Béhé

De nos jours, un auteur raté reçoit un manuscrit datant de plusieurs siècles. Au début, il oublie ce manuscrit mais lorsque son propriétaire, une vieille dame, vient pour savoir s'il a pu le lire et qu'elle décède violemment après, il commence à s'y intéresser un découvre une roman fantastique qu'il traduit et propose à son éditeur sous son nom.



Le scénario de ce premier album est mystérieux et plein de rebondissements. La découverte de ce manuscrit bouleverse la vie de cet auteur sans talent. L'album possède une morale. L'auteur rencontre le succès, un succès volé, et finit sa vie tragiquement. L'histoire est prenante et la bande dessinée se lit facilement, rapidement et avec beaucoup de plaisir.



Le graphisme, quant à lui, peut ne pas plaire forcément. Le coup de crayon paraît brouillon mais les personnages sont bien réalisés. J'ai trouvé le dessin parfaitement adapté à l'ambiance voulu par le scénario. Indécis, manque de netteté, fuyant. En somme, l'album est assez bon, même très bon et cette saga démarre avec beaucoup d'envie et de rythme. Espérons une suite toute aussi détonante.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..

Très bonne série en 2 tomes. Le scénario est impeccable.

Le virus VRH a été vaincu grâce a un chercheur, le professeur Ruillier, porteur de l'anti-virus qui a pris la tète de la résistance. Ce chercheur est devenu un vieillard et un des 7 gardiens de la paix mondiale.Mais un traitre se serait glisse dans les 7 et pour le trouver, les services secrets recrutent Marine, une jeune étudiante, pour lui faire jouer le rôle de Kathy, le grand amour du professeur Ruillier. C'est la suite de la vie du professeur 30 ans plus tot. Le style général reste le même, bons dessins, rythme haletant.

Il s’agit d’une bande-dessiné en 10 tomes + 1 supplément. Chaque tome commence par un des dix commandements.

Le fil conducteur de cette série est un livre, Nahik. La première histoire se déroule à notre époque (en 1980) et on change d’époque à chaque tome, s’enfonçant dans le passé pour arriver à l’origine de Nahik, à l’époque du prophète Mahomet (en 652).

Ce qui fait l’originalité de cette série, et ce qui m’a beaucoup plus, c’est que l’on peut lire chaque tome individuellement, dans l’ordre croissant (du premier au dernier) ou décroissant (de dernier au dernier). Je pense que le mieux est de commencer par le tome 10, afin de mieux saisir les liens entre les personnages. De plus, contrairement au série traditionnelle, il n’y a pas de héros, au sens strict du terme.

En ce qui concerne les illustrations, chaque album est illustré par un dessinateur différent..

Quand Erminio Peroni, le milanais, vient prendre son poste dans une petite ville sicilienne, Monteluccia, le maire l'accueille en lui demandant de repartir tout de suite. Les étrangers ne sont pas les bienvenus, seul les siciliens savent dompter d'autres siciliens. Dans ce récit en forme de Flash-back, Erminio, vieux et malade, quitte Monteluccia et revoit une à une les péripéties de sa difficile intégration. A force d'obstination et d'amour des enfants, il se fait respecter et ouvre cet village au monde qui l'entoure, envoyant même un enfant doué dans une école de cirque à New-York. Il a un fils d'une brève histoire d'amour mais suite à un arrangement avec le mari, il ne peut rien lui dire. Il peut juste vivre à coté... Cette bande-dessinée en noir et blanc dépeint avec bonheur et simplicité la vie de ce village, où l'on suit les intrigues politiques et sentimentales, où l'on suit les élèves et leurs difficultés à grandir, où l'on suit surtout Erminio aux prises avec ses désirs, ses aspirations et ses luttes pour exister dans cet environnement d'abord hostile puis amical mais plein de non-dits. Le lecteur s'attache aux personnage de cette belle et poignante fiction.

Dense, dense!!

Le propos illustre par Béhé du livre de Boyer reste lourd même si le prétexte est une soirée entre amis, les concepts, expériences sont assènees et il y a besoin de le lire avec parcimonie pour au final conclure que nous ne vivons que de biais cognitifs et d illusions.

Je pense que le lire en BD n apporte pas moins d effort que le documentaire de Pascal Boyer... Ce n'est ni plaisant, ni vulgarisé, je suis allée jusqu'au bout pour voir... Comme au poker (oups encore un biais)

Le dénouement avec un final incroyable. A mesure que le lecteur tourne les pages se dessine un récit glauque et pesant. Les révélations succèdent aux rebondissements. Tout cela est maîtrisé, pesé, millimétré, avec une précision diabolique. Tout ce qui avait l'air étrange et incohérent dans les deux tomes précédents s'explique et prend une nouvelle dimension.



C'est le moment des explications, de la rédemption, de l'envol pour Damien, psychotique relâché au terme de 10 années de thérapie.



Le dessin est encore meilleur, l'érotisme et la sensualité s'étalent à chaque page. C'est une belle manière de finir le triptyque.

