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Critiques de Aurel (67)
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Clandestino

Encore une BD qui traite sur les migrants dans la longue liste de ce qui existe déjà sur le marché en la matière. C'est un sujet d'actualité. Je dois tout de même avouer que le traitement est un peu différent de ce que j'ai pu déjà lire (voir ma liste sur Babélio). On ne va pas suivre les déboires des migrants mais plutôt un journaliste qui part sur leurs traces.



Son enquête le mènera à Alger où il apprend que l'Europe finance sous le programme AENAZES (assistance financière et technique aux pays du tiers-monde) et ferme les yeux sur un trafic amenant des travailleurs marocains au sud de l'Espagne où l'on produits les fruits et légumes en grande quantité dans les serres. Bref, les fameux échanges trans-Méditerranéens.



On retrouve les mêmes raisons qui ont poussé par exemple la France a employé de la main-d'oeuvre bon marché durant les trente glorieuses dans des emplois que personne ne voulait faire. Ici, il s'agit d'aller dans les nombreuses exploitations agricoles espagnoles pour pallier un manque de main d'oeuvre.



L'auteur dénonce à demi-mot une forme de néo-esclavagisme légalisé par l'Europe et surtout l'Espagne. le sympathique journaliste que l'on suit va d'ailleurs se rendre en Andalousie près de la ville d'Alméria pour voir de ses propres yeux ce qui se passe et cela ne sera pas très joli.



A vrai dire, j'en avais vaguement entendu parler de ces serres mais je ne me doutais pas de la misère que cela engendrait au niveau de ces populations exploitées. Perso, j'éviterai d'acheter des fruits et légumes (d'ailleurs insipides) en provenance de cette région afin de ne pas entretenir ce système. Mais bon, chacun fait ce qu'il veut ou peut (car c'est bon marché).



On va suivre également une histoire concernant deux clandestins que recherche le journaliste en Espagne avec une fin que je ne dévoilerais pas mais qui nous prend au coeur.



Maintenant, je me dis que parfois, on peut vraiment avoir de bonnes raisons de quitter un pays pour se protéger et protéger sa famille...



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Clandestino

Alors qu'il est en vacances dans les montagnes cévenoles, Hubert, journaliste free-lance, est contacté par Al', le patron du magazine américain Struggle. Celui-ci lui demande d'écrire un papier sur l'émigration clandestine mais aussi sur les échanges trans-méditerranéens. Pour Hubert, ce sera direction l'Algérie. Là-bas, il va retrouver Paul, un ami journaliste. À peine arrivé et accueilli par ce dernier, les deux journalistes sont reçus par le patron local de l'agence pour l'emploi qui leur explique comment la main d'oeuvre algérienne est transférée vers l'Espagne, notamment vers les exploitations agricoles au sud du pays, et exploitée. Sous couvert de l'Europe qui tient à gérer ses flux migratoires. Étonnés par cette révélation, les deux amis le seront encore plus dès lors qu'ils rencontreront des Algériens, sans travail malgré des études, prêts à tout pour quitter leur pays et rejoindre l'Europe...



Aurel retranscrit la vérité telle qu'elle est : cynique, complexe, perplexe et étonnante. Dans cet album reportage, l'on suit Hubert Paris, journaliste free-lance qui met en lumière cette bien triste vérité quant au destin des clandestins et des travailleurs algériens. Ces derniers préférant parfois supporter d'affligeantes conditions de vie et de travail pour un salaire de misère à la morosité des rues. Des candidats rêvés pour les exploitations espagnoles, ceux-là même qui nous permettent de manger des fraises ou des tomates tout au long de l'année. Mais à quel prix... Aurel dénonce avec force ces pratiques qui peuvent paraître choquantes et l'attitude quelque peu irrespectueuse des fonctionnaires, et dresse, avec humanité, le portrait de ces clandestins certains de pouvoir mener une vie meilleure en Europe. Un récit instructif et utile réalisé à partir de différents reportages qu'Aurel a effectués aux côtés de journalistes.
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Faire la loi

Superbe Bande dessinée

un avant projet

j'en suis déjà à regretter

Fernando Pessoa, l'ANAR banquier

fait trop chaud à l'Assemblée

49-3

m'a fait suer pour un jeu de l'oie...

trop compliqué, dans le dos m'a fait froid

si t'as pas fait Science-Po, ce livre n'est pas pour toi.



