AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de A. D. G. (64)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Balles nègres

Maître Pascal Delcroix et son ami fidèle Serguie, alias Machin, journaliste largement porté sur la bouteille à « La République du Val de Loire », se trouvent confrontés à une nouvelle énigme... Rosine, une jeune et jolie Vietnamienne, a contacté Machin pour qu'il lui trouve un avocat pour relancer l'enquête (étouffée depuis un an) sur le meurtre de son frère lâchement assassiné de deux balles dans la tête. Les deux compères découvrent que le frère en question, après une carrière militaire, après s'être établi en Zwangobé, république africaine tenue d'une main de fer par son président à vie, Georges-Georges Bokaro qui appuie sa dictature cannibalesque sur une bande de mercenaires européens sans foi ni loi, venait d'en avoir été expulsé de bien curieuse manière...

Avec « Balles nègres », A.D.G nous propose un roman policier à arrière fond hautement politique avec toujours sa truculence unique et son franc-parler décoiffant. Tout y passe, comme dans la moulinette d'Averty et le lecteur en a pour son argent. Le potentat africain, type Amin Dada-Bokassa-Mugabe, est pourri jusqu'à la moelle, les dirigeants français, la police et les médias complices et ne restent obstinément aveugles sur les turpitudes, la corruption, les trafics, détournements de fonds et autres enrichissements et abus de bien sociaux. Et sans le plus petit début de commencement de respect du moindre article de la Déclaration des Droits de l'Homme. Un vrai régal politiquement incorrect ! Un polar irrespectueux et décapant comme plus personne n'oserait en écrire aujourd'hui...
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
Commenter  J’apprécie          10
Berry Story

A.D.G. (initiales du pseudonymes Alain Dreux Gallou derrière lequel se dissimulait Alain Fournier né en 1947, décédé en 2004) – "Berry story" – 1973



Ce roman policier est en quelque sorte la suite de "La nuit des grands chiens malades" puisqu’on y retrouve le même endroit et les mêmes protagonistes. Je doute fort que ce roman parle encore aux nouvelles générations, tant il fait référence à des comportements, des vocabulaires, des postures, des invraisemblances typiquement post-soixante-huitards. Par ailleurs, je ne suis pas qualifié pour juger de la pertinence du capital linguistique berrichon mobilisé dans ce récit, tout en sachant toutefois que l’auteur était un enfant du pays.

Une curiosité, un vestige de ces années-là.

Nostalgie, nostalgie…

Commenter  J’apprécie          10
Cradoque's band

Petits feux d'artifices langagiers qui grignotent la page, virtuosité tourbillonante, personnages qui volent à leur perte en rêveries seventies ou sauvages satisfactions, train d'écriture qui déraille en douceur, un plaisir de lecture digne d'un sandwich au beurre (pain frais, vrai jambon de Paris) dégusté au troquet du coin après trois jours sans manger, un régal, donc *
Commenter  J’apprécie          00
Cradoque's band

Première lecture d'un roman d'A.D.G, un auteur hautement non recommandable, quasiment oublié et très peu republier de nos jours.



Cradoque's band, un livre de 1972, une histoire chorale entre "affreux sales et méchants" de Dino Risi réaliser en 1976 et "Pulp fiction".



Une galerie de personnage ;environ une vingtaine; qui vont du grotesques aux pittoresques tutoyant la comédie humaine et le faits divers sordide.



Des manouches, des prolos, un psychopate , une bande de loubars a mobylette , un clodo monarque , une rombière lubrique, un maton pervers, un chauffeur routier naif, un fuyard, des flics plus ou moins compétents, tout cela mélangés et vous obtenez un cocktail déconnant !



Une écriture imagé avec un langage de l'époque , peu d'argot et une verve certaine ,parfois poétique.



Un cheminement bien construit, on ne s'ennuie jamais dans Cradoque's band, A.D.G démontre tout au long de ces 243 pages une maitrise de la narration et un talent de conteur hors pair , de plus il est un habile portraitiste de la condition humaine prolétaire et également un témoin de la France des années 70 comme on en retrouve peu dans ce registre.