Dans ce premier tome nous faisons la connaissance de Simon écrivain en panne d'inspiration qui sera propulsé sous les feux des projecteurs grâce à un manuscrit ancien, Nahik, apporté par une vieille dame et qu'il publiera sous son nom, un best-seller qui lui vaudra gloire et argent mais lui apportera aussi le malheur. En parallèle se déroule une série de meurtres sordides dont la police n'arrive pas à y mettre un terme.

Cet album présente donc l'histoire et pose l'intrigue à venir, les personnages seront finalement que des figurants pour le "héros" du récit: Nahik, ce manuscrit tant convoité. Il n'y a pas vraiment de rythme, j'ai trouvé tout le récit assez plat, de maigres rebondissements tiennent quand même le lecteur en haleine. Cet album est le premier d'une série de onze dont le scénario est signé Frank Giroud et les dessins de plusieurs dessinateurs, la même idée que pour la série Secrets.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..

Rendu à ce tome, les choix se dénoue et nous confirment ce que nous savoins déja pour certains; peux importe les choix que nous faisons, le résultat sera parfois le même! Cet album, onzième de quatorze, nous amènent autant dans le passé que le présent, sur les traces d'Ellen, de son mari et de leur ancêtre. Un album moyen, surtout comparé au tome 10 que j'ai beaucoup aimé mais qui à le mérite de rien nous laissez présager des albums ultimes. 3,5

Un très bon tome de la série qui marque une progression nette par rapport aux deux premiers.



On a un excellent équilibre entre Histoire et récit, réflexion et action, mystères et solutions.



Merwan, prisonnier d'un très haut ponte du Vatican dont on ne connaît pas encore exactement les desseins, en profite pour lire le récit de l'homme qu'il a tué auparavant, Halid.



Au fil du récit de celui-ci, on soulève un voile du passé et on assiste à la destruction du labyrinthe de Toth. Le tome se termine sur un cliffhanger de taille: la rencontre de Merwan et d'un amour de jeunesse, dont la présence devrait suffire à l'amadouer.

Le tome débute par une page de "rappel du Tome I"... qui est en fait un rappel des 12 livres (Décalogue et premier recueil) qui précèdent.



Ce n'est pas superflu, vu que l'intrigue commence franchement à se complexifier.



Un long flashback au VIIè siècle coupe l'intrigue contemporaine. Exit Gwen et le tueur de la Clyde, on revient à Merwan, qui est l'objet d'intérêt d'intégristes et de gardes du corps venus du Vatican.



Les rares réponses apportées à l'intrigue (par exemple l'origine de la dernière sourate) cèdent la place à de multiples nouvelles questions. De l'action mais beaucoup d'impasses. Cela fait un tome intéressant, tonique et stimulant. De quoi relancer l'intérêt pour la saga.



Par contre ce qui est "drôle", c'est que les anglophones ou les arabophones se remettent à parler leur langue dans certains phylactères... Cet effet de style est inutile, à mon avis.

Un écrivain banal se transforme en écrivain reconnu grâce à un manuscrit qu'il récupère de manière illégitime. Alors que tout est en train de lui sourire (l'amour, la gloire, la réussite .... ), il va plonger lentement en enfer....l

n conte, dans cette magnifique bd intégrale , les péripéties engendrées par la recherche ,à travers plusieurs siècles , de la fameuse dernière sourate du prophète ....gravée sur une omoplate de chameau elle ressemble fort aux 10 commandements d'ailleurs !

Si elle était rendue publique cela changerait les fondements du Coran .. et nous voyons tout au long du récit que l'homme est prêt à tout pour que personne ne divulgue au grand jour cette dernière sourate ; non , mieux vaut continuer à mentir ...et à tuer !!



une histoire passionnante , de beaux graphismes et un superbe contenant ... avec une fin plutôt bien trouvée et édifiante en somme .



A avoir dans sa bibliothèque

Plus qu'une bande déssinée

Plus qu'un roman

Un roman graphique

sorte de Manga à la française

Très bonne série, sur une lecture du coran qui aurait pu changer bien des interprétations

Diptyque d'espionnage et de vacances grecques. Un trio d'amis tiennent un hôtel à Rhodes : apéro et farniente. Christian s'est fait larguer, Nicos est plus doué pour la sieste que pour bosser, heureusement que la brave Ponette fait tourner la baraque. En parallèle au Tibet, un bonze s'échappe d'un monastère sous surveillance chinoise; il a une mission à accomplir... Le moine débarque à Rhodes et s'installe à l'hôtel de nos nouveaux amis, il émet le souhait de rencontrer l'ex de Christian... Dans l'ombre, les services secrets chinois et anglais surveillent la situation.