Ps : j'ai apprécié l'aspect pédagogique, mais suis rebuté par tant de complexité,

la technicité et les caricatures prouvent une véritable dextérité.
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Sarkozy et ses femmes

Je savais qu’il s’en passait des choses dans le monde politique, mais là au moins, c’est retranscrit de façon humoristique. Les petits textes dans la marge permettent de se remémorer qui sont les différents protagonistes, leurs fonctions et les dates.



C’est drôle à souhait, les personnages sont plutôt ressemblants et ça m’a fait passer un bon moment. Je n’en attendais pas plus ! Mais sous ses dehors bon enfant, on voit que les auteurs de cet album se sont bien documentés. Car certes, c’est rigolo mais tout est vrai. Et cela donne à réfléchir sur les personnalités des uns et des autres ! En tous les cas, l’ancien président ne passe pas pour un tendre… (ne le savait-on pas déjà ?) mais ses conquêtes non plus ! J’ai découvert une autre facette de certaines de ces dames.



Je vais regarder s’il existe des BD avec d’autres personnages politiques. Je suis tombée sur celle-ci par hasard, ne voyez là aucun message politique de ma part, la seule chose qui m’intéresse ici, c’est de rire un peu.


Lien : https://promenadesculturelle..
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Clandestino

L'émigration clandestine, douloureux sujet s'il en est, plus que jamais d'actualité.



Hubert Paris, journaliste, bosse pour Struggle.

Un coup de fil de la rédaction plus tard et c'est un billet direct pour Alger.

En taffant sur l'émigration clandestine et ses candidats au bonheur, pour peu qu'ils atteignent leur paradis perdu, il n'imaginait pas être confronté à un tel désespoir de la part de ces futurs naufragés de la vie.



Le sujet est dur, plombant. On y rentre pas frontalement mais à pas feutrés, sans avoir l'air d'y toucher.

Puis, devant un tel travail d'investigation basé sur des faits réels recoupés avant d'être retranscrits ici, l'on ne peut que s'incliner face à la richesse d'un tel récit, aussi minant soit-il.



L'auteur se sera penché sur la problématique de ces départs massifs et leurs réalisations souvent apocalyptiques tout en parsemant ce cauchemar éveillé de quelques traits d'humour histoire de ne pas rendre son lecteur accro au prozac. Merci à lui.



Aurel conteur mais également dessinateur.

Un touche-à-tout de talent qui aura eu la bonne idée de focaliser sur quelques personnages avant et après leur départ, prouvant ainsi que l'herbe est rarement plus verte ailleurs.



Clandestino est profondément humain, une authentique bulle de générosité en ces temps de chaos.
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Casti: Quand l'État mutile

Club N°55 : BD non sélectionnée

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BD documentaire intéressante et bien documentée, sur la difficulté d'un jeune homme à faire reconnaitre son statut de victime face à l'état, suite à l'utilisation par les forces de l'ordre d'un flashball.



Parcours du combattant face à la machine judiciaire et policière.



Dessin simple, agréable et facile à lire, qui amène à la réflexion.



Sophie

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Belle illustration de la répression au quotidien.



A partir d'une bavure de plus, comment notre état devient de plus en plus autoritaire pour ne pas dire plus..



Implacable démonstration de ce que devient " l'état de droit ".



On dirait l'illustration d'un article de Médiapart.



A lire sans modération.



Jacques

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La menuiserie: Chronique d'une fermeture an..

Elle est touchante cette BD ! Aurel dessinateur de presse parisien s'intéresse à ses racines ardéchoises avec tendresse.



Son père à la tête d'une PME de menuiserie va prendre sa retraite. Personne ne veut reprendre l'entreprise. Ses deux enfants ont des parcours divergents, loin du pays. Aurel met son art au service d'une enquête dans l'histoire de la menuiserie Froment.



Il fait alors en image et en texte, des interviews de tous, de son père, de sa grand mère, de son oncle, et de chacun des compagnons, pour comprendre la dureté du métier , son contexte régional , les désirs de chacun. Il examine tous les scénarios de reprise qui ont germé, toutes les difficultés administratives sans mélo.



C'est entrecoupé des repas mitonnés par la grand mère qui partage ses savoureuses recettes, et de petits moments de connaissance du travail du bois, pour les bricoleurs.