Alors pourquoi A.D.G est un écrivain injustement oublié ?

Parce qu'il a eu des convictions politique non politiquement correct?

Ou le temps passant , ses écrits sont devenus tout simplement désuets?

Ne transpire pas dans ce roman ses opinions , ou si peu , ou pas du tout.



Un des reproches les plus souvent usités a son encontre c'est sa façon d'écrire populo, représentatif du moment ou il l'écrit .



Si le style et les mots employés doivent se mesurer a chaque époque donné ,alors bien triste est notre temps ou les néologismes et l'argot se font rare.



Cradoque's band est le reflet des années Pompidou . un instantané des banlieues prolos et coco ou tout était en construction permanente , ou l'espoir d'une vie meilleur pouvait encore s'envisager , juste un temps ,avant l'ère de la désillusion et du désespoir.



Lire ce livre c'est mettre les deux pieds dans la boue et dans la merde !

Donc un conseil , porter des bottes !



Commenter  J’apprécie          10
J'ai déjà donné...

J'attaque ce roman avec dans l'idée de passer un bon moment avec des bons mots, une histoire commack. Je me retrouve englué dans un style lourd (trop de style tue le style), une histoire capilotractée narrant les tribulations de Serguie Djerbitskine, alias machin, de la Touraine à la Calédonie. Il semble qu'A.D.G. ait commencé ce roman en 1980 pour le terminer en 2004, ceci peut expliquer le côté décousu de l'oeuvre, mais n'arrange la facilité de lecture. Je me suis surpris à repartir quelques pages en arrière pour raccrocher les wagons. Je n'aime pas capituler (il faut toujours laisser une chance au produit) aussi, après plusieurs semaines de lecture fastidieuse, j'ai enfin pu terminer ce libre.

Vous l'aurez compris, ce n'est pas (loin s'en faut) le meilleur roman que j'ai lu et je ne recommanderais pas aux visiteurs de mon blog.




Lien : http://fanchic2011.blogspot...
Commenter  J’apprécie          00
J'ai déjà donné...

A.D.G. (initiales du pseudonymes Alain Dreux Gallou derrière lequel se dissimulait Alain Fournier né en 1947, décédé en 2004) – "J'ai déjà donné" – Le Dilettante / Babel noir, 2007 (ISBN 978-2-7427-8020-4)

– avec une préface de Sébastien Lapaque



Ce confinement imposé par les technocrates rabougris dans leurs bureaux ministériels parisiens aura au moins le mérite d'amener les uns et les autres à re-fréquenter les classiques de leur jeunesse. Pour ma part, je revisite le polar franchouillard des années soixante-dix / quatre-vingt du siècle dernier, au hasard je commence donc par ADG.



Ce roman est plutôt atypique, puisqu'il fut publié en 2007 à titre posthume (l'auteur décéda en 2004), et avait d'emblée pour but de régler son compte à son héros "Djerbitskine dit Machin", personnage apparu en 1977 dans "le grand môme", au centre de huit romans ultérieurs, construits autour de trois personnages phares, Machin, son avocat Pascal Delcroix, lequel est toujours flanqué de Moune.



L'auteur construit un récit quelque peu complexe : Moune et Pascal débarquent en Nouvelle-Calédonie, en 2003 (p. 18), appelés par la dernière compagne de Machin, qui avait disparu et dont on aurait retrouvé les ossements. Est-il mort ? Assassiné ?

Des inconnus leur remettent une grosse enveloppe (p. 38-39) contenant le récit – écrit par Machin – d'une aventure dans laquelle ils s'étaient trouvé embarqués tous les trois vingt-deux ans auparavant, en 1981, en Touraine comme il se doit.



Le roman se déroule donc en alternance entre ces deux lieux et deux époques, ce qui témoigne de la grande maîtrise atteinte par l'auteur en matière de narration autant que d'écriture, car de bien belles phrases finement ciselées sont disséminées ça et là (exp. p. 79 "Par la fenêtre aux vitres ombrées..." ou p. 164-165 "Plutôt que de rejoindre les levées de la Loire...".