L'histoire sans être très originale est bien pensée (je ne raconte pas la chute), c'est plutôt sa construction qui donne à l'ensemble une drôle d'impression. Boisset a décidé de laisser le lecteur dans le mystère et amène son récit par petits morceaux (alternance entre un Tibet ultra-violent et Rhodes la sereine, le yin et le yang quoi) mais trop de mystère tue le mystère. Je me suis un peu perdu en conjectures au milieu de tous ces éléments éparses. Les personnages ne nous aide pas beaucoup car ils ne sortent pas vraiment des rôles dont on les a affublés (le comique, l'angoissé et la brave Ponette). Résultat à partir de la moitié du second tome on a droit à une liste de révélations nécessaire pour boucler l'histoire. Et encore, je suis resté sur ma fin, il reste beaucoup de questions sans réponses : pourquoi Rhodes (l'île elle-même ne joue aucun rôle, l'histoire aurait pû se passe n'importe où ailleurs), pourquoi les service secret anglais, quid de l'ex et qu'arrive-t-il aux chinois ?



Heureusement, il y a le dessin de Béhé, j'aime beaucoup Béhé :wink:. Cet auteur a su développer un langage graphique très personnel très beau et très efficace : mise en page recherchée et un trait nerveux toujours très lisible. Le tout est associé à une très belle mise en couleur.



Cette BD me fait penser à ces bandes-annonces de films alléchantes remplies d'action, de belles images et de répliques cinglantes... ça fait envie mais à la fin on se retrouve déçu par le film en entier. Tous les éléments d'une bonne histoire sont présents mais petit à petit le projet s'enlise. Reste le dessin de Béhé...

Rapport pas évident avec péché mortel, même s'il y a un air de famille.Le thème : les modifications génétiques. Une jeune femme enquête sur les expériences génétiques faites par son père (encore vivant) 20 ans plus tôt. Elle est aidée par un mystérieux inconnu. Les dessins sont beaux et l'histoire a un bon rythme, mais l'intrigue est un peu cousue de fil blanc. Dommage.

Très bonne série avec tout le génie de Frank Giroud pour intégrer l'histoire à la série du Décalogue.

Autant les tomes précédents donnaient l'impression de tirer l'histoire en longueur avec pas mal de retour en arrière et l'usage un peu abusifs à mon goût de la lecture de courrier pour relater le passé.. autant la chute de cette histoire est assez originale et garde un certain arrière goût amer intéressant...

A lire

2001. Angleterre.

Simon BROEMECKE, jeune écrivain et directeur éditorial, court en vain après l'inspiration afin d'atteindre la célébrité.

Mélinda PITTS sollicite régulièrement Simon afin d'obtenir la publication d'un manuscrit familial qu'elle a retrouvé dans les archives de sa maison. Elle meurt brusquement dans un accident de la route en sortant du bureau de Simon. Ce dernier, lui ayant fait la promesse de lire le manuscrit, se voit obligé de s'atteler à cette lecture. Il découvre un ouvrage qui, c'est certain, fera sa notoriété.

La traduction faite, il décide de s'approprier la paternité de l'ouvrage. Sa vie connaît alors un changement brutal : argent, gloire... même son ex-petite amie revient, à sa plus grande satisfaction.

Mais cet état d'extase ne dure qu'un temps. Une parente de Mélinda met en place un odieux chantage auprès du jeune écrivain...
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..

La part de la fiction dans la BD « Et l’homme créa les dieux » de Joseph Béhé est réduite au strict nécessaire : un simple dispositif de narration.

Ce dispositif, c’est un barbecue entre amis, autour d’un invité inhabituel : un scientifique, dénommé Pascal. Il s’agit en réalité de Pascal Boyer, l’auteur de l’essai éponyme à partir duquel a été adaptée la BD. Sa spécialité universitaire, ce sont des sciences sociales : l’anthropologie, la psychosociologie, avec quelques incursions dans les neurosciences. Son thème de recherche, ce sont les croyances et plus précisément les religions. Les convives du barbecue sont loin d’être des imbéciles. On pourrait dire qu’ils sont issus de « la société civile ». Ils ont déjà leurs idées sur le sujet, qu’ils soient croyants, athées ou quelque chose qui ressemblerait à un pacte de non-agression entre science et foi...

Plus nous avançons dans la discussion et dans la nuit, plus les postulats sont démontés les uns après les autres, sur la base de résultats de recherches exposés par Pascal.

Il en profite pour expliquer les mécanismes qui entrent en jeu dans l’adoption des religions, dans leur transmission et dans leur développement organisationnel. Tous ces aspects complexes et entremêlés sont décortiqués avec la dextérité d’un boucher découpant une carcasse, c’est-à-dire avec distance et savoir-faire.

Saluons le travail fourni et rigoureux de vulgarisation des connaissances, très bien conçu graphiquement. Les dessins de Josephe Béhé sont à la fois beaux et explicites au travers de schémas astucieux. Je pensais que les américains étaient loin devant avec leurs manuels dessinés « Economix » (la première histoire de l’économie en BD) ou « Logicomix ». Mais voilà que « Le monde sans fin » de Blain et Jancovici remporte un énorme succès en librairies et que « Et l’homme créa les dieux » est publié chez Futuropolis.

Ces auteurs ont de quoi être fiers (et leurs éditeurs aussi). Ils nous font garder espoir en la science et en l’humanité. Et on en a bien besoin en ce moment…