Retour sur la carrière de la mangaka japonaise Akane Torikai, en compagnie de Bruno Pham, traducteur et éditeur chez Akata
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Les femmes ne s'intéressent qu'à elles et à leurs propres histoires.
Je suis sûre qu'il existe une fille parfaite pour toi.
Si l’on divise les êtres humains en deux groupes… il y aura toujours… un groupe qui obtiendra le plus de chose. Cette vérité… je la ressens tous les jours. Les gens alertes… les gens sereins… les riches… les dynamiques… ceux à doubles paupières… et les hommes. Les gens lents… les gens nerveux… ceux des classes moyennes ou basses… les passifs… ceux à simples paupières… et les femmes.
Si cette relation était vraiment violente... tu sais mieux que moi qui serait blesser. la vérité, c'est que tu ne veux pas être réduite à une femme victime de violence aux yeux des autres. Vous sentir désirées vous donne confiance en vous... et vous pensez que l'amour et la violence, c'est subjectif. vous les femmes, vous êtes de bien viles créatures.
- Désolée, je pige vraiment pas tu es en vie, en parfaite santé, et tu me dis que tu voudrais mourir ? Tu n’as pas peur de la mort ?
- C’est pas l’inverse le plus flippant ? Voir tous les jours les mêmes paysages, constater qu’ils provoquent toujours la même chose en toi … Alors que tu sais qu’il y a des gens qui sont capables d’y mettre un autre sens que toi … Et que tu réalises que tu ne fais pas partie de ces gens-là ?
- J’comprends pas ton délire … C’est quoi la différence entre ces gens-là, comme tu les appelles … Et tous les autres ?
- Eux, ils ont la sensation que leur vie leur appartient pour nous autres, la vie n’est synonyme que d’une succession de pertes …
- C’est si grave que ça … De regarder un paysage sans lui donner un nouveau sens ? De toute façon, vivre, ce n’est pas que perdre des choses !
S'astreindre à souffrir en silence, c'est une vocation d'esclave.
- Moi … Ce que je veux, c’est seulement … Je veux juste vivre ma vie
- Mais ça … Ça t’est impossible. Où que tu ailles, quoi que tu fasses, tu n’y arriveras pas […] parce que la seule chose qui t’intéresse, c’est toi et toi seule. En réalité tu en es parfaitement consciente. Dès que quelque chose t’appartient, tu finis par l’abandonner. […] La meilleure solution pour que tout aille mieux … C’est que tu effaces cette partie de toi en donnant naissance à un enfant.
Je m'étais persuadée que ça irait, que je m'étais préparée à cette blessure des milliers de fois.
Quant à moi, je me raccrochais à ma gloire passée comme à une drogue. Mais cette substance a une date de péremption. Et même si je sentais qu'elle n'avait plus aucun goût, je continuais à la mastiquer sans vouloir la recracher.
Sauf qu'en gardant ce succès périmé en bouche, j'étais incapable de savourer toute autre chose.
_ C'est irrespectueux d'interdire de travailler à quelqu'un qui a choisi cette voie par sa propre volonté.
_ Tu sais, je l'ai choisie moi aussi, d'une certaine manière. Mais j'ai dû abandonner d'autres choses que je désirais en échange. Sa propre volonté... Je suis pas sûre qu'on ait le luxe de l'utiliser si souvent que ça.
Les possibilités luxuriantes qui parsèment le chemin qu’on a choisi … elles sont infinies au point qu’on ne peut pas les imaginer … si bien que de temps en temps cela nous angoisse. Pourtant on fini toujours par réussir à choisir car on meurt d’e vie de savoir vers quelle liberté vont nous mener nos choix.