La scène dans l'asile psychiatrique (pp. 178-185) atteint des sommets dans le genre loufoque : les gens ayant vécu cette époque reconnaîtront sans nul doute quelques uns de slogans alors très en vogue. En d'autres paragraphes, les allusions à cette époque de la "victoire de la gauche" (une majorité d'électrices et d'électeurs s'étaient plus ou moins laissés convaincre – en toute bonne foi ? – que Mitterrand était "de gauche", presque quatre décennies plus tard, sont-ce les mêmes qui se sont laissé-e-s berné-e-s par l'oligophrène Holland-ouille puis l'arrogant Macron aux petits pieds ?)

Ces allusions sont elles encore compréhensibles par les générations montantes ?



En tout cas, cela reste une lecture divertissante pour les gens de cette génération, en ces temps où les "vieilles" et "vieux" de plus de 65 ans (oups, on a plus de droit de dire ça depuis que Mme Macron... n'est plus de primesautière jeunesse) sont relégués au rang de "bouches inutiles"...



Un p'tit coup de nostalgie...



Commenter  J’apprécie          00
J'ai déjà donné...

Maître Paul Delcroix, avocat et ex-béret vert, se rend en Nouvelle Calédonie avec sa femme et de deux donzelles dès qu'il apprend la mort de son ami Sergueï Djerbitskine dit « Machin » (héros récurrent de nombre de livres d'A.D.G et copie plus ou moins conforme d'un certain S de B.) Etrangement, on n'a retrouvé que quelques ossements du gros journaliste dans une région hostile de l'intérieur de l'ïle. Delcroix hérite d'un manuscrit laissé par le défunt, intitulé « J'ai déjà donné » qui va lui permettre de mener une enquête difficile. En effet, Machin se serait retrouvé mêlé à l'assassinat d'un homosexuel ce qui l'aurait amené à se réfugier aux antipodes. D'autres révélations dérangeantes ne vont pas manquer : Machin, journaliste alcoolique et auteur de médiocres romans, ne serait pas d'origine russe, mais le petit fils d'un faux monnayeur déporté sur le Caillou. De plus, il appartiendrait à la Franc-Maçonnerie et travaillerait pour les RG et autres services plus ou moins spéciaux. L'imprécateur d'extrême-onction ne serait-il en fait qu'un provocateur aux moeurs plutôt louches ?

Un roman policier construit sur la mise en abime de deux textes imbriqués, illustrant deux points de vue d'une même réalité, Machin ruant dans les brancards, vitupérant et désespéré et Delcroix, plus pondéré et notant en marge. Deux cadres d'une action en parallèle : l'habituelle Touraine et la torride Nouvelle Calédonie. Ce livre, qui fut une pomme de discorde entre les deux (vrais) protagonistes, ex-amis de trente ans, vaut moins par la mise au point dévastatrice des comportements d'une certaine frange extrême de l'échiquier politique que par un récit de pur terroir, haut en couleur, plein de larges ventrées et de franches lippées, truffé de langue verte, de vannes foireuses, de jeux de mots plus ou moins tirés par les cheveux, de francismes (bloudejine, ticheurte, achélème) et de néologismes à double détente. Délicieux et surprenant. Un polar comme on n'en écrit plus !
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
Commenter  J’apprécie          00
Je suis un roman noir

Jérôme, auteur de roman policier désargenté, en a assez de sa compagne et de sa belle-mère qui le traitent un peu par le mépris. Il se lance dans une fugue plutôt alcoolisée et finit par se retrouver à Paris, devant la gare de Lyon où un homme l'invite à monter à bord de sa limousine pour l'emmener dans un hôtel particulier de Neuilly. Là, il lui propose contre une somme rondelette de coucher avec son épouse dans l'espoir d'avoir un héritier. Quelle n'est pas la stupéfaction de Jérôme de se retrouver en compagnie de Christina, sa propre femme, sans doute droguée car elle ne le reconnaît pas. A partir de cette scène étrange, vont se succéder toutes sortes de péripéties et pas mal de cadavres. Mais heureusement Jérôme pourra bénéficier de l'appui de son ami Edgard, un tantinet psychopathe et as du rasoir, ce qui est bien pratique pour régler leurs comptes aux malfrats...

