Elle renifla et agrippa son sweat. Elle se sentait bien dans ses bras, en sécurité. Elle avait l’impression que son corps était taillé pour accueillir le sien. Elle ferma doucement les yeux et Nolan le remarqua. Il aurait adoré la garder tout contre elle, mais elle avait besoin de s’allonger.
— Tu devrais aller te reposer, je ne bouge pas, tu me trouveras ici à ton réveil.
Ils dégustèrent le dessert dans un silence dérangeant. Nolan voulait en savoir plus, et elle, désirait qu’il s’en aille avant qu’elle ne finisse par s’épancher sur sa misérable vie. Elle ne souhaitait pas qu’il la prenne en pitié. Elle aurait détesté ça. Elle termina la dernière bouchée de ce divin dessert et bailla volontairement à s’en décrocher la mâchoire.
Il vit au loin Felicia sortir de chez GI et Nolan se mit à trottiner jusqu’à elle, ne voulant pas la rater. Courir avec des chaussures de ville lui vaudrait certainement quelques ampoules, mais il s’en fichait. Il souhaitait la voir avant qu’elle n’aille travailler. Il la héla, Felicia se figea. Elle opéra un demi-tour et marcha à sa rencontre.
Quand le bonheur se présentait, il fallait le saisir dans l'instant et ne pas le laisser filer.
Qui a écrit 1984 ?