mère de Rei est également un personnage à part, avec son passé, ses yeux sont éloquent aussi, mais il s'avère que tout le monde ne la voit pas du tout de la même façon. Cela a été quelque chose de la voir à son travail. C'est autre chose avec son fils, ou d'autres gens.
C'est une véritable bombe à tous les points de vue.
La fin explose et donne envie de découvrir la suite.
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Découvert sous les conseils d’un formidable libraire, j’ai plongé dans les abysses de cette histoire.
Maintenant que je suis arrivée au bout des tomes sortis, je peux enfin dire que je n’en ressors pas indemne…
Ce manga est un coup de poing. Au départ à la surface de l’océan, on ne fait que s’enfoncer dans les profondeurs encore et encore…
Mère toxique, harcèlement, violence morale et physique, dépression… le cocktail est puissant. Et les adultes sont les pires.
L’ambiance est étouffante un peu plus à chaque tome. Et quand on croit qu’une lueur d’espoir est possible tout s’effondre. Un manga dérangeant mais tellement addictif que j’attends a suite avec impatience !
Reiji est mon personnage chouchou et j’espère le voir sortir de cet enfer, même si l’atmosphère n’est pas propice au bonheur…
Alors, une plongée dans les abysses ?
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Je conseille vivement mais prévoir un sas de décompression à la fin ! J’ai finis le manga en boulottant tout le paquet de cahouettes, et s’en est suivi un vague et tenace sentiment de tristesse qui m’a poursuivit une partie de l’après-midi bref excellent 👌😊.
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Etes-vous prêt pour plonger toujours plus profondément dans les abysses ? Nous ne le sommes sans doute jamais vraiment, cela n'empêche pas la lecture de nous happer, de nous interroger, de nous intriguer, de nous faire mal et d'être fluide.
Le graphisme est toujours aussi bon, mais attention c'est uniquement pour un public mûr et averti, et il vaut mieux ne pas être déprimé ou dépressif.
Reiji et Tchako sont touchant à leurs façons, un lien fort les unit, mais Tchako en a marre d'être spectatrice de sa vie, elle veut que les choses changent. Tous les deux tiennent à s'aider, se font des promesses, mais il y a également des mensonges de confort, surtout quand une différente réponse est sollicitée de toute part, de différentes personnes importantes pour lui. Nous avons ainsi des moments très pesant mais intéressant. Nous avons également des personnages d'une grande ambiguïté, troublant, et parfois même dérangeant. La série continue à jouer avec les limites, mais ce n'est pas gratuit.
Ils se cherchent, les enfants comme les adultes. Nous avons également des femmes de tous les âges en souffrance, perdue, voire prête à tout, chacune à leur manière. Cela dégage également un côté triste et glaçant.
Puis nous jouons aussi avec un abus de position, comme la mère de Reiji, ou sa prof principale.
Gen et la mère de Reiji semblent prêt à tout pour le retenir auprès d'eux, et sont tellement ambivalent. Si bien que le désir voire promesse de quitter la ville, de faire des études, semblent inatteignable. La mère de Reiji est également acculée par sa vie difficile, et certaines situations dans la famille.
Comment nos personnages s'en relèveront-ils ? Certains semblent prisonnier sans tellement d'espoir d'en réchapper, d'où aussi cette pensée d'une solution fatale.
En tout cas, la série sait nous intéresser, nous mettre mal à l'aise et nous surprendre. Nous avons des relations toxiques, mais le manga sait se montrer fascinant à suivre.
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Toujours aussi perturbant et pétrifiant. La toxicité de la ville mais aussi des personnages est à couper le souffle. A cela s'ajoute du mystère autour de chaque personnage. Entre poésie des mots et la crudité des gestes, on se sent mal à l'aise comme l'auteur le désire.
On ne sort pas indemne de ce genre de série.
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Très bon second tome. La couverture et les dessins sont toujours aussi esthétiques.
On passe par tellement d'émotions différentes... Tristesse, choc, mélancolie... C'est une série vraiment singulière. Je suis très curieuse de sa finalité.
Chaque personnage a son lot de problèmes, de raisons de disparaitre ou de devenir une nouvelle personne...
Et nous savons déjà sur lequel d'entre eux va traiter le prochain tome !
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