Un vrai roman noir de facture ultra-classique, assez différent du reste de l'oeuvre d'A.D.G. Ici point de langue verte, de calembours, jeux de mots et trouvailles diverses. Et ça manque terriblement. A croire que ce texte est antérieur aux autres. L'intrigue est assez embrouillée, pour ne pas dire improbable et pas vraiment bien ficelée. On trouve cependant un essai d'irruption dans l'étrange et le fantastique avec la problématique de l'auteur qui se voit en miroir dans son roman et se demande comment ses personnages et lui-même réagiraient dans ces circonstances alambiquées. Malheureusement, on n'accroche pas et cette posture sent un peu trop l'artifice. « Je suis un roman noir », un roman de jeunesse (ou alimentaire) bien inférieur à la production habituelle d'A.D.G. On peut se dispenser.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
Commenter  J’apprécie          10
Juste un rigolo

Tout d'abord, il y a l'objet, un vieux poche aux pages jaunies, qui traînait au fond d'un carton. Un titre issu de la collection Carré Noir qui est composée de rééditions de la Série Noire, en moins classe, agrémentée d'une illustration moche en couverture et surtout d'une 4ème de couverture ornée d'une publicité pour clopes (en l'occurrence pour les cigarettes Bastos, ça ne s'invente pas !). Voilà quelque chose qu'on n'est pas près de revoir et qui confère à l'objet un charme suranné qui va bien avec son contenu.



Pour balayer toute velléité de polémique, je commencerais par préciser que oui, je sais que les opinions du sieur A.D.G étaient plus que contestables (doux euphémisme pour parler d'idées parfois nauséabondes) mais je n'ai pas pour habitude de boycotter les auteurs dont je ne partage pas les idées, d'autant plus lorsque leurs œuvres ne sont pas des pamphlets prosélytes. Je regrette un peu de me sentir obligée de me justifier mais je n'ai pas envie de subir la vindicte populaire.



A.D.G a été biberonné au roman noir américain et cette influence transpire à chaque page. Il cite d'ailleurs volontiers Chandler et d'autres grands noms du genre. Mais, plus qu'à du Hammett ou du Chandler, ce roman m'a fait penser à un Mickey Spillane à la française. Comme Mike Hammer, Joseph Pinton, le héros de "juste un rigolo", est un privé macho, réac, qui tombe les jolies femmes et n'hésite pas à jouer des poings et de la gâchette. Comme Hammer, il est assisté d'une charmante secrétaire au caractère bien trempé mais qui en pince pour lui. Comme chez Spillane, les femmes sont encore plus létales que les balles qui pleuvent des flingues des gros bras qui peuplent le roman.

Mais A.D.G n'est pas un vulgaire imitateur. Il donne à son récit une touche française, voire franchouillarde, très sympathique. Et ce grâce à une langue qui n'est pas sans rappeler Audiard. A.D.G use des jeux de mots et de l'argot avec brio et avec beaucoup d'humour. On sourit très souvent lors de la lecture. Il est indéniable que cet auteur a du style.



L'intrigue en elle-même, sans être mauvaise, n'a rien d'extraordinaire, très simple et guère originale mais l'écriture est tellement réjouissante qu'on passe un moment délicieux. A savourer en sirotant, non pas un verre de whisky, mais un petit ballon de rouge.



Challenge Petits plaisirs 26

Challenge Variété 25 (catégorie "Un livre qui est tout en bas de votre PAL")
Commenter  J’apprécie          245
Juste un rigolo

A.D.G. est le pseudonyme de l'écrivain Alain Dreu Gallou, lui-même pseudonyme de l'auteur Alain Fournier, de son vrai nom. Mais pas le Alain Fournier de « Le grand Meaulnes », non, le Alain Fournier du « Le grand môme » un homonyme au nom si difficile à porter qu'il en changea pour des initiales.