Il fait revivre une époque, un métier, un terroir, nous fait reconsidérer le rôle d'un patron responsable.

Le noir et blanc précis du trait parfois laisse la place à des paysages traités en dégradés de gris foncés comme en aquarelle, comme des moments de pause perdus dans les pensées.



Il a le souci de conserver une mémoire et témoigne d'une infinie nostalgie dans cet album hommage parfois drôle , lui qui aime bricoler le bois " on se demande bien pourquoi", mais qui s'y prend mal, comme dans l'épisode de découpe des cales.



Ce n'est pas une petite annonce pour une entreprise à reprendre avec ses outils, mais ça y ressemble quand même et c'est très original. Alors si l'aventure dans l'Ardèche vous tente, après tout, son père avait un diplôme d'ingénieur avant de succéder à Marcel le grand -père, faites vite ! Une menuiserie se meurt .





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Hollande et ses 2 femmes

Une BD mordante, volumineuse, bien sûr un peu dépassée par les événements (il manque la troisième femme), mais c'est le propre de toute publication. Les personnages sont savamment croqués : Royal en suiveuse ridicule de Mitterrand, Hollande dans un costume à la Chirac, paupières tombantes et aussi ridicule que ce dernier... Entre sourires béats et déplacement en province, régimes et menaces, on se dit qu'on est très proche de la vérité
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Clandestino

Un secrétaire de rédaction reconverti en reporter part enquêter en Algérie puis en Andalousie sur l'immigration clandestine, et surtout le travail des sans-papiers dans les serres d'Almeria.

Hasards et coups de chance des rencontres, implications sentimentales du journaliste débutant, le récit nous mène en toute fluidité d'un lieu à l'autre, d'un témoignage au suivant.

Les dessins sont clairs et précis, avec un important travail sur la lumière, et le thème traité est d'une brûlante actualité.

Voici donc de nouveau une bande dessinée ( il n'a pas le format roman graphique, mais il s'en rapproche) traitant d'un phénomène social et politique sous forme d'enquête journalistique. J'aime ce genre de bande dessinée justement, alors pourquoi mon avis est-il mitigé?

J'ai trouvé les personnages, le journaliste par exemple (ou même la responsable de la Croix Rouge à Almeria) inexplicablement incrédules par rapport à certains points qu'ils découvrent: la prostitution des femmes immigrées, le rassemblement des sans-papiers chaque matin, dans l'attente qu'on vienne en chercher quelques-uns comme main d'oeuvre... pour un journaliste, cette incrédulité me paraît peu crédible, justement... sans doute permet-elle à l'auteur de mettre en évidence ce qu'il veut lui-même nous mettre sous les yeux?

De même, j'aurais voulu un récit plus long, plus dense, et j'ai eu la sensation que ce livre n'est qu'un avant-goût de ces multiples thèmes qui s'enchevêtrent: la situation en Algérie, la crise en Espagne, le statut des Algériennes, l'immigration clandestine, l'esclavage, la prostitution... ça fait beaucoup, pour une cinquantaine de pages.



Il n'empêche, Clandestino est à lire.
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La menuiserie: Chronique d'une fermeture an..

La menuiserie - chronique d'une fermeture annoncée – Aurel



Bande dessinée où l'auteur raconte pourquoi et comment il ne reprendra pas la menuiserie familiale.



L'album est divisé en «chapitres» qui correspondent soit à l’interview d'un personnage, soit à une partie de l'interview.

Les dessins sont en noir et blanc, ce n'est pas le genre de dessin que je préfère, c'est très épuré, sans détails.



Il faut s'accrocher pour suivre l'histoire. Le père du narrateur part à la retraite et se démène pour que quelqu'un reprenne son entreprise. Le narrateur fait le tour des ouvriers qui chacun à son tour raconte son histoire, et pourquoi ils ne reprendront pas l'entreprise.

Il y a pas mal de technique puisque l'on suit les ouvriers aussi bien sur les chantiers que dans l'atelier. Et l'on comprend les difficultés que peuvent avoir les «patrons» des petites entreprises pour faire tourner leur boite

C'est à la fois une chronique sociale et une chronique familiale où l'on découvre tout ce que peut engendrer comme «problèmes» et comme changements de vie le départ à la retraite d'une seule personne.