A.D.G., plus je le découvre et plus je le vois comme une figure symétrique à celle de Jean-Patrick Manchette, dont l'axe de symétrie politique serait le centre. A.D.G. serait la figure de droite, très éloignée du centre, et Jean-Patrick Manchette serait sa représentation symétrique, donc, à gauche, également très éloignée du centre. Pourtant, les deux auteurs partagent un même goût du roman noir, des personnages décalés, même si A.D.G. se révèle plus drôle que son confrère... comme quoi...



Effectivement, dans mon coeur, les deux auteurs ont le même parcours et dans l'esprit, des positions totalement opposées. Manchette exprime des idées d'extrême gauche qui sont souvent le centre de ses romans ( « Nada », par exemple), quand A.D.G. parsème ses oeuvres de ses idées d'extrême-droite, mais, bien souvent, sans en abuser et sans faire de prosélystisme, ce qui évite l'indigestion...



Les deux auteurs ont également initiés un nouveau mouvement littéraire appelé « Néo Polar ».



Mais, ce qui les rapproche plus que tout dans mon esprit c'est que, généralement, j'adore un auteur et tous ses ouvrages ou presque, ou je le déteste, lui et sa production. Or, ces deux auteurs sont quasiment les deux seuls dont je peux adorer à l'extrême certains romans et détester presque autant le reste (même si Manchette gagnerait le concours de la détestation haut la main).



Et, plus encore, les romans que j'adore, chez l'un comme chez l'autre, sont invariablement tournés vers les mêmes personnages.



En clair, je suis un inconditionnel des romans autour du personnage de Eugène Tarpon de J.P. Manchette (malheureusement, il n'y en a que deux : « Morgue pleine » et « Que d'os ») de même que ceux autour du personnage de journaliste, Serguei Djerbiskine alias Machin (qui est bien souvent un personnage secondaire accompagné du héros, l'avocat Delcroix, en général, ou le détective Joseph Pinto, dans ce cas particulier), de l'écrivain A.D.G..



Ce roman trouve son titre dans celui de la chanson « Just a gigolo » et dans le fait que le détective Joseph Pinto va se faire balader du début à la fin, ce qui le pousse à se considérer comme un rigolo, juste un rigolo.



Car Joseph Pinto est embauché par un riche industrielle pour protéger sa fille dont le mari vient de faire un formidable casse et s'est enfuit en doublant ses partenaires.



Le détective amène donc la jeune femme à la campagne et va tomber amoureux d'elle, d'autant que la pauvre, affolée par les menaces qui pèsent sur elle (les partenaires de son mari voient en elle un moyen de retrouver le magot), recherche des bras protecteurs et... consolateurs.



Mais les choses ne sont pas toujours ce qu'elles semblent être et Joseph Pinto ne va très vite plus rien comprendre à la situation qu'il vit.



A.D.G., quand il est en forme, possède (oui, je parle souvent au présent des auteurs, même quand ils sont morts, car un artiste ne meurt pas tant que vivent ses oeuvres dans le coeur et l'esprit des gens) une plume savoureuse trempée dans un humour permanent doublée d'un travail sur la langue, par assonances, par jeux de mots, mais également par francisation de sigles ou de mots anglais. Et c'est un style identifiable et appréciable, surtout quand l'auteur est en forme et c'est le cas dans ce roman qui est dans l'ambiance des autres romans mettant en scène le fameux Machin.



Ce n'est donc pas tant une histoire que l'on déguste lorsque l'on s'attaque à un roman de A.D.G. mais un style, une plume, un humour, qui parfois peut faire défaut, selon les romans, mais qui, ici, est parfaitement présent pour le plus grand plaisir du lecteur.



Au final, un excellent roman se dégustant avec un immense plaisir tant par la suavité de la plume que par la concision du roman.
Commenter  J’apprécie          30
Kangouroad Movie

Après la neige du Wyoming (avec C. Johnson) et la froidure scandinave (avec Olsen), voici la chaleur, le sable et la poussière de l’Australie. Les dingos, les serpents et autres kangourous ont remplacé les ours, les cerfs et les loups, le bush et ses épineux piquetés de termitières, les forêts de sapins, de mélèzes… Plaisant polar de l’autre bout du monde.
Commenter  J’apprécie          10
Kangouroad Movie

Paddy O'Flaherty et Pickwick-Pickwick Kadigbaku sont gardiens de la barrière anti-dingos, en Australie, dans le Queensland, l'Outback, le grand Never-Never Land. Le premier est australien, le second aborigène. Ils découvrent, au cours de l'une de leurs inspections, un quintuple meurtre dont ils sont accusés par la police de Cloncurry, ville la plus proche. En route pour cette dernière, ils s'aperçoivent qu'une suissesse, soi-disant étudiante en entomologie, s'est glissée dans leur 4X4 afin d'échapper au quintuple assassinat.

Emprisonnés, puis relâchés, Pickwick disparait. Paddy part, alors, à sa recherche, accompagné de la jeune suissesse. De poursuite en poursuite, de bagarres en bagarres, de rebondissements en rebondissements, de découvertes en découvertes, sans savoir qui est qui, les deux gardiens et leur égérie feront face à de nombreux dangers les entraînant dans le bush, ses pièges et ses personnages atypiques et rugueux.

C'est à un merveilleux voyage que nous entraîne A.D.G., une ode à l'Australie, ou pour le moins au bush et au Queensland. L'intrigue policière, bien ficelée est agréable dans ses aventures, parfois héroïques, parfois hilarantes, souvent amusantes et quelquefois violentes. Mais quels paysages, quelle faune et quelle flore ! C'est un réel travail d'érudition descriptif auquel s'est attelé A.D.G., ainsi qu'à une recherche historique des moeurs et coutumes des aborigènes, qui retrouvent peu à peu leur terre et leur façon de vivre. Avec Pickwick on découvre la spiritualité aborigène. Il n'est pas question qu'il reste dans une pièce sans fenêtre avec tout ces fantômes ne pouvant s'échapper, on ne regarde pas un mort, on ne prononce pas le nom d'un mort et on retire son visage d'une photo.

Un enfant aborigène est né là où sa mère, enceinte, a reçu son premier coup de pied dans le ventre. Il y a le nom de peau, le seul important, celui d'appellation ne comptant pas, n'est que façade.

Et puis il y a le bush, la poussière rouge et latéritique, les cattle ou sheep-station, ferme ou ranch aussi vastes qu'un département français ; le grand Never-Never Land est aussi grand que la Suisse. Les oiseaux, les marsupiaux, les serpents, la végétation, les arbres, une vie autre où les distances n'ont pas cours, le temps et la réflexion, la nature, le soleil se levant dans le Pacifique et se couchant dans l'océan Indien, la chaleur, les couleurs : le rouge de la terre et du soleil au zénith, l'orange du coucher et des cacatoès et bien d'autre encore.

Je sais que A.D.G n'a pas, forcément, bonne presse, que son style peut irriter ou déplaire. Cependant, ici, si ce n'est pas du Flaubert, c'est largement au dessus de la moyenne des polars de base, ne serait-ce que de par le langage descriptif utilisé dans sa narration.

L'Australie, quel rêve...
Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          261
Kangouroad Movie

Le début est très prenant: 5 cadavres sont retrouvées atrocement mutilés en plein désert australien sans aucune trace et sans aucun indice sur l'identité du meurtrier. Mais j'avoue que je m'attendais à mieux. Même si le livre reste de bonne facture, le coté écolo et protection des animaux de l'histoire me laisse sur ma faim. et on se dit en finissant le roman, tout çà pour çà : 5 cadavres pour une histoire plutôt banale.