Intéressant mais pas facile à lire.
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La droite complexée

Au début, j'ai cru naïvement que je lirais une bd qui critique la droite française. En réalité, la droite complexée, c'est l'actuel parti socialiste dirigé par François Hollande, Manuel Valls et Emmanuel Macron.



Tout part de ce fameux discours du Bourget où le candidat Hollande avait affirmé haut et fort que son ennemi, c'était la finance et qu'il fallait taxer à 75% les plus hauts revenus. Depuis, beaucoup d'eau ont coulé sous les ponts. Le ministre de l'économie Macron qui a travaillé pour la fameuse banque d'affaire Rothschild a déclaré qui'il fallait que les jeunes deviennent des milliardaires. Il a étendu le travail le dimanche. C'est le social libéralisme qui parvient à faire mieux que la droite dans certains domaines.



Pour alléger le coût du travail et rendre les entreprises plus compétitives, il y a eu des cadeaux de charges fait au patronat en échange d'embauche. Or, le chômage n'en finit plus d'augmenter et les inégalités se creuser. Les électeurs de gauche sont partis et certains d'entre eux se sont laissés séduire par la démagogie d'extrême droite. Valls n'a t'il pas déclarer qu'il aime l'entreprise ? C'est beau l'amour du CAC 40 ! Mais bon, je crois comme beaucoup de monde qu'il y a eu erreur sur la marchandise, non ?



Bref, cette revue de presse est très féroce mais forcément réaliste sur les faits qui se sont produits et qui vont conduire à un changement mais pas forcément dans la bonne direction. Au-delà de tout ces aspects, on se rend compte que c'est la Vème république qui est né dans l'ambiguïté. Le général de Gaulle l'a fondé avec ce discours: je vous ai compris puis il a accordé l'indépendance à l'Algérie pour mettre fin à la guerre. Je ne discuterais pas sur le fond mais plutôt sur la forme de cette annonce. La vérité n'est pas la meilleure amie de la politique en France et particulièrement dans le cadre de cette Vème république. Il faudra s'en souvenir pour les élections qui viennent...



Cette bd d'humour résume bien cette heure du bilan des années Hollande qui ont succédé aux années Sarkozy. On n'a pas fini d'être déçus car il ne faut jamais croire aux promesses. Mais bon, avec des candidats prêt à sacrifier la retraite à 62 ans (pour la pousser à 65 ans voir au-delà) et les 35 heures, on est averti.
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La menuiserie: Chronique d'une fermeture an..

Derrière ce portrait de famille en milieu artisanal niché dans une description plus générale, Aurel livre une autobiographie pudique et décalée.
Lien : http://www.actuabd.com/La-Me..
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La menuiserie: Chronique d'une fermeture an..

L'auteur raconte la fin de la menuiserie de son père à partir de différents témoignages. La question de sa reprise par les ouvriers est au centre de l'ouvrage. Mais au-delà, il est aussi question de personnalité et de choix.

L'imbrication entre la famille et l'entreprise est à la fois un atout et un obstacle.

J'ai beaucoup aimé le portrait des travailleurs qui se dessine tout au long de l'ouvrage et les raisons de leurs choix.
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Singes

Il existe les BD, les séries, les romans graphiques et maintenant les documentaires graphiques. "Singes" a été nominé pour le très critiqué prix Raja à Angoulême 2022. Il s'agit d'une compilation d'articles, de recherches, d'entretiens avec des chercheurs et d'analyses de vidéos comportementales publiées sur Internet (avec les liens en fin de livre). Le point commun concerne l'approche philosophique des hommes avec les primates, mais aussi les évolutions de ceux ci vis à vis des hommes et de la société té moderne.
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La menuiserie: Chronique d'une fermeture an..

Aurel est un auteur de bd. Il n'a pas l'intention de reprendre la menuiserie située au coeur de l'Ardèche qui existe depuis 4 générations dans sa famille. Il n'y a pas de repreneur. C'est tout un pan de notre économie locale qui disparaît, victime sans doute de la mondialisation.



L'auteur retourne dans son village d'enfance. Il fait des rencontres qui sont autant de témoignages autour de cette menuiserie. Il interroge son père ainsi que les ouvriers. Il passe chez sa grand-mère dont la cuisine semble être le quartier général. Bref, c'est un voyage assez intimiste au coeur de la France et loin des clichés des journaux télévisées.