Ceci étant dit, ce livre nous emmène tout droit aux antipodes sillonnant le désert australien en passant par le bush et la barrière anti-dingo. dépaysement total!! conclusion: roman qui doit son originalité sur la découverte de l'Australie (qui est plutôt bien décrite) que par son histoire.
Commenter  J’apprécie          10
Kangouroad Movie

Au fin fond de l'outback australien, deux gardiens de la barrière anti-dingos, Paddy O'Flaherty, un blanc désenchanté ancien des SAS et Pickwick, un énigmatique aborigène, découvrent non loin de leur campement cinq cadavres dont quatre sont atrocement mutilés. Et ils aperçoivent avec effroi une silhouette qui n'a rien d'humain disparaître dans la nuit. Débute alors dans le bush sauvage une enquête difficile hantée par la culture millénaire des Abos du Queensland qui leur fera rencontrer une étonnante Suissesse randonneuse, un allemand prétendument nazi et une tribu belliqueuse prête à tout pour rendre infernale la vie des compagnies minières, de la police, des propriétaires terriens et autres Blancs bien loin d'être eux-même des anges. Le tout sur fond de trafics des plus surprenants.

Ce livre, présenté comme thriller et policier par Folio, est aux antipodes (c'est bien le cas de le dire) de la production habituelle d'A.D.G. Ici, le dépaysement est total pour le lecteur, plus de polar provincial franchouillard avec ses truands à la San-Antonio, mais bien une sorte de road-movie quasi cinématographique dans un décor totalement exotique et parfaitement décrit : le Queensland australien dans toute sa sauvagerie écrasée de soleil et de sècheresse. Il faut préciser que ce livre est le tout dernier d'A.D.G et qu'il l'a rédigé suite à un long séjour là-bas, ce qui se sent à la lecture. Plus que l'histoire distillée sur un tempo un peu poussif, c'est le pays lui-même qui représente le centre d'intérêt principal de ce livre qui mérite d'être lu simplement pour parfaire notre connaissance de ce pays lointain aux habitants plutôt étranges. (On apprend énormément sur les aborigènes) Mais ne cherchez pas le style qui a fait la réputation de l'auteur. Ici, plus d'argot, plus de langue verte, plus de jeux de mots, plus de trouvailles truculentes, juste du classique et de l'efficace, un peu à l'américaine. Dommage.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
Commenter  J’apprécie          20
Kangouroad Movie

Un polar australien écrit par un français sous pseudo, là ne s'arrêtent pas les contradictions et l'anticonformisme de cet écrivain que je ne connaissais pas avant ce titre.



Un road trip au pays des kangourous, des esprits , des braconniers et où chacun a une histoire et des comportements à se reprocher.



Un style et une écriture rapide et soutenue où se mêlent la description des grands espaces, un catalogue non exhaustif de la faune et de la flore environnante mais aussi des jeux de mots qui parfois n'ont qu'un seul but, donner du temps au lecteur pour reprendre son souffle.
Commenter  J’apprécie          184
Kangouroad Movie

Avec « Kangouroad Movie », A.D.G. nous plonge dans l'Outback australien sur fond d'homicides étranges avec un narrateur/enquêteur un brin largué.





J'ai trouvé ce roman plutôt moyen. Malgré un début prometteur, l'intrigue s'avère peu surprenante, plate (à l'image du style de l'auteur) pour ne pas dire inintéressante.





En revanche, le roman est extrêmement bien documenté et A.D.G. nous décrit minutieusement et rigoureusement une Australie sauvage qui dépayse le lecteur et enrichira ses connaissances sur le Pays d'Oz.





Intéressant dans sa description de l'Australie, A.D.G. passe toutefois complètement à côté de son polar en ne réussissant pas à y mettre ce qu'il faut de suspens, de tension, de rebondissements imprévisibles et de profondeur psychologique.
Commenter  J’apprécie          30
L'Otage est sans pitié

Jean-Charles Botmarine, dit Charbo, est un petit employé de banque qui cherche à monter un gros coup pour échapper à sa condition. Il rêve de quitter son logement HLM situé à Tours, un F3 qu'il partage sa maman, pour un pays exotique. Un départ qu'il compte effectuer aux bras de sa collègue, la jolie Simone, qui à ce jour, ne prête pas beaucoup attention à lui. Mais pour ça, il lui faut un plan parfait. Son imagination se nourrit de la lecture des faits divers et de romans policiers, notamment ceux de Richard Stark. Pour se procurer des armes et trouver un contact pour blanchir son butin, il commence à fréquenter la pègre locale. Charbo montre de plus en plus en d'assurance et se révèle d'une ingéniosité qui en surprendra plus d'un.