Cette oeuvre est destinée à nous faire réfléchir sur nos choix de vie. Au-delà de ces aspects, la lecture est parfois intéressante mais parfois ennuyeuse car on se perd dans des petits détails de la vie quotidienne. Cela reste un documentaire qu'il faut sans doute lire pour voir comment se passent les choses pour ces petites entreprises qui souffrent.
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Hollande et ses 2 femmes

Les auteurs avaient déjà réalisé un Sarkozy et ses femmes. Ils ne voulaient probablement pas être en reste devant son successeur. Il est vrai que la saga est beaucoup plus intéressante avec la rivalité entre Ségolène Royal et Valérie Trierweiller. Cette dernière s'est fait connaître auprès des Français lors de son tweet célèbre pour soutenir le candidat se présentant contre sa rivale. Hollande devient ainsi une véritable star de la BD après son fameux Campagne présidentielle : 200 jours dans les pas du candidat François Hollande , Moi, Président : Ma vie quotidienne à l'Élysée ou encore Monde de merde.



Je ne m'attendais pas du tout à une BD documentaire aussi bien détaillée sur les coulisses du pouvoir et notamment de la vie intime d'un certain François Hollande alias Monsieur 3%. La couverture est assez humoristique. La BD l'est un peu moins en faisant plutôt dans le ton sarcastique. Ainsi, ni Ségolène, ni Valérie ne sont montrées comme des femmes très sympathiques, au contraire ! Les portraits dressés seront sans concession.



L'action de la BD s'arrête en en février 2013 soit avant la fameuse répudiation publique. Dommage que l'épisode "Daft Punk" avec Julie Gayet ne soit pas relaté car c'était toute une histoire dont la France se souvient de celui qui se présentait comme le candidat normal et irréprochable sur sa vie privée. Bon, c'était une affaire de timing. Par contre, nous assistons à l'ascension de l'homme politique en vue de la présidentielle de 2012 et on occulte complètement l'affaire DSK survenue en 2011. Sans cette digression avec cette femme de ménage, le destin de cet homme aurait été sans doute différent.



J'ai bien aimé cette BD car le trait spontané du dessinateur colle à merveille avec cette succession d'anecdotes croustillantes. C'est très agréable à la lecture. La dimension politique n'a pas été occultée et c'est ce que j'ai fort apprécié. Le réalisme et l'authenticité priment.



Au final, une BD enquête sur les coulisses d'un président pas comme les autres : un gentil homme très vite dépassé par les femmes ou les événements...
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La menuiserie: Chronique d'une fermeture an..

Roman graphique autobiographique. Aurel ne reprendra pas la menuiserie paternelle transmise de père en fils depuis quatre générations.

Avant sa fermeture définitive, le dessinateur retourne au cœur de son Ardèche natale et fait œuvre de recueil de mémoire. Auprès de ses parents pour commencer, des salariés de la petite Pme ensuite. Au fil des pages se dessinent de multiples histoires : familiale, sociale, technique et économique. Au travers de beaux portraits, on touche aussi à une vie quotidienne très peu présentée dans les grands médias. La tendresse du regard s’exprime par un trait sobre, un noir et blanc tout en douceur. L’album sait être touchant tout en traitant avec réalisme la question de la désertification de certaines régions françaises.

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Fanette

Fanette est impertinente, engagée, passionnée voire intransigeante… Bref, c'est une adolescente de son temps qui veut sensibiliser ses parents à l'écologie. Entre convictions et contradictions, les situations sont cocasses !



Dessinateur de presse, Aurel joue la carte de l'humour dans cette bande dessinée jeunesse en croquant des saynètes de la vie quotidienne en seulement quatre cases, dans lesquelles, comme dans un one-woman-show, Fanette est seule en scène, ses interlocuteurs restant hors champ.



Si le thème n'est pas nouveau, ce titre n'en reste pas moins une lecture plaisante dans laquelle on apprend que non, Greta Thunberg n'est pas une actrice ou encore que les convictions adolescentes les plus profondes peuvent parfois vaciller à la perspective d'un nouveau téléphone portable.



Je remercie la Culturethèque pour cette découverte et je lirai avec plaisir les autres ouvrages d'Aurel !
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Monde de merde

Le titre ne fera pas dans la subtilité. Cependant, l'analyse politique qui nous est présentée entre chaque chapitre sonne tout à fait juste. Il est vrai que notre président Hollande n'a pas eu d'état de grâce. Il s'est tout de suite enfoncé dans les sondages pour devenir le président le plus impopulaire de toute la Vème République. Il ne le méritait sans doute pas car c'est un homme qui n'est pas franchement mauvais. Cependant, les circonstances ont fait que notre pays attendait beaucoup de lui. Les gens qui avaient de l'espoir par rapport à ses promesses ont été déçus à juste titre et à coup d'impôts. Le changement, ce n'est manifestement pas maintenant !



La bd reprend sur le mode humoristique des événements ayant marqué l'actualité. Il sera question du Mali où il s'était improvisé chef de guerre mais également de l'affaire Cahuzac (faites ce que je dis mais pas ce que je fais). Il a beaucoup plu sur la France. Parfois des larmes. Bref, cela demeure une critique très satirique avec ce petit pépère du peuple. La colère gronde. Cela s'est manifesté par des votes lors des dernières élections. Autour de moi, de hauts cadres qui sont mes responsables gagnant le triple de mon salaire souhaitent le retour de la peine de mort et même pour les enfants délinquants, le retour du bagne à Cayenne et la généralisation des travaux d'intérêts généraux, la coupure de toutes les aides aux 12 millions d'assistés et le retour au pays d'origine de tous les étrangers (même ceux nés en France après 2 générations). Les langues se délient car le mal est fait. Oui, c'est vraiment un monde de merde car j'ai honte pour mon pays.
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Faire la loi

Faire la loi résume très bien ce qu’est véritablement le travail législatif. L’exemple donné est celui de la fameuse Loi Macron sur la croissance avec celui qui n’était qu’un ministre de l’économie peu connu du grand public. On sait qu’il est passé fort brillamment de quasi-inconnu il y a encore 3 ans à Président de la République de notre pays la 5ème puissance économique du globe. Yes, we can ou En Marche car tout est désormais possible.



Ceci dit, on va découvrir que c’est très difficile de faire une loi en France car c’est un cheminement qui est tout sauf facile. Il peut y avoir l’opposition qui est pour le projet et qui va voter contre juste pour faire bonne impression à l’approche de certaines élections. Il peut y avoir également les groupes de pression comme les lobbys qu’il faut également convaincre. Macron a dû également ne pas compter sur un Premier Ministre fort jaloux de son succès déjà à l’époque et qui est devenu par la suite l’homme le plus impopulaire du pays.



On remarquera également la présence forte utile d’un certain Richard Ferrand qui a beaucoup aidé à la mise en œuvre de cette loi en apprenant tous les rouages de cette assemblée au jeune ministre non élu. C’est à la fois technique et politique !



C’est une bd qui ne sera pas passionnante pour le commun des mortels car on aborde un aspect hautement technique du point de vue législatif dans la mécanique fort complexe de l’élaboration du texte. Pour autant, c’est tout de même une lecture très intéressante pour ceux qui s’intéressent un peu à la politique et qui vont tout de même voter un dimanche de beau temps au nom de la démocratie et de ceux qui se sont battus pour qu’elle existe.



On comprendra également des petites choses sur les relations actuelles entre le président et Richard Ferrand qui retournera à l’assemblée. Bref, c’est réellement d’actualité. Pour le reste, on verra également les effets bénéfiques ou pas de cette loi qui régit aussi bien les bus à travers les différentes villes de France à la profession de notaire sans compter sur les zones touristiques ouvertes le Dimanche. Que du bonheur !



Enfin, on saura que voter une loi, cela demande en amont énormément de travail. Améliorer notre vie quotidienne peut ne pas être aussi facile que cela pour un politicien même avec la meilleure volonté du monde. Sachant cela, on peut en effet mesurer que c’est plus complexe que certains discours trop simplistes. Attention à la douche froide par la suite.



Une bd instructive qui est sérieuse tout en conservant un sens de l’humour assez convaincant. C’est un peu dans la lignée de la récente bd que j’avais avisé à savoir Désintégration - Journal d'un conseiller à Matignon avec l’échec de la refondation de la politique d’intégration.
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