C'est mon deuxième roman d'A.D.G. et c'est une nouvelle fois une bonne surprise. Je me suis vraiment amusé à lecture de ce livre. Je lui ai trouvé de nombreuses qualités : un humour aigre-doux, des traits d'esprit qui vous arrachent des sourires, une histoire bien ficelée, un brin de suspense, quelques mots d'argot, un héros sympathique… En bref, un roman divertissant et bien foutu aujourd'hui tombé dans un oubli injustifié. Heureusement que les bouquinistes existent... A suivre !

Commenter  J’apprécie          240
L'Otage est sans pitié

une plongée dans les années 70 avec tout le décor de l'époque.

les vêtements, les voitures, les bistrots et l'argot. Un héros malgré lui bien macho. Une intrigue prenante, parfaite pour lire dans le train.

L'auteur a soutenu l'extrême droite alors que la Série Noire était plus avec des auteurs d'extrême gauche.
Commenter  J’apprécie          00
L'Otage est sans pitié

Jean-Charles Botmarine, Charbo pour les amis, est un petit employé de banque sans envergure qui se prend à rêver devant les exploits des cracks du grand banditisme avec leurs hold-ups leur permettant de rafler des millions au nez et à la barbe de toutes les polices de France et de Navarre. Il imagine une prise d'otage bidon qui lui permettrait de partir couler des jours heureux sous les tropiques muni d'un viatique conséquent. Mais ne faisant pas partie du milieu, il va devoir y chercher aide et complicité au risque de se faire doubler par un certain Marc-Antoine, proxénète peu scrupuleux et quelques autres petites frappes...

Ce livre est un roman policier tout ce qu'il y a de classique (édité dans la collection « Super Noire » de Gallimard) avec le style toujours picaresque et truculent d'A.D.G. regorgeant d'argot, de jeux de mots et de calembours. Il ne m'a pas semblé d'un aussi bon niveau que »La nuit des grands chiens malades » ou « Pour venger Pépère », mais il est néanmoins d'une lecture aisée et agréable. On passe un bon moment de détente, mais sans plus. L'histoire, somme toute assez banale, est rachetée par une fin surprenante. On peine un peu à s'attacher à des héros très ordinaires...
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
Commenter  J’apprécie          10
La divine surprise

La cambriole et les petits casse à Blois, à deux, pour les gars du coin, ça ne pose aucun problème. surtout que Alfred et André le Cloarec s'y connaissent en matière de braquage et autres menus forfaits. Mais quand des yougoslave descendre de Paris pour prendre le marché en main, on peut s'attendre à du pétard...

Ici tout y est des bons mots, de l'actions, des rebondissements et du noir tous azimut !

ça a été mon premier ADG, ce ne sera pas le dernier.

Même si j'ai pris plus de plaisir dans les suivants ce premier titre d'ADG reste un bon polar, un ADG sans surprise en somme.


Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de A. D. G. (288)Voir plus

Quiz Voir plus

Prénoms de grands peintres : trouvez leurs noms ! (3)

Je suis né à Paris en 1848. Chef de file de l'Ecole de Pont-Aven, inspirateur du mouvement nabi, j'ai vécu de nombreuses années en Polynésie où je suis décédé en 1903. Je suis Paul...

Gauguin
Cézanne
Signac

12 questions
792 lecteurs ont répondu
Thèmes : peinture , peintre , art , Peintres paysagistes , Peintres français , peinture moderne , peinture espagnole , Impressionnistes , culture générale , peinture belge , peinture romantique , peinture américaineCréer un quiz sur cet auteur

{